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Algies pelvi-périnéales chroniques: une approche ... - Cofemer

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lombalgies, fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, hypoglycémie<br />

fonctionnelle et intolérances alimentaires ou médicamenteuses.<br />

La physiopathologie du syndrome de l'intestin irritable est mieux connue.<br />

Il existe des altérations des fonctions sensori-motrices [166]. Les perturbations<br />

motrices se conçoivent bien et les troubles de la motricité intestinale peuvent<br />

être mesurés à différents niveaux du tube digestif mais ils ne sont pas corrélés à<br />

l'existence des douleurs. Plus récemment <strong>une</strong> hypersensibilité viscérale a été<br />

reconnue comme la caractéristique principale du syndrome [167]. Elle est<br />

définie comme <strong>une</strong> perception exagérée de la distension à différents niveaux du<br />

tube digestif et est en rapport avec des modifications périphériques des<br />

sensations viscérales mais également avec des modulations de la perception à un<br />

niveau central incluant modifications de l'humeur et stress .<br />

2) syndrome du releveur<br />

Le syndrome du releveur [168] est <strong>une</strong> entité clinique indiscutable. Il<br />

s'agit de patient qui se plaignent de douleurs de la région ano-rectale d'évolution<br />

chronique sur plusieurs années. La douleur est comparée à <strong>une</strong> brûlure et<br />

s'accompagne d'<strong>une</strong> sensation de ténesme intra-rectal et parfois intra-vaginal.<br />

Les termes employés par les patients sont souvent très imagés (impressions<br />

d'<strong>une</strong> bête qui ronge, de mouvements musculaires incessants, de<br />

"grignottements"…). Elle est en général déclenchée après l'exonération alors<br />

qu'il n'y a pas de douleur lors du passage des selles. La station assise est<br />

nettement aggravante, la position debout et la marche étant beaucoup mieux<br />

supporté, il n'y a pas de douleur en decubitus et pas de réveil nocturne. Il peut s'y<br />

associer <strong>une</strong> constipation terminale.<br />

Les critères diagnostiques retenus sont: l'existence d'<strong>une</strong> douleur ou d'<strong>une</strong><br />

brûlure rectale chronique ou récurrente, évoluant depuis plus de trois mois dans<br />

les douze derniers mois, par épisodes douloureux durant plus de vingt minutes,<br />

sans cause locale évidente et accompagnée d'<strong>une</strong> contracture des releveurs au<br />

toucher rectal avec <strong>une</strong> douleur à la traction du muscle.<br />

La cause du syndrome du releveur est inconnue, ce syndrome peut<br />

s'associer à des douleurs plus diffuses avec des formes frontières avec les<br />

coccygodynies, avec les névralgies pudendales quand la douleur est retrouvée au<br />

niveau du périnée antérieure, avec les syndromes myofasciaux et la<br />

fibromyalgie. L'intéressante étude de GER [169] rend compte de la perplexité<br />

des auteurs. Ils ont exploré 60 patients vus consécutivement pour des douleurs<br />

rectales <strong>chroniques</strong> dites idiopathiques. Tous les patients étaient en échec des<br />

thérapies médicales et conservatrices. Les étiologies possibles de cette douleur<br />

sont: un spasme des releveurs avec anisme dans 62% des cas, <strong>une</strong> coccygodynie<br />

dans 8% et <strong>une</strong> neuropathie pudendale dans 24%. Les résultats des traitements<br />

sont bons ou excellents dans 38% après électrothérapie, dans 43% après biofeed-back,<br />

dans 18% après bloc caudal corticoïde. La présence d'un spasme des<br />

releveurs, d'<strong>une</strong> coccygodynie ou d'<strong>une</strong> neuropathie pudendale n'influence pas le<br />

résultat des traitements qui sont donc indépendants des causes présumées.<br />

L'absence de corrélation entre le traitement et l'étiologie tend à prouver que les<br />

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