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FENÊTRE SUR LA CULTURE INDIENNE DROITS DE L'HOMME ...

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Inde Août Septembre 2012 29/08/12 7:33 Page 14<br />

© http//en.wikipedia.org - photo Marc Shandro<br />

AYURVEDA : L’AVENIR F<strong>LA</strong>MBOYANT <strong>DE</strong> L’AYURVEDA<br />

ment partout sur la planète. Aux<br />

USA, mais aussi en Europe, particulièrement<br />

en Allemagne et en<br />

Grande-Bretagne. Un peu plus timidement<br />

en France. Ajit Sarkar<br />

fut le premier à introduire la spécialité<br />

à Paris en 1977, en créant le<br />

centre du Soleil d’Or, devenu depuis<br />

une véritable institution :<br />

nombre de praticiens ayurvédiques<br />

y ont été formés. L’Ayurveda a<br />

conquis une bonne partie de<br />

l’Hexagone. L’avenir de l’Ayurveda<br />

s’annonce flamboyant. En France,<br />

en Inde, et dans le monde entier.<br />

J’ai précieusement conservé dans<br />

ma bibliothèque une page du journal<br />

Le Monde, publiée voici un peu<br />

plus d’un an à peine, le 19 avril<br />

2011 exactement. Un mardi. Début<br />

de semaine. Début de journal.<br />

Page 4 s’il vous plait, avec un titre<br />

explicite développé sur six colonnes<br />

: « Santé : l’Inde relance la médecine<br />

traditionnelle ». Pensez si<br />

j’ai biché ! Une demi-page, pas<br />

moins. Une grande photo représentait<br />

l’ashram Panmana, près de<br />

Kollam, où l’on pratique la médecine<br />

ayurvédique. J’avais envie de<br />

prendre à témoin mes voisins de<br />

métro : « Moi aussi, je vais chaque<br />

année dans un ashram de Yoga et<br />

d’Ayurveda, le centre Kaivalyadha-<br />

Marché aux épices<br />

ma, avais-je envie de clamer. C’est<br />

à Lonavla, dans le Maharashtra. »<br />

J’ai commencé à lire le papier avec<br />

frénésie, une première fois à toute<br />

vitesse, pour en prendre connaissance.<br />

Une deuxième fois plus lentement<br />

pour le savourer. Une troisième<br />

fois pour l’apprendre par<br />

cœur. De New Delhi, le journaliste<br />

Julien Bouissou entamait ainsi sa<br />

correspondance, il me permettra<br />

de le citer : « L’Inde se tourne de<br />

plus en plus vers les médecines<br />

traditionnelles pour soigner sa population,<br />

notamment dans les zones<br />

rurales, et combler son retard<br />

en matière de santé publique ».<br />

Julien Bouissou donnait la parole<br />

à M. Sam Pitroda, conseiller du<br />

Premier ministre indien et directeur<br />

du Conseil national pour l’innovation<br />

: « Notre pays, déclarait<br />

M. Pitroda, ne peut pas suivre<br />

aveuglément le modèle occidental<br />

des hôpitaux 5 étoiles. Nous devons<br />

revenir à nos racines et développer<br />

un modèle de santé économique<br />

et durable qui inclut les méthodes<br />

de soin traditionnelles. »<br />

Clair et net le conseiller, non ?<br />

Le croiriez-vous ? Un an plus tard à<br />

peine, j’ai gardé une autre page du<br />

journal Le Monde dans mes archives.<br />

J’ai tout de suite fait le lien<br />

avec l’article de M. Bouissou. Voici<br />

le titre qui m’a sauté aux yeux,<br />

page 3 celui-là (vous savez, je lis<br />

aussi les journaux jusqu’à la dernière<br />

page, faut pas croire) :<br />

« Désert médicaux : les choix timides<br />

des candidats. » Il s’agissait des<br />

élections présidentielles et le quotidien<br />

français pointait du doigt les<br />

zones rurales, car les jeunes médecins<br />

ne s’y installent plus guère. En<br />

France aussi, il faudra bien un jour<br />

prochain construire de la santé et<br />

éviter les affres de la maladie,<br />

puisqu’à la campagne les médecins<br />

se raréfient. La meilleure façon<br />

d’être guéri, c’est encore de ne pas<br />

tomber malade.<br />

Vous me voyez venir ? Il s’agit<br />

d’améliorer la santé en zone rurale<br />

(en ville aussi bien entendu). Les<br />

mêmes causes vont-elles produire<br />

les mêmes effets en France et en<br />

Inde ? Il serait exagéré de le certifier.<br />

Mais avouez que c’est tentant.<br />

Le hasard fait bien les choses. Une<br />

de mes visiteuses en quête d’un<br />

traitement ayurvédique m’a apporté<br />

ces jours-ci un article découpé<br />

dans Téléstar, le magazine<br />

de télévision bien connu, très diffusé<br />

dans le grand public. Cet article,<br />

figurez-vous, traitait d’épices,<br />

l’une des spécialités de l’Inde.<br />

Tenez-vous bien, nous n’étions pas<br />

dans la rubrique culinaire, mais<br />

dans celle du bien-être, et Téléstar<br />

annonçait fièrement : « Les épices,<br />

c’est bon pour la santé ! » Sous la<br />

signature d’Emmanuelle Blanc. Et<br />

Prânâyâma<br />

14 Nouvelles de l’Inde n° 408<br />

© http//nataraja.over-blog.com

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