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rapport (soins palliatifs)

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IMMERSION EN COMMUNAUTESOINS PALLIATIFSAccompagnement des personnes en fin de vieAnnonce d’une mauvaise nouvelle et dire la véritéDans son processus d’acceptation de la maladie, le patient et son entourage oscillent souvent entre unerecherche de renseignements propres à les rassurer et l’évitement de mauvaises nouvelles qu’ilshésitent à vouloir entendre. C’est pourquoi, pour l’équipe soignante, dire la vérité consiste à suivre lesétats successifs de la maladie et plus encore les vécus successifs du malade, pour en arriverprogressivement à un état de connaissance lucide acceptée par ce dernier et par son entourage. A toutmoment, le corps médical doit adapter son discours au malade, décrypter les signes d’angoisse ou deconfiance donnés par celui-ci et se montrer attentif à ce que le malade peut et veut entendre oucomprendre, car c’est lui qui doit rester le maître des informations sur sa maladie et des destinationsqu’il leur donne.En <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>, l’équipe soignante n’élude pas la vérité, elle l’assume comme faisant partie de sonengagement éthique et humain tout en assumant les limites du patient d’entendre certaines partie decette vérité. Le Dr Zulian nous a faire part d’une étude qu’il a faite avec ses collègues auprès dequelques patients. Cette étude a prouvé que même lorsque le patient a reçu toutes les informations, ilne gardera que celles qu’il a bien voulu entendre.En <strong>soins</strong> curatifs en revanche, lorsque diagnostics et pronostics deviennent alarmants, il arrive tropsouvent que la vérité prenne le chemin d’ambiguïtés voire de mensonges qui ne protègent que la peurde la dire.La mauvaise nouvelle est d’autant plus difficile à annoncer que l’espoir de guérison était grand. Lesoignant peut alors rencontrer des difficultés dans sa tâche, notamment s’il a peur : d’un amalgame fait par le patient entre une annonce d’une mauvaise nouvelle et un échecthérapeutique dû à l’incapacité de l’équipe soignante (aujourd’hui, la médecine doit avoirremède contre tout, y compris la mort, et l’individu dispose du droit absolu à être guéri) ; d’une réaction non contrôlée du patient et de ses questions (surtout si elles touchent aupronostic vital) ; d’une explication, voire d’une justification avec la famille ; de ses propres sentiments ; de l’impuissance face à l’inéluctable ; de la mort.Ces difficultés peuvent parfois être tellement insurmontables que le soignant préférera rester dans uncertain flou ou dans le non-dit.Annoncer une mauvaise nouvelle, c’est tout d’abord réfléchir à l’impact que celle-ci aura sur le patient etson entourage ainsi que sur sa vie actuelle et future. En effet, il faut toujours se souvenir que le patienta un passé médical lourd qui l’a imprégné. Le savoir-être du médecin est alors capital et il devra entreautre veiller à :De La Fuente V. , Petreska I. ,Schmid B. , Schwitzguébel A. - Page 30 -

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