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rapport (soins palliatifs)

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IMMERSION EN COMMUNAUTESOINS PALLIATIFSFaut-il légiférer ?Les partisans de l’assistance au suicide affirment que c’est la gravité des souffrances des patientsdemandant l’assistance au suicide ou l’euthanasie volontaire qui importe, plutôt que le nombre dedemandes. Ils pensent que légiférer clarifierait le cadre d’application et permettrait une plus grandetransparence pour respecter le plus fidèlement les vœux du patient.En revanche, les défenseurs des <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> disent que ces actes concernent un tout petit nombrede patients et qu’une législation entraînerait des risques de dérive ainsi que de méfiance des patientsvis-à-vis du personnel soignant. Ils préfèrent en rester à la situation de tolérance relative qui prévaut enSuisse et d’agir au cas par cas.Durant notre entretien avec le patient du CESCO, nous avons aborder le sujet d’EXIT. Il ne désirait pasune telle assistance et savait qu’il ne risquait rien au CESCO car cet établissement n’avait pas le droitd’effectuer ce genre de pratique. Pour lui, le CESCO ne servait ni à prolonger la vie ni à l’abréger et ceconcept lui plaisait. L’idée pour un patient que l’établissement dans lequel il se trouve puisse abréger lavie peut contribuer à l’effrayer sachant que le risque de dérive ne peut jamais être exclu.Nous avons aussi interviewer des gens dans la rue et ce qui en est ressorti est que les gens sont plutôtfavorables à l’existence d’EXIT mais ne désire pas qu’il y ait un changement des articles de loi à cesujet. Il trouve que le flou juridique a ses avantages. Ces résultats ne sont pas représentatifs à cause dupetit nombre de personnes interrogées.La parole du patientLes partisans de l’assistance au suicide et de l’euthanasie volontaire mettent la parole du patient aucentre et l’acceptent, quelle qu’elle soit. Ils sont bien sûr tenus de vérifier à plusieurs reprises et àintervalles réguliers dans le temps que le malade est toujours bien décidé à passer à l’acte afin des’assurer qu’il ne s’agit pas d’un coup de tête irréfléchi.Quant aux partisans des <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>, ils ont plutôt tendance à ne pas accepter cette envie de ne plusvivre et disent que le patient est dans le faux. Ils pensent que cette situation est provoquée par des<strong>soins</strong> inadéquats et qu’en conséquence, des <strong>soins</strong> plus adéquats et plus personnalisés augmenterontsa qualité de vie jusqu’à faire disparaître son envie de mettre fin à ses jours. Par ailleurs, ils craignentégalement de voir apparaître une dérive avec l’émergence d’une idéologie considérant que certainesvie ne valent plus la peine d’être vécues, même si ce n’est pas le ressenti du patient.Lutte contre l’acharnement thérapeutiqueLes partisans de l’assistance au suicide et de l’euthanasie préconisent le droit de pouvoir contrôler sapropre (fin de) vie et de mourir dignement, sans en arriver à une dégradation inacceptable pour lemalade. Ils ne cherchent pas forcément à influencer le choix du malade, mais lui laissent l‘entière libertéde prendre une décision.Les partisans des <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> préfèrent axer leur rôle sur la compassion et la volonté de soignerl’être humain dans toutes ses dimensions par un accompagnement pluridisciplinaire soutenu, prenanten charge à la fois les souffrances physiques et psychologiques. Ainsi, ils proposent un travaild’empathie et de recherche des motifs qui poussent le patient à faire ce choix. Ce à quoi les partisansDe La Fuente V. , Petreska I. ,Schmid B. , Schwitzguébel A. - Page 44 -

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