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rapport (soins palliatifs)

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IMMERSION EN COMMUNAUTESOINS PALLIATIFSInfluence des médiasLes médias se sont toujours intéressés aux sujets polémiques, même si la polémique n’a pas toujoursété corrélée à la gravité des faits. Par exemple, s’il y a 100 morts à cause de l’épidémie de rougeole, onn’en parlera beaucoup moins que si une personne décède de la grippe aviaire, qui est bien plus« médiatique » et effrayante par sa nouveauté.On peut imaginer le même scénario avec les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> et le suicide assisté. Les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> sontnécessaires pour toute personne en fin de vie, mais les médias en parlent peu et par conséquent lemonde politique n’y attache pas beaucoup d’importance, même si une amélioration de ce côté-là estnécessaire. Par contre, le suicide assisté, qui concerne finalement à peu près 50 cas par année ensuisse, est bien plus connu, et les médias lui procurent une sorte de « publicité ». Ainsi, la politique yporte également plus d’intérêt. Effectivement, il est plus accrocheur de parler de la rareté, de personnesqui sortent du lot que des centaines de personnes décédant de mort naturelle. C’est un peu comme si lepublic se nourrissait des malheurs d’autrui, de ces gens qui souffrent tellement qu’ils n’ont plus que lasolution EXIT, en oubliant de voir les différents moyens mis en œuvre pour améliorer la fin de vie.De plus, EXIT pâtit en quelques sortes de cette publicité, car une seule de leurs activités est connue dugrand public (au détriment des directives anticipées, des possibilités de discussion, etc.) enconséquence on ne voit en elle qu’une sortie de secours vers la mort. Les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>, eux, pâtissentplutôt du manque d’information, car ils sont souvent assimilés à de l’acharnement thérapeutique ou d’unabus de contrôle que les médecins exercent sur les patients, ne les laissant pas faire ce qu’ils veulent.Du coup, EXIT prônant l’autonomie de sa mort, passe bien mieux à l’image… Les médias créentégalement un débat entre EXIT et <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>, un combat de coqs revendiquant quelle mort est plusdigne qu’une autre. Mais où se trouve le patient là-dedans ??? C’est quand même à lui que reviennenttoutes les décisions, et l’on ne peut en aucun cas s’approprier sa vision de la dignité de la mort. Dansce cas, autant arrêter de se battre et commencer à s’allier pour informer au mieux le patient de toutesles possibilités et le laisser choisir.C’est important que les médias s’intéressent à la question du suicide assisté car, dans certains cas,cette solution peut être adoptée, mais le fait qu’on parle moins des <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> les met à l’ombre dugrand public, alors que ces deux options peuvent être complémentaires…. Un des problèmes majeursdes <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>, c’est que les gens en fin de vie sont mal informés du fait que la médecine n’est passeulement là pour guérir, mais aussi pour soigner et accompagner en fin de vie.De La Fuente V. , Petreska I. ,Schmid B. , Schwitzguébel A. - Page 48 -

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