IMMERSION EN COMMUNAUTESOINS PALLIATIFS<strong>palliatifs</strong> et l’accompagnement des mourants. Les difficultés et souffrances du mourant sont placées aucentre, sans oublier le travail de deuil que doivent effectuer les proches.À partir de là, la question qui se soulève est :Qu’est-ce que mourir dans la dignité?D’après les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong>, il s’agit de maintenir la meilleure qualité de vie possible au malade et à sesproches jusqu’à la mort. Pour cela il faut apporter un environnement paisible au malade où il se sent enconfiance et se perçoit comme une personne et non comme un objet. Il faut s’intéresser à ses peurs età son histoire pour pouvoir prévenir toutes ses souffrances au jour le jour. De plus, il faut prévenir ladouleur et tous les autres symptômes désagréables : dyspnée, vomissements, insomnie, inconfort,… Etdans tout cela il ne faut pas oublier d’impliquer l’entourage du malade.Les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> tentent de respecter l’autonomie du patient et placent ses priorités au centre des<strong>soins</strong>. Ceci aide à sortir le patient de sa solitude et lui fait sentir qu’on ne le prive pas de sa liberté.Une communication OUVERTE est le mot d’ordre !Cependant, même si cette définition par les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> nous semble très bien construite etappropriée, peut-on l’imposer à la population entière ? Faut-il imposer CETTE mort digne à une minoritéde cas auxquels la médecine palliative n’apporte pas de soulagement ? Selon le Dr Zulian, on n’arrivepas à soulager les douleurs d’une personne sur dix, et d’ailleurs la cause est plus souvent d’ordrepsychique. Parfois, certaines personnes malades souffrent tellement qu’elles ressentent que leurmaladie finit par leur ôter toute dignité et que finalement l’existence dans de telles conditions seraitinhumaine. En Suisse une association nommée EXIT a décidé de s’occuper de ces cas en proposantl’assistance au suicide. Leur définition d’une mort digne est :… . Ceci constitue une forme d’assurance,pour les personnes qui désirent qu’une porte de « sortie » leur soit entrouverte, dans le cas où leur finde vie leur paraît trop éprouvante. Ce qui est ainsi réclamé, c’est l’ouverture de cette porte, franchie parun petit nombre de patients UNIQUEMENT sur leur initiative personnelle.Pour conclure, nous prenons librement chaque jour une multitude de décisions concernant notrequotidien et le cours de notre existence alors nous devrions pouvoir décider dans quelles conditionsnous aimerions la finir, car la mort fait également partie de la vie. Tous les patients en fin de vie quenous avons rencontrés nous disent : « Je n’ai pas envie de souffrir »… Les <strong>soins</strong> <strong>palliatifs</strong> permettent depallier à certaines de ces souffrances (douleur, angoisse…) et placent la personne en fin de vie aucentre en lui permettant de prendre toutes les décisions concernant son traitement. Ensuite, si lasouffrance est trop grande, il existe une porte de secours EXIT, encore une fois utilisée qu’avec le choixéclairé du patient.Comme nous l’a dit 2 Dominique Roulin : « Il n’existe pas de bonne mort, elle est toujours douloureuse, ilsuffit juste qu’elle fasse le moins mal possible »3« Si nous avons besoin d’une sage-femme pour nous mettre au monde, nous avons besoin d’unhomme plus sage encore pour nous en sortir »2 aumônière aux HUG3 Citation de MontaigneDe La Fuente V. , Petreska I. ,Schmid B. , Schwitzguébel A. - Page 8 -
IMMERSION EN COMMUNAUTESOINS PALLIATIFSSCHEFFER, AryThe Death of GéricaultDe La Fuente V. , Petreska I. ,Schmid B. , Schwitzguébel A. - Page 9 -