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rapport sur l´ evaluation de la situation des - Campaign to End Fistula

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Quant aux médicaments essentiels, les ruptures <strong>de</strong> s<strong>to</strong>cks sont très fréquentes.Un nombre très limité (à peine trois <strong>sur</strong> 124) <strong>de</strong> centres affirment avoir <strong>de</strong>ss<strong>to</strong>cks pouvant durer 12 semaines.Les services <strong>de</strong> <strong>la</strong>bora<strong>to</strong>ire sont limités aux examens <strong>de</strong> base et manquentsouvent <strong>de</strong> réactifs pour effectuer les examens plus complexes. Par contre <strong>la</strong>disponibilité <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> <strong>la</strong>bora<strong>to</strong>ires 24h/24h est rarissime, même dans lesmaternités et les grands centres <strong>de</strong> santé provinciaux.La stérilisation du matériel est as<strong>sur</strong>ée par <strong>de</strong>s au<strong>to</strong>c<strong>la</strong>ves. Un grand nombre<strong>de</strong> ces au<strong>to</strong>c<strong>la</strong>ves n´étaient non fonctionnel au moment <strong>de</strong> l´ enquête.Nombreux sont les centres <strong>de</strong> santé qui l´effectuent avec <strong>de</strong>s poupinels.Le manque <strong>de</strong> matériel stérile a été évoqué comme une <strong>de</strong>s causes les plusfréquentes d´annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> césarienne après <strong>la</strong> non disponibilité du personnelmédical.B. Situation <strong>de</strong>s fistules obstétricales en Ango<strong>la</strong>Considérations GénéralesLa fistule obstétricale, lésion acquise au cours d´un accouchement dys<strong>to</strong>ciqueet prolongé, est <strong>la</strong> complication <strong>la</strong> plus dévastatrice qu´hérite une femme quiaccouche, en raison d´une part <strong>de</strong> <strong>la</strong> déficience <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> maternité etd´autre part en raison <strong>de</strong> facteurs socioculturels qui limitent le recours auminimum <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> santé disponibles.En dépit <strong>de</strong> ces désastres génitaux subis par celle qui s´est disposé àcontribuer à <strong>la</strong> loi naturelle <strong>de</strong> procréation pour perpétuer <strong>la</strong> race humaine, cettepathologie ne représente pas un problème <strong>de</strong> santé publique en Ango<strong>la</strong>.Pourtant, ce pays a traversé une longue guerre civile <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 25 ans qui adétruit les infrastructures hospitalières dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> provinces, déstabilisé<strong>la</strong> <strong>situation</strong> socio-économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, obligée à vivre en milieuxéloignés d’assistance médicale. Telles <strong>situation</strong>s ont conduit les femmes àaccoucher dans <strong>de</strong>s conditions impropres avec travail d’accouchementprolongé à plusieurs jours et qui se terminait par une extraction forcée d´unfœtus souvent mort-né <strong>la</strong>issant <strong>la</strong> patiente victime <strong>de</strong> fistule qui va se p<strong>la</strong>indred’un écoulement permanent d´urine.Aujourd´hui encore malgré <strong>la</strong> libre circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> personnes et <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>puisquatre ans <strong>de</strong> <strong>la</strong> proc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong> <strong>la</strong> paix, <strong>la</strong> femme enceinte ne bénéficie pas<strong>de</strong>s consultations prénatales et pendant le travail d´accouchement, elle<strong>de</strong>meure plusieurs jours dans son domicile avant <strong>de</strong> rencontrer un moyen <strong>de</strong>fortune pour son évacuation à un centre hospitalier.Toutes ces conditions réunies plongent davantage <strong>la</strong> victime dans un état <strong>de</strong>pauvreté absolue.Cette infirmité est d´autant plus dramatique que <strong>la</strong> victime est en général <strong>la</strong>jeune fille <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 20 ans <strong>de</strong> statut social défavorisé et qui va vivre dans unétat d’ostracisme <strong>to</strong>tal, marginalisée par <strong>la</strong> société, abandonnée par sa famille, etmême par son mari. Malgré ce<strong>la</strong>, les ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s tentent <strong>de</strong> vivre une vieapparemment normale et ne révèlent leur infirmité que si elles rencontrent unestructure médicale ou un mé<strong>de</strong>cin qui peut les prendre en charge.Résultats26

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