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Aide au développement [10 Mo] - Chêne-Bougeries

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50 décembre 2009 – N o 471Lettres de VilletteLe ChênoisOasis dans la tourmente… depuis Villette (2/2)21 septembre,Angéline à AugusteEn recevant la carte d’Antoinette j’aiété très étonnée que tu ne sois pasplus <strong>au</strong> courant des affaires de tessœurs car le dimanche que noussommes allés à Sézenove, je voulaisqu’elles viennent avec nous et,comme d’habitude que l’on peutjamais savoir ce qu’elle veut faire, j’aiinsisté alors elle a fini par me direqu’elle voulait voir sa sœur pour discuter<strong>au</strong> sujet des tombes. Alors je luiai dit que je pensais qu’elles n’iraientpas faire les choses sans te prévenircar tu ne serais pas content.Cher Auguste, je t’ai envoyé lesch<strong>au</strong>ssettes et des mouchoirs depoche car je vois par là que tu doisêtre enrhumé. Veux-tu donc me fairesavoir tout de suite s’il te f<strong>au</strong>t dulinge ch<strong>au</strong>d car je ne peux pas toujoursfaire des expéditionsquand je voudrais vuque je ne vois quetrès rarement le facteur.Alors je les faitgénéralement les mardiset lundis quandje vais vendre le restedes salades derrière laremise qui montaienttoutes avant d’être pommées.Alors nous n’avonspas attendu pour les vendrecar nous les avons mieuxvendues que les dernières decet été: elles vont de 0,90 à 1 fr.alors nous n’en perdons pas.Nous sommes tous désolésdu temps m<strong>au</strong>vais car nousn’avons pas pu rentrer le regain.Le père Constantin a également àrentrer 400 cuchets (meule ou tas)et Jean-Marie, en congé <strong>10</strong> jours,devra repartir avant que ce travail soitfait.Tu me demandes un carre<strong>au</strong>pour tes choux à hiverner. Il y en aassez, d’abord le carre<strong>au</strong> des saladesderrière la remise, celui des plantonsde poire<strong>au</strong>x et de côtes et de courgettesqui se débarrassera bientôt.A part le temps tout irait bien, celan’irait pas mieux même que tu yserais. Certes que tout cela je ne ledois qu’à toi qui me dirige et ne vaisque d’après ton commandement! Jet’enverrai des cigares et quelquespetites choses à manger et un maillotde laine.21 septembre,de Léon à son père AugusteCher papa. J’ai été bien négligent dene t’avoir répondu tout de suite maisj’avais tellement à faire que je n’y pensaispas seulement. Toute la semainej’ai labouré avec le père Polliand. Je teremercie des pièces neuves que tum’as envoyées. Je pense que tu es enbonne santé. Reçois, cher papa un demes meilleurs baisers.22 septembre, d’AlbertineEtoupe à son frère AugusteCher frère. J’ai reçu ta carte et talettre qui m’a fait très plaisir carAntoinette se trouvait bien à Villetteet ne m’a pas donné de tes nouvelles!Je ne t’ai pas répondu puisque tucroyais être la semaine prochaine àVillette mais tu n’as pas eu cettechance, prends des préc<strong>au</strong>tions,tâche de ne pas prendre froid, fais-toienvoyer du linge par ta femme. Ilf<strong>au</strong>t avoir soin de toi pour nousd’abord et <strong>au</strong>ssi pour la patrie, car sicette guerre continue, il ne resterapas be<strong>au</strong>coup de jeunes hommes enFrance. C’est bien affreux.Louis te fait bien des amitiés, ilest 9 heures du soir, il part pour faireses patrouilles. Il y a longtemps queje voulais t’envoyerquelque choseet je mets5 francs danscette lettre.Auguste Charrey.27 septembre,Angéline àAugusteC h e rAuguste,n o u savonsdemain lundi le père Polliand et nouscommencerons les trav<strong>au</strong>x indiqués.Il f<strong>au</strong>t que je te demande pour la rhubarbes’il f<strong>au</strong>t que j’enlève seulementles feuilles ou la côte de sorte à dégagerle mieux possible le rampon?Madame Ducimetière me conseillede ne pas doubler le pantalon il y ainconvénient si tu mouilles que cesera plus froid et be<strong>au</strong>coup plus longà sécher. Alors fais-moi savoir desuite car elle attend avant de finir.<strong>Mo</strong>n cher Auguste, j’ai fait macaisse <strong>au</strong>jourd’hui dimanche aprèsavoir tout payé à peu près et je m’aperçoisqu’il y a une belle brèche! J’espèreque tout ce que l’on fait <strong>au</strong> jardinréussira pour qu’elle soit vite bouchée.J’ai convenu pour 2,50 frs parjour avec le père Polliand, je crois queça te conviendra <strong>au</strong>ssi. Tout est bienjusqu’ici il me reste qu’à t’embrasserbien fort. Ta toute dévouée.29 septembre, à AngélineJ’ai fait bon voyage, mes collèguesavaient apporté chacun quelquechose, une longeole, un <strong>au</strong>tre du salé,des pâtes, et moi du gâte<strong>au</strong>, les <strong>au</strong>tresont payé le vin. Enfin on a bien soupéet on a terminé le voyage en chantant.<strong>Mo</strong>n pantalon ne presse pas,envoie-moi une chemise et uneplaque de chocolat. Inutile de m’envoyerdu manger <strong>au</strong>trement que duchocolat, quand j’<strong>au</strong>rai besoin d’<strong>au</strong>trechose je t’écrirai.Le service est très pénible cesjours, nous avons reçu plusieursmulets, il f<strong>au</strong>t les étriller, les bâter etles promener dans la montagne dansdes chemins impossibles. Aujourd’huije suis garde de police à lacaserne. Cette garde se fait de 2 en2 heures jours et nuits. Recevez tousmes meilleures amitiés.1 er octobre, à AngélineMalgré notre pétition pour notrelicenciement nous ne partirons pasde Sion avant le 15 octobre. On prendr<strong>au</strong>ne décision pour le pantalon àmon retour. Fais bien attention à ceque tu dépenses pour ne pas continuerle trou dans la caisse car tout lemonde craint une misère noire àl’avenir. Lave-moi ma chemise et toutce que je t’ai envoyé et tu renverra dèsque sec car il f<strong>au</strong>t avoir dans son saccontinuellement du linge propre. Situ as un carre<strong>au</strong> de débarrassé, necrains pas de planter des oignons dela grosseur de ceux de Sous-Ville etessaies de vendre des oignons blancset des j<strong>au</strong>nes. Fais rentrer quelquescardons des Cheneviers de Vernaz.Tu les fera mettre à l’écurie, le pèrePolliand sait bien les ranger.Chère Angéline, je suis heureuxd’avoir à la tête de ma maison unefemme <strong>au</strong>ssi dévouée. Je t’en suisbien reconnaissant mais vivre <strong>au</strong>ssiloin de toi je t’avoue que c’est pas bienpaisible car je commence de trouverle temps long et je serai bien heureuxquand je pourrai reprendre la viecommune.En attendant le plaisir de te voir,reçois chère Angéline ainsi que toutela famille mes meilleures salutations.Ton dévoué mari. Si tu peux m’envoyertout de suite quelques paquetsde cigares, tu me feras plaisir.6 octobre, à AngélineNotre licenciement est officiel pour le15 courant. Si la vendange se conserveattends cette date tu seras quandmême plus tranquille si je suis là. Faistout préparer, graisser et laver legrand char, les deux bossettes, lesbrantes la grande cuve du pressoir etensuite laver la même préparationsur les seilles en sapin et en chêne quisont à la petite et à la grande cave, lesbidons en fer propres. Enfin que toutsoit prêt. Les coussinets qui vont dansles bossettes sont usés, il f<strong>au</strong>t en fairedes <strong>au</strong>tres avec les osiers qui sont surle creux. C’est ce qui va le mieux deles faire plutôt gros et les lier avec le filde fer qui se trouve sur la garde-robedu grenier.J’ai chargé Lucien pour que tum’envoies un peu de marc les nuitsviennent fraîches et on paie du m<strong>au</strong>vaisrhum fr 0,45 le décis. Je trouve

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