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- Info n°11 - ASPCo

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La deuxième question "Comment les aborder en psychothérapie?" a été développée au cours de l'atelierclinique. Le principe à retenir est le suivant: "c'est le rêveur qui donne un sens à un matériel peu structuré"ce qui veut dire suivre le patient et le questionner pour faire ressortir les éléments qui vont donner un sensau rêve et arriver ainsi à une co-construction partagée du sens. Le thérapeute aborde ce matériel de la mêmemanière, avec les mêmes techniques de questionnement qu'il utilise usuellement en TC. La procédured'analyse du rêve suit les étapes suivantes:• faire donner un titre au rêve• faire raconter le rêve dans une ambiance évocatrice, confortable en suivant le rythme du patient; lethérapeute souligne les mots-clés potentiels, ceux qui lui semblent évocatifs et découpe le rêve en phases• faire enrichir le récit• en clarifiant et en recherchant le maximum de détails. Le thérapeute peut partir par exemple desdissonances dans le récit:- en recherchant les émotions: Quel était le sentiment général pendant le rêve ou lors des différentesphases du rêve? Quel était le moment le plus fort? Au réveil, quelle émotion était présente? (ce quidonne une idée si c'était un bon ou un mauvais rêve) Quelle est la persistance émotionnelle dans lajournée?- approfondir le sens du rêve en recherchant par exemple les associations que le patient peut faire:Qu'est-ce que cela vous rappelle? A quoi cela vous fait-il penser? Avez-vous déjà éprouvé cela dans lepassé?, le thérapeute s'appuie sur les mots ou les images-clé, sur la recherche de transformations … decette analyse plus profonde, thérapeute et patient vont faire ressortir les métaphores maîtresses etarriver, non pas à une interprétation, mais à une co-construction partagée du sens du rêve qui peutouvrir sur de nouvelles possibilités• les rattacher au roman personnel• donner une connotation positive au rêve; transmettre ainsi au patient que ce matériel peut êtreintéressant pour lui, qu'il est aussi une source de connaissance et d'expérience.D'un point de vue pragmatique, G. Rezzonico propose de faire l'analyse selon une triple colonne contenant:1. le récit, 2. les émotions et les clarifications, 3. les associations plus profondes.Le jeu de rôle, joué lors de l'atelier, a été une bonne occasion "d'observer le modèle" mais il nous a aussirendu attentif à un piège, celui d'aller trop vite. Même si le sens peut paraître évident au thérapeute, il fautprendre le temps de chercher les détails, de reconstruire l'ambiance, relationnelle, émotionnelle … larichesse et la pertinence du sens pour le patient n'en sera que plus grande.En guise de conclusion, permettez-moi une remarque toute personnelle: entendre Jacques Montangeroparler de ses recherches sur les rêves m'a renvoyée à la notion de trajectoires de vie, à leur richesse et à leursapparentes contradictions ou incohérences… que dire, en effet, des liens entre le développement cognitif del'enfant et l'analyse des rêves!!! Et pourtant à l'écouter, on entrevoit une logique: sa façon d'aborder le thème,les questions qu'il pose, les réponses qu'il recherche, les concepts explicatifs auxquels il réfère… relèventd'une épistémologie, en l'occurrence piagétienne, qui en assure la cohérence. Je profite encore de cesquelques lignes pour féliciter Jacques Montangero de ce congrès, pour le remercier de sa générosité en tantque professeur et pour lui souhaiter la plus joyeuse des retraites.Christine FavreVice-présidente de l'<strong>ASPCo</strong>

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