<strong>P<strong>la</strong>n</strong> <strong>de</strong> <strong>Protection</strong> <strong>de</strong>s <strong>Forêts</strong> <strong>Contre</strong> l’Incendie d’Aquitaine- d’assurer le lien entre les partenaires techniquesDes interventions d’animation dans les communes sont réalisées en binôme composéd’un animateur pastoral et d’un agent forestier. Tous les animateurs se réunissent en début<strong>de</strong> campagne pour organiser les interventions.Des commissions locales d’écobuage, constituant <strong>de</strong>s structures locales d’encadrement<strong>de</strong>s pratiques d’écobuage, sont schématisées sur <strong>la</strong> Carte 22, avec un centre <strong>de</strong> gravité sur<strong>la</strong> montagne basque.Carte 22 : l’encadrement <strong>de</strong>s pratiques d’écobuage par les structures localesAinsi, sur les quelques 200 communes autorisant l’incinération <strong>de</strong>s végétaux sur pied : 72 sont engagées dans une commission écobuage,• 3 commissions valléennes regroupent 40 communes en montagnebasque (Vallée <strong>de</strong> Baïgorry, Pays <strong>de</strong> Cize et Pays <strong>de</strong> Soule),• 32 commissions communales gèrent les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en zone <strong>de</strong> coteau et <strong>de</strong>montagne, 124 communes ne recourent jamais à une commission écobuage :• mais <strong>la</strong> majorité fait appel à une assistance technique ou administrative surtoutassurée par l’agent local <strong>de</strong> l’ONF (i<strong>de</strong>ntifiée comme « appui extérieur » enlégen<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Carte 22).• les autres communes gèrent seules les déc<strong>la</strong>rations d’écobuage (légen<strong>de</strong> :« gestion autonome »).Autorisée du 15 octobre au 31 mars, <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong> l’écobuage est aujourd’hui encadrée parl’arrêté préfectoral n°2007299-14 du 26 octobre 2007 17 .17 Cet arrêté est consultable sur le site <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Préfecture</strong> <strong>de</strong>s Pyrénées At<strong>la</strong>ntiques dans le recueil <strong>de</strong>sActes Administratifs70
<strong>P<strong>la</strong>n</strong> <strong>de</strong> <strong>Protection</strong> <strong>de</strong>s <strong>Forêts</strong> <strong>Contre</strong> l’Incendie d’AquitaineEn particulier, le Parc National <strong>de</strong>s Pyrénées prévoit dans son Programme d’Aménagement2005-2009 <strong>la</strong> fiche opération 9.1.3 préconisant <strong>la</strong> participation du PNP aux p<strong>la</strong>nsd’écobuage afin <strong>de</strong> faire prendre en compte le patrimoine naturel. En zone centrale du PNPles écobuages sont soumis à autorisation du parc. En zone périphérique, <strong>la</strong> participation duPNP dans les p<strong>la</strong>nifications <strong>de</strong>s écobuages se limitera à informer les gestionnaires <strong>de</strong> <strong>la</strong>présence d’éléments du patrimoine naturel pour qu’ils soient mieux pris en compte.Les effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du schéma départemental d’animation écobuageSuite à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ce schéma, il a été constaté que les acteurs locaux se sont trèsfortement impliqués dans le dispositif. Les maires sont <strong>de</strong> plus en plus souvent sensibles à <strong>la</strong>sécurité sur leur territoire, et souhaitent éviter tout dérapage <strong>de</strong>s écobuages. Les éleveursont, quant à eux, pris conscience <strong>de</strong>s risques nouveaux, et sont désireux <strong>de</strong> valoriser cettepratique qui leur est indispensable pour l’entretien <strong>de</strong> <strong>la</strong> ressource fourragère.La responsabilisation <strong>de</strong>s éleveurs se traduit par une augmentation croissante du nombre <strong>de</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’autorisations, ce qui témoigne à <strong>la</strong> fois d’une prise <strong>de</strong> responsabilité <strong>de</strong>séleveurs qui font <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, mais également <strong>de</strong>s mairies qui transmettent<strong>de</strong> plus en plus les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s aux services concernés.Ces constats restent cependant à nuancer selon les secteurs. Même si l’on peut constaterun effet tache d’huile, certains maires et éleveurs restent encore peu conscients <strong>de</strong>s risqueset <strong>de</strong>s enjeux à mieux cadrer <strong>la</strong> pratique. Le plus souvent, le maire est <strong>la</strong> cheville ouvrière <strong>de</strong><strong>la</strong> commission locale, l’engagement <strong>de</strong> l’ADEM dans le dispositif est donc un atout dans sonrôle <strong>de</strong> re<strong>la</strong>is auprès <strong>de</strong>s élus locaux.De plus en plus <strong>de</strong> communes bénéficient d’une animation et le niveau <strong>de</strong> ces animationss’élève témoignant <strong>de</strong> l’avancée du schéma sur le terrain. Cependant, certaines communes,souvent mal organisées, refusent l’animation pour <strong>de</strong>s raisons financières, ce qui estregrettable, surtout compte tenu du faible coût <strong>de</strong> revient pour les communes (250€).Enfin, concernant l’enregistrement <strong>de</strong>s dégâts en forêt publique, avant <strong>la</strong> mise en œuvre duschéma départemental d’écobuage en 2004, le niveau <strong>de</strong> pénétration <strong>de</strong>s feux en forêtpublique était toujours re<strong>la</strong>tivement élevé (autour <strong>de</strong> 200 ha en moyenne). Depuis 2004, lesacci<strong>de</strong>nts en forêt sont en très nette diminution, pour ne représenter que quelques hectaresen 2006 et 2007. Même si les conditions <strong>de</strong> végétation et climatiques peuvent en partieexpliquer ces résultat, l’impact <strong>de</strong> l’action départementale est non négligeable, grâce àl’animation, mais aussi par l’effort <strong>de</strong> communication.La localisation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’écobuageEn première approche, <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong>s feux pastoraux ne s’avère quantifiable qu’à partir <strong>de</strong>s<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, individuelles ou collectives, faites par les écobueurs, et <strong>de</strong>s autorisationsdélivrées par les maires.La DDAF <strong>de</strong>s Pyrénées At<strong>la</strong>ntiques tient à jour le registre <strong>de</strong>s autorisations d’écobuage<strong>de</strong>puis l’origine du système décentralisé (septembre 1998), c’est à dire <strong>de</strong>puis que le régimedécisionnel local a remp<strong>la</strong>cé le système simplement déc<strong>la</strong>ratif.71