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Risques littoraux majeurs - Webissimo

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Recherche d’indicateurs géomorphologiques de variation del’orientation des houles sur les côtes françaises de l’Atlantique et de laManche au cours des 25 dernières années, analyse des données etcomparaison avec les données de l’atlas numérique de houle EDF-LNHE.Alain HénaffLETG Géomer UMR 6554 CNRS, Institut Universitaire Européen de la Mer, place Nicolas Copernic, 29 280Plouzané, e-mail : alain.henaff@univ-brest.frI - INTRODUCTIONL’existence de modifications des orientations des houles moyennes parvenant sur les rivages au cours de lapériode récente et de la période historique en Manche et dans le golfe de Gascogne est suggérée par différentesévolutions d’accumulations littorales. A plusieurs siècles d’intervalle, les inversions du point d’accroche et dusens de progression de flèches de galets ou de sables à Dieppe, en Bretagne méridionale ou au nord de l’Adourainsi que des rotations du plan général de plages des côtes du nord de la Bretagne témoignent que deschangements durables du sens de la dérive littorale locale ont pu se produire au cours de la période historique[Pinot, 1989 ; 1995 ; 1998]. A Saint-Nicolas du Verdon également, le passage d’un régime d’érosion de la plageà un régime d’accrétion a clairement eu pour origine un changement de la direction moyenne de la houle aucours de la décennie 1970-80 [Rufino dos Santos et Pinot, 1990]. Ces changements ne sont pas sans conséquencepour les rivages naturels ou artificiels et leurs effets se mesurent en terme de variabilité spatio-temporelle de lalocalisation de l’érosion côtière et de vulnérabilité des rivages à l’érosion et à la submersion [Hénaff, 2004].Entre autre, l’accentuation du transport sédimentaire dû à la modification de l’angle d’incidence des vagues à lacôte ou l’inversion du sens de la dérive littorale qui en résultent peuvent conduire, en amont-dérive, audémaigrissement des accumulations qui deviennent alors plus aisément franchissables par les vagues. Sur lesrivages artificiels, des affouillements exagérés en pied d’ouvrage de défense peuvent également survenircontribuant à leur déstabilisation puis leur franchissement. Etant donné les conséquences envisageables ouobservées, la connaissance des variations passées des résultantes des houles est indispensable pour comprendreles évolutions à long terme des rivages. La question s’est ainsi posée lors du projet Discobole (Données pour ledImensionnement des Structures Côtières et des Ouvrages de BOrd de mer à Longue Echéance) [Violeau, 2003]dont les objectifs sont d’estimer l’évolution à long terme de certaines conséquences du changement climatiquesur le climat maritime et côtier à partir, notamment, des observations faites au cours des dernières décennies surles côtes françaises de la Manche et de l’Atlantique. Cependant, l’absence de chronique d’enregistrement desparamètres directionnels des houles au large des rivages français pour le moyen terme (les 50 dernières années)et le long terme (les deux derniers siècles) ne permet pas de cerner le phénomène de manière satisfaisante etd’inclure ces évolutions dans les réflexions sur la dynamique des rivages sur des intervalles de temps inférieurs.Les principes géomorphologiques de l’adaptation permanente, avec une inertie variable selon les échelles detemps et d’espace considérées, des formes littorales et prélittorales de sables et de galets aux conditions météoocéaniquespermettent d’expliquer les évolutions de ces formations sur différents pas de temps, depuis lesintervalles les plus courts (durée du jet de rive-nappe de retrait ; heure marée, saisons), jusqu’au long terme pourdes périodes d’ordre pluri-annuel à pluri-décennal [Ranasinghe et al., 2004 ; Goodwin, 2005]. En retour, larecherche des conditions naturelles qui ont engendré les évolutions passées des accumulations littorales peutexploiter ces principes pour divers pas de temps, au point que certaines accumulations, du fait de leurs évolutionsmorphologiques deviennent alors de précieux indicateurs des variations des conditions d’orientations desrésultantes de la houle locale antérieures à la période actuelle [Masters, 2006]. La démarche entreprise a donc eupour objet de rechercher sur les rivages français de la Manche et de l’Atlantique des indicateursgéomorphologiques <strong>littoraux</strong> pertinents et de mettre en évidence les évolutions de direction de houles résultantesà partir d’observations faites sur la mobilité respective au cours du temps des indicateurs sélectionnés,notamment des 25 dernières années. On entend ici, par résultante de houle, la direction moyenne de provenancede la houle qui est supposée être, au moment de l’observation, la moyenne des houles qui agissent surl’indicateur géomorphologique choisi. Pour y parvenir, il s’est agi, d’une part, de définir les indicateurs naturelssusceptibles de fournir les informations recherchées et, d’autre part, de localiser leur présence sur les <strong>littoraux</strong>français afin de suivre, à travers une étude diachronique de leurs orientations successives, leurs évolutions dansle temps et d’en quantifier les variations observées. Pour la période 1979 à 2003, les résultats sont parallèlement

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