6 ème journées scientifiques et techniques du CETMEF– Paris– Décembre 2006 – Laborie et Heurtefeux – modélisation et observation de submersionde dunes en Languedoc -Roussillonutilisés lors du calcul courantologique. Comme on s'y attendait, les forces de radiation selon l'axelongitudinal (parallèle à la côte) sont quasiment nulles.IV.3 MODELISATION COURANTOLOGIQUE TENANT COMPTE DES COURANTS DEHOULESAfin de calculer la surélévation du plan d'eau liée à la houle (set-up de houle), le même maillage a étéutilisé dans le cadre d’une simulation numérique des courants à l'aide du code de calcul TELEMAC quirésout les équations de Saint-Venant bidimensionnelles et s'appuie sur une résolution par la méthode deséléments finis.Sur la frontière maritime, la cote de surface libre est imposée à 0,9 m NGF69 ; les forces de radiationcalculées par ARTEMIS sont imposées sur l'ensemble du domaine (de manière physique, logiquement, ellessont non-nulles que du côté maritime). Des tests de sensibilité sur le Strickler et la viscosité ont montré queles résultats n'étaient pas sensibles à ces paramètres du côté maritime. Côté lagune, la sortie est libre.Figure 6 : Profil transversal de la surface libre calculée par TELEMAC (en noir foncé) ; en pointillé, enfiltrant les contraintes de radiation lorsque la hauteur d’eau est inférieur à 1 m.La cote de la surface libre calculée par TELEMAC un peu en amont de la crête est de 2,06 m. Le set-up dehoule avoisinerait donc les 1,10 m. Ce résultat n'est pas en désaccord avec les observations. En effet, le profilmodélisé est celui pris dans le point dépressionnaire ou point faible de la dune, là où se produit la brèche etégalement le transport solide maximal conduisant à la formation des « washover fans ». Suite auxévénements de l'hiver 2003/2004, l'étage supérieur à 2,0 m de la dune a été arasé et les cotes situées entre 1,5et 2,0 m très érodées ; une cote de surface libre de 2,06 au droit de la dune semble aller dans le sens de cesobservations. En effet, elle implique un écoulement dans la brèche dont la hauteur d'eau atteindrait 55 cm etun écoulement transcritique sur la pente côté lagune dont les vitesses seraient comprises entre 1,5 m/s et 2,3m/s. Dans ces conditions, le calcul rapide du critère de Shields pour un sédiment de diamètre moyen 0,35mm conclut effectivement à un phénomène d'érosion.Un calcul dans lequel les forces de radiation ont été filtrées pour des hauteurs d'eau inférieures à 1 m aégalement été mené. La cote de surface libre obtenue est représentée en pointillés sur la figure 6. De fait, seulle premier pic de force de radiation est alors pris en considération. Le set-up de houle calculé par TELEMACest alors de 10 cm et la dune n'est pas franchie par l'écoulement.On en déduit que c'est la précision sur le calcul des forces de radiation liée à la houle dans la zone la plusproche du rivage qui détermine le franchissement du cordon dunaire. Cependant, c'est aussi dans cette zoneque, du fait des hauteurs d'eau les plus faibles, l'imprécision sur la contrainte de radiation est la plus forte.Par ailleurs, l'étude des récifs (cf. [8]) a montré que les courants de houle gouvernent le set-up de houle etque ce set-up décroît lorsque la hauteur d'eau au-dessus des récifs augmente. De fait, deux questions seposent concernant le calcul précédent : se situant dans une zone de hauteur d'eau faibles, quelle fiabilité peutonaccorder aux forces de radiation calculées? Ensuite, le set-up conduisant à une augmentation de la hauteurd'eau au-dessus de la dune et au-dessus de la zone ayant généré les contraintes de radiation, ne peut-ons'attendre à ce qu'elles soient atténuées ? Autrement dit : ne faut-il pas envisager un calcul interactif entre lahoule et le courant pour ne pas courir le risque de surestimer le set-up de houle près du rivage ?
6 ème journées scientifiques et techniques du CETMEF– Paris– Décembre 2006 – Laborie et Heurtefeux – modélisation et observation de submersionde dunes en Languedoc -RoussillonV CONCLUSIONSAu cours de l'hiver 2003/2004, le lido de Villeneuve les Maguelone a subi deux épisodes de tempête. Lesconséquences principales ont été l'arasement des crêtes du cordon dunaire, ainsi qu'un transfert d'une partiedu volume sédimentaire depuis la façade maritime vers la lagune. Un schéma de fonctionnementmorphodynamique est proposé dans cet article. D’une part, une brèche et un chenal d’écoulement principalse creusent aux endroits les plus fragiles et dans le même temps l’eau marine repousse devant elle dumatériel vers l’étang pour former une langue sableuse qui comble progressivement celui-ci. D’autre part desaccumulations sableuses bordent le chenal ou les chenaux secondaires. Dans un second temps, unemodélisation hydrodynamique au plus fort de la tempête du 4 décembre 2003 est proposée. Si lefranchissement par le set-up de la houle est reproduit, il est à craindre que les forces de radiation injectéesdans la simulation numérique des courants ne soient trop fortes, du fait, d'une part, de trop faibles hauteursd'eau et, d'autre part, de la non-prise en compte de la diminution des forces de radiation induite parl'élévation du plan d'eau liée au set-up lui-même et, enfin, des courants liés au franchissement du cordondunaire lui-même.VI NOMENCLATUREL’overwash (ou washover, on trouve les deux dans la littérature) est la traduction non littérale de cône dedébordement de tempête. Le dépôt coté lagune se fait sous la forme de lobes mal dessinés (le terme cône estdonc un peu limite), composés de matériau en général non classé, sans marqueur hydrodynamique (pas derides, pas de lamination) car résultant d'un phénomène brutal.Le set-up correspond à tout phénomène de surélévation.Le run-up traduit la fin du déferlement encore appelé jet de rive.Le rollover traduit l’action du déplacement du cordon en roulant sur lui-même.VII REMERCIEMENTSLes auteurs tiennent à adresser leurs remerciements au Service Maritime et de Navigation LanguedocRoussillon ainsi qu’au département de l’Hérault qui leur ont fourni les données bathymétriques sur l’étang dePierre Blanche et sur une grande partie du littoral, ainsi que les données du marégraphe de Sète.Une partie de cette étude a lieu dans le cadre du projet IMPLIT, coordonné par le GICC.VIIIREFERENCES ET CITATIONS[1] Durand, P., Heurtefeux, H. (2006). - Impact de l'élévation du niveau marin sur l'évolution future d'uncordon littoral lagunaire : une méthode d'évaluation ; exemple des étangs de Vic et de Pierre Blanche (littoralméditerranéen, France), Zeitschrift für Geomorphologie, NF Hauptbände, Band 50, Heft 2, p. 221-244.[2] Bouchette, F., Briqueu, L., Lauer, C., Pezard, P., (2003). - Rôle des phénomènes catastrophiques(tempêtes et crues torrentielles) dans la formation d'une lagune de littoral sableux. Exemple de l'Holocène duGolfe d'Aigues-Mortes (Gard & Hérault, France). Poster 8 ème Congrès Français de Sédimentologie[3] Donnelly, C., Kraus, N., Larson, M. (2006).- State of knowledge on Measurement and Modeling ofCoastal Overwash. Journal of Coastal Research, pp 965-991.[4] Heurtefeux, H., Sabatier, F., Lanzellotti, P., (2006).- Storm control on overwash processes and shorelineretreat on a microtidal littoral barrier. Poster, International Conference on Coastal Engineering,.[5] Lanzellotti, P. (2004).- Etude de la dynamique géomorphologique du lido de Villeneuve Les Maguelone,rapport EID Méditerranée, 140 pages.[6] Valantin, P.Y., (2003).- Analyse de la tempête marine du 4 décembre 2003, rapport SMNLR, 20 pages.[7] Aelbrecht, D., Logiciel ARTEMIS version 3.0 - Note de Principe, rpport LNHE n° HE-42/97/002, 36pages.[8] Gourlay M. R., Colleter G. (2005) Wave generated flow on coral reefs – an analysis for two dimensionalhorizontal reef-tops with steep faces. Coastal Engineering 52, pp 353-387.
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