La majeure partie des indicateurs d’orientation générale SW-NE (fig. 3) est localisée dans le golfe de Gascogne,sauf une queue de comète localisée en Manche, à Herm. Les résultats obtenus pour ces indicateurs permettentd’individualiser des périodes d’évolution comparables. Deux périodes, de 1950-1960 et vers 1970-1980, sontnettement dominées par l’orientation W-E des indicateurs. Ces deux périodes sont précédées, vers 1930, et vers1965, par des phases au cours desquelles les indicateurs prennent des directions plus méridiennes et s’oriententSW-NE et SSW-NNE. Ces constats sont vérifiés pour les indicateurs des Grands-Sables, d’En Tal et du Pontd’Yeudans le nord du golfe de Gascogne, pour lesquels, les tendances d’évolution sont similaires à chaquechangement d’orientation et pour lesquels, les dates de modification de tendance sont très rapprochées dans letemps, voire concomitantes. Un décalage dans le temps apparaît pour la queue de comète de Herm. Desdifférences apparaissent également pour les deux sites des Evens et de Cordouan, peut être en liaison avec le plusfaible nombre de données recueillies, notamment dans les années 1960 et 1970. Enfin une dernière période quidébute récemment, vers 1990, voit les composantes SW-NE et SSW-NNE (selon l’orientation initiale del’indicateur observé) s’accentuer très nettement et rapidement. Pour les dernières 25 années, quel que soitl’indicateur d’orientation générale SW-NE choisi, c’est cette tendance à l’accentuation de la composanteméridienne qui domine.Les indicateurs d’orientation W sont ceux dont l’orientation moyenne est proche de N 270° mais en réalité, ilsont soit une orientation légèrement WNW, soit une orientation légèrement WSW. Leur distribution s’étend desrivages de la Manche orientale (Boulogne) à la Gironde Saint-Nicolas-du -Verdon. Pour la grande majoritéd’entre eux, une période très nettement marquée de modification de tendance se dégage entre 1978 et 1984 avecun passage d’une orientation W-E vers l’WNW-ESE (fig. 4). C’est le cas notamment à l’ouest du massifArmoricain pour Béniguet et Guénéron, et dans le golfe de Gascogne pour Roche Bonneau, Téviec et leTridoux. A partir de cette période et jusqu’à l‘actuel, on constate que la composante méridienne N del’orientation de l’ensemble des indicateurs augmente sensiblement. Antérieurement, il apparaît que du début desannées 1950 environ jusqu’au milieu des années 1970, la tendance générale est à une rotation des indicateursvers une orientation zonale W-E. Cette période suit une période allant de 1930 à 1950 environ où la rotations’effectue depuis une orientation WNW-ESE vers l’W-E. Cette période suit elle-même une phase de rotation desindicateurs de l’WNW-ESE vers l’W-E qui s’étale de la fin du XIXe, ou début du XXe siècle, aux années 1930environ. Enfin, une dernière période allant du début du XIXe au début du XXe peut être définie durant laquelle,la rotation des indicateurs se serait effectuée depuis l’WNW-ESE vers l’W-E.L’examen de l’ensemble des courbes d’évolution des indicateurs d’orientation générale NW-SE localisés surtoutautour du massif Armoricain met en évidence deux longues périodes particulières (fig. 5) : la première, dont lalimite inférieure est difficile à fixer en l’absence d’information suffisante mais qui s’amorce sans doute au débutdu XIXe siècle et qui perdure jusqu’au milieu du XXe met en évidence une tendance générale des indicateurs àpasser d’une direction NW-SE vers une direction WNW-ESE. La seconde, qui selon les cas débute vers le débutdes années 1960, parfois vers 1950 et jusque vers le début des années 1970, correspond à une périoded’inversion de tendance d’orientation. Les directions prises par les indicateurs montrent alors une orientation deplus en plus NNW-SSE. Des stades intermédiaires de changement de cette tendance générale semblent seproduire vers le milieu des années 1960 et dans la décennie 1980-1990. Cependant, quoi qu’il en soit, la fin decette seconde période est marquée par l’accentuation de la composante méridienne N pour tous les indicateursobservés.Les indicateurs d’orientation générale N-S à NNE-SSW sont essentiellement situés sur le pourtour du massifArmoricain. Entre le XIXe et la fin du XXe siècle, quatre périodes particulières peuvent être définies (fig. 6).Elles sont particulièrement bien reflétées par le comportement des queues de comète de Rocher Knife, Rosservo,Saint-Michel et Goueltoc, un peu moins bien par celle de Cherbourg et de La Cobe. Du début ou du milieu duXIXe siècle au milieu des années 1960, les axes des indicateurs paraissent effectuer une rotation générale depuisle N vers le NE. Des années 1950 à 1960 environ jusque vers le début des années 1970, une nouvelle rotations’observe ; il semble qu’elle soit plus tardivement ressentie à la Cobe que sur les autres indicateurs observés.Celle-ci s’effectue depuis une direction NE-SW vers une direction NNE-SSW, la composante méridienne Ns’accentuant durant cette période. De la fin des années 1960-début des années 1970 à la fin des années 1970, unerotation en sens inverse s’observe. Par la suite, du début des années 1980 au milieu des années 1990,l’orientation N est à nouveau plus marquée. Enfin, la dernière période qui va jusqu’en 2000 montre deuxcomportements distincts : d’un côté (Rosservo, Goulven Plage, La Cobe), on observe une tendance des queuesde comète à s’orienter selon une direction plus NE-SW ; de l’autre (Goueltoc, Saint-Michel), on observe uneaccentuation de la composante N-S de la direction des axes.
III.2 Détermination des grandes phases d’évolution des directions de houle sur les rivages de l’Atlantiqueet de la MancheAu total, sur la longue période 1775 – 2000 (ou 2003), cinq phases sont définies durant lesquelles lesorientations tendent alternativement à se rapprocher de directions N-S et S-N, donc à prépondérance méridienneet des directions W-E, à prépondérance zonale, en relation avec des variations des conditions océanographiquesde houle (fig. 7). Il est délicat de proposer des limites temporelles strictes à ces phases successives. Une tendancemanifeste des indicateurs à se rapprocher d’orientations zonales est particulièrement bien marquée entre lesannées 1950 et les années 1985, tendance qui culminerait vers 1975. Cette période définit de ce fait, de part etd’autre d’elle, quatre autres grandes phases. Ainsi, les orientations, méridiennes vers la fin du XVIIIe siècle,deviennent progressivement zonales vers le milieu du XIXe siècle. Cette situation semble perdurer jusqu’audébut du XXe siècle. Elle passe progressivement, et par des inversions de tendance dans certains cas, à partir desannées 1900 à 1930, à une situation d’orientation méridienne qui semble s’établir jusqu’à la fin des années 1940.La phase suivante est la période d’orientation zonale 1950-1985 qui est suivie par une dernière période durantlaquelle, on observe une tendance, nettement marquée depuis le début des années 1990, à un retour del’orientation des indicateurs selon des directions méridiennes. Ces premiers résultats conduisent par conséquent àidentifier cinq grandes phases :• Phase 1 [1775 ( ?) – 1830 ( ?)] : orientation méridienne ;• Phase 2 [1830/1840 ( ?) – 1900/1930 ( ?)] : orientation zonale ;• Phase 3 [1930 – 1950]] : orientation méridienne ;• Phase 4 [1950 – 1985] : orientation zonale ;• Phase 5 [1985 – actuel] : orientation méridienne.La période récente (1950 à 2000 ou 2003 dans certains cas) est la période la plus renseignée ce qui permet demieux détailler les variations de la direction des indicateurs. Elle englobe partiellement ou en totalité les troisdernières grandes phases définies précédemment et ses limites respectives sont mieux cernées. La phase 4, àtendance zonale, est plus strictement comprise entre le milieu des années 1960 et le début des années 1980.Selon les indicateurs cependant, celle-ci débute plus ou moins tôt et se termine plus ou moins tardivement. Lesécarts par rapport à ces dates conduisent à la limiter aux intervalles de temps [1950-1970] pour le début et [1975-1985] pour la fin, ces deux intervalles pouvant dès lors être considérés comme des périodes de transition avec lesphases à orientation méridienne suivantes et précédentes. De ce fait, cette période durant laquelle les indicateurstendent à prendre une orientation zonale se caractérise par une durée relativement longue puisqu’elle s’étend surune quarantaine d’année ce qui suppose des variations plutôt lentes de l’orientation des houles résultantes.Au sens large, la dernière phase de la période récente paraît débuter vers 1985 ou 1990 et se poursuit jusqu’en2000 ou 2003 (observations les plus récentes). Par rapport à la période précédente, elle est de durée relativementcourte, même si certains indicateurs montrent une tendance assez précoce (dès le milieu des années 1970) àprendre une orientation plus méridienne qu’au cours de la période précédente. Au sens étroit, elle est réellementétablie depuis une dizaine à une vingtaine d’années. L’une des caractéristiques de cette nouvelle phased’orientation méridienne tient au fait que les orientations prises par certains indicateurs durant cet intervalle detemps atteignent, voire, dépassent dans certains cas, les orientations prises au cours de la précédente périoded’orientation méridienne des houles (phase 3 [ 1930 – 1950 ]). Pour autant, on observe que par le passé, certainsindicateurs ont pu atteindre des orientations encore plus méridiennes. Pour ces périodes passées (milieu duXIXe), il convient de tenir compte du contexte climatologique, sensiblement différent de l’actuel, qui correspondà la terminaison du Petit Âge Glaciaire.III.3 Tendances indiquées par l’atlas numérique de houleLes tendances dégagées de l’évolution des indicateurs naturels sont comparées aux résultats des simulationsnumériques obtenus avec le logiciel Tomawac lors de l’élaboration de l’atlas numérique de houle le long descôtes de l’Atlantique, de la Manche et de la Mer du Nord (collaboration Météo-France, CETMEF etEDF/LNHE ; Lafon et Benoît, 2005). Cet atlas est construit avec des données de vent de la base américaineNOAA-NCEP/Reanalysis2 (champs de vents à 10 m donnés avec un pas de temps de 6 h et un pas d’espace de1.875°) sur 25 années complètes (1979 à 2003 incluses). Cinq points situés au large de queues de comètesétudiées ont été extraits de l’atlas à cette fin (fig. 8).Longitude (deg.) Latitude (deg.) Localisation1771 -3.6230 47.598 Au large de l’Ile de Groix
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