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Risques littoraux majeurs - Webissimo

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Colloque SHF "Valeurs rares et extrêmes de débit …" – Lyon – Mars 2006 - Auteurs - titrecompte les processus de dispersion. De plus il inclut un algorithme de trait de côte mobile permettant de calculerdirectement l’inondation et le runup. Les effets de frottement de fond ainsi qu’une paramétrisation sous-grille dudéferlement ont été ajustés. On montre dans la Figure 2 des exemples de calibration où la source est contraintejusqu’à ce que les résultats de simulations s’accordent de manière satisfaisante avec les observationshydrographiques. La Figure 2 montre cet accord à l’exception de la surestimation de l’amplitude des creux qui estdue à la sous-estimation des effets de friction de fond qui s’appliquent surtout dans les creux de vagues. Cependant,l’ensemble est suffisamment proche des observations pour retenir cette source.IV QUELQUES RÉSULTATS DE SIMULATIONSDès lors que la calibration de la source a été effectuée, nous montrons ci-après quelques résultats de simulationpour tester sa robustesse et évaluer son apport en termes d’aléa et de risque tsunami. Pour un même événement, unetelle calibration peut permettre (1) de pronostiquer des cartes de runup (cas de la Thaïlande) et (2) de diagnostiquerles processus mécaniques responsables du comportement de la vague en domaine côtier (cas du Bangladesh).IV.1CARTE D’IMPACT EN THAÏLANDELes six provinces de la Thaïlande bordant la mer d’Andaman ont été exposées au tsunami mais à des degrés variés.Les valeurs de runup les plus importants ont été obtenues autour de Khao Lak (province Phang Nga) avec desamplitudes de l’ordre de 11 à 14 m [8]. La seconde zone fortement touchée est l’île de Phiphi (province de Krabi)située à environ 80 Km à l’est de la principale île de Phuket. À cet endroit, la vague de l’ordre de 6 m d’amplitude atraversé l’isthme reliant ses deux blocs rocheux. Enfin l’Île de Phuket a également enregistré d’importantes valeursde runup, i.e., de l’ordre de 5-6 m sur la côte Ouest avec des extrema de 10 m. Ces zones touristiques ont subi de trèsimportants dommages et les valeurs de runup ont été prioritairement mesurées [8]. En revanche, moinsd’informations sont disponibles pour les zones moins fréquentées ou moins vulnérables.La Figure 2 indique un bon accord entre les amplitudes du runup observé et simulé [2, 8]. En particulier lessimulations reproduisent de façon satisfaisante les variations brusques du runup situés à Khao Lak, autour de Sarazinbridge et de Patong beach. De façon plus précise, les statistiques élémentaires du runup observé et mesuré indiquentun écart-type croisé de l’ordre de 17% et une corrélation de l’ordre de 94% [2]. Ces résultats montrent que lasimulation numérique dans son ensemble reproduit à une échelle synoptique l’impact du tsunami. Ainsi on peutraisonnablement valider le runup simulé dans les lieux où des observations n’ont pas été effectuées. C’est le cas parexemple de la région située au sud de Khao Lak où un runup de l’ordre de 10 m est simulé. Cette région est très peudense en population expliquant probablement ce manque d’observations. Si l’on considère que la période derécurrence d’un tel aléa est supérieure au siècle, on peut penser que cette zone littorale sera inéluctablementurbanisée à cette échelle de temps. Le risque tsunami serait donc réel.La robustesse de la simulation numérique indique que la source sismique est cohérente car celle-ci n’a pas étécontrainte avec les données de runup. Pour celui-ci la simulation s’est donc effectuée en mode pronostique. Laméthodologie d’inversion appliquée est donc validée avec un certain degré de précision.IV.2ÉTUDES DE PROCESSUS AU BANGLADESHSuite à l’événement de Sumatra, certaines régions du golfe du Bengale, dont le Bangladesh, sont très peudocumentées. Aucune mesure de runup ni de témoignages ne sont disponibles. Nous savons seulement que letsunami y a fait deux victimes et que celui-ci n’a pas été dévastateur. Il est donc difficile de valider toutesimulation de cartographie de runup ou d’inondation, d’autant que les cartes bathymétriques sont tropéparses pour véritablement mener une étude fine. Cependant il semble intéressant de tenter de savoir la causede ce faible impact, alors que la plupart des zones côtières du golfe ont été sévèrement touchées. Pour cela,de simples tests de sensibilité peuvent nous aider à identifier les processus physiques ou les effets de sitesresponsables des supposées faibles amplitudes de vagues ayant atteint les côtes du Bangladesh.Il convient dans un premier temps de décrire la morphologie particulière du plateau continental situé entrela côte du Bangladesh et la pente relativement abrupte (Figure 4). Ce plateau, très étendu (jusqu’à 200 Kmd’extension nord-sud) a une pente très faible (de l’ordre de 0.3% en moyenne) et il est caractérisé par laprésence d’une multitude de canyons sous marins dont le plus imposant est le Swatch of No Ground Canyon.Celui-ci naît de la confluence des deux fleuves Brahmapoutre et Gange avec une profondeur atteignant 1200m en son centre (au voisinage de la pente) alors qu ‘elle varie entre 60 et 800 m sur ses bords. Sa pentemoyenne (est-ouest) est de l’ordre de 20%.

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