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Risques littoraux majeurs - Webissimo

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confrontés aux tendances passées obtenues par le LNHE à partir des données issues de leur modèle numérique[Lafon et Benoît, 2005] .II – METHODE POUR LA DETERMINATION DES CHANGEMENTS D’ORIENTATION DESHOULES SUR LES RIVAGES.II.1 Les indicateurs géomorphologiques potentielsDu fait de la diversité des secteurs de rivage concernés par l’étude (Manche et <strong>littoraux</strong> du golfe de Gascogne) etdes orientations de houle qui y parviennent, plusieurs points d’observation et différents types d’indicateursgéomorphologiques sont nécessaires, tous les secteurs de côte concernés n’étant pas également propices à leurformation. Quatre types d’indicateurs potentiels ont de ce fait été identifiés (fig. 1). Les queues de comètelittorales ou traînes constituent un premier indicateur naturel à partir duquel des quantifications peuvent êtreexprimées. Il s’agit en effet d’accumulations sédimentaires à extrémité distale libre qui se forment en aval-dérived’un écueil, d’un îlot ou d’une île et dont l’axe s’oriente habituellement dans la direction résultante des houleslocales [Guilcher, 1954 ; Pinot, http://www.oceano.org/io/voca/ ; Pethick, 1986 ; Hénaff, 2004]. Ce principe estdécrit par la quatrième loi de Schou [1945, in Guilcher, 1954]. Guilcher [1950] et Guilcher et al. [1952] ontmontré que ce principe énoncé pour les rivages des mers étroites était également vérifié pour les rivagesocéaniques, notamment en Europe du nord-ouest. Les tombolos émergés ou semi-émergés qui sont des formesévoluées des queues de comète apparaissent, au même titre, comme des indicateurs intéressants du fait de leuradaptations morphologiques à l’orientation des houles qui les façonnent.L’accord du plan moyen des plages avec la résultante locale des houles a été observé de longue date et défini parles trois premières lois de la théorie de Schou [1945, in Guilcher, 1954]. A partir de la résultante des houles enchaque point d’une plage, on peut ainsi vérifier que le trait de côte y est bien perpendiculaire, sauf dans les casoù un obstacle perturbe leur arrivée à la côte et lorsque la plage est concernée par une migration durable dusédiment [Pinot, 1998]. En se fondant sur ce principe, les oscillations au cours du temps de la résultante deshoules peuvent être quantifiées en comparant les plans successivement pris par une plage s’adaptant à cesvariations autrement nommées rotations de plage. Dans cette étude, cet examen est réalisé pour des plages defond de baie relativement peu étendues comprises entre deux pointes rocheuses et dont la courbure bien marquéepermet de déceler plus aisément, entre deux dates, les modifications du plan, notamment sur les ailes de la plage.Les couples de flèches littorales progressant en sens opposé, soit en convergeant l’une vers l’autre, soit endivergeant, offrent également certaines possibilités. Le développement d’une flèche de sable ou de galets à partird’un point du littoral constitue, en effet, un indicateur du sens de transit sédimentaire prépondérant sur ce rivageet permet d’envisager la ou les directions de houles qui prédominent dans cette zone littorale. En l’absence detout autre indicateur, lorsque deux flèches se développent dans des directions opposées en un même lieu, leursévolutions individuelles et comparées sont alors susceptibles d’enregistrer les variations d’influence des deuxrésultantes de houles qui respectivement construisent chacune d’elles.Enfin, les divagations de chenaux de cours d’eau continentaux débouchant sur les estrans sédimentaires offrentégalement des potentialités dans le sens où la direction prise par les chenaux est contrainte par la migration dessédiments mobilisés par les vagues lorsque les houles sont plus puissantes que le cours d’eau. Ceci produit labifurcation latérale du cours d’eau dans le sens de la dérive littorale. Par conséquent, la variation du sens detransit des sédiments sur l’estran se traduit par un changement d’orientation du chenal et l’examen de ladivagation de ces chenaux au cours du temps permet de connaître les variations locales de la direction deshoules.II. 2 La quantification de l’orientation des résultantes des houles à partir des évolutions des indicateursL’étude des orientations successives de chaque indicateur comporte en premier lieu leur recherche et leurlocalisation à partir des cartes topographiques actuelles et des photographies aériennes. Vient ensuite larecherche des documents iconographiques permettant l’étude diachronique de leurs évolutions passées. Lescartes marines (cartes du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) et terrestres (Etat Major etInstitut Géographique National) et les différentes missions de photographies aériennes de l’IGN, del’orthophotographie littorale 2000 du SIGI du Ministère de l’Equipement ainsi que de l’imagerie satellitale (Spot5) dans certains cas (NW du Finistère, Noirmoutier) constituent les documents fondamentaux pour un tel suividiachronique.

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