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Risques littoraux majeurs - Webissimo

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évaluer leur importance lorsqu’ils sont couplés (cas 4). Ensuite, une simulation sur la durée des événementsde tempête est proposée (cas 5). Puis les simulations couplent des augmentations d’intensité du niveau de lamer et/ou de la force des tempêtes avec leur durée (cas 6 et 7). Enfin, le dernier cas de simulation (cas 8)considère une augmentation générale de l’intensité et de la durée des forçages.Les augmentations futures des tempêtes n’étant pas encore définies par les météorologues et lesclimatologues, nous avons arbitrairement augmentés de + 5, + 10 et + 20 % les forçages mesurés lors de latempête extrême de 1997. Les simulations (cas 2 à 8) sont comparées à la situation actuelle (cas 1), sansproposer de date future du fait de l’incertitude de l’ampleur du CC sur la force de la houle, l’élévation duplan d’eau et la durée des tempêtes. Au total, nous avons donc réalisés 22 simulations. A notre connaissance,il n’existe pas (encore) de travaux qui précisent dans quelles proportions l’intensité des tempêtes (houle etsurcôte) pourrait augmenter dans le Golfe du Lion. Néanmoins, les augmentations de 5 à 20 % que nousavons choisies sont probablement réalistes car la majorité des indicateurs d’un éventuel CC en milieu littoral(Pirazzoli, 1999 ; Allan et Komar, 2006 ; Lionello et al., 2006 ; Ullman et al., 2007 ; Ullman et Pirazzoli, inpress) ne montrent très rarement des changements pluri décennaux supérieurs à des variations de 20%. Parexemple, dans un environnement comparable à celui investigué dans cet article, le delta de l’Ebre, Sanchze-Arcilla et al., (1996) ont considéré des variations de l’intensité et de l’orientation des tempêtes comparables ànos simulations (+10% par rapport au climat de houle définis dans les années 90).Afin d’évaluer l’augmentation de l’érosion dunaire causée par un éventuel CC, nous avons d’abord simulél’érosion de la dune en fonction des caractéristiques de la tempête de 1997 (cas 1) afin de servir de référenceaux autres simulations. Les résultats de l’érosion des cas 2 à 8 sont comparés à ceux du cas 1 en terme de :morphologie, altitude et recul de la crête de la dune, et de volumes d’érosion. Les volumes sont exprimés enpourcentages d’érosion et non pas en valeurs absolues car les résultats du modèle ne représentent par desvaleurs généralisables pour l’ensemble du littoral de Camargue puisque nous nous plaçons dans un cas idéal.En effet, l’érosion des dunes dépend des tempêtes dont les caractéristiques de houles varient spatialement enfonction de la propagation de celle-ci mais aussi en fonction de la morphologie de la plage elle-même et plusparticulièrement de la morphologie anté-tempête de la dune. Dans ce premier travail de modélisation del’érosion dunaire sous l’effet du CC, nous avons choisi un cas idéal et il convient donc de garder à l’espritque nos simulations ne proposent que des ordres de grandeur. Par conséquent, lorsque nous exprimons uneérosion de dune qui augmente de 200 % par exemple, cela signifie que les valeurs d’érosion obtenues pourune simulation, sont doublées par rapport à celles obtenues pour la simulation réalisée avec le cas 1 (tempêtede 1997 de référence).II.3Le profil de dune utiliséLe profil de plage utilisé pour la modélisation comprend une dune qui culmine à 5 m NGF, une plageétroite large de 20 m et une morphologie sous marine à doubles barres (figure 2). Cette morphologie estcaractéristique des secteurs en érosion des plages de Camargue (Suanez, 1997 ; Sabatier, 2001), plusparticulièrement pour le secteur à l’Est des Saintes-Maries-de-la-Mer, où Sbeach a été calibré (Morellato,2004).III RÉSULTATS ET DISCUSSIONIII.1Description morphologique des sorties du modèleConformément à ce qui est observé en nature, le modèle reproduit correctement le recul de la crête de ladune ainsi que son abaissement sous l’effet des tempêtes qui sapent la dune à sa base (figure 3). Lesdifférences entre les cas de simulation ne sont significativement visibles que pour les cas 4 et 8 lorsque larecrudescence des tempêtes est simulée à + 20 %. Nous verrons que ces deux cas correspondent logiquementaux taux d’érosion les plus importants. Pour l’ensemble des cas, la crête recule de 1 mètre et son altitudes’abaisse entre 0.05 et 0.40 mètre sauf pour les cas 4 et 8 (hypothèse d’une recrudescence des tempêtes de 20%) où la crête recule respectivement de 2 et 3 mètres avec un abaissement de 0.49 et 0.71 mètre. Le modèlereproduit donc bien de manière fiable la morphologie de l’érosion de la dune soumise à des tempêtes.

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