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Atelier national de Concertation sur les filières laitières au ... - REPOL

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Sénégal : Lait, pour un plan <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la filièreIn Wal Fadjri du 2 Juin 2007Les acteurs sont unanimes. Pour ces professionnels du lait, seule une réelle volonté politique peut régler <strong>les</strong>problèmes <strong>de</strong> la filière.Il n'y a pas mille solutions. Celle qui est la mieux en vue, face <strong>au</strong>x problèmes <strong>de</strong> collecte, <strong>de</strong> transport, <strong>de</strong>transformation et <strong>de</strong> la commercialisation du lait local, c'est d'arriver à mettre en place une bonne politique <strong>de</strong> lafilière lait <strong>au</strong> Sénégal. En tout cas, l'idée <strong>de</strong> mettre en place un plan <strong>de</strong> développement laitier dans ce pays a étébe<strong>au</strong>coup agitée, avant-hier, par <strong>les</strong> acteurs <strong>de</strong> la filière.En concertation <strong>sur</strong> le thème : « Sécuriser <strong>les</strong> débouchés pour dynamiser la production laitière <strong>national</strong>e », cesprofessionnels du lait y voient le seul recours pour régler ces m<strong>au</strong>x dont souffre <strong>de</strong>puis longtemps la filière. 'AuSénégal, il manque une réelle volonté politique <strong>de</strong> développer la filière lait. Il y a une absence <strong>de</strong> politique <strong>de</strong>développement <strong>de</strong> la filière lait basée <strong>sur</strong> la concertation et l'implication <strong>de</strong>s intervenants. C'est ce qui v<strong>au</strong>t tous<strong>les</strong> problèmes que nous rencontrons. Seul un plan <strong>de</strong> développement laitier pourrait régler ce problème', asouligné M. Bocar Diaw, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération <strong>national</strong>e <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la filière lait <strong>au</strong> Sénégal (Fenafils).Le complétant, le directeur du Projet d'appui à l'élevage (Papel), a <strong>sur</strong>tout insisté <strong>sur</strong> la mise en place d'unenvironnement fiscal favorable et <strong>sur</strong> l'investissement. « Je pense que l'Etat doit soutenir la filière en favorisant unenvironnement fiscal favorable, mais <strong>au</strong>ssi en procédant à <strong>de</strong>s investissements massifs et structurants pourdévelopper la production <strong>national</strong>e », a plaidé M. Moustapha Diaw. D'après ce <strong>de</strong>rnier, tous <strong>les</strong> pays qui ontdéveloppé leur production <strong>national</strong>e laitière ont joué <strong>sur</strong> ces <strong>de</strong>ux leviers, citant ainsi en exemple le Maroc.Selon M. Famara Sarr, chef du bure<strong>au</strong> lait à la direction <strong>de</strong> l'Elevage, <strong>les</strong> investissements <strong>de</strong> l'Etat <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>de</strong>la filière lait est très faible. 'Seuls 3 à 4 % <strong>de</strong>s recettes fisca<strong>les</strong> sont investis dans la filière, alors que le soussecteur<strong>de</strong> l'élevage contribue à h<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> 7,5 % <strong>au</strong> produit intérieur brut (Pib) et 37 % <strong>au</strong> secteur primaire. Lesous-secteur <strong>de</strong> l'élevage n'a pas <strong>les</strong> moyens qu'il f<strong>au</strong>t pour ses ambitions', a-t-il déploré.Des investissements qui s'avèrent à son égard « insignifiants » par rapport à l'importance <strong>de</strong>s recettes fisca<strong>les</strong>qui, d'après <strong>les</strong> chiffres fournis par M. Abdoulaye Diarra <strong>de</strong> l'Institut sénégalais <strong>de</strong> recherche agricole (Isra),étaient d'environ 11 milliards 720 millions <strong>de</strong> francs en 2003.Pour tous ces intervenants, cette tendance défavorable peut être renversée par la mise en place d'un véritableplan <strong>de</strong> développement laitier.Pourtant, le secteur laitier est en plein essor <strong>au</strong> Sénégal. D'après <strong>les</strong> acteurs <strong>de</strong> la filière, <strong>les</strong> importations <strong>de</strong> laitont en effet doublé en valeur <strong>de</strong>puis cinq ans, atteignant 43 milliards <strong>de</strong> francs Cfa en 2005. D'après eux, le laitlocal représente <strong>au</strong>jourd'hui la moitié <strong>de</strong>s quantités équivalentes <strong>de</strong> lait importé. Le directeur du Papel explique àcet égard que 410 millions <strong>de</strong> litres <strong>de</strong> lait sont importés annuellement et que cette quantité représente 40 à 50 %<strong>de</strong> la consommation <strong>national</strong>e.Localement, <strong>les</strong> industries urbaines utilisant la poudre <strong>de</strong> lait commercialisent une gamme <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> plus enplus diversifiée. Sous l'effet conjugué <strong>de</strong> l'urbanisation et <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong>s frontières, l'ensemble du secteurconnaît ainsi <strong>de</strong> profonds bouleversements.Mais la production laitière locale est restée globalement en marge <strong>de</strong> ce mouvement d'industrialisation, selon <strong>les</strong>producteurs. Ces <strong>de</strong>rniers estiment que <strong>les</strong> efforts d'intensification <strong>de</strong> la production locale promus par <strong>les</strong> grands25

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