4des anneaux coupés, ou si l’on préfère des C orientés de façon différente etcalibrés de plus en plus petits.L’examen se <strong>pratique</strong> à 5 mètres. Chaque test est calibré en France endixièmes de l’unité et numéroté. Il suffit de noter le test, le plus petit, lu parle sujet. S’il lit toute l’échelle sans difficultés son acuité visuelle angulaire estégale à l’unité et se note : VOD = 1 ou 10/10 angulaires.Si le sujet ne lit pas plus petit que la ligne 6 son acuité visuelle angulaireest : VOD = 0,6 ou 6/10 angulaires.Il est nécessaire de préciser l’échelle employée car il peut y avoir de légèresdifférences selon les conditions d’examen.Il est bon, pour surveiller l’évolution d’une acuité visuelle, en cas d’amblyopie,de toujours <strong>pratique</strong>r l’examen avec la même échelle dans des conditionsd’éclairage similaires.Il est indispensable de mesurer l’acuité visuelle angulaire, lorsqu’on se trouveen face d’une amblyopie reconnue, ou que celle-ci n’est que suspectée. Lestroubles de la localisation dus à la mauvaise fixation, ou à la dualité de fixationchez un amblyope, se traduisent dans la <strong>pratique</strong>, par un déplacement deslettres et leur chevauchement, en cas de lecture d’optotypes groupés. Par laprésentation d’un seul signe, ces phénomènes sont évités, et l’acuité visuelleangulaire peut se révéler bien meilleure que l’acuité visuelle morphoscopique.Ceci est un facteur important du diagnostic. Inversement, si l’on néglige demesurer l’acuité visuelle morphoscopique on risque de passer à côté d’uneamblyopie.Au cours d’un traitement d’amblyopie avec mauvaise fixation, on assisterasouvent à une amélioration de l’acuité visuelle angulaire qui ne sera pas suivied’une amélioration équivalente de l’acuité visuelle morphoscopique.Acuité visuelle morphoscopique de loinL’échelle la plus utilisée en France est l’échelle de Monoyer (figure n° 3),conçue pour un examen à 5 mètres.Les optotypes sont calibrés et groupés par ligneet chaque ligne est numérotée. Il suffit de noterla ligne la plus petite, lue sans erreurs par le sujet.Si par exemple il lit la ligne 6 et quelques lettresde la ligne 7 on notera : VOD : 6 à 7/10 faiblesmorphoscopiques.Étant donné la variété des modèles d’échellesd’acuité il est nécessaire de préciser dans quellesconditions l’examen a été pratiqué, certains projecteursde tests étant plus difficiles à déchiffrerque le tableau mural où les tests sont éclairéspar transparence.L’échelle de Monoyer ne convient qu’aux sujetssachant lire, ou capables de dessiner de lamain la lettre qu’ils voient (en général un enfantpeut arriver à le faire dès l’âge de 4 ou 5 ans).Si cependant, l’enfant est trop jeune (ou quel’adulte ne comprend pas), il faut avoir recoursaux échelles pour illettrés. II en existe de plusieurstypes, anneaux de Landolt, échelle d’Armaignac(figure n° 4), et échelles de Rossano-Weiss. Leséchelles de type Rossano-Weiss montrent à l’enfantdes dessins représentant des objets connusde lui, encore faut-il qu’il soit assez grand pours’exprimer.Lorsqu’on <strong>pratique</strong> l’examen de l’acuité visuellemorphoscopique de loin il est beaucoup plusfacile de donner au sujet un E découpé et de luidemander de l’orienter comme celui qu’on luimontre. On peut aussi lui demander de montrerFig 3. Acuité visuelle morphoscopique : Monoyer.http://www.strabisme.net
5Fig 5. Échelle de Parinaud.Fig 4. Acuité visuelle morphoscopique : Armaignac.avec sa main dans quel sens vont les jambes du E. Mieux vaut ne pas luidemander de dire si elles sont dirigées à droite ou à gauche.Il est primordial de connaître aussi exactement et aussitôt que possiblel’acuité visuelle de chaque œil séparément, de façon à pouvoir lutter contreune amblyopie ou éviter qu’elle ne s’installe. Ce n’est pas perdre son tempsque de passer un long moment à chiffrer une acuité visuelle, à condition dene pas insister si cela se révèle vraiment impossible : enfant trop jeune, outrop instable, ou sujet présumé simulateur.La prise de l’acuité visuelle incombe à l’ophtalmologiste, mais il arrivesouvent, surtout en service hospitalier, que l’orthoptiste en soit chargée, spécialementlorsqu’il s’agit de tous jeunes enfants. C’est pourquoi nous avonsinsisté sur ce point. Il sera parfois impossible de prendre l’acuité visuelle desdeux yeux en une seule séance, car il ne faut pas oublier que l’enfant se lassetrès vite. Avec un peu d’habitude, on se rend bien compte du moment où il nepeut plus faire attention. De plus, la distance à laquelle doit se faire l’examende loin, est parfois un obstacle : l’enfant étant perdu ou distrait par le restede la pièce si nue soit-elle. Il faut alors demander à sa famille de l’entraîner,par des exercices, à la maison, à distance très réduite au début.Acuité visuelle de prèsL’échelle la plus courante est celle de Parinaud (figure n° 5) conçue pour unelecture à 30 cm environ. Les lignes sont chiffrées et là encore il suffit de noterla ligne la plus petite, lue facilement par le sujet.http://www.strabisme.net