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FRANZ LISZT - nca - new classical adventure

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TASSO. LAMENTO E TRIONFOPoème symphonique n° 2 d’après Lord ByronComme la plupart des œuvres plus importantes ducompositeur, le deuxième des poèmes symphoniquesde Franz Liszt est le fruit d’une genèse longue etcomplexe. Il est issu d’un morceau orchestralque Liszt avait composé pour servir d’ouvertureà une musique de scène pour le drame TorquatoTasso de Goethe laquelle avait été entendue pourla première fois à la représentation festive dudrame au Théâtre de la cour de Weimar donnéeà l’occasion du 100 e anniversaire du poète, le 28sujet. Comme le suggère le sous-titre du poèmesymphonique, son œuvre se proposait de retraceren musique le parcours exemplaire d’un grandartiste qui doit passer par la souffrance pour arriverà la gloire. C’est ainsi que le grand poète de laRenaissance Torquato Tasso, protagoniste du dramegoethéen, devient, dans la conception lisztienne,l’i<strong>nca</strong>rnation symbolique de l’artiste tout court.Conformément à cette conception, la compositions’articule, dans sa version primitive, en deux largesparties intitulées respectivement « Lamento »(en allusion au poème de Byron) et « Trionfo »(symphonie de victoire dans le genre de l’Ouvertureconforme à l’idée programmatique sous-jacente.À cet égard, Tasso représente l’une des grandesœuvres musicales du XIXe siècle qui s’inspirent dumodèle de la Cinquième Symphonie légendaire deBeethoven, placée sous la devise « Par la nuit versla lumière, par la lutte à la victoire ».Pour la partie principale du « Lamento », Liszt eutrecours à un morceau de piano qui réapparaît dansl’ouverture orchestrale sous forme plus ou moinsinaltérée. Il constituait le premier d’une série demorceaux que Liszt avait projeté de faire publier,en 1840 déjà, sous le titre « Venezia e Napoli »(et dont les autres morceaux furent retravaillésGierusalemme liberata, œuvre principale du Tasse.C’est cette mélodie qui constitue quasiment l’idéeprincipale de l’ouverture, au côté bien entendu duthème principal proprement dit qu’est la devise duTasse sur laquelle s’ouvre l’introduction. Dérivé luiaussi de la mélodie des gondoliers, ce thème seprésente néanmoins, tout au long du morceau, entant qu’idée musicale tout à fait autonome. Parcela, le morceau repose sur deux idées principalesapparentées l’une à l’autre dont les transformationsdéterminent la totalité du déroulement musical.Quand Liszt se mit, en 1854, à transformerl’ouverture en un ouvrage symphonique à partaoût 1849. C’était là la première grande occasion d’Egmont de Beethoven). L’unité musicale du plus tard pour être réunis dans le supplément du entière qu’il allait ensuite ranger parmi ses poèmes40 41officielle où Liszt, jusqu’alors maître de chapellemorceau – et avec elle, l’identité du personnagemême titre au volume « Italie » de ses Années desymphoniques, la simple structure en deux sectionsen service extraordinaire, se présentait dans sanouvelle fonction de premier chef d’orchestre duThéâtre de la cour.L’ouverture a cependant peu de rapport avecl’action même du drame goethéen, mais se focaliseplutôt sur le personnage du protagoniste. Plusque de Goethe, c’est du poète romantique anglaisLord Byron et de son poème The Lament of Tasso(1816) que Liszt s’inspira pour sa propre vision dumusicalement représenté – est assurée au moyend’une technique novatrice de transformationthématique qui représente le « clou » techniquede la composition. Les mêmes deux thèmes quiservent d’abord à illustrer les souffrances du Tassese transforment, dans la deuxième partie, enéléments d’une musique de triomphe. De même, leplan tonal du morceau où l’ut mineur initial cèdela place, dans la deuxième partie, à ut majeur, sePèlerinage). Ce qui permit à Liszt d’établir un liencontextuel entre le morceau de piano d’inspiration« vénitienne » et le « Lamento » du Tasse c’estle fait que le Tasse, en tant que personnagehistorique, avait été emprisonné dans les géôlesde Venise. De surcroît, Liszt avait utilisé pour sonmorceau de piano une mélodie mélancolique dontles gondoliers de Venise se servirent pour réciterles premiers vers du grand poème épique Lalui parut, de toute évidence, trop peu ambitieuse. Ill’élargit d’une troisième section dans la tonalité trèséloignée de sol dièse mineur, intercalée entre lesdeux parties de la version primitive, où l’on entendles deux thèmes cités ci-dessus danser ensembleun menuet gracieux, évoquant l’ambiance de lacour de Ferrare et par là, quasiment à posteriori,le théâtre de l’action du drame goethéen. Dans saforme définitive, le poème symphonique représentefrançais

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