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FRANZ LISZT - nca - new classical adventure

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C’est lui qui, remanié et réécrit en 1849/50,constitue le poème symphonique qui reçut saforme orchestrale définitive en 1854. Ce qui sevoulait à l’origine un cri de révolte finit cependantgloire posthume des héros. C’est sans doute cettesection que Liszt avait à l’esprit lorsqu’il écrivit àla fin de la préface :LES IDÉAUXPoème symphonique n° 12 pour grandorchestre d’après Friedrich Schillerau Théâtre de la cour où Liszt dirigea trois grandescompositions de sa plume : An die Künstler (Auxartistes), œuvre pour chœur et orchestre d’après lepoème « Les artistes » de Schiller, puis Les Idéauxpar se transformer en une marche funèbre delarges dimensions, consacrée à la mémoire deshéros de toutes les nations, quels qu’aient pu êtrele camps auquel ils avaient appartenu ou la causequ’ils avaient défendue.Ce qui frappe au premier abord dans cette partitionc’est la forte présence d’instruments à percussion,dont parmi eux tambour militaire, tam-tam etcloches, cas rare même chez Liszt. De surcroît, ces« Dans ces guerres et ces carnages qui se succèdent,sinistres jeux, quelle que soit la couleur desdrapeaux qui se lèvent fiers et hardis l’un contrel’autre, sur les deux camps ils flottent trempés desang héroïque et de larmes intarissables. À l’artde jeter son voile transfigurant sur la tombe desvaillants, d’encercler de son nimbe d’or les mortset les mourants, pour qu’ils soient enviés desvivants. »Les Idéaux, mis par Liszt à la fin de la série despoèmes symphoniques écrits à Weimar, plongeses racines dans la culture de fêtes commémorantles grands personnages et les grands moments del’histoire de la ville. En septembre 1857, ce fut le100 e anniversaire de la naissance du Grand DucCarl August de Saxe-Weimar-Eisenach – celuiqui, en 1775, avait fait venir à Weimar Goethe,jetant ainsi les fondements de la future « Cour deset, après l’entracte, Une symphonie d’après le Faustde Goethe. Les Idéaux s’inscrit parfaitement dansle contexte idéel du programme des festivités. Auprogramme du concert, l’œuvre figure en effet (àla différence des œuvres datant de la premièremoitié de la période weimarienne) sous ladénomination de « poème symphonique » (et nonpas comme « ouverture de concert » ou quelquechose de similaire), le long procès de réflexioninstruments sont par endroits traités en solistes,Muses » de la littérature classique – qui donna lieu accompagnant la genèse du genre nouveau ayant44 45ce qui est tout à fait inhabituel pour l’époque.Après le retour de la marche funèbre, la codaà plusieurs jours de festivités. Dans le cadre desdéjà abouti à un premier résultat.C’est précisément cet emploi privilégié de lapercussion qui contribue au caractère sombre,solennel et recueilli de la composition. (Selontoute vraisemblance, Mahler s’en est inspiré pourcertains de ses mouvements lents.)La structure formelle est simple, le morceaus’articulant en trois sections suivies d’une coda. Àune marche funèbre succède une plainte funèbre,au caractère plus calme, où apparaît à l’horizon laapporte une conclusion paisible. Sur un point, Lisztest même resté fidèle à sa conception originelleselon laquelle sa « Symphonie révolutionnaire »devait réunir la Marseillaise, le chant des Hussitesde Prague et le choral de Luther « Ein feste Burgist unser Gott » : à savoir, en ce qu’ il cite en effetdans l’Héroïde funèbre différents passages de laMarseillaise.célébrations furent posées, le 3 septembre, la pierrede fondement du monument de Christoph MartinWieland et celle de la grande statue équestre deCarl August. Le jour suivant (le 4 septembre), futdévoilée, devant le Théâtre de la cour, la doublestatue de Goethe et Schiller exécutée par ErnstRietschel, qui compte jusqu’à ce jour parmi lesmonuments emblématiques de la ville. Le 5septembre, la fête s’acheva sur un concert solennelLes Idéaux puise son « programme » dans lepoème philosophique de Friedrich Schiller dumême nom, publié d’abord dans l’ Almanach desMuses de l’année 1795. Profondément marqué parl’idéalisme allemand, ce poème traite de rien moinsque des grands idéaux de l’humanité et de leurapplication. Afin de rendre plus clair le parcoursd’idées de son œuvre, Liszt inscrit dans la partition,avant chaque section du morceau, plusieursfrançais

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