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L'usage des médicaments psychotropes chez les travailleurs ...

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(Turrina et al., 1993). Dans la région de l'Isère, en France, la prévalence de consommationde <strong>psychotropes</strong> mesurée pour une période de trois mois se chiffrait à 14,3 % (Cans etRotily, 1991). Dans une petite ville, près de Paris, la prévalence de consommation de<strong>psychotropes</strong> pour une semaine a été estimée à 4,6 % <strong>chez</strong> <strong>les</strong> hommes et à 10,2 % <strong>chez</strong> <strong>les</strong>femmes (Pariente, Lépine et Lellouch, 1992). Neutel et coll. (Neutel, 1992) rapportent qued'après l'Enquête nationale sur l'alcool et <strong>les</strong> autres drogues réalisée au Canada, en 1989, laprévalence de consommation de <strong>psychotropes</strong> au cours de 30 jours était de 11,9 %.Par ailleurs, nous disposons de données spécifiques pour le Québec. En 1987, dans le cadrede l’Enquête Santé Québec, la proportion de québécois de 15 ans ou plus ayant rapportéavoir fait usage de tranquillisants, sédatifs et somnifères, au cours <strong>des</strong> deux jours ayantprécédé leur entrevue, était de 5,1 % (Laurier, Dumas et Grégoire, 1992). En 1992-1993,cette proportion était de 4,5 % (Santé Québec, 1995). Lors de cette dernière enquête, plusde femmes (5,9 %) que d’hommes (3,0 %) avaient pris ces médicaments. La proportiond’utilisateurs augmentait avec l’âge. Les prévalences étaient de 0,3 % pour <strong>les</strong> hommes de15 à 24 ans et de 0,5 % pour <strong>les</strong> femmes du même âge; de 1,6 % et 3,3 % respectivementpour <strong>les</strong> hommes et <strong>les</strong> femmes de 25 à 44 ans; et de 4,9 % et 9,8 % respectivement pour <strong>les</strong>hommes et <strong>les</strong> femmes de 45 à 64 ans.2.3 L'IDENTIFICATION DES FACTEURS ASSOCIÉS À L'USAGE DES PSYCHOTROPESLes étu<strong>des</strong> dans <strong>les</strong>quels on a tenté d’identifier <strong>les</strong> facteurs associés à l’usage <strong>des</strong><strong>psychotropes</strong> souffrent <strong>des</strong> même limites que <strong>les</strong> étu<strong>des</strong> rapportées précédemment. De plus,il faut tenir compte de trois limites supplémentaires dans l’interprétation <strong>des</strong> données sur <strong>les</strong>facteurs associés. La première limite tient au choix <strong>des</strong> variab<strong>les</strong> indépendantes prises encompte dans l’analyse; la seconde tient à la construction <strong>des</strong> modè<strong>les</strong> d’analysemultivariée 4 . En effet, l’usage <strong>des</strong> <strong>psychotropes</strong>, comme tous <strong>les</strong> autres comportementshumains, est influencé par plusieurs facteurs. Certains de ces facteurs sont <strong>des</strong>4 Une variable dépendante (ici l’usage de <strong>psychotropes</strong>), comme son nom l’indique, "dépend" en quelque sorte <strong>des</strong> variab<strong>les</strong> indépendantes. Ellereprésente le phénomène ou l’événement à décrire. Les variab<strong>les</strong> indépendantes représentent pour leur part <strong>les</strong> phénomènes ou événements quiinfluencent la variable dépendante. L’analyse multivariée permet de mesurer la force <strong>des</strong> associations entre une variable dépendante etplusieurs variab<strong>les</strong> indépendantes. Chacune <strong>des</strong> mesures d’association entre la variable dépendante et l’une <strong>des</strong> variab<strong>les</strong> indépendantes tientcompte de l’effet simultanée <strong>des</strong> autres variab<strong>les</strong> indépendantes considérées dans l’analyse (Moisan, Grégoire et Bourbonnais, 1996).Page 21

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