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L'usage des médicaments psychotropes chez les travailleurs ...

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et al., 2000), d’enseignants (Watts et Short, 1990) ou d’employées d’hôpital (Estryn-Behar etal., 1990). Toutefois, on n’a pas observé cette association dans <strong>des</strong> populations decamionneurs de longues distances (Guinn, 1983), d’employés d’abattoirs (Kristensen, 1991)ou de femmes travaillant dans l’industrie du vêtement (Vinet et al., 1989).À la lecture <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> publiées, on ne peut porter un jugement définitif sur l’effet <strong>des</strong>contraintes du travail sur l’usage <strong>des</strong> médicaments <strong>psychotropes</strong>. Toutefois, il sedégage de l’ensemble <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> que <strong>les</strong> contraintes de travail peuvent influencer laconsommation de <strong>psychotropes</strong>.Dans <strong>les</strong> étu<strong>des</strong> portant sur l’association entre <strong>les</strong> contraintes du travail et l’usage <strong>des</strong><strong>psychotropes</strong>, <strong>les</strong> auteurs n’ont pas tenu compte <strong>des</strong> autres facteurs ayant été identifiés dansla population générale. Nous n’avons donc pas d’information sur l’ensemble <strong>des</strong> facteursassociés à l’usage <strong>des</strong> <strong>psychotropes</strong> <strong>chez</strong> <strong>les</strong> <strong>travailleurs</strong>. Afin de combler cette lacune, nousavons analysé <strong>des</strong> données recueillies auprès d’un échantillon de <strong>travailleurs</strong> canadiens dansle cadre de l’Enquête nationale sur la santé de la population réalisée en 1994.La population étudiée était constituée de 7 234 hommes et femmes âgés de 15 ans et plusqui travaillaient 30 heures ou plus par semaine depuis au moins un mois. Les sujets qui ontrapporté avoir consommé un tranquillisant, un antidépresseur ou un somnifère au cours dudernier mois ont été classés comme étant <strong>des</strong> utilisateurs de <strong>psychotropes</strong>. Le nombred’utilisateurs de <strong>psychotropes</strong> était de 278 (3,7 %). Les résultats de l’analyse multivariéemontrent que la consommation de <strong>psychotropes</strong> était plus élevée <strong>chez</strong> <strong>les</strong> femmes, <strong>les</strong>personnes âgées de 35 ans et plus, cel<strong>les</strong> qui avaient une scolarité de niveau universitaire,<strong>les</strong> fumeurs réguliers et occasionnels, <strong>les</strong> personnes ayant utilisé <strong>des</strong> soins de santé au cours<strong>des</strong> 12 mois qui ont précédé l’enquête, <strong>les</strong> personnes présentant une incapacité physique,cel<strong>les</strong> dont l’indice général de la santé était faible, cel<strong>les</strong> qui présentaient <strong>des</strong> problèmes <strong>des</strong>anté chroniques, cel<strong>les</strong> qui avaient un stress élevé suite à <strong>des</strong> événements vécus récemmentou provenant de l’enfance ou de la vie adulte, <strong>les</strong> personnes ayant un faible estime de soi,une détresse psychologique élevée, une tension élevée au travail et cel<strong>les</strong> qui étaientinsatisfaites de leur travail (<strong>les</strong> résultats de cette analyse sont présentés à l’annexe 5).Page 27

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