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L'usage des médicaments psychotropes chez les travailleurs ...

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2.5 LES FACTEURS ASSOCIÉS À L’USAGE CHEZ LES TRAVAILLEURSDans l’ensemble, <strong>les</strong> <strong>travailleurs</strong> sont en meilleure santé physique et mentale que <strong>les</strong> autresadultes de la société dans laquelle ils vivent. On appelle ce phénomène "l’effet de bonnesanté du travailleur". Toutefois, <strong>les</strong> <strong>travailleurs</strong> sont exposés à <strong>des</strong> contraintes physiques etpsychologiques directement reliées au milieu de travail. Il est possible que ces contraintesaugmentent leur risque de consommer <strong>des</strong> <strong>psychotropes</strong>.Les chercheurs qui ont étudié <strong>des</strong> groupes de <strong>travailleurs</strong> rapportent généralement uneprévalence de consommation de <strong>psychotropes</strong> plus faible que celle observée dans lapopulation générale. Au Danemark, on a observé une prévalence de consommation detranquillisants et d'hypnotiques de 4,2 % <strong>chez</strong> <strong>des</strong> hommes travaillant dans un abattoir(Kristensen, 1991). Parmi un groupe de <strong>travailleurs</strong> français, la prévalence deconsommation d'hypnotiques et de sédatifs a été estimée à environ 21 % pour une semaine(Bancarel et al., 1988). Dans une étude portant sur un groupe de <strong>travailleurs</strong> français, 6,1 %<strong>des</strong> hommes et de 11,3 % <strong>des</strong> femmes ont rapporté avoir consommé <strong>des</strong> somnifères aumoins une fois par semaine au cours d’une année (Jacquinet-Salord et al., 1993). AuxÉtats-Unis, dans un groupe de personnes travaillant dans une petite université, la prévalencede consommation de tranquillisants, de barbituriques et d'amphétamines était de 2,5 % aucours d’un mois et de 5,0 % au cours d’une année (Watts et al., 1991). Chez <strong>des</strong> professeursde niveau primaire et secondaire, la prévalence de consommation de tranquillisants, debarbituriques et d'amphétamines a été estimée à 2,5 % pour une consommation remontant àun mois, à 6,9 % pour une consommation remontant à un an et à 28,2 % pour uneconsommation s'étendant sur toute la vie de l'individu (Watts et Short, 1990). Dans unéchantillon d'adultes finlandais, la prévalence de consommation de tranquillisants etd'hypnotiques ajustée pour l'âge était de 6,5 % pour <strong>les</strong> travailleuses, de 12,8 % pour <strong>les</strong>femmes sans travail, de 7,5 % pour <strong>les</strong> femmes au foyer, de 4,1 % pour <strong>les</strong> hommeoccupant un emploi et finalement de 18,6 % pour <strong>les</strong> hommes sans emploi, et ce, pour uneconsommation pendant au moins dix jours au cours d’une année (Appelberg et al., 1993).Enfin, nous avons observé une prévalence de 3,9 % de consommateurs de médicamentsappartenant aux classes <strong>des</strong> antipsychotiques, anxiolytiques, hypnotiques et sédatifs,Page 24

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