Revue Technica, année 1936, numéro 38 - Histoire de l'École ...

Ecole Centrale de LyonBibliothèque Michel SerresAssociation des Centraliens de LyonNICA 29diminuer la viscosité cinématique en opérant avec de l'aircomprimé, soit augmenter la vitesse.Mais, si on augmente la vitesse, le nombre de Sarrau setrouve augmenté et il est de plus impossible d'augmenterla vitesse dans le rapport de similitude de l'avion et de lamaquette, car il faudrait dépasser et de beaucoup la céléritédu son.Si on opère dans l'air comprimé en conservant la vitesse,la célérité du son ne variant pas avec la pression, lesnombres de Reynolds et de Sarrau seraient respectés, maisil est difficile de créer dans une soufflerie des vitesses del'ordre de 150 m/sec. avec de l'air comprimé.Il faut aussi tenir compte de l'influence des parois dansle cas des tunnels continus, et dé l'épanouissement de laveine, dans le cas des tunnels coupés (veine libre).Enfin, la turbulence a une très grande influence sur ledécollement des filets de l'extrados, donc sur la portance ;le décollement se produit plus facilement dans un aircalme que dans un air turbulent, donc plus facilement enplein vol que dans un tunnel où la turbulence est toujoursplus grande.Qu'il s'agisse d'avion ou de tout autre véhicule, il estd'un très grand intérêt de pouvoir faire des essais dans lesconditions de fonctionnement, et l'aérocinescopie permetd'explorer le champ des vitesses relatives autour d'un véhiculeen mouvement.semblables et que de plus les écoulements soient caractériséspar un même nombre de Reynolds et un même nombrede Sarrau. Il est donc très difficile de tirer des renseignementscorrects d'essais sur modèles réduits.Dans le cas des avions par exemple, les vitesses des appareilsactuels atteignant et dépassant la moitié de la céléritédu son, on se trouve dans des conditions telles que laportance et la traînée sont fonction, non seulement de lavitesse et de l'angle d'attaque, mais aussi de VL/v et V/a.PSV* / VD,V\ fp S V* / VD,V\Or, si on réduit les dimensions de l'avion maquette, iliaut, pour conserver un même nombre de Reynolds, soitCARÉNAGE DES CARROSSERIES. — Nous avons fait desessais parfaitement édifiants sur une voiture automobile,depuis des vitesses de 12 km/heure (3,33 m/sec.) jusqu'à75 km/heure (21 m/sec). La masse de la voiture servaitd'anode et la cathode était constituée, comme dans lesautres applications, par une aiguille d'acier. Nous n'avonsfait aucune mesure, car il était très difficile d'installer unsystème de visée, mais dans ce genre d'essais, les résultatsqualitatifs importent presque uniquement, puisque larésistance est due en grande partie au sillage.Il y a lieu de noter cependant, que, pour un œil exercé, ilest possible d'apprécier à 10% près la vitesse du fluide parl'écartement des franges.Bien entendu, il faut faire le sacrifice de la peinture, auxendroits où on désire faire des essais. D'autre part, il fautprendre des précautions pour éviter les vibrations de lacathode (support suffisamment rigide pour avoir une fréquencepropre élevée et une faible amplitude).Le matériel nécessaire est très restreint, il suffit d'unebobine d'induction et son rupteur à vibreur, les accumulateursde la voiture constituent eux-mêmes la source decourant continu.Nous avons ainsi pu mettre en évidence quelques pointsde décollement de filets ; leur lieu était d'ailleurs facile àprévoir étant donné le modèle de la carrosserie (Faux-Cabriolet 1929), mais cette circonstance n'enlève rien àl'intérêt de la méthode, qui permet d'étudier le meilleurcarénage des voitures compatible avec l'esthétique.Ce que nous avons fait sur une voiture automobile estévidemment applicable à tout autre véhicule terrestre ouaérien.http://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net