Revue Technica, année 1936, numéro 38 - Histoire de l'Ãcole ...
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Ecole Centrale <strong>de</strong> LyonBibliothèque Michel SerresAssociation <strong>de</strong>s Centraliens <strong>de</strong> LyonN° <strong>38</strong>. — Avril <strong>1936</strong>. T E C H N I C A 33R= / / [pu («u+|3v+yw) -f- «p] duFig. 62.V qui représente la vitesse absolue au point considéré.La relation V=V 0 -fV Q détermine la vitesse relative ducourant. Cette relation est valable pour tout point saufpour les nappes S et N. mais la composante normale <strong>de</strong>VQ reste continue à travers une nappe. La composante tangentielieest discontinue (V 1 —V 2 ) et telle queLa moyenne géométrique/d'fXn,AVm= a /2 (V x —V 2 ) est parallèle au tourbillon libre aupoint considéré.La réaction absolue du flui<strong>de</strong> sur le soli<strong>de</strong> peut se caractériserpar sa résultante F et son moment résultant par rapportà l'origine C est égale à(F, C,)7"u p s dssp s =pression sur S.ds=élément <strong>de</strong> surface.M. Maurice Roy montre ainsi que cette réaction estéquivalente au système <strong>de</strong>s vecteurs élémentaires :f>(VoXd 2 f) + p(V" Xd 2 f) +PP+ p (Q. n) d S r (n X V) fP P j 2^7"attaché à chaque élément (dSp) <strong>de</strong> S. Cette résultante esten général non nulle.Il s'en suit que la singularité constituée par N introduitune triple modification.a) L'intensité totale <strong>de</strong> la nappe S est différente <strong>de</strong> zéro.h) Au terme p (VÔxd^r) relatif à l'élément ds <strong>de</strong> S,s'ajoute un terme p (V*Q"Xd?rj relatif au même élément.c) Un 3° terme s'ajoute aux précé<strong>de</strong>nts le long du bordarrière <strong>de</strong> l'aile en un point quelconque P duqueliA"-nd S ] n'est pas nul en général.Résistance: En appliquant le théorème <strong>de</strong>s quantités <strong>de</strong>mouvement pendant le temps dt au flui<strong>de</strong> compris entreaile S et la sphère 2 <strong>de</strong> rayon très grand et <strong>de</strong> centre O <strong>de</strong>''aile, et en projetant sur O xdsu, v, w = composant <strong>de</strong> V sur la sphère 2.En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> N, on peut écrire (relation <strong>de</strong>Bernouilli),u2_|_ v 2_j_ w 2P + P p =Po+ Pet l'expression <strong>de</strong> la résistanceest :R_,/y- 2V v o2XX"—v*+/3uv-|-yu\v) <strong>de</strong>La nappe N s'étendant à l'iniini et coupant 2. Larésistance R n'est pas nulle.De plus, <strong>de</strong> même que (u,v,w) la pression p n'est pasuniforme à l'infini.Aujourd'hui, diverses métho<strong>de</strong>s principalement inspirées<strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> Prandtl permettent d'évaluer avecune approximation converable, la portance et la résistanced'ailes quelconques, isolées ou associées. Dans la théorie<strong>de</strong> Prandtl, on fait jouer la loi élémentaire <strong>de</strong> Joukowski.Vérifications expérimentales. Les hypothèses fondamentalesne sont pas toujours vérifiées, mais on peut s'enrapprocher.On fait <strong>de</strong>s vérifications qualitatives par photographies<strong>de</strong> spectres aérodynamiques. Pour une inci<strong>de</strong>nce zéro, lapremière hypothèse est vérifiée par le courant réel, maismême pour <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nces voisines, cette vérification estmoins satisfaisante et, pour une certaine valeur <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nce,un décollement se produit à l'arrière <strong>de</strong> l'extrados,décollement qui semble bien être un phénomène continu.Les seules vérifications quantitatives qu'on ait faitesconsistent soit à mesurer, en divers points <strong>de</strong> l'aile, la pressionstatique, que l'on compare à celle donnée par la formule<strong>de</strong> Bernouilli dans laquelle V est déduit <strong>de</strong> la théorieprécé<strong>de</strong>nte, soit à déterminer les polaires d'aile à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>balances aérodynamiques et comparer les résultats avecles polaires théoriques.Les résultats obtenus sont encore très incomplets, <strong>de</strong>plus, l'application <strong>de</strong> la formule <strong>de</strong> Bernouilli suppose quela charge totale se conserve le long d'un filet, résultat quise trouve controuvé par suite <strong>de</strong> l'effet <strong>de</strong> la viscosité. Laformule <strong>de</strong> Bernouilli suppose également que le flui<strong>de</strong> estincompressible; or, la compressibilité <strong>de</strong> l'air joue un rôleimportant dans le cas présent puisqu'on atteint <strong>de</strong>s vitesses<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 150 m/sec, il s'en suit que le terme p/p <strong>de</strong> laformule p/p = P 0 /po + OV—V 2 )/2doit être remplacé parPoVr Dp_N o 2 - -V sJ o p J o PD'autre part, la vitesse ne saurait dépasser la vitesse limitequi doit être une fraction <strong>de</strong> la vitesse du son.Enfin, les vérifications à la balance aérodynamique nedonnent que <strong>de</strong>s résultats d'ensemble.« Jusqu'à ce jour, l'expérimentation au laboratoireaérodynamique paraît avoir eu surtout pour but <strong>de</strong> vérifierque les formules établies à partir <strong>de</strong> la loi élémentaire, ou àpartir <strong>de</strong> propositions qui lui sont équivalentes quant auxrésultats <strong>de</strong>s calculs étendus à une ou plusieurs ailes, fournissentune approximation satisfaisante. L'attention <strong>de</strong>shttp://histoire.ec-lyon.frhttp://bibli.ec-lyon.frhttp://www.centraliens-lyon.net