Fiche 1 - Haut-Commissariat de la république en Polynésie française
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- Cas d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> émanant d’un bénéficiaire d’une concession funéraire déjà attribuéeLe fait qu’une personne soit bénéficiaire d’une concession familiale ouvre droit à obt<strong>en</strong>ir un<strong>en</strong>ouvelle concession tant pour le fondateur que pour ses asc<strong>en</strong>dants et <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dants 19 sous réservequ’ils n’ont pas été explicitem<strong>en</strong>t exclus au bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> concession par son titu<strong>la</strong>ire.Par conséqu<strong>en</strong>t, le maire ne saurait refuser une concession au seul motif que le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur <strong>en</strong>bénéficie déjà une.Dès lors, le maire se trouve dans une situation <strong>de</strong> compét<strong>en</strong>ce liée et ne pourra légalem<strong>en</strong>t refuserl’attribution d’une nouvelle concession qu’au motif d’un manque <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ces disponibles.- Importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie <strong>de</strong>mandéeC<strong>la</strong>ssiquem<strong>en</strong>t, le juge administratif sanctionne le maire qui refuse <strong>de</strong> délivrer une concessionfunéraire pour <strong>de</strong>s motifs autres que le manque d’espace disponible, l’insuffisance <strong>de</strong> li<strong>en</strong> du<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur avec <strong>la</strong> commune, l’abs<strong>en</strong>ce actuelle <strong>de</strong> <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dance.Toutefois, une jurispru<strong>de</strong>nce réc<strong>en</strong>te a admis d’y ajouter le motif <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie<strong>de</strong>mandée.Le maire peut donc légalem<strong>en</strong>t refuser d’accor<strong>de</strong>r <strong>la</strong> superficie <strong>de</strong>mandée par le concessionnaire sicette <strong>de</strong>rnière est trop excessive par rapport à <strong>la</strong> superficie susceptible d’accueillir <strong>de</strong> nouvellessépultures alors même que <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong>meurai<strong>en</strong>t disponibles 20 .c) Le droit à inhumation d’après l’acte <strong>de</strong> concessionL’acte <strong>de</strong> concession détermine <strong>la</strong> ou les personnes qui y seront inhumées selon <strong>la</strong> volonté duconcessionnaire. Si <strong>la</strong> concession est aménagée <strong>en</strong> caveau, le droit à l’inhumation est limité aunombre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ces dans le caveau, sauf réunion <strong>de</strong> corps.Il existe trois types <strong>de</strong> concession, qui peut être individuelle, collective ou familiale.La concession individuelle n’autorise que l’inhumation du titu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> conv<strong>en</strong>tion.La concession collective n’autorise que les inhumations pour les personnes nommém<strong>en</strong>t désignées àl’acte. Ainsi, l’erreur autorisant l’inhumation d’un tiers dans <strong>la</strong> concession d’une autre personne 21<strong>en</strong>gage <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune.Il apparti<strong>en</strong>t donc au maire <strong>de</strong> vérifier lors <strong>de</strong> chaque <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que <strong>la</strong> personne concernée est bi<strong>en</strong>celle inscrite sur l’acte <strong>de</strong> concession, et dans <strong>la</strong> négative, il doit s’opposer à l’inhumation dans <strong>la</strong>concession collective 22 .Dans le cas d’une sépulture <strong>de</strong> famille, le principe est que <strong>la</strong> concession passe aux héritiers du sangles plus proches et <strong>en</strong> état d’indivision perpétuelle, ce qui implique que le droit à l’inhumations’ét<strong>en</strong>d naturellem<strong>en</strong>t à son titu<strong>la</strong>ire mais aussi aux membres <strong>de</strong> sa famille comme les asc<strong>en</strong>dants,<strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dants, alliés 23 , conjoint, <strong>en</strong>fants du conjoint et <strong>en</strong>fants adoptifs.19 CE, 5 décembre 1997, Commune <strong>de</strong> Bachy.20 CE, 25 juin 2008, Schiocchet21 CE, 29 mai 1970, Clém<strong>en</strong>t.22 RM n° 22890, JOAN 23 juillet 1990, p. 3531.23 Personne qui possè<strong>de</strong> un li<strong>en</strong> d’alliance, c’est à dire un li<strong>en</strong> juridique unissant chacun <strong>de</strong>s époux aux par<strong>en</strong>ts <strong>de</strong>l’autre (époux et beaux-par<strong>en</strong>ts) ou <strong>en</strong> ligne col<strong>la</strong>térale (l’époux et ses beaux-frères et belles-sœurs)4