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CD ou DVD Offerts - Mondomix

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Abida ParveenLa protégéeChanteuse s<strong>ou</strong>fie exceptionnelle originaire de Larkana, dans laprovince de Sindh, à l’extrême sud du Pakistan, Abida Parveenest auj<strong>ou</strong>rd’hui aussi aimée et vénérée que l’était Nusrat FatehAli Khan. N<strong>ou</strong>s l’avons rencontrée en mai dernier lors de son passage àla Cité de la Musique. Propos recueillis par Benjamin MiNiMuMV<strong>ou</strong>s interprétiez des chants traditionnellement chantés par deshommes, avez v<strong>ou</strong>s eu du mal à v<strong>ou</strong>s faire respecter ?À aucun moment je n’ai épr<strong>ou</strong>vé de difficultés du fait d’être une femme. Depuisle berceau je n’ai entendu que des sons de musique puisque mon père était ungrand chanteur. D’autre part, j’ai t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs été ent<strong>ou</strong>rée de saints, de gens pieuxqui m’ont guidée dans cette musique et je pense que j’ai t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs été s<strong>ou</strong>s laprotection de cette connaissance du s<strong>ou</strong>fi où t<strong>ou</strong>t le monde est accepté à égalité.C’est comme un cercle de protection dans lequel on entre et où l’on épr<strong>ou</strong>vebeauc<strong>ou</strong>p de sécurité, comme une protection au dessus de n<strong>ou</strong>s. Moi-mêmeje suis une élève dans cette voie et je tr<strong>ou</strong>ve que c’est une très bonne chose,un honneur que d’être élève. Je suis t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs à la recherche, je suis sur unevoie où j’apprends t<strong>ou</strong>s les j<strong>ou</strong>rs quelque chose. Et p<strong>ou</strong>r moi c’est une grandeconnaissance d’apprendre la musique.Au Pakistan v<strong>ou</strong>s chantez régulièrement dans les mausolées desgrands Saints s<strong>ou</strong>fis, et v<strong>ou</strong>s faites aussi en occident des concertsdevant des publics qui ne sont pas forcément de la même croyance.Est-ce que ces deux expériences sont différentes ?Au Pakistan les gens comprennent la langue et la musique, mais j’ai chanté dansle monde entier et je me suis rendue compte que le public est "un", que dans lemonde entier cette langue de l’am<strong>ou</strong>r, de la passion est la même. Au momentoù n<strong>ou</strong>s avons commencé à chanter, n<strong>ou</strong>s ne sommes plus dépendants descroyances des gens, n<strong>ou</strong>s sommes en train de présenter une musique s<strong>ou</strong>fie,que les gens apprécient. Il n’y a aucune barrière à ce niveau car n<strong>ou</strong>s sortonsces paroles de notre b<strong>ou</strong>che, il n’y a plus de différence entre celui qui prononceet celui qui entend. C’est une fusion entre la personne qui éc<strong>ou</strong>te et la personnequi prononce parce que le ‘kalam’, les paroles, n’ont plus de barrières. V<strong>ou</strong>s lesentendez exactement de la même façon que quelqu’un qui comprend, v<strong>ou</strong>s avezla même appréciation et je le remarque à chaque fois.En occident on parle s<strong>ou</strong>vent de v<strong>ou</strong>s comme d’une Nusrat Fateh AliKhan au féminin, que pensez v<strong>ou</strong>s de cette comparaison ?Je suis moi-même une très grande fan de Nusrat Fateh Ali Khan, et à mesyeux et à ma connaissance il n’y a pas eu de plus grand artiste. Je l’ai éc<strong>ou</strong>tétrès s<strong>ou</strong>vent, et lui aussi il m’entendait et je suis honorée que l’on me compareà lui mais à mon sens il n’y a aucune comparaison. C’était un maître qui aappartenu à une très grande famille de musiciens et possédait une très grandeconnaissance de la musique s<strong>ou</strong>fie et des kalam, un savant de la musique, maisqui savait aussi très bien la propulser. Même à ce j<strong>ou</strong>r en l’éc<strong>ou</strong>tant j’apprendsdes choses.. The Essential (EMI) 2006 (les années 80 d’Abida Parveen). Ishq : Poèmes et chants mystiques de l’Islam (Accord Croisés) 2005. Baba Bulleh Shah (Oreade Music) 2003. Visal (Poètes mystiques du Hind et du Sind) (Accords Croisés) 2002. Chants s<strong>ou</strong>fis du Pakistan (Qal, ghazal et kafi) (INEDIT) 1995B.M.13 ème Festival des Musiques Sacrées de Fès :Rûmi à l’honneurDjalâl ud-Dîn Rûmi était l’hôte du 13 ème Festival des Musiques Sacrées de Fès, au Maroc.S’il n’a pu faire le déplacement depuis le panthéon des célèbres penseurs s<strong>ou</strong>fis, son œuvreétait, elle, bien présente grâce aux différents artistes qui se sont succédés du 1er au 9 juin.Par Fabien Maisonneuve"Malraux l’avait prédit, le XXI ème siècle sera religieux <strong>ou</strong> ne sera pas", c’est par ces mots que NadiaBenjell<strong>ou</strong>n, directrice internationale du festival et directrice des rencontres de Fès, commente le choixdu sacré comme thématique générale du festival. Alors que les religions peuvent être s<strong>ou</strong>rce de conflit,le sacré rassemble t<strong>ou</strong>s les hommes : sa dimension universelle d’aspiration à une certaine forme despiritualité est la clef de la connaissance de soi et de l’<strong>ou</strong>verture à l’Autre. Du Pakistan d’Akhtar SharifArup Vâle Qawwals à l’Espagne de Curro et Carlos Piñana, en passant par l’Iran de la chanteuse Parissa,la poésie et la musique s<strong>ou</strong>fies t<strong>ou</strong>chent et transcendent les artistes et leur public sur t<strong>ou</strong>s les continents.La musique qui c<strong>ou</strong>le dans leurs veines porte directement au cœur les psaumes de Rûmi. Cette"musique qui se ressent", p<strong>ou</strong>r la chanteuse indienne Vasumathi Badrinathan, n’a pas besoin de parolesp<strong>ou</strong>r être appréciée. Bartabas l’a s<strong>ou</strong>ligné, "les musiques s<strong>ou</strong>fies sont des musiques de l’intérieur", etsont en cela profondément ancrées dans le sacré. La sérénité qu'apportent les "poèmes existentiels" deRûmi est l<strong>ou</strong>ée par Jahida Wahbé, diva libanaise, autant que par Waed B<strong>ou</strong>hass<strong>ou</strong>n, chanteuse et <strong>ou</strong>distesyrienne, p<strong>ou</strong>r qui "chanter Rûmi, c’est parler avec Dieu". Le j<strong>ou</strong>eur de ney (flûte turque) Kudsi Ergüner,qui présentait cette année une majestueuse cérémonie de Derviches T<strong>ou</strong>rneurs, défend ce caractèreuniversel des musiques sacrées : "Il y a des musiques appréciées par des S<strong>ou</strong>fis, il n’y a pas de musiques<strong>ou</strong>fie. Chaque musique a sa propre culture et peut être un lien avec l’univers profond des Hommes".Rûmi, patrimoine de l’humanité ?> www.mondomix.com/fes2007

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