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CD ou DVD Offerts - Mondomix

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Afriquemondomix aime!Authenticité – The Syliphone YearsGuinea’s Orchestres Nationaux and Federaux1965-1980(Sterns Music/Syllart Productions/Discograph)Ce magnifique d<strong>ou</strong>ble Cd est une sélectionde morceaux extraits des 82 albumset 75 singles du catalogue du labelSyliphone à l’époque de l’indépendanceafricaine. 1958 : la France rend sa s<strong>ou</strong>verainetéà la Guinée ; c’est le début d’unessor artistique -et en particulier musicalsansprécédent qui durera une quinzained’années. L’histoire du label Syliphone vade pair avec cette "révolution guinéenne"et suit cette radicalisation des arts guinéensen accompagnant étroitement lapolitique culturelle dont l’"authenticité"est le cheval de bataille : modernisert<strong>ou</strong>t en restant fidèle à la tradition. Lesmultiples subventions g<strong>ou</strong>vernementalespermettent la création d’orchestres fédérauxet nationaux qui sont fortementenc<strong>ou</strong>ragés à développer des thèmes liésà l’anticolonialisme et à l’impérialismeafricain : l<strong>ou</strong>anges des politiques alorsau p<strong>ou</strong>voir <strong>ou</strong> contes épiques africainsdeviennent les refrains de prédilectiondu fleuron avant-gardiste de la musiqueafricaine. Balla et ses Balladins, BembeyaJazz National, l’Orchestre de la Paillote, leSuper Boiro Band, l’Orchestre du Jardinde Guinée… autant de formations delégende qui ont gravé leur nom dansl’histoire de leur pays et traîné leurs instrumentspart<strong>ou</strong>t dans le monde, porteparolesdu choix d’une nation de placerla musique au centre de son héritageculturel en devenir. Les chœurs et lespercussions répondent gaiement aux solosde cuivres et de guitares électriquessur les 28 pistes au son d’époque de ced<strong>ou</strong>ble album d’anthologie qui respire lajoie d’un peuple de clamer haut et fort safierté d’être indépendant.Fabien MaisonneuveM<strong>ou</strong>ssa D<strong>ou</strong>mbia"Keleya"(Oriki Music)Inventeur d'un afro-beat singulier qui empruntaitautant au funk américain qu'auxrythmes traditionnels maliens, M<strong>ou</strong>ssaD<strong>ou</strong>mbia fait partie des grands originauxtombés dans les limbes de l'histoire. En1972, D<strong>ou</strong>mbia, chanteur et saxophonistemalien, s'installe à Abidjan, alorscapitale culturelle de la région. En résidenceà la B<strong>ou</strong>le Noire, un club huppé,il délivre des heures durant des groovesoù les cuivres carambolent des guitareswah wah, où un orgue fiévreux suit lessyncopes hypnotiques de la basse etde la batterie. Le funk, ce disque inégalmais s<strong>ou</strong>vent jubilatoire en est la preuve,et il fit bien vibrer l'Afrique de l'Ouestdes années 70. Disquaire à Paris dansles années 80, M<strong>ou</strong>ssa D<strong>ou</strong>mbia disparaîtradans l'anonymat le plus absolu. Àréhabiliter.B.B.mondomix aime!Momo Wandel S<strong>ou</strong>mah"Momo le doyen, African B.O."(Blue Spahir/ )Un éclat de rire sur un visage clownesque,un chant rocailleux surréaliste et un saxodigne de Parker, s’entremêlent au balafon,à la kora et à la flûte pastorale. "Lejazz est né chez v<strong>ou</strong>s, mais je l’ai ramenéchez moi en Afrique, car c’est de là qu’ajailli sa s<strong>ou</strong>rce", a dit Momo Wandel S<strong>ou</strong>mahaux Américains. L’album regr<strong>ou</strong>peles B.O. des films de Laurent Chevallier,composées par le saxophoniste guinéen(1926-2003). Entre le réalisateur –"fiston"-et l’artiste –"papa"- s’est instauréeune amitié solide, palpable jusque dansles notes : de la bonne humeur vitaminée,alternée aux accents lang<strong>ou</strong>reux du blues.La sortie du disque accompagne celle deMomo le Doyen, documentaire posthumeen hommage à ce "L<strong>ou</strong>is Armstrong quiserait sorti de sa savane".AllPura Fé“Hold The Rain”(Dixiefrog)Le second album solo de Pura Fé, AmérindienneTuscarora, s’<strong>ou</strong>vre par un chanttraditionnel qui glisse bientôt vers desaccords bluesy j<strong>ou</strong>és par une guitare lapsteel. C’est sur ce canevas atmosphériqueque la voix de Pura Fé, languide etlumineuse, prend son élan, vers des cîmesde grâce dont elle ne redescendrajamais. Une reprise de "Summertime",gravitation superbe d’aisance, confirmeque la fluidité avec laquelle sa voix semeut entre les instruments, ac<strong>ou</strong>stiquest<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs, doit beauc<strong>ou</strong>p aux chanteusesde jazz. Magnifiquement habitée dansl‘ensemble, l’album pêche t<strong>ou</strong>tefois parun manque de variété rythmique et harmonique.On rêve d’une véritable fusionentre ces blues teintés de jazz et leschants indiens qui les enserrent.B.B.Thomas Mapfumo"Choice Chimurenga"(Sheer S<strong>ou</strong>nd/ )Franco"Classic titles - Very Best Of"(Cantos/Pias)Terakaft"Bismilla, the Bko Sessions"(Tapsit)Najim"Saba"(Virgin Music France)Chez Thomas Mapfumo, l’engagementse danse au fil d’un groove irrésistible. Àla fin des années 1970, en pleine lutted’indépendance de la Rhodésie du Sud,le "Lion du Zimbabwe" crée un stylemusical : le "chimurenga" – "libération"<strong>ou</strong> "combat" en shona. L’art mêle les patternshypnotiques du piano à p<strong>ou</strong>ce mbiraaux influences occidentales. ChoiceChimurenga regr<strong>ou</strong>pe une sélection de titresissus des six derniers albums depuis1998. Dans le Zimbabwe de Mugabe, lesmotifs p<strong>ou</strong>r chanter se multiplient : sida,pauvreté, corruption. S<strong>ou</strong>vent comparé àBob Marley, Mapfumo constitue, en trentealbums, une mémoire vivante de sonpays. De son exil aux Etats-Unis, il perpétuele combat : une révolte profonde surun chant léger, aux accents ensoleillés dejazz et de rumba.AllL’ombre tutélaire du pachyderme de larumba congolaise plane encore. Ce bestof,dix-huit ans après sa mort, dresse unportrait pertinent de François MakiadiLuambo, dit "Franco", patrimoine national,témoin avisé de l’histoire politique duCongo, et caricaturiste sans compromisde ses contemporains. En plus de 30 ansde carrière, 150 albums et 1000 titres,celui que l’on a pu appeler "le Balzaccongolais" a peint de grandes fresquessociales tissées d’hum<strong>ou</strong>r grinçant, depamphlet et de dérision. Sa devise à latête du OK Jazz ? "On entre ok, on sortko !". Sa rumba, naturelle et agressive,sensuelle et déliée, am<strong>ou</strong>reuse, invite àla danse chal<strong>ou</strong>pée. Preuve que le GrandMaître vit encore, dans les esprits commedans les corps. Que du bonheur !AllLe rock t<strong>ou</strong>areg n’en finit pas de révéler ladiversité de ses arborescences. Terakaftprend ses racines à la s<strong>ou</strong>rce, puisqu’ils’agit du projet de deux membres historiquesde Tinariwen, Ked<strong>ou</strong>, présentsur les Tisdas Sessions, et Diarra, frèred’Inteyeden, mythique co-fondateur dugr<strong>ou</strong>pe. Ils entrecroisent leurs guitareset leurs voix avec deux compères p<strong>ou</strong>run album qui ferait passer le dernierTinariwen p<strong>ou</strong>r un monument de surproduction.Ici l’univers est si dép<strong>ou</strong>illéque l’on entend les nuages de p<strong>ou</strong>ssièrevoler dans le studio. Le langage musicaldemeure ce blues mélancolique assomméde chaleur, à la langueur si exacerbéequ’elle en devient poétique. Le désert netarde pas à surgir, où les mirages sontparfois de véritables oasis.Bertrand B<strong>ou</strong>ardmondomix aime!Le monde du raï célèbre l’arrivée d’unn<strong>ou</strong>veau jeune prodige. À 24 ans (<strong>ou</strong>22…), Najim prend la relève des chebsprécoces. Plus proche du premier Faudelque de l’initial Mami, il affirme une voixà ravir le cœur des filles — et p<strong>ou</strong>rquoipas des garçons qui se cachent p<strong>ou</strong>rpleurer. Même si le raï love du regrettéHasni tient la vedette de ses influences,Saba, son deuxième album, dévoile unepalette intéressante de possibilités. Éc<strong>ou</strong>tezs’emballer sa voix sauvage sur "ElSaba" (la récolte), hérité des traditions deSétif où l’on retr<strong>ou</strong>ve l’ardeur moite et libératricedes premiers Khaled. Il y met dela classe comme dans "Saadia", ultimehommage à l’ancêtre Rimitti, venue enc<strong>ou</strong>ragerNajim sur "N’r<strong>ou</strong>h<strong>ou</strong> n’z<strong>ou</strong>r<strong>ou</strong>",lui passant le relais avant de tirer sa dernièrerévérence.François Bensignormondomix aime!

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