1- Paris2- Créteil+103- VersaillesRennesCARTE SCOLAIRE 2007+100Guadeloupe- 13Martinique- 32Guyane+70Réunion+14+17+86CaenNantesRouenAmiensLilleNancy1- Metz32 72-Reims73 StrasbourgOrléans-25ToursBesançonPoitiers Limoges+-926+11Clermont-FerrandBordeaux+91-20+84+44-7SuppressionsCréations+31+2Toulouse+27Dijon+45MontpellierLyon+86AU REGIME MINCEUR+2+2GrenobleAixMarseilleNiceCorseLe ministère vient de donner la répartitionacadémique des 459 emplois <strong>sur</strong> les500* créés pour répondre aux augmentationsd'effectifs : 24 000 élèves supplémentairessont prévus à la rentrée 2007 dansle premier degré. Cette dotation signe une nouvelledétérioration du rapport global entre lenombre d'enseignants et les effectifs. Les écolesseront encore en difficulté pour répondre àl'amélioration des apprentissages et aux missionsqui leur incombent toujours plus comme lascolarisation des élèves handicapés, les PPRE..., missions qui nécessitent d'autres me<strong>sur</strong>es queles éternels «redéploiements». Par ailleurs lasuppression de 300 intervenants extérieurs enlangue réduit d'autant les moyens d'enseignementmis à disposition des écoles. Enfin la diminutionannoncée des effectifs en maternelle estaussi liée au recul de la scolarisation des 2 ans.Ce sont les académies de Reims, Nancy-Metzou encore Caen qui continuent d'afficher despertes importantes du fait de la baisse démographique.Maintenant les recteurs ont la responsabilité derépartir les emplois entre les départements. Maisles exhortations ministérielles pour une améliorationqualitative (maintien du service publicdans les zones rurales, réussite des élèves issusdes catégories sociales les plus défavorisées...)risquent d'être vaines dans ces conditions.* 41 emplois restent en réserve pour la rentrée-8+2-16-16Michèle FrémontRESFDEUX MILITANTS EN GARDE À VUELe 19 décembre 2006, deux militantsdu RESF (Réseau éducation sans frontière)dont Florimont Guimard, professeurdes écoles à Marseille et militantdu <strong>SNUipp</strong>, ont été convoqués au commissariatdu 2ème arrondissement. Lame<strong>sur</strong>e faisait suite à leur participationà une manifestation le 11 novembrecontre l’expulsion de M. Douidi, pèrede deux enfants scolarisés dans le 1erdegré. Ils ont été placés en garde à vueà l'hôtel de police de Marseille puis libérés.Florimont Guimard est maintenantcité à comparaître pour « violenceavec arme » en mars. L'arme enquestion est sa voiture avec laquelle ila suivi la voiture de police qui emmenaitla famille pour savoir où elle étaittransportée. Le <strong>SNUipp</strong> et la FSU lessoutiennent et ont demandé l’arrêt de laprocédure judiciaire à leur encontre.RÉBELLIONDANS LES HAUTES-ALPESPlus d’une centaine d’enseignants desHautes-Alpes se disent prêt à refuserl’inspection individuelle. À l’appel du<strong>SNUipp</strong>, du SGEN-CFDT et de Sud-Education, ils ont signé une pétition pourle retour au dispositif d’accompagnementd’équipes d’écoles, forme qu’avait prisele système d’inspection dans le département.Ce processus novateur, mis enplace en 2000, permettait une évaluationformative des enseignants dans le cadrede l’équipe pédagogique, la note étant,elle, liée à l’ancienneté. Sans évaluer ledispositif, l’Inspecteur d’académie a décidéd’y mettre un terme et de revenir à lanote individuelle. Les enseignants nedésarment pas et les pétitions seront portéesà l’IA le 17 janvier. En cas de refusde négociation, les enseignants engagésdans l’action notifieront leur refus d’êtreinspectés.11
12REMPLACEMENTSLA PENURIE EST EN AVANCE CETTE ANNEEDans de nombreux départements, l’état du remplacement est critique. Cette situation entraîne des conséquences,comme des classes <strong>sur</strong>chargées ou des stages annulés, qui pèsent dans le quotidien des écoles.En matière de remplacement, derrièreles chiffres officiels se cachent des situationsdisparates, voire inquiétantesISSRselon les départements.Le dernier indicateur ministériel connu à cejour indique un taux de remplacement effectifde 91,63% en 2004/2005. Mais pour cettemême année, les absences d’enseignants dupremier degré étaient remplacées à 99,69%dans les Yvelines contre 69,51% en Savoie.Au vu d’une profession féminine à plus de80%, la part des congés maternité représente44% des absences.Pour cette année, de nombreux départementsfont état d’une situation critique, qui sembleencore plus avancée que l’an dernier.L’Inspecteur d’académie de Lyon reconnaît «une pointe d’absences qui n’est pas habituelleà cette époque, la situation est d’ordinaireplus tendue vers février ». L’Hérault chiffre443 jours non remplacés en novembre contre130 l’an dernier. Et le Pas-de-Calais devraitdépasser les mauvais chiffres de l’an dernier,11 680 journées non-remplacées pour un départementcomptant 9 000 enseignants du premierdegré. Cette situation conduit, entreautres, l’administration départementale à déplacerpuis supprimer des stages de formationcontinue afin de récupérer par ce biais desmoyens de remplacements. Le <strong>SNUipp</strong> 62 estinquiet pour les congés maternités débutant enjanvier ou février. Dans ce département, là oùles enseignants et les parents d’élèves se mobilisent,les titulaires absents sont remplacés,au détriment des autres écoles… Dans leGard, où 130 classes n’ont pas été remplacéesen novembre, l’administration « bricole » égalementl’envoi de remplaçants en fonction despressions parentales.Dans l’Aude, le déficit en personnel est de11,25 malgré les ineats accordés depuis septembre.Cette situation a conduit à nommerdes titulaires mobiles <strong>sur</strong> les postes vacants cequi fait que certaines absences d’une semainen’ont pas été remplacées, en maternelle oudans des écoles à 4-5 classes. La règle impliciteconsiste à remplacer prioritairement lesenseignants d’école élémentaire et de petitesécoles où la répartition des élèves de l’enseignantabsent dans les autres classes conduit àdes difficultés in<strong>sur</strong>montables.Dans la Sarthe, 50 congés n’étaient pas remplacésen décembre pour 2 800 enseignants<strong>sur</strong> le département. L’intersyndicale départementaleva engager une campagne de pétitionet d’affichage à la rentrée englobant le déficitde remplaçants, la direction d’école et la cartescolaire. Et comme dans le Pas-de-Calais laformation continue en pâtit, des stages de directionet un stage T1 ont été annulés. Àl’échelle nationale, la part du remplacementeffectuée par des titulaires mobiles affectés auremplacement des stages de formation continuea crù de 3,74% en 2003/2004 à 4,13% en2004/2005.La formation initiale est aussi touchée. Dansla Vienne, une dizaine de PE2 ne partiront pascomme prévu à l’étranger pour y effectuer leurstage massé en responsabilité mais remplacerontles T1 en stage ainsi que les directeurs.Classes <strong>sur</strong>chargées suite aux répartitionsd’élèves, élémentaire privilégiée par rapport àla maternelle, stages de formation annulés…les conséquences de non-remplacement desenseignants absents pèsent dans le quotidiendes écoles.Arnaud MalaiséLISTES COMPLEMENTAIRESEN ATTENTEHabituellement, des personnels, recrutés<strong>sur</strong> liste complémentaire, occupentles postes vacants qui se découvrentdans les départements. Enattendant ces postes sont occupés pardes titulaires remplaçants soustraitsde leur fonction première. Or cetteannée, pour des raisons budgétaires,la majorité des académies ne débuterale recrutement des listes complémentairesqu’à la rentrée de janvier.Ce qui handicape les brigades deremplacement.QUÈSACO ?L’indemnité de sujétion spéciale deremplacement est une rémunérationqui varie selon les tranches kilométriquesentre l’école de rattachement etl’école où s’exerce le remplacement.Jusque-là, un montant couvrant tousles jours de la période de remplacement,mercredis et week-ends compris,permettait de payer les frais dus auxdéplacements et aux sujétions spécialesliés à la fonction ( adaptabilité àdes niveaux, à des écoles, à des horairesdifférents). Avec les nouvellesmodalités ne prenant plus en compteles journées travaillées, l’indémnité necorrespond plus à ce qui fait la réalitéde la fonction.ISSR : MOBILISATION DANSLES DÉPARTEMENTSLes modifications du versement de l’ISSRen <strong>cours</strong> dans plusieurs académies changentles règles au milieu de l’année scolaire en diminuantson montant. Dans l’Hérault, lagrève du 14 décembre a mobilisé plus de lamoitié des personnels concernés. Près de300 personnes étaient rassemblées devant lerectorat de Bordeaux, le 11 décembre lors dela grève académique. Le <strong>SNUipp</strong> estime que« les fonctions de titulaires remplaçants sontdes fonctions difficiles qui nécessitent unebonne connaissance des différents niveauxd'enseignement (de la petite section de maternelleà la 3e de SEGPA), des écoles et établissements,ainsi que des différents publicsd'élèves ». Il juge que « ces me<strong>sur</strong>es risquentde provoquer une dégradation du remplacementdans le premier degré » et demandel’ouverture rapide de discussions <strong>sur</strong> « l'organisationdu remplacement et la prise encompte des services partagés ». La manifestationnationale du 20 janvier apparaîtcomme une nouvelle étape pour cette mobilisation.