ogméchange publ<strong>ici</strong>taire2 2Maïs OGMinterditLa clause de sauvegarde justifiantl’interdiction de culture du maïsMon810, seule culture OGMautorisée <strong>en</strong> France, <strong>en</strong> dehorsdes parcelles expérim<strong>en</strong>tales, aété annoncée de manière off<strong>ici</strong>elledans le Journal off<strong>ici</strong>el le 9février 2008. La Commissioneuropé<strong>en</strong>ne dispose de soixantejours pour valider ou non ladécision française… Ce quidevrait être une formalité, sixautres pays ayant déjà fait jouercette clause de sauvegarde pourle même maïs.Une loipro-OGMS!l<strong>en</strong>ce n°356 avril 2008Procès de faucheurs> Orne : Mauricette Girard, faucheuse déjà passée <strong>en</strong> procès à Orléans, passe au tribunalune nouvelle fois le 3 avril à 14 h au tribunal d’Al<strong>en</strong>çon pour refus de prélèvem<strong>en</strong>td’ADN. Un rassemblem<strong>en</strong>t de souti<strong>en</strong> est organisé devant le tribunal.> Besançon : François Mandil passe <strong>en</strong> procès pour la même raison devant le tribunalde Besançon, le 4 avril. Un rassemblem<strong>en</strong>t se ti<strong>en</strong>t devant le tribunal.> Nièvre : Didier Dequiedt passe <strong>en</strong> procès pour la même raison devant le tribunalde Nevers, le 29 avril à 14h. Un rassemblem<strong>en</strong>t se ti<strong>en</strong>t devant le tribunal.> Eure-et-Loire : 58 faucheurs <strong>en</strong> procès. Un rassemblem<strong>en</strong>t devant le tribunal deChartres est organisé les 8 et 9 avril à partir de 9 h pour sout<strong>en</strong>ir les 58 faucheurs inculpésà la suite d’un fauchage à Poinville.Le Sénat a adopté, le 8 février2008, un projet de loi qui va<strong>en</strong>core plus loin <strong>en</strong> faveur desOGM que le texte initialem<strong>en</strong>tproposé par le gouvernem<strong>en</strong>t. Cetexte doit maint<strong>en</strong>ant être débattudevant l’Assemblée nationale,normalem<strong>en</strong>t fin mars. Il fautespérer que les députés rectifi<strong>en</strong>tle tir, sinon cela va être une terriblefuite <strong>en</strong> avant.Le projet de loi actuel estime <strong>en</strong>effet possible la coexist<strong>en</strong>ce desOGM et des autres cultures, malgréles multiples contre-exemplesconstatés sur le terrain. Lesindemnisations prévues sont minimales: l’agriculteur contaminé severrait proposer un volume égal<strong>en</strong> conv<strong>en</strong>tionnel <strong>en</strong> remplacem<strong>en</strong>tdu volume contaminé (pasforcém<strong>en</strong>t <strong>en</strong> bio), aucune sanctionn’est prévue pour le propriétairedu champs pollueur. Larécolte contaminée peut êtrecommercialisée du mom<strong>en</strong>tqu’elle est suffisamm<strong>en</strong>t diluéespour être à moins de 0,9 % decontamination, ceci au détrim<strong>en</strong>tdes consommateurs qui ne sontpas avertis <strong>en</strong>-dessous de ce seuil.La loi prépare le terrain pour d<strong>en</strong>ouveaux OGM <strong>en</strong> plein champ…Et prévoit des sanctions aggravéespour les faucheurs.La Fnab, Fédération nationaled’agriculture biologique, aprèsavoir, avec ses part<strong>en</strong>aires, étudiéde près le texte adopté, a proposédes am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts aux députéspour leur demander de rev<strong>en</strong>ir àl’esprit de la directive europé<strong>en</strong>nede départ : le zéro contaminationdoit être la règle. Une pollutiondes cultures conv<strong>en</strong>tionnelles etbio doit rester exceptionnelle. Ettout accid<strong>en</strong>t doit donner droit àune réparation totale quel quesoit le niveau de contamination.La Fnab rappelle à nos députésqu’ils sont s<strong>en</strong>sés représ<strong>en</strong>ter lesFrançais, lesquels se déclar<strong>en</strong>ttrès défavorables à la culture desOGM <strong>en</strong> plein champ. Fnab,40, rue de Malte, 75011 Paris,tél : 01 43 38 38 69,www.fnab.org.D’autresOGM sontpossibles…Le maïs Mon810 qui vi<strong>en</strong>t d’êtreinterdit de culture <strong>en</strong> France <strong>en</strong>ce début d’année était autorisédepuis 1998, date à laquelle laFrance avait déjà fait jouer laclause de sauvegarde pour deuxtypes de colza génétiquem<strong>en</strong>tmodifiés. A l’époque, l’autorisationde l’un avait accompagnél’interdiction des deux autres. Vules positions actuelles du gouvernem<strong>en</strong>tet des parlem<strong>en</strong>taires, onpeut s’att<strong>en</strong>dre au même type decompromis.OrléansPrisonavec sursisLe 26 février 2008, la Courd’Appel d’Orléans a confirmé lacondamnation de 32 militants àdes peines comprises <strong>en</strong>tre 3 et4 mois de prison avec sursis pourun fauchage effectué dans la nuitdu 13 au 14 août 2006 et ayantdétruit un champ expérim<strong>en</strong>tal deMonsanto à Vuillereau (Loiret).Pour le refus de prélèvem<strong>en</strong>td’ADN, les peines ont été revuesà la baisse. Si le maïs est interdit,sa destruction reste donc un délit.>>>Mobilisation devant le tribunal d’Orléans <strong>en</strong> 2007.P-E WeckP-E Weck
santéTabac> 5,4 millions de morts par an. Le rapport 2007 de l’OMS,Organisation mondiale de la santé, estime que le tabac tue chaqueannée dans le monde 5,4 millions de personnes soit plus que le Sida,la tuberculose et le paludisme réunis. Alors que des mesuressont prises dans les pays du nord pour freiner letabagisme, la mortalité est <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation rapidedans les pays du Sud. L’OMS estime qu’<strong>en</strong> 2030,80% des décès auront lieu dans le Sud. Auvingtième siècle, <strong>en</strong>viron 100 millions depersonnes sont mortes du tabac.> Tapage nocturne. Conséqu<strong>en</strong>ce de l’interdictionde fumer dans les lieux publics, les fumeursfum<strong>en</strong>t dans la rue, et parfois fort tardivem<strong>en</strong>t d’oùune multiplication des plaintes pour tapage nocturne.> Terrasses chauffées. Effet pervers de la loi interdisant de fumerdans les lieux publics : le développem<strong>en</strong>t des terrasses chaufféesp<strong>en</strong>dant l’hiver. Un gaspillage d’énergie à 100%.DR> Hausse des prix plus efficace ? Fin janvier, un mois aprèsl’interdiction de fumer dans tous les lieux publics, la baisse de laconsommation de tabac était estimée à 4%, rythme id<strong>en</strong>tique à celuiobservé <strong>en</strong> 2007. La forte hausse des prix <strong>en</strong> 2003 avait eu plusd’effet : 13,5% de v<strong>en</strong>tes de tabac <strong>en</strong> moins. La difficulté pour lesfumeurs est d’arriver à s’arrêter. En 2007, les v<strong>en</strong>tesde produits aidant au sevrage ont augm<strong>en</strong>té de 18%.> Baisse provisoire de fréqu<strong>en</strong>tation. Une étuderéalisée conjointem<strong>en</strong>t par les professionnels dusecteur et les associations de lutte contre letabagisme indique qu’<strong>en</strong> janvier 2008, l’interdictionde fumer dans les bars et restaurants a provoquéune perte de fréqu<strong>en</strong>tation moy<strong>en</strong>ne de 6%,mais avec des disparités : la baisse est plus importante<strong>en</strong> milieu rural qu’<strong>en</strong> ville. Mais surtout, l’<strong>en</strong>quêtemontre que les établissem<strong>en</strong>ts qui avai<strong>en</strong>t ant<strong>ici</strong>pé l’interdictionont depuis gagné une nouvelle cli<strong>en</strong>tèle… Donc on peut p<strong>en</strong>serque la baisse n’est que provisoire.TéléphonesportablesPas pourles <strong>en</strong>fantsLe Ciem, Collectif interassociatif<strong>en</strong>fance et média qui regroupeles principales associationsfamiliales, de par<strong>en</strong>ts d’élèves,d’éducation populaire et syndicats<strong>en</strong>seignants a demandé le4 février 2008 l’interdictiondes téléphones portables destinésaux <strong>en</strong>fants âgés de moinsde dix ans. Le Ciem constateque “la connaissance des effetspossibles des rayonnem<strong>en</strong>tsémis par les téléphones sur les<strong>en</strong>fants reste très incertaine. D<strong>en</strong>ouvelles études font apparaîtrecep<strong>en</strong>dant une augm<strong>en</strong>tation desrisques de tumeurs liés à leurutilisation. Il est de la responsabilitéde l’Etat de mettre <strong>en</strong>œuvre le principe de précaution<strong>en</strong> stoppant toute commercialisationde matériels ou d’offresdédiés aux <strong>en</strong>fants”.Ménopause,hormoneset cancers…Depuis quelques années, les traitem<strong>en</strong>tshormonaux destinés àatténuer les bouffées de chaleurà la ménopause sont suspectésd’augm<strong>en</strong>ter le nombre decancers du sein. Or, si le nombrede nouveaux cancers était <strong>en</strong>hausse depuis les années 70jusqu’<strong>en</strong> 2004, il diminueaujourd’hui (-4% par an). Eneffet, c’est <strong>en</strong> 2004 que la polémiquemédicale a éclaté, et quele recours aux hormones a comm<strong>en</strong>céde baisser : une baisse de62% <strong>en</strong> trois ans. Evidemm<strong>en</strong>t,les sci<strong>en</strong>tifiques rest<strong>en</strong>t prud<strong>en</strong>tssur un li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre les deux.échange publ<strong>ici</strong>taireS!l<strong>en</strong>ce n°356 avril 20082 3