Around the worldInternationalAmazon aime casser <strong>le</strong>s prix et saigner <strong>le</strong>s éditeursSon but ? vendre tous <strong>le</strong>s e-books à 9,99$App<strong>le</strong> a contre-attaqué avec <strong>le</strong> contrat d'agence,rapi<strong>de</strong>ment rejoint par Hachette. Ce qui n'est paspour plaire à <strong>de</strong> nombreux distributeurs, particulièrementAmazon, <strong>le</strong> <strong>le</strong>a<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s petits prix. Il fallait régu<strong>le</strong>r <strong>le</strong>domaine <strong>de</strong> l'ebook, ça ne pouvait pas se faire sans heurts.C'est parti.Le contrat d'agence par App<strong>le</strong>, c'est l'aubaine, la bouée <strong>de</strong>sauvetage attendue par <strong>le</strong>s éditeurs. En clair, <strong>le</strong>s éditeursfixent <strong>le</strong>ur prix (dans une certaine marge décidée par App<strong>le</strong>)et la société à la Pomme <strong>le</strong>s vend tels quels sur l'iBookstore.Mieux, tous <strong>le</strong>s autres distributeurs doivent aussi respecterce prix. Hachette a sauté sur l'occasion. Et a annoncé dansla foulée qu'ils feraient respecter ce contrat partout,Royaume-Uni compris.Anarchy in the UKC'est là que <strong>le</strong> bât b<strong>le</strong>sse. Beaucoup <strong>de</strong> distributeurs anglaisn'ont aucune envie d'expérimenter <strong>le</strong> prix fixé parl'éditeur. Waterstone's, Tesco, WH Smith et The BookDepository ont tout simp<strong>le</strong>ment arrété <strong>de</strong> vendre <strong>le</strong>s livresHachette. C'est maintenant Amazon UK qui est monté aucréneau, par <strong>le</strong> biais d'un email adressé à ses clients sur<strong>le</strong> forum Kind<strong>le</strong>.« Nous pensons que <strong>le</strong>s éditeurs vont augmenter <strong>le</strong>s prix <strong>de</strong>sebooks au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'acceptab<strong>le</strong>. Pour plusieurs raisons,nous pensons que cette approche est dangereuse, pour <strong>le</strong>sauteurs, distributeurs, et éditeurs. Nous continuerons <strong>de</strong>nous battre contre <strong>de</strong>s prix é<strong>le</strong>vés pour <strong>le</strong>s ebooks auRoyaume-Uni ». Amazon a aussi déclaré que <strong>le</strong>s ventesd'ebook sous contrat d'agence aux États-Unis sur <strong>le</strong>ur plateformeétaient 50 % moins hautes que cel<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s autresdistributeurs US. Et qu'en contrepartie, Amazon US étaiten p<strong>le</strong>ine croissance.Bien sûr, il est évi<strong>de</strong>nt qu'en gardant <strong>de</strong>s prix aussi bas,Amazon va vendre. Mais combien <strong>de</strong> temps encore pourront-ilsrésister ? Amazon ne peut se retrouver en situation<strong>de</strong> monopo<strong>le</strong>, et ne peut se retrouver sans éditeurs. Lancer<strong>le</strong> débat sur la place publique... Est-ce là <strong>le</strong> <strong>de</strong>rnier râ<strong>le</strong>d'une bête aux abois ?L'ebook est une révolution dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> littéraire. Révolutionqui n'est pas encore terminée, loin <strong>de</strong> là, certains payscomme la France n'ayant pas encore été gagnés par la fièvrenumérique. Mais comme <strong>le</strong> livre numérique est, tout porteà <strong>le</strong> croire, à l'aube d'une longue vie, il faut maintenantposer <strong>le</strong>s bases à long terme. Il va en décou<strong>le</strong>r, commepour toute révolution, une pério<strong>de</strong> troub<strong>le</strong>, ou plusieurs régimesseront expérimentés. Peut-être <strong>le</strong> contrat d'agence,bien qu'autoritaire, est-il nécessaire dans un premier tempspour retrouver un peu d'ordre... et d'entente cordia<strong>le</strong>.R.T.Source : FutureBookEspagneLibranda, la plateforme espagno<strong>le</strong> pour e-book : mort-né ou fiasco ?Entre <strong>le</strong>s <strong>de</strong>ux, <strong>le</strong> choix reste assez mince...Les temps sont durs, <strong>le</strong>s livres numériques se multiplient,mais manifestement <strong>de</strong> l'autre côté <strong>de</strong>s Pyrénées,la presse se déchaîne contre la plateforme Libranda, et <strong>le</strong>sintentions <strong>de</strong>s sociétés qui la poussent...Ce ne sera pas tombé dans l'oreil<strong>le</strong> d'un sourd : <strong>le</strong>s journalistesespagnols seraient pires que ceux <strong>de</strong> la rédaction !Il paraîtrait même que lorsque Libranda est arrivée, ilsont tiré à bou<strong>le</strong>ts rouges contre la plateforme dédiée à lavente <strong>de</strong> livres numériques... Avec quelques recherches,ce ne sont pas simp<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>s bou<strong>le</strong>ts rouges, mais plutôt<strong>de</strong>s missi<strong>le</strong>s atomiques...Libranda, pour mémoire, représente un consortium <strong>de</strong>sociétés : Planeta, qui en détient 30 %, Random HouseMondadori, Santillana, Wolters Kluwer, SM, Grup62,Roca Editorial, Anagram, Ediciones Ediciones Maeva etSiruela. Avec el<strong>le</strong>s, huit boutiques en ligne qui proposent<strong>le</strong>ur catalogue. Il y avait 1130 ebooks en juil<strong>le</strong>t, au lancement,il y en a 8000 <strong>de</strong> prévus en fin d'année.Poussez pas mémé dans <strong>le</strong>s e-ortiesMais voilà : faut pas prendre <strong>le</strong> consommateur espagnolpour une paëlla faisandée. En matière <strong>de</strong> pouvoir d'achat,on ne la lui fait pas et 20 % voire 30 % <strong>de</strong> réduction sur <strong>le</strong>prix d'un livre numérique, ça fait rugir dans <strong>le</strong>s canardsdu pays. Depuis <strong>le</strong> lancement, Publico.es a donné <strong>le</strong> ton :trop chers, clairement.Mais la suite est d'autant plus hilarante, que commune auxéditeurs du Vieux Continent. On trouve en effet <strong>de</strong>s fichierstruffés <strong>de</strong> DRM, même si cela ne sert absolument à rien,au moins l'éditeur est rassuré. Quand on lui dit que <strong>de</strong>la sorte, on combat <strong>le</strong> piratage, lui qui n'en a qu'une visionparcellaire, souvent inhérente à cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> la musique,il est rassuré.eMarasmeL'autre écueil, c'est l'achat <strong>de</strong> livres numériques. Ici, onsemb<strong>le</strong> replonger dans <strong>le</strong> marasme où barbote l'applicationE<strong>de</strong>n Livres pour iPad... Libranda, <strong>de</strong> la même manière,ne vend pas directement <strong>de</strong> livres numériques : on doitse connecter pour acheter dans l'une <strong>de</strong>s huit boutiquesprésentes. Une comp<strong>le</strong>xité lour<strong>de</strong>, épuisante, qui faitmême dire que Libranda est un fiasco, tout simp<strong>le</strong>ment.Pour certains, si l'objectif était que <strong>le</strong> livre numérique nedécol<strong>le</strong> pas en Espagne, on est dans la parfaite perspective.Si l'on en<strong>le</strong>vait <strong>le</strong> prix, <strong>le</strong>s verrous numériques, l'achatd'une terrib<strong>le</strong> lour<strong>de</strong>ur, il resterait encore <strong>le</strong> catalogue dérisoire.Non seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> portail arrive avec <strong>de</strong>s années<strong>de</strong> retard (coucou, on nous prépare la même chose enFrance avec un truc nommé 1001 libraires...), mais en plusl'utilisation <strong>de</strong> Libranda fait conclure à une seu<strong>le</strong> chose :il est plus faci<strong>le</strong> <strong>de</strong> pirater que <strong>de</strong> télécharger léga<strong>le</strong>ment.Un produit mort-né, n'hésite pas à commenter un blogueur.20
Ang<strong>le</strong>terreHercu<strong>le</strong> Poirot n’était qu’une vache à laitAgatha Christie était fatiguée <strong>de</strong> son personnageHercu<strong>le</strong> Poirot est l'un <strong>de</strong>s personnages <strong>le</strong>s plus célèbres<strong>de</strong> la romancière britannique Agatha Christie.Le retraité <strong>de</strong> la police belge apparaît dans pas moins <strong>de</strong>33 romans et 51 nouvel<strong>le</strong>s.Mais selon <strong>le</strong> petit-fils d'Agatha Christie, MathewPritchard, qui s'est confié au magazine Radio Times, laromancière aurait bien volontiers fait disparaître sonpersonnage, si agents et éditeurs n'avaient pas fait pressionpour gar<strong>de</strong>r en vie cette « vache à lait ».« Ses agents et ses éditeurs, qui tenaient <strong>le</strong>s cordons <strong>de</strong> labourse, étaient très enthousiasmés par Poirot : c'était <strong>le</strong>personnage <strong>le</strong> plus populaire ». Quand à l'auteur <strong>de</strong>s DixPetits Nègres, « el<strong>le</strong> n'était jamais à court d'idées pour seslivres, mais certaines d'entre el<strong>le</strong>s n'allaient pas avec<strong>le</strong> personnage <strong>de</strong> Poirot. El<strong>le</strong> tenait vraiment à écrired'autres histoires, avec d'autres personnages ». AgathaChristie aurait même voulu réaliser un « auto-exorcisme »pour se débarrasser du héros du Crime <strong>de</strong> l'OrientExpress (1934), fatiguée d'écrire « encore un Poirot ».Selon <strong>le</strong> Guinness World Records, Agatha Christie estl'auteur <strong>le</strong> plus vendu <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s temps, avec plus <strong>de</strong><strong>de</strong>ux milliards <strong>de</strong> livres écoulés. Hercu<strong>le</strong> Poirot, apparudans la Mystérieuse affaire <strong>de</strong> Sty<strong>le</strong>s, est l'un <strong>de</strong>s personnages<strong>le</strong>s plus célèbres <strong>de</strong> l'écrivain, avec la BritanniqueMiss Marp<strong>le</strong>.R.T.Source : The In<strong>de</strong>pen<strong>de</strong>ntAround the worldAphorismesCe qu’el<strong>le</strong> préférait c’était <strong>le</strong>s buffets d’intel<strong>le</strong>ctuels.Pendant qu’ils discutaient, el<strong>le</strong> se gavait <strong>de</strong> canapéset <strong>de</strong> tarte<strong>le</strong>ttes.La littérature est-el<strong>le</strong> solub<strong>le</strong> dans l’eau ? La question luiparut dérisoire, incongrue, pour tout dire ridicu<strong>le</strong>, jusqu’aujour où il oublia son <strong>de</strong>rnier manuscrit sous la pluie.Jeune écrivain, il reçut sa première <strong>le</strong>ttre <strong>de</strong> <strong>le</strong>cteur.Il la classa dans une grosse chemise cartonnée où il inscrivit“Lecteurs”. Le “s” s’avéra <strong>de</strong> trop.Montre-moi <strong>le</strong> clavier <strong>de</strong> ton ordinateur, je te dirai quitu es. La touche du point d’interrogation est plus usée chez<strong>le</strong>s hésitants.Son livre s’intitulait “Je ne changerai jamais”. Son éditeurlui <strong>de</strong>manda <strong>de</strong> modifier <strong>le</strong> titre. Il accepta.Il faut avoir la lucidité et <strong>le</strong> courage <strong>de</strong> s’arrêter <strong>de</strong> créerquand on commence à décliner. À 16 ans, j’ai bien vu que jen’avais plus l’allant <strong>de</strong> mes débuts.Il fit tant pour <strong>de</strong>venir anonyme qu’il finit par attirerl’attention et <strong>de</strong>vint célèbre : “L’homme qui voulait resteranonyme”.Denis Langlois21