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Troubles du sommeil chez l'adolescent

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« <strong>Troubles</strong> <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> <strong>chez</strong> l’adolescent : Enquête en médecine générale »D’autre part, un peu moins de la moitié (47.8%) des adolescents, estimant mal dormir,souhaitait en parler à leur médecin traitant (figure 13). Une étude australienne de S. Blunden[15] de 2004, montre que parmi les enfants et adolescents (entre 4,5 et 16,5 ans) souffrant detroubles <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong>, seuls 13,9 % en ont parlé à leur généraliste dans un délai d’un an. Peude parents ont con<strong>du</strong>it leur enfant <strong>chez</strong> le médecin pour ce seul motif (4%).Ces résultats montrent que l’adolescent, même s’il présente des troubles <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> avérés,n’en parle pas spontanément à son généraliste, retardant ainsi le diagnostic et sa prise encharge.C’est donc au généraliste de prendre l’initiative d’un dialogue et d’une information sur cethème afin de ne pas négliger les personnes à risques.Remarque : Chez l’a<strong>du</strong>lte, la prévalence de ces troubles <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> est assez proche de celle de l’adolescentpuisque dans sa revue de littérature sur ce thème, en 2002, M. Ohayon [16] situe la prévalence des difficultés del’endormissement et <strong>du</strong> maintien <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> entre 16 et 21 % et entre 8,5 et 13 % pour l’insatisfaction <strong>du</strong><strong>sommeil</strong>.Ressenti des parents sur le <strong>sommeil</strong> de leur adolescent :S.Blunden a montré dans l’étude citée plus haut, que peu de parents consultent le généralistepour un trouble <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> concernant leur enfant. On pourrait en dé<strong>du</strong>ire que les parents nesont pas au courant de ces troubles, qu’ils les minimisent, que leur inquiétude reste modéréeou alors qu’il est difficile de con<strong>du</strong>ire un adolescent <strong>chez</strong> le médecin pour un trouble négligépar lui.Il est très difficile d’appréhender le ressenti des parents, même si beaucoup de médecinspensent généralement que les parents s’inquiètent <strong>du</strong> <strong>sommeil</strong> de leur enfants (et cela sansdoute à tort). Les adolescents interrogés, présentant un réel trouble, ne percevaient pasfréquemment d’inquiétude <strong>chez</strong> leurs parents : seuls 31.1% d’entre eux estimaient que leursparents avaient conscience de leurs troubles (figure 12).A moins de questionner précisément les parents à ce sujet, il est assez difficile de connaîtreleur véritable ressenti sur le <strong>sommeil</strong> de leur enfant mais il est apparu que les troubles <strong>du</strong><strong>sommeil</strong>, même graves n’étaient pas toujours perçus.<strong>Troubles</strong> liés aux cauchemars :15 % des adolescents estimaient en faire souvent (figure 10) mais cette fréquence était bienmoindre que <strong>chez</strong> les enfants plus jeunes, puisqu’il est montré que près de 80 % des enfantsentre 4 et 12 ans en font régulièrement [17].36

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