Tableau 7 - Impact économique annuel prévisible pour ces <strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>ctionsPoulet standardDin<strong>de</strong> médiummarge moyenne % <strong>de</strong> perte estivale perte <strong>de</strong> marge/lot nombre <strong>de</strong> lots d'été perte <strong>de</strong> margeannuelleannuelle(€/m 2 /lot) (€/m 2 /lot) (€/m 2 /lot)6,83 12 0,82 2 1,6413,83 6,5 0,90 1 0,90Tableau 8 - Temps <strong>de</strong> retour sur investissement en fonction <strong>du</strong> type <strong>de</strong> configuration et <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ctionAVANTPouletBrassage intérieuren bâtiment statiqueAspersion enbâtiment dynamiqueBrumisationhaute pression enbâtiment dynamiqueDin<strong>de</strong>Brassage intérieuren bâtiment statiqueAspersion enbâtiment dynamiqueBrumisationhaute pression enbâtiment dynamiqueperte <strong>de</strong> marge efficacité <strong>de</strong>s gain estimé en coût <strong>de</strong>s systèmes en temps <strong>de</strong> retour( €/m 2 /lot) systèmes ( €/m 2 /lot) ( €/m 2 /lot) (en années)1,64 50 % 0,82 1,09 1,31,64 40 % 0,66 0,54 0,81,64 90 % 1,48 2,04 1,40,90 40 % 0,36 1,09 3,00,90 30 % 0,27 0,54 2,00,90 80 % 0,72 2,04 2,8Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Cette analyse économique n'est cependantpas le seul élément à prendre encompte dans le choix <strong>de</strong> l'investissement ;en effet, les assurances peuvent imposer<strong>de</strong> leur côté un certain nombre d'équipementsqui ren<strong>de</strong>nt le risque coup <strong>de</strong> chaleurassurable, dans le cadre <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntsd'élevage. Par ailleurs, cetteapproche est à mo<strong>du</strong>ler par région comptetenu <strong>de</strong>s différences climatiques. Enfin,bien sûr notre approche n'est basée quesur <strong>de</strong>s moyennes statistiques alors quel'on sait que l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la chaleur esttrès variable selon les lots, en fonction <strong>de</strong>l'âge <strong>de</strong>s animaux au moment <strong>de</strong>sgrosses chaleurs et selon les pratiques<strong>de</strong>s éleveurs.5. Dimensionnement<strong>de</strong>s installations5.1. Principes <strong>du</strong>dimensionnementOn a vu précé<strong>de</strong>mment que les paramètresà maîtriser étaient la température,l’hygrométrie et la vitesse <strong>de</strong> l’air dans lazone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux. Le dimensionnement<strong>de</strong>s installations vise à rester en<strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s valeurs limites pour ces paramètres,pour <strong>de</strong>s conditions donnéesd'espèce, <strong>de</strong> chargement, <strong>de</strong> climat extérieuret <strong>de</strong> bâtiment (isolation et apports<strong>de</strong> chaleur par l’ensoleillement).L’aviculteur dispose <strong>de</strong> trois niveauxd’intervention :• la ventilation <strong>du</strong> bâtiment, elle permetd’évacuer la chaleur pro<strong>du</strong>ite par les animauxet la litière ; l’augmentation <strong>du</strong>débit d’air maximum donne la possibilitéà l’aviculteur <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire l’écartd’enthalpie (augmentation <strong>de</strong> températureet d’humidité) entre l’intérieur etl’extérieur <strong>de</strong> son bâtiment ;• la ventilation associée au brassage <strong>de</strong>l’ambiance, lorsque la température intérieuredépasse 30 °C, l’augmentation <strong>de</strong>svitesses d’air vers 1 m/s au niveau <strong>de</strong>sanimaux permet <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire les conséquences<strong>de</strong> la chaleur sur les volailles ;cette augmentation <strong>de</strong>s vitesses d’airest d’autant plus nécessaire que la <strong>de</strong>nsité<strong>de</strong>s animaux est élevée et la litièrehumi<strong>de</strong> ;• la ventilation associée au brassage etau refroidissement, lorsqu’en fin <strong>de</strong> lotla température dépasse 30 °C, l’aviculteur<strong>de</strong>vra refroidir l’air intérieur pouréviter la mortalité; le moyen le plus économique<strong>de</strong> refroidissement est l’évaporationd’eau ; pour que ce moyen soitefficace, il doit être associé à une ventilationsuffisante (pour évacuer la vapeurd’eau supplémentaire) ou à un brassagesuffisant là où l’eau est apportée (pourque l’eau à l’état liqui<strong>de</strong> s’évapore le pluscomplètement possible).Pour utiliser au mieux son refroidissementévaporatif lorsque l’air est plus chaud àl’extérieur qu’à l’intérieur <strong>du</strong> bâtiment,l’aviculteur doit choisir entre privilégierl’abaissement <strong>de</strong> température ou privilégierl’hygrométrie (figure 14) :• s’il augmente le débit d’air, il va évacueren même temps le froid et la vapeurd’eau ; un débit d’air élevé doit donc êtrepréféré lors <strong>de</strong>s journées chau<strong>de</strong>s encours <strong>de</strong> lot, pour maintenir une litière■ Figure 14 : Variation <strong>de</strong> la température et <strong>de</strong>l'hygrométrie intérieures lorsque l'air est pluschaud à l'extérieurQuantité d'eauvaporiséetempératurehygrométrieRenouvellementd'airtempératurehygrométrie28
sèche le plus longtemps possible à l’ai<strong>de</strong>d’une hygrométrie faible associée au brassage<strong>de</strong> l’air, quitte à ce que l’abaissement<strong>de</strong> température soit moindre ;• s’il augmente le débit d’eau, le refroidissementmaximum ne pourra êtreobtenu qu’en contrepartie d’une hygrométrieélevée, en ré<strong>du</strong>isant le débit d’airpour “gar<strong>de</strong>r le froid” à l’intérieur <strong>du</strong> bâtiment; cette situation doit être préféréelorsque la charge animale est maximale,dans les quelques jours qui précè<strong>de</strong>ntle départ <strong>de</strong>s animaux ; la litière n’a alorspas le temps <strong>de</strong> se dégra<strong>de</strong>r.Les mesures d’humidité en situation <strong>de</strong>refroidissement doivent être considéréesavec beaucoup <strong>de</strong> précautions : le capteurdoit être bien étalonné entre 70 et 100 %,le filtre <strong>de</strong> protection doit être bien propreet sec car les dépôts <strong>de</strong> poussières etd’eau créent <strong>de</strong>s conditions plus humi<strong>de</strong>sà l’intérieur <strong>du</strong> filtre, la mesure doit êtrefaite au même endroit que la températureet dans la zone <strong>de</strong> vie animale.5.2. La ventilation5.2.1. Les entrées d’air (trappes,ri<strong>de</strong>aux…)L’efficacité <strong>de</strong>s ouvrants est cruciale pourles bâtiments statiques lors <strong>de</strong>s journéeschau<strong>de</strong>s sans vent. S'ils sont limitantsdans les statiques à lanterneau, les passagesd'air au niveau <strong>de</strong>s jupes serontagrandis. Un passage <strong>de</strong> 60 cm par rapportau sol est souhaitable. L’entrée d’airpar les volets peut être complétée parl’ouverture <strong>de</strong>s portails <strong>de</strong> pignon.L'air sera intro<strong>du</strong>it <strong>du</strong> côté le plus frais(côté nord, côté ombragé) pour bénéficier<strong>de</strong> sa fraîcheur quand le bâtiment lepermet. Cette technique permet <strong>de</strong> gagnerquelques <strong>de</strong>grés (<strong>de</strong> 1 à 3 °C) sur la température<strong>de</strong> l’air entrant. Cette techniqueest utilisable dans le cas :• <strong>de</strong> bâtiments dynamiques à extractionhaute,• <strong>de</strong> bâtiments dynamique à extractionlatérale si l'implantation <strong>du</strong> bâtiment lepermet,• dans le cas <strong>de</strong> bâtiments statiques avecmise en place d'extracteurs.Elle n’est pas utilisable en bâtiment statiquecar elle ré<strong>du</strong>irait dramatiquement la ventilationen condamnant une <strong>de</strong>s rangées <strong>de</strong>Un lanterneau mal dimensionné ne permet pas une ventilation efficacetrappes. Les entrées d’air parasite empêchentd’obtenir les vitesses d’air maximalesaux entrées d’air souhaitées (brassagetransversal ou ventilation tunnel). Elles sontencore plus gênantes en cas <strong>de</strong> refroidissementévaporatif par pulvérisation extérieureou par filtre humi<strong>de</strong> (pad) car ellesaugmentent l’entrée d’air non refroidi dansle bâtiment. Elles doivent être détectéesdans le cas <strong>de</strong>s bâtiments dynamiques aumoyen <strong>de</strong> fumigènes, ou simplement enrepérant les points froids avec un thermomètreradiatif (infrarouge) en hiver ou lors<strong>de</strong>s matinées fraîches lorsque la températureintérieure est chau<strong>de</strong>.5.2.2. Les sorties d’air(lanterneaux, ri<strong>de</strong>aux,ventilateurs...)L’efficacité <strong>de</strong>s sorties d’air est aussi crucialepour les bâtiments statiques quecelle <strong>de</strong>s entrées d’air. Il faut s'assurer queles grillages ne sont pas colmatés auniveau <strong>de</strong>s sorties d'air.Lorsque <strong>de</strong>s extracteurs sont ajoutésen longs pans ou en pignons, veiller aurespect <strong>de</strong>s réglementations (installationsclassées, co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'urbanisme;matériaux contenant <strong>de</strong> l'amiante,...).Il est également préférable <strong>de</strong> tenircompte <strong>de</strong>s habitations proches <strong>du</strong> bâtiment: les extracteurs vont augmenterles pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> plumes, poussières,o<strong>de</strong>urs et bruits dans leur axe <strong>de</strong> soufflage.En cas <strong>de</strong> besoin, la pose <strong>de</strong>plaques ou grillages à quelques mètres<strong>du</strong> ventilateur ré<strong>du</strong>ira cet effet local.5.3. Le brassage5.3.1. Brasseurs intérieursLes brasseurs génèrent <strong>de</strong>s vitesses d'airqui sont plus ou moins homogènes en fonction<strong>du</strong> nombre, <strong>du</strong> type, <strong>de</strong> la mobilité et<strong>de</strong> la disposition <strong>de</strong>s appareils. Il existe plusieurstypes <strong>de</strong> brasseurs d'air : horizontaux,verticaux, à balayage, etc. Le besoin<strong>de</strong> brassage en été est supérieur à celuinécessaire en hiver dont le but est seulementd’éviter l’accumulation d’air chaud enpartie haute. L’avantage <strong>de</strong>s brasseurs intérieursest <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la consommationd’énergie pour les mêmes vitesses dansl’aire <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong> permettreun brassage maximum sans être à la ventilationmaximale, ce qui est essentiel ensituation <strong>de</strong> refroidissement maximum(débit d’eau maximum et débit d’air limité).La difficulté avec les brasseurs d'air estd'obtenir un balayage total <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong>vie <strong>de</strong>s animaux. L’homogénéité <strong>de</strong>svitesses n’est pas indispensable mais unminimum voisin <strong>de</strong> 1 m/s est conseillé.Avant tout équipement, l’aviculteur doits'assurer auprès <strong>du</strong> fabricant ou d'un technicien,<strong>de</strong>s possibilités d'obtention <strong>de</strong>vitesses d'air supérieures à 0,8 m/s quelque soit l’endroit <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux,ce qui pourra être contrôlé à la miseen route. La seule contre indication àl’emploi <strong>de</strong> brasseurs est le cas <strong>de</strong>s bâtimentsavec <strong>de</strong> nombreux obstacles (pon<strong>de</strong>uses)ou ceux où l’on veut éviter lesobstacles dans le volume <strong>du</strong> bâtiment(circulation <strong>de</strong>s matériels ou <strong>de</strong>s personnes).photo GDS 22A V ANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200429