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SCIENCES & TECHNIQUESAVICOLESL a R e v u e S c i e n t i f i q u e d e l ’ A v i c u l t u r eHORS SÉRIE - MAI 2004LA PRÉVENTION DUCOUP DE CHALEUREN AVICULTURE


Garantie Coup <strong>de</strong> Chaleur élevages avicoleNouveau : Groupama vous propose une garantie coup <strong>de</strong> chaleurpour in<strong>de</strong>mniser la mortalité dans votre exploitation.La canicule <strong>de</strong> l’été 2003 a démontré que, malgré les mesures <strong>de</strong> prévention prises par les éleveurs, il est très difficile <strong>de</strong> se prémunircontre les coups <strong>de</strong> chaleur extrêmes.Dans ces circonstances, le recours à l’assurance apparaît indispensable pour garantir vos pertes.C’est pourquoi, en concertation avec les responsables <strong>de</strong>s organisations professionnelles agricoles concernées, Groupama a créé unenouvelle garantie Coup <strong>de</strong> Chaleur afin <strong>de</strong> protéger les élevages avicoles dans <strong>de</strong>s conditions climatiques exceptionnelles.La garantie coup <strong>de</strong> chaleur que nous vous proposons :■ Intervient lorsque soit la température, soit l’enthalpie dépasse la valeur <strong>de</strong> référence propre au lieu où se situe l’élevage.■ Prend en charge la perte <strong>de</strong>s volailles sur la base <strong>de</strong> leur prix <strong>de</strong> revient, sousdé<strong>du</strong>ction d’une franchise variable selon le type d’élevage (1€/m2 pour <strong>de</strong>spoulets <strong>de</strong> chair).■ In<strong>de</strong>mnise également la perte <strong>de</strong> marge brute <strong>de</strong> l’éleveur sur les volaillessinistrées.L’experience agricole <strong>de</strong>puis quatre générations.Pour en savoir plus, n’hésitez pasà prendre ren<strong>de</strong>z-vousavec un Conseiller GroupamaGroupama Vie, SA à Directoire <strong>de</strong> Surveillance au capital <strong>de</strong> 165 240 000 €. 722 006 079 RCS Bobigny. Entreprise régie par le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Assurances. MAI 2004


<strong>Hors</strong> série - Mai 2004La Revue Scientifique<strong>de</strong> l'Aviculture(Publication trimestrielle)Adresse Postale :SCIENCES & TECHNIQUESAVICOLESITAVI OUESTZOOPOLE BEAUCEMAINEBP 37 - 22440 PLOUFRAGANTél. 02 96 76 00 05Fax. 02 96 78 36 40e-mail : itaviouest@itavi.asso.frDirecteur <strong>de</strong> publication :P. LE LOUP,Directeur <strong>de</strong> l'ITAVIRédacteur en chef :C. AUBERT, (ITAVI)Le comité <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> ce numéro hors-sérieétait constitué <strong>de</strong> :AMAND G. (ITAVI), AUBERT C. (ITAVI), BOURDETTE C.(Chambre d’Agriculture <strong>de</strong> Vendée), BOUVAREL I. (ITAVI),BREMOND G. (CRAVI <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire), CHEVALIER D.(Chambre Régionale d’Agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire),DAHIREL S. (CRAVI Bretagne), DREANO J. (CRAVI Bretagne),DUSSANTER A. (ITAVI), FRANCK Y. (ITAVI), GAUTRON B.(CRAVI <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire) GUILLOU M. (AvipoleFormation), HASSOUNA M. (INRA), LEBALLEUR I. (CRAVI<strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire), LE BIAVAN R. (EDF EntreprisesOuest), LENOIR J.Y. (CRAVI <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire), MAHE F.(GDS 22), MARTIN C. (CRAVI <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire), PRIGENTJ.P. (Avipole Formation), ROBIN P. (INRA), SIDANER J.N.(CRAVI Bretagne).Publicité - Abonnement :C. CHARPENTIERC. AUBERTAbonnement (Tarifs 2004) :1 an : 4 numérosHTTTCFRANCE Tarif normal 58,77 € 62,00 €Tarif éleveur 55,92 € 59,00 €ÉTRANGER 75,00 €– 25 % pour les adhérents ITAVI.– 25 % pour les abonnements groupés à partir <strong>de</strong>5 exemplaires.Règlement à l'ordre <strong>de</strong> ITAVICrédit photos : ITAVI, GDS 22, AVIPÔLE FORMA-TION, Chambre d’Agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire.ISSN : 1244-8699Réalisation et impression :CALLIGRAPHY PRINT - 35000 RENNESTous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction, même partielle,strictement réservés, sauf accord préalable <strong>de</strong>la Direction.INTRODUCTION 7CHAPITRE 1 - RAPPELS DE QUELQUESNOTIONS FONDAMENTALESRappels élémentairesLa thermorégulation chez les oiseauxLe phénomène <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> chaleurCHAPITRE 2 - PARAMÈTRES À RISQUESLa températureL’hygrométrieLes vitesses d’airLe renouvellement d’airLa quantité d’eau à vaporiserCHAPITRE 3 - AVANT LA SAISON CHAUDELa formation <strong>de</strong>s intervenantsOptimisation <strong>de</strong> l’atelier pour la saison chau<strong>de</strong>L’assurance <strong>du</strong> risque “Coup <strong>de</strong> Chaleur”Les techniques <strong>de</strong> refroidissement utilisées en avicultureDimensionnement <strong>de</strong>s installationsCHAPITRE 4 - PENDANT LA PÉRIODE CHAUDEAlerte météoGestion <strong>de</strong> l'élevageL’adaptation et le réglage <strong>du</strong> bâtimentSynthèse <strong>de</strong> la con<strong>du</strong>ite à tenirLes pratiques à risque et interventions inutilesLes trucs et astuces et interventions utilesQUE FAIRE EN CAS DE SINISTRE ? 64Ce document a été rédigé par :Gérard AMAND (ITAVI), Clau<strong>de</strong> AUBERT (ITAVI), Chantal BOURDETTE (Chambre d'Agriculture <strong>de</strong> Vendée),Isabelle BOUVAREL (ITAVI), Dylan CHEVALIER (Chambre Régionale d’Agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la Loire),Alexandre DUSANTER (ITAVI), Yves FRANCK (ITAVI), Marcel GUILLOU (Avipole Formation), Mélynda HAS-SOUNA (INRA), Roland LE BIAVAN (EDF Entreprises Ouest), Félix MAHE (GDS 22), Jean-Philippe PRIGENT(Avipole Formation), Paul ROBIN (INRA)Merci à tous les techniciens et éleveurs qui nous ont fait bénéficier <strong>de</strong> leur expérience pour la réalisation<strong>de</strong> ce document.Merci à Catherine CHARPENTIER (ITAVI) et Katell GALLOUET (ITAVI) pour leur précieuse collaboration.La diffusion <strong>de</strong>s éléments contenus dans ce document est fortement encouragée, sousréserve <strong>de</strong> citation <strong>de</strong> la source "Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> série - Mai 2004”.Page8101217171717172020222228363640626262SOMMAIRE


Saint-François - 29270 Saint-HerninTél. 02 98 99 55 11Fax 02 98 99 55 47Mail : couvoir@saint-francois.comSite web : www.saint-francois.com/couvoir


La référence utile,toujours plus proche <strong>de</strong> vous !Avec en ca<strong>de</strong>au tout <strong>de</strong> suite● L’affiche Barrières Sanitaires● Un recueil <strong>de</strong> 10 fiches SantéAvec au sommaireToute l’actualité <strong>de</strong> référence,<strong>de</strong> l’élevage à la transformation <strong>de</strong>sœufs et <strong>de</strong>s volailles.Avec compris dans votre abonnement● Le Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’éleveur <strong>de</strong> pon<strong>de</strong>usesOui, je déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> recevoirJe choisis ma formule préférée en cochant la case :1 an <strong>de</strong> Filières Avicoles Avec en ca<strong>de</strong>autout <strong>de</strong> suite2 ans <strong>de</strong> Filières AvicolesSoit 22 n os pour 148 e TTCau lieu <strong>de</strong> 209 e , prix au n o .Mon économie : 61 e✓Soit 11 n os pour 84 e TTCau lieu <strong>de</strong> 104. 50 e ,prix au n o .Mon économie : 20. 50 eEtranger : 104 eEtudiant : 53 e sur justificatif.Compris dans mon abonnement : le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’éleveur <strong>de</strong> pon<strong>de</strong>useset d’autres suppléments et gui<strong>de</strong>s à découvrir et à conserver.Je vous joins mon règlement par chèque à l’ordre <strong>de</strong> Filières Avicoles.Si vous souhaitez régler par carte bancaire ou par virement, contactez-nous.Je désire recevoir une facture, et, pour récupérer la TVA,j’indique mon Numéro : 2 lettres 11 chiffresVous connaître, c’est aussimieux vous servir. Merci.Je suis :• Un recueil <strong>de</strong>10 fiches SantéPro<strong>du</strong>cteur volailles chairEspèce : .................... Surf. bât. : .........m 2Standard LabelPro<strong>du</strong>cteur d’œufsNbre <strong>de</strong> pon<strong>de</strong>uses .........................en cages au solAutre pro<strong>du</strong>ction : .....................................Ind. alimentaire : Secteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fourn. d’élevage : Secteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fonction ...................................................Autre activité : merci <strong>de</strong> préciser................................................................Date <strong>de</strong> naissance :Merci <strong>de</strong> votre confiance et bonne lecture utile !• L’affiche BarrièresSanitaires (format poster 40x60)Adresse <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> mon abonnementGAEC/Société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Adresse et BP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .CP . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tél . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A retourner àEtranger : 188 eFilières Avicoles contribueà votre formation permanenteet à celle <strong>de</strong> vos salariés.À ce titre, vous pouvez inclurela dépense d’abonnementdans votre plan <strong>de</strong> formationou, si vous n’en disposez pas,dans votre comptabilité autitre <strong>de</strong>s frais généraux.Conformément à la loi “Informatique et Libertés”, vous disposez d’un droit d’accèset <strong>de</strong> rectification aux informations vous concernant.A l’attention <strong>de</strong> Monique Gicquel.CS 77711. 35577 Cesson-Sévigné ce<strong>de</strong>x. France.☎ 33 02 99 32 21 21 Fax 33 02 99 32 89 20e-mail : mgicquel@editions<strong>du</strong>boisbaudry.frITAVI 2004


Déjà en situation délicate, les aviculteurs ont dû, au cours <strong>de</strong> l’été 2003, faire face à une nouvelle difficulté entraînant <strong>de</strong>s perteséconomiques : la canicule. Les hautes températures enregistrées début août ont en effet entraîné la mort <strong>de</strong> plusieurs millions<strong>de</strong> volailles et <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong> performances en élevage tous secteurs confon<strong>du</strong>s, mettant en péril une filière déjà fragilisée. Unrecensement <strong>de</strong>s problèmes rencontrés par les éleveurs au cours <strong>de</strong> l'été 2003 a été réalisé par les FDSEA/FRSEA et la CFA(Confédération Française <strong>de</strong> l’Aviculture) en liaison avec les organisations économiques et les Chambres d’Agriculture.Des mortalités importantes ont été constatées :• poulets : 3,5 millions d’animaux,• din<strong>de</strong>s : 500 000 animaux,• repro<strong>du</strong>cteurs : 400 000 animaux,• canards : quelques dizaines <strong>de</strong> milliers d’animaux,• pinta<strong>de</strong>s : quelques milliers d’animaux,• poules pon<strong>de</strong>uses : environ 1 million d’animaux,• palmipè<strong>de</strong>s gras : 250 000 animaux,• gibier : entre 80 et 1 000 animaux repro<strong>du</strong>cteurs.RAPPELSDes baisses <strong>de</strong> performances très importantes sont apparues :• pertes <strong>de</strong> poids à l’abattage, déclassement, dégradation <strong>de</strong>s indices alimentaires,• diminution d’environ 15 % <strong>de</strong>s volumes livrés sur les premières semaines qui ont suivi la canicule,• une baisse <strong>de</strong> la fertilité et une augmentation <strong>de</strong> la mortalité entraînant <strong>de</strong>s difficultés d' approvisionnement en animauxd’un jour,• baisse <strong>du</strong> poids moyen <strong>de</strong>s foies gras (20 à 80 g par foie),• inci<strong>de</strong>nce sur la prolificité <strong>du</strong> gibier.Les préjudices <strong>de</strong>s éleveurs ont été estimés à 44,5 millions d’euros pour l’ensemble <strong>de</strong>s éleveurs <strong>de</strong>s filières avicoles, auxquelsil faudrait rajouter les préjudices subis par les entreprises d’amont et d’aval :• volailles <strong>de</strong> chair : 22 millions d’euros,• œufs <strong>de</strong> consommation : 10 millions d’euros,• repro<strong>du</strong>cteurs : 10 millions d’euros,• palmipè<strong>de</strong>s gras : 2 millions d’euros,• gibier : 0,5 million d’euros,sans parler <strong>de</strong> l'impact sur la sécurité sanitaire et <strong>de</strong> l'augmentation <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> santé publique liés à l'engorgement <strong>du</strong> servicepublic d'équarrissage et à l'enfouissement <strong>de</strong>s cadavres qui en ont découlé.Élévation excessive <strong>de</strong> la température corporelle <strong>de</strong> l’animal, le phénomène <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> chaleur est à l’origine <strong>de</strong> cette catastrophe,tant en terme <strong>de</strong> bien-être animal qu’en terme économique pour les éleveurs. Depuis quelques années <strong>de</strong>s solutions préventivessont étudiées et répertoriées. Elles concernent pour l’essentiel l’élevage <strong>de</strong>s poulets. C’est pourquoi, il semble que les éleveurs<strong>de</strong> poulets les mieux préparés ont pu limiter les pertes. Cependant, en 2003, compte tenu <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> températures et <strong>de</strong> leur<strong>du</strong>rée, d'autres pro<strong>du</strong>ctions ont été assez fortement touchées (din<strong>de</strong>s, pon<strong>de</strong>uses, repro<strong>du</strong>cteurs, ...).Il apparaît donc nécessaire <strong>de</strong> revenir sur ce phénomène <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> chaleur, en étudiant pour un système d’élevage donné, lessolutions les mieux adaptées et les opérations préventives à privilégier. C’est l’objectif <strong>de</strong> ce numéro hors-série <strong>de</strong> Sciences et<strong>Technique</strong>s Avicoles.Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 20047


RAPPELSAvant toute chose, un rappel <strong>de</strong>s paramètresà risque, <strong>de</strong>s principes d’unebonne ventilation, <strong>de</strong>s exigences bioclimatiques<strong>de</strong>s volailles est essentiel pourune bonne compréhension <strong>de</strong>s problèmes.1. Rappelsélémentaires1.1. Physique <strong>de</strong> l’airL’air qui nous entoure (air ambiant) renfermetoujours une proportion d’eau sousforme <strong>de</strong> vapeur ; on qualifie cet air “d’airhumi<strong>de</strong>” par opposition au cas d’un “air sec”Chapitre 1Rappels <strong>de</strong> quelques notionsfondamentalesqui ne renfermerait pas <strong>de</strong> vapeur d’eau.L’air humi<strong>de</strong> renferme une quantité <strong>de</strong>vapeur d’eau variable mais limitée ; lorsquecette quantité est maximale, on parle “d’airsaturé”. La quantité maximale d’eau quepeut renfermer un air “saturé” augmenteavec la température et la pression <strong>de</strong> l’air.Toutes les variétés d’air humi<strong>de</strong> se situententre le cas idéal d’un air parfaitement secet un air saturé. On peut donc considérerque l’air humi<strong>de</strong> est un mélange entre l’airsec et la vapeur d’eau.Les animaux, la litière ou le système <strong>de</strong>refroidissement évaporatif émettent <strong>de</strong> lavapeur d’eau. Le volume d'air (m 3 /h) quisort <strong>du</strong> bâtiment est donc supérieur à celuiqui y entre en raison <strong>de</strong> la vapeur d'eauajoutée. En revanche, la masse d’air secqui entre dans le bâtiment est égale à lamasse qui en sort. C’est pourquoi le “kg d’airsec” est souvent utilisé pour caractériserl’air humi<strong>de</strong> et les transformations qu’ilsubit en traversant le bâtiment d’élevage.Le diagramme psychrométrique (ou <strong>de</strong>l’air humi<strong>de</strong>) permet <strong>de</strong> connaîtrel’ensemble <strong>de</strong>s paramètres physiques(enthalpie, températures, humidités...)retrouvés à chaque état <strong>de</strong> l’air humi<strong>de</strong>.Les définitions ci-après sont indispensablesà la compréhension et à la lecture<strong>de</strong> ce diagramme :■ Figure 1 : Diagramme <strong>de</strong> l'air humi<strong>de</strong>Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004(kJ/kg)Enthalpie(kcal/kg)Température humi<strong>de</strong> (°C)-10°Température sèche (°C)511025°-5°1532041,300°0°1,25Humidité relative (%)100 %25 30 35 40 45 50 55 60 65 705 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 175°10°1,251,205°10° 15°20° 25°15°90 %20°80 %70 %6 0 %50 %25°40 %30 %30°20 %<strong>de</strong>nsité (kg/m≥)1,1535°10 %40°45°Humidité absolue(g/kg díair sec)18171615141312111098765432108


• Température sèche (en °C) : il s’agit <strong>de</strong>la température réelle <strong>de</strong> l’air humi<strong>de</strong>.C’est la température <strong>de</strong> l’air indiquée parle thermomètre. Les capteurs sont généralementprécis (0,3 °C). L’air doit être enmouvement autour <strong>du</strong> capteur pour quela mesure <strong>de</strong> la température <strong>de</strong> l’air soitcorrecte (thermomètre agité ou ventilé) ;si l’air est immobile, la mesure peut êtreinfluencée par les radiations arrivant surle capteur. La température sèche diminuelors <strong>du</strong> refroidissement évaporatif.Elle n’est pas modifiée par le brassage.• Température humi<strong>de</strong> (en °C) : c’est latempérature enregistrée par un thermomètredont le bulbe est recouvertd’une mèche imprégnée d’eau et placéedans un courant d’air entre 3 et 8 m/s.Les températures humi<strong>de</strong>s sont toujoursinférieures aux températuressèches et le seul cas où elles sont i<strong>de</strong>ntiquesest celui <strong>de</strong> l’air saturé en eau. Latempérature humi<strong>de</strong> n’est pas modifiéelors <strong>du</strong> refroidissement évaporatif.• Température <strong>de</strong> rosée (en °C) : c’est latempérature d’une surface froi<strong>de</strong> à partir<strong>de</strong> laquelle la vapeur d’eau contenuedans l’air humi<strong>de</strong> commence à secon<strong>de</strong>nser. En d’autres termes, c’est latempérature pour laquelle l’air est saturéen eau. La température <strong>de</strong> rosée nedépend pas <strong>de</strong> la température sèche(qui lui est toujours supérieure). Elledépend uniquement <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong>vapeur d’eau présente dans l’air (et <strong>de</strong>la pression atmosphérique). La température<strong>de</strong> rosée augmente lors <strong>du</strong> refroidissementévaporatif. Elle n’est pasmodifiée par le brassage.• Humidité absolue ou Humidité spécifiqueou Teneur en eau (en kg d’eau/kgd’air sec) : c’est la masse <strong>de</strong> vapeurd'eau contenue dans un kg d’air sec. Lepoids <strong>de</strong> vapeur d’eau reste constantlorsque la température sèche varie en<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la température <strong>de</strong> rosée. Si latempérature tombe en <strong>de</strong>ssous <strong>du</strong> point<strong>de</strong> rosée, une partie <strong>de</strong> cette massed’eau va se con<strong>de</strong>nser sous forme <strong>de</strong>gouttelettes ou <strong>de</strong> cristaux <strong>de</strong> glace surles parois les plus froi<strong>de</strong>s, ce qui ré<strong>du</strong>itl’humidité spécifique <strong>de</strong> l’air. Au coursd’un refroidissement évaporatif, l’humiditéspécifique et la pression partielle<strong>de</strong> la vapeur d’eau restent constantes.L’humidité spécifique n’est pas modifiéepar le réchauffement <strong>de</strong> l’air (par l’ensoleillementpar exemple). Elle augmentedans le bâtiment <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la vapeurd’eau pro<strong>du</strong>ite par la respiration <strong>de</strong>s animauxou l’évaporation <strong>de</strong> la litière.• Humidité relative ou hygrométrie (en%):c’est le rapport entre la masse <strong>de</strong> lavapeur d’eau contenue dans une certainequantité d’air humi<strong>de</strong> et la masse <strong>de</strong>vapeur qu’elle pourrait contenir si elle étaitsaturée à la même température. A 100 %,l’air est complètement saturé. A 50 % l’aircontient la moitié <strong>de</strong> ce qu’il pourrait avoirs’il était saturé à la même température.Quand le taux d’humidité atteint 100 %,la formation <strong>de</strong> gouttelettes <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> sepro<strong>du</strong>it sur les objets. Comme la quantité<strong>de</strong> vapeur d’eau que contient l’air à saturationaugmente avec la température(sèche), on observe une diminution <strong>de</strong>l’hygrométrie lorsque la température augmenteet que l’humidité spécifique eststable. A l’inverse, lors <strong>du</strong> refroidissementévaporatif, l’hygrométrie augmente rapi<strong>de</strong>ment<strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong> la température(sèche) et <strong>de</strong> l’apport <strong>de</strong> vapeurd’eau.• Volume spécifique (en m 3 /kg d’air sec) :c’est le volume occupé par un kilogrammed’air sec (avec sa vapeurd’eau !). Ce volume augmente avec latempérature et l’air <strong>de</strong>vient plus léger.Cet effet explique le tirage d’air dans lescheminées. Le volume spécifique augmenteaussi avec la quantité <strong>de</strong> vapeurd’eau dans l’air. Par conséquent, le tiragethermique d’un bâtiment d’élevage statiqueva dépendre à la fois <strong>de</strong> la chaleurpro<strong>du</strong>ite par les animaux et <strong>de</strong> la vapeurd’eau dégagée par la respiration. Lors<strong>du</strong> refroidissement évaporatif, l’effet <strong>de</strong>la baisse <strong>de</strong> température (baisse <strong>de</strong>volume spécifique) est opposé à l’effet<strong>de</strong> l’augmentation d’humidité spécifique(hausse <strong>du</strong> volume spécifique) mais lacombinaison <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux effetsn’annule jamais le renouvellement d’air<strong>de</strong>s bâtiments statiques.• Enthalpie (en kJ/kg d’air sec) : c’estl’énergie (ou chaleur) totale contenuedans l’air humi<strong>de</strong>. Elle inclut la chaleursensible et la chaleur latente contenuesdans l’air. Elle augmente avec la température(sèche) et avec l’humidité (spécifique)<strong>de</strong> l’air. Elle est constante quandla température humi<strong>de</strong> est constante.Elle n’est pas modifiée par le refroidissementévaporatif, dans ce cas l’énergielibérée lors <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong> températureest compensée par l’énergieconsommée par l’évaporation <strong>de</strong> l’eau.• Chaleur sensible (en w) : c’est la chaleur(énergie) qui con<strong>du</strong>it à une élévation <strong>de</strong>température. Elle est apportée par lesanimaux, la litière, le chauffage et l’éclairage,l’ensoleillement direct dans le bâtimentet les apports à travers les paroisquand il fait plus froid à l’intérieur <strong>du</strong> bâtiment.Elle est diminuée lorsque les gouttelettesd’eau s’évaporent dans l’air.• Chaleur latente (en g d’eau) : c'est lachaleur (énergie) qui permet <strong>de</strong> fairepasser l’eau liqui<strong>de</strong> sous forme <strong>de</strong>vapeur ; c’est donc celle qui con<strong>du</strong>it àune augmentation <strong>de</strong> l’humidité spécifique.Elle est <strong>du</strong>e à la respiration <strong>de</strong>sanimaux, à l’évaporation par la litière etau refroidissement évaporatif. Pour unemême quantité d’énergie (même enthalpieou même température humi<strong>de</strong>), l’airpeut donc être <strong>de</strong> l’air chaud et sec (chaleursensible élevée) ou <strong>de</strong> l’air frais ethumi<strong>de</strong> (chaleur latente élevée) ; c’estle principe même <strong>du</strong> refroidissementévaporatif.Pour être d’accord sur les termes :• Brumisation : systèmes <strong>de</strong> refroidissementpar injection d’eau à haute pressiondans l’air. Nous appellerons“Brumisation” les appareils fonctionnantà une pression supérieure à 70 bars.• Pulvérisation moyenne pression : souscette appellation nous regroupons lessystèmes <strong>de</strong> refroidissement intérieurspar pulvérisation d’eau à <strong>de</strong>s pressionsinférieures à 70 bars.• Aspersion : nous désignons ainsi lesrampes utilisées à l’extérieur <strong>du</strong> bâtimentpour injecter <strong>de</strong> l’eau dans la veined’air entrant. Ces dispositifs travaillentà <strong>de</strong>s pressions variant <strong>de</strong> 3 à 5 bars.• Filtre humi<strong>de</strong> (Pad cooling) : ce sont lesappareils <strong>de</strong> refroidissement fonctionnantà partir d’un support d’échangeair/eau.• Renouvellement d’air (en m 3 /h) : ils’agit <strong>du</strong> volume d’air extrait <strong>du</strong> bâtimentpar <strong>de</strong>s ventilateurs fixes (extracteurs),encastrés dans les longs pans, la toitureou les pignons, permettant l’évacuation<strong>de</strong> calories, d’humidité et <strong>de</strong> gaz pro-RAPPELSSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 20049


RAPPELSSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004<strong>du</strong>its au sein <strong>du</strong> milieu <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux.Dans les bâtiments statiques, l’airest extrait simplement à travers lesouvertures <strong>du</strong> bâtiment. Le renouvellementaugmente avec la surface d’ouverture,la différence <strong>de</strong> hauteur entrel’ouverture basse et l’ouverture haute,la différence <strong>de</strong> volume spécifique entrel’intérieur et l’extérieur <strong>du</strong> bâtiment. Ilaugmente fortement avec le vent, ce quicon<strong>du</strong>it à fermer les ouvertures. Leniveau <strong>de</strong> renouvellement d’air est basésur le poids <strong>de</strong>s animaux, la litière et leclimat. Quand il augmente, l’écartd’enthalpie entre l’intérieur et l’extérieur<strong>du</strong> bâtiment diminue.• Débit d’air théorique (en m 3 /h) : en bâtimentsdynamiques, il s’agit <strong>de</strong> la capacité<strong>de</strong> ventilation maximale indiquéesur la notice technique d’un ventilateur.Autrement dit, c’est le débit d’air (idéal)que peut générer un ventilateur enl’absence d’obstacles sur le circuit d’air(cas <strong>du</strong> brassage). En bâtiments statiques,il s’agit <strong>de</strong> la ventilation minimale<strong>du</strong> bâtiment, en l’absence <strong>de</strong> vent, pourune ouverture maximale et en fonction<strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong> température et d’humidité<strong>de</strong> l’air entre l’intérieur et l’extérieur <strong>du</strong>bâtiment.• Débit d’air réel (en m 3 /h) : il s’agit <strong>de</strong> lacapacité <strong>de</strong> ventilation réelle d’un ventilateuren condition terrain. En bâtimentsdynamiques, la capacité <strong>de</strong> ventilationmaximale est limitée par <strong>de</strong>scontraintes physiques générées par lesvolets anti-retour, les grilles, etc. maisaussi par la dépression in<strong>du</strong>ite qui augmentequand la vitesse d’air <strong>de</strong> soufflaged’air neuf augmente. En moyennele débit d’air théorique est ré<strong>du</strong>it <strong>de</strong>20 %. Toutefois pour obtenir <strong>de</strong>s valeursprécises, il conviendra <strong>de</strong> se référer auxvaleurs fournies par le fabricant auxdépressions considérées (débit à40 pascals par exemple). En bâtimentsstatiques, la capacité <strong>de</strong> ventilationréelle à travers les ouvertures augmenteavec le vent. Le refroidissement évaporatifa également pour effet d’augmenterle débit réel lorsque l’air intérieur estnettement refroidi.• Pertes <strong>de</strong> charge (en pascal ou en mm<strong>de</strong> colonne d’eau) : c’est la résistance àl’écoulement <strong>de</strong> l’air (frottement sur lesmatériaux, turbulences, ...) ; elle explique■ Figure 2 : Représentation schématique <strong>du</strong> diagramme psychrométrique et sens <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong>sgran<strong>de</strong>urs physiques(2)(c)(3)(a)(1)(b)(1) hausses <strong>de</strong> température et d'humidité <strong>du</strong>es aux apports <strong>de</strong> chaleur sensibleet latente par les animaux(2) baisses <strong>de</strong> température et d'humidité <strong>du</strong>es à une augmentation <strong>du</strong>renouvellement d'air(3) baisses <strong>de</strong> température et hausse d'humidité <strong>du</strong>es au refroidissementévaporatif(a) lecture <strong>de</strong> la température(b) lecture <strong>de</strong> l'humidité spécifique(c) lecture <strong>de</strong> l'enthalpiela différence entre débit d’air théoriqueet débit d’air réel dans les bâtimentsdynamiques. Dans les bâtiments statiques,la perte <strong>de</strong> charge est négligeable<strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s ouvertures.En général, lorsqu’on augmente lavitesse <strong>de</strong> l’air on augmente égalementles pertes <strong>de</strong> charge.• Brassage d’air : il s’agit strictement <strong>de</strong>la création <strong>de</strong> vitesses d’air (en m/s)générée par <strong>de</strong>s ventilateurs mobilesou suspen<strong>du</strong>s (brasseurs) situés ausein <strong>du</strong> milieu <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux. Lesvitesses d’air sont indépendantes <strong>du</strong>chargement animal en bâtiment.• Quantité d'eau vaporisée (l/h) : c’est laquantité d’eau évaporée dans l’air aprèsinjection par un système <strong>de</strong> refroidissement.L’évaporation est limitée par lasaturation <strong>de</strong> l’air. Elle augmente avecle débit d’air et avec l’écart d’humiditéspécifique entre l’intérieur et l’extérieur.• Transformation adiabatique : on appelleainsi les transformations <strong>de</strong> l’air qui sefont sans échange <strong>de</strong> chaleur, ni sensible,ni latente. C’est le cas <strong>du</strong> refroidissementévaporatif puisque la chaleursensible est convertie en chaleurlatente ; ce n’est pas le cas <strong>de</strong> l’air quitraverse le bâtiment puisque <strong>de</strong> la chaleursensible et <strong>de</strong> la chaleur latente sontapportées par les animaux et la litière.1.2. ElectricitéIl n’est pas inutile d’effectuer un rappel surquelques données <strong>de</strong> base <strong>de</strong> l’électricité :• l’unité <strong>de</strong> puissance est le watt (W)(1000 W = 1 kW et 1 CV = 0,736 kW),• l’unité d’intensité est l’ampère (A),• l’unité <strong>de</strong> tension est le volt (V),• l’unité <strong>de</strong> consommation est le kilowattheure (kWh).2. La thermorégulationchez les oiseauxA l'âge d'un jour, au sortir <strong>de</strong>s boîtes, latempérature corporelle (ou rectale) <strong>de</strong>spoussins se situe entre 38 °C et 39 °C, lorsqu'ilsont été transportés dans <strong>de</strong> bonnesconditions. Progressivement, elle s'élève,puis se stabilise entre 40,5 et 41,5 °C, versl'âge <strong>de</strong> 21 jours.Nous sommes en présence <strong>de</strong> “corpschauds” qui le plus souvent, dès la miseen place dans le bâtiment, vont se trouverdans une ambiance plus fraîche(exception faite <strong>de</strong>s pays à climat tropical).10


Des transferts caloriques vont nécessairements'établir avec plus ou moins d'importanceentre le corps <strong>de</strong>s jeunes poussinset l'ambiance :• par convection, par les mouvements <strong>de</strong>l'air, au travers <strong>de</strong>s <strong>du</strong>vets, puis <strong>de</strong>splumes lorsque les animaux seront plusâgés ; la convection augmente avec lavitesse <strong>de</strong> l’air. Les volailles ne transpirentpas mais une sensation <strong>de</strong> fraîcheuréquivalente peut être créée enhumectant légèrement les plumes <strong>de</strong>l’animal et en entretenant <strong>de</strong>s vitessesd’air autour <strong>de</strong>s animaux, c’est le caslorsque la brumisation d’eau est associéeaux vitesses d’air dans l’ambiance ;• par con<strong>du</strong>ction, par contact <strong>de</strong> certainesparties <strong>du</strong> corps, les pattes et la poitrine,avec la litière ou le sol ; la con<strong>du</strong>ctiondiminue quand la <strong>de</strong>nsité animale augmente<strong>du</strong> fait <strong>de</strong>s contacts entre animaux; elle augmente lorsque les animauxboivent <strong>de</strong> l’eau froi<strong>de</strong> ;• par rayonnement, <strong>de</strong>s surfaceschau<strong>de</strong>s vers les surfaces froi<strong>de</strong>s ; Lerayonnement est une perte <strong>de</strong> chaleur<strong>de</strong> l’animal vers les parois ou les litièresplus froi<strong>de</strong>s ; C’est un gain <strong>de</strong> chaleuravec la toiture ou la litière lorsqu’ellessont plus chau<strong>de</strong>s ;• par l’excrétion fécale enfin.2.1. La balance thermiquePour maintenir leur température corporelle,les oiseaux ne possè<strong>de</strong>nt pas <strong>de</strong>glan<strong>de</strong>s sudoripares, et leur seul mécanismepour accroître leurs pertes <strong>de</strong> chaleuren situation chau<strong>de</strong>, est <strong>de</strong> vaporiser<strong>de</strong> l’eau au niveau <strong>de</strong>s voies respiratoires.De jeunes poulettes exposées à 32 °C per<strong>de</strong>ntainsi 60 % <strong>de</strong> la chaleur totale par■ Figure 3 : Principaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transfert <strong>de</strong>chaleur entre l’animal et l’ambianceExcrétionfécaleConvectionPlumageCorps chaud41,5 °CCon<strong>du</strong>ctionAlimentEvaporationrespiratoireRayonnementMesure <strong>de</strong>s vitesses d'air aux ventilateurs pour déterminer les débits réels.évaporation. Cette augmentation <strong>de</strong>spertes évaporatoires en pério<strong>de</strong>s chau<strong>de</strong>sest associée à un accroissement <strong>du</strong>rythme respiratoire.Une humidité relative élevée ré<strong>du</strong>it lespossibilités d’évaporation et accroît doncla sensation <strong>de</strong> stress thermique : à 34 °Cet 40 % d’humidité, les poules per<strong>de</strong>nt80 % <strong>de</strong> la chaleur par évaporation alorsqu’à la même température et avec 90 %d’humidité les pertes latentes ne représententplus que 39 %. Pour que les pertespar évaporation aient lieu, il faut que laconsommation d’eau soit optimale.L'énergie apportée par l'aliment est utilisée:• d'une part à l'entretien et à la pro<strong>du</strong>ction,• d'autre part, à compenser les transfertscaloriques en situation froi<strong>de</strong>, afin <strong>de</strong>maintenir la température corporelle <strong>de</strong>l’animal; Ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong>vront être bienmaîtrisés si l’on désire ré<strong>du</strong>ire lesindices <strong>de</strong> consommation.Le maintien <strong>de</strong> cette température corporelleest nécessaire pour un fonctionnementoptimal <strong>de</strong>s organes vitaux <strong>de</strong>l’oiseau. La chaleur pro<strong>du</strong>ite doit correspondreà celle per<strong>du</strong>e (ou le contraire).Tableau 1 - Température centrale <strong>de</strong> quelquesespèces aviaires (en °C)PouletDindonCanardOie40,5 - 41,541,0 - 41,541,0 - 42,541,5 - 46,0Comme l’oiseau pro<strong>du</strong>it constamment <strong>de</strong>la chaleur, il faut que celle-ci “s’évacue”régulièrement, sinon la température corporelles’élève (notion <strong>de</strong> températured’ambiance critique supérieure).Par contre si les transferts <strong>de</strong>viennenttrop importants, cette température corporelleaura tendance à s'abaisser (notion<strong>de</strong> température d'ambiance critique inférieure).Les animaux peuvent, dans lescas extrêmes, succomber par hyperthermie(environ 47 °C <strong>de</strong> température rectale)ou hypothermie (environ 28 °C).La zone <strong>de</strong> neutralité thermique <strong>de</strong> l'ambiancedans laquelle vit l'animal est définie,pour un âge donné, par les températurescritiques inférieures et supérieures(voir plus loin, la définition <strong>de</strong> la températureeffectivement vécue). Les transfertsqui s'établissent dans cette zone correspon<strong>de</strong>ntà <strong>de</strong>s dépenses énergétiquesfaibles, non influencées par l'environnementet égales à la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> chaleurdégagée lors <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> l'alimenten muscle et graisse et lors <strong>de</strong> l’activité<strong>de</strong>s animaux. Leur confort thermiqueest optimal. Les oiseaux transforment alorsefficacement leur ration afin <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire.2.2. Les fonctions <strong>du</strong>plumageA un jour, le corps <strong>du</strong> poussin est recouvertd'un <strong>du</strong>vet peu épais, <strong>de</strong> capacité isolantetrès ré<strong>du</strong>ite. De plus, la surface <strong>de</strong>son corps par rapport à son poids, atteintsa valeur maximale. De ce fait, ne possé-photo GDS22RAPPELSSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200411


RAPPELSSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004dant pas encore <strong>de</strong> facultés <strong>de</strong> thermorégulation,sa température est totalementdépendante <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> l'ambiance audémarrage. Progressivement l’emplumementapparaît. Sa fonction est double :• assurer une protection physique <strong>de</strong> lapeau contre diverses agressions <strong>du</strong>milieu, en provenance <strong>de</strong>s litières principalement;• isoler efficacement l'animal <strong>de</strong>s déperditionscaloriques superflues, en diminuantses dépendances vis-à-vis <strong>de</strong>l'ambiance; <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> cette fonctionisolante dépendra en partie la valeur<strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> consommation.Vers sept jours, les plumes <strong>de</strong>s ailes, lesrémiges, recouvrent la partie arrière <strong>du</strong>corps et protègent partiellement les reins.Le dos est progressivement recouvertvers l'âge <strong>de</strong> 21 jours. Deux lignes d'emplumementapparaissent alors <strong>de</strong> part etd'autre <strong>du</strong> bréchet. Leur croissance terminéevers 30 jours assurera dès lors uneprotection physique et thermique <strong>de</strong> ce<strong>de</strong>rnier, ainsi que <strong>de</strong> l'abdomen.Pour les souches chair à emplumementlent et pour les dindonneaux, cette finition<strong>de</strong> l'emplumement se fait unesemaine plus tard.■ Figure 4 : Evolution <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> neutralité thermique chez le poulet33 °C31 °CT° ambiantened’h po ermieZoe e neututraralitét erm eZoned’hyperthermie0 3 7 14 21 28 35 42Age en jours■ Figure 5 : Association négative <strong>de</strong> paramètres <strong>de</strong> l’ambiance Température insuffisante Vitesses d’air importantes Humidité trop élevée Température élevée Vitesses d’air insuffisantes Humidité élevée Inconfort thermique(diarrhées - entérites) Plumages humi<strong>de</strong>s, non isolants Litière sale et froi<strong>de</strong> Inconfort thermique Qualité d’air dégradée, NH3...La zone <strong>de</strong> neutralité thermique <strong>de</strong>sjeunes volailles évolue avec l'emplumement,se déplace, s'élargit donc en fonction<strong>de</strong> leur âge.Afin d'être à même d'assurer une protectionisolante efficace à l'oiseau, les plumagesdoivent être maintenus bien secset propres <strong>du</strong>rant toute la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la vie<strong>de</strong>s animaux.2.3. L'importance <strong>de</strong>s pertes<strong>de</strong> chaleurÉlevés dans leur zone <strong>de</strong> neutralité thermique,bien emplumés, les animaux per<strong>de</strong>ntenviron 6 kCal par kg <strong>de</strong> poids vif etpar heure. Ce chiffre est plus important<strong>du</strong>rant les premières semaines, car la surfacepar rapport au poids vif est plus élevée.Ces pertes se font dans les proportionssuivantes :• 75 % par radiation, con<strong>du</strong>ction et convection.Appelée encore chaleur sensible(chaleur qui élève la température <strong>de</strong>l’environnement), elle <strong>de</strong>vient intéressanteen pays à climat tempéré car récupérable;elle contribue au maintien <strong>de</strong>stempératures d'ambiance. En pério<strong>de</strong>chau<strong>de</strong>, il sera impératif <strong>de</strong> l'extraire auplus vite : c’est la principale fonction <strong>de</strong> Problèmes sanitaires Taux <strong>de</strong> saisies élevé Performances faibles Problèmes sanitaires Chute <strong>de</strong> la croissance Mortalités20 °C18 °Cla ventilation.• 20 % par vaporisation <strong>de</strong> l'eau au travers<strong>de</strong>s voies respiratoires ou <strong>de</strong> la peau.Appelée chaleur latente (qui entraîneune augmentation <strong>de</strong> la vapeur d’eaudans l’air, sans augmentation <strong>de</strong> la température<strong>de</strong> l‘environnement), elle n’estrécupérée que lors <strong>de</strong> la con<strong>de</strong>nsation<strong>de</strong> l’eau sur les parois froi<strong>de</strong>s.• 5 % par les excréta.Pour les poules pon<strong>de</strong>uses, il faut rajouterles pertes <strong>de</strong> chaleur par la pro<strong>du</strong>ctiond’œufs.Ces proportions et ces quantités sontsusceptibles <strong>de</strong> varier avec :• l'animal (âge, poids, gain <strong>de</strong> poids quotidien,état d'engraissement, emplumement,espèce) ;• l'environnement <strong>de</strong> vie (paramètresd’ambiance, <strong>de</strong>nsité d'élevage : plus elleest élevée, plus les pertes par convectionet radiation diminuent) ;• l’alimentation.Certains paramètres <strong>de</strong> l'ambiance agissentsur le niveau <strong>de</strong> confort thermique<strong>de</strong>s animaux et sont donc susceptibles<strong>de</strong> le déplacer hors <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> neutralitéthermique, citons :• les températures (sous radiant, dansl'aire <strong>de</strong> vie...),• l'hygrométrie <strong>de</strong> l'air,• les mouvements <strong>de</strong> cet air,• l’état <strong>de</strong>s litières,• la température <strong>de</strong>s parois <strong>du</strong> bâtiment.Ces différents éléments interviennent soitindivi<strong>du</strong>ellement ou, plus fréquemment,comme c'est le cas en élevage in<strong>du</strong>striel,d'une manière combinée (exemple : température,vitesse d'air et humidité).3. Le phénomène <strong>de</strong>coup <strong>de</strong> chaleurAu-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s points qui sont développés ciaprès,le phénomène <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> chaleuraugmente les risques sanitaires au niveau<strong>de</strong> l'élevage (fragilisation <strong>de</strong>s animaux,dégradation <strong>de</strong>s litières, ou à l’inverse, augmentation<strong>du</strong> niveau d’empoussièrement).3.1. DescriptionLe phénomène <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> chaleur est dûà une élévation excessive <strong>de</strong> la tempéra-12


ture corporelle <strong>de</strong> l'animal aboutissant àune mortalité élevée et à <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong>performances zootechniques. Les augmentations<strong>de</strong> mortalité touchent dans80 à 90 % <strong>de</strong>s cas les élevages <strong>de</strong> poulets<strong>de</strong> chair et les baisses <strong>de</strong> performancesconcernent toutes les pro<strong>du</strong>ctions à <strong>de</strong>s<strong>de</strong>grés divers selon l’espèce.Rappelons ci-après les principales étapesphysiologiques vécues par les volaillesen cas d’augmentation progressive <strong>de</strong> latempérature.• A l’équilibre thermique (autour <strong>de</strong> 20 °Cpour le poulet a<strong>du</strong>lte) : l’effort d’adaptationthermique est minime à l’intérieur<strong>de</strong> cette zone <strong>de</strong> confort.■ Figure 6 : EQUILIBRE THERMIQUE :25 inspirations/minutemente sa surface d'échange en écartantles ailes au maximum, modifie la disposition<strong>de</strong> son plumage pour diminuer sonisolation, dilate ses vaisseaux sanguins.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 25 °C, l'évaporation <strong>de</strong>vient lemo<strong>de</strong> d'élimination <strong>de</strong> chaleur le plusimportant. Plus la température ambianteaugmente, plus les pertes <strong>de</strong> chaleur parévaporation <strong>de</strong>viennent l'unique mécanismepermettant <strong>de</strong> maintenir l'animalen vie. Le rythme respiratoire qui est <strong>de</strong>l'ordre <strong>de</strong> 25 mouvements/minute dansun environnement thermique neutre peutmonter à 200 mouvements/minute lorsd'un stress thermique.■ Figure 7 : AUGMENTATION DE LA TEMPERATURE :le rythme respiratoire augmente• La température corporelle augmentesoudain plus vite jusqu'à un maximum<strong>de</strong> 46-47 °C. A ce sta<strong>de</strong>, les échangesgazeux respiratoires <strong>de</strong>viennent insuffisants,car l'air inspiré est rejeté avantd'avoir atteint les poumons. L'hypoxiequi s'installe alors, s'ajoute à l'alcaloseet provoque rapi<strong>de</strong>ment la mort par arrêtcardiaque ou respiratoire.■ Figure 9 : PHASE FINALE : Mortalité parhyperthermie47 °CSource CNEVA PloufraganRAPPELS41,5 °CH 20CO 2Con<strong>du</strong>ctionConvectionRadiation30 %Evaporation70 %• Lorsque la température ambiantedépasse 23 °C, le premier réflexe <strong>de</strong> l'animalest <strong>de</strong> limiter ses apports énergétiquesen diminuant sa consommationalimentaire. Dans un environnementchaud, le métabolisme <strong>de</strong>s oiseaux seré<strong>du</strong>it rapi<strong>de</strong>ment au niveau d'entretienle plus bas, les déplacements sont limitéset la consommation <strong>de</strong>s alimentsdiminue. Il s’agit <strong>du</strong> premier niveau <strong>de</strong>risque <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong> performances. Deplus, l’élimination <strong>de</strong> chaleur (convection,con<strong>du</strong>ction et rayonnement) est favoriséepar l’intervention d’un ensemble <strong>de</strong>réactions végétatives et comportementales: augmentation <strong>de</strong> la fréquence cardiaque,dilatation <strong>de</strong>s vaisseaux au niveau<strong>de</strong> la peau et <strong>de</strong>s zones d’échange privilégiéescar dépourvues <strong>de</strong> plumes isolantes(les pattes, les crêtes, les barbillons...),recherche <strong>de</strong> zones froi<strong>de</strong>s etventilées, écartement <strong>de</strong>s ailes pour augmenterla surface d’échange et présenter<strong>de</strong>s zones moins emplumées.• A partir <strong>de</strong> 25 °C, l'animal engage unevéritable lutte contre la chaleur, il aug-0 2Source CNEVA Ploufragan42,5 °CH 20CO 2Con<strong>du</strong>ctionConvectionRadiationEvaporation50 %50 %• Le risque <strong>de</strong> mortalité se situe surtoutau-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 30 °C. A partir d'une fréquencerespiratoire <strong>de</strong> 200 inspirations/minute,un emballement thermiqueirréversible se pro<strong>du</strong>it, modifiantl'équilibre acido-basique <strong>du</strong> sang (alcalose),avec <strong>de</strong>s conséquences sur lescellules cardiaques et nerveuses. Parailleurs si le rythme respiratoire atteint<strong>de</strong>s valeurs trop élevées, la pro<strong>du</strong>ction<strong>de</strong> chaleur <strong>de</strong>s muscles respiratoireslimite l'efficacité <strong>de</strong> l'élimination. Au-<strong>de</strong>là<strong>de</strong> 30 °C, les poulets ont tendance à baisserla tête vers la litière, ils respirentalors un air plus chaud et plus chargéen CO2, en vapeur d’eau et en NH3 ce quiré<strong>du</strong>it encore l’efficacité <strong>de</strong> la ventilation.■ Figure 8 : LIMITE DE RESISTANCE :200 inspirations/minute44 °C0 2H 20CO 20 2Source CNEVA Ploufragan20 %EvaporationCon<strong>du</strong>ctionConvectionRadiation80 %Source CNEVA Ploufragan3.2. Impact sur lesperformances technicoéconomiquesdans lesélevages <strong>de</strong> volaillesA travers les enquêtes sur la gestion technico-économiques<strong>de</strong>s élevages <strong>de</strong>volailles, on peut mesurer l'impact <strong>de</strong> lachaleur sur les principaux critères techniqueset économiques <strong>de</strong>s ateliers, maiscet impact va dépendre <strong>de</strong>s conditions climatiques(importance <strong>du</strong> pic <strong>de</strong> chaleur),<strong>de</strong>s types <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctions et <strong>de</strong>s types <strong>de</strong>bâtiment dans lesquels sont élevées lesvolailles. Ainsi, dans la base <strong>de</strong> donnéesRENAVOL qui porte sur les années 1994 à1997, l'analyse <strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong>s critèrestechniques en fonction <strong>du</strong> mois d'abattage<strong>de</strong>s animaux met en évi<strong>de</strong>nce les pointssuivants :• en poulet standard, le gain moyen quotidien(GMQ) baisse pour les abattages<strong>de</strong> juillet et août, notamment en 1994,1995 et 1997, <strong>de</strong> même la mortalitétechnique et l'indice <strong>de</strong> consommation(IC) augmentent <strong>de</strong> façon sensible pourles abattages d'été ;• en poulet léger on observe pour lesabattages <strong>de</strong> juillet et août le même phénomèned'augmentation <strong>de</strong> la mortalitétechnique et <strong>de</strong> l'IC avec <strong>de</strong>s effets marquésen 1995 et 1997 ;• en poulet label, compte tenu <strong>de</strong> la <strong>du</strong>réed'élevage plus longue, c'est surtout surles ban<strong>de</strong>s abattues en août, septembreet octobre, qu'on observe une baisse <strong>de</strong>Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200413


RAPPELSla croissance et une augmentation <strong>de</strong> lamortalité technique ; par contre onobserve en parallèle pour ces 3 moisd'abattage, une amélioration <strong>de</strong> l'IC ;• en din<strong>de</strong>, on observe <strong>de</strong>s baisses <strong>de</strong>croissance en juillet, août, septembrepour les mâles, alors que pour lesfemelles, le phénomène est peu marqué; la mortalité technique et l'IC <strong>de</strong>sban<strong>de</strong>s d'été sont peu différents <strong>de</strong>sautres mois <strong>de</strong> l'année sauf en 1995 oùl'on note à la fois une augmentation <strong>de</strong>la mortalité et <strong>de</strong> l'IC.• pour les canards <strong>de</strong> Barbarie, on notepeu d'effets <strong>de</strong> la saison sur la mortalitéet l'in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> performance. Il en est<strong>de</strong> même pour la pinta<strong>de</strong>, oiseau quisupporte très bien la chaleur.L'enquête annuelle <strong>de</strong>s Chambresd'Agriculture <strong>de</strong> l'Ouest, montre pour laBretagne et les Pays <strong>de</strong> Loire, <strong>de</strong>s effetssur les performances techniques et lamarge poussin-aliment (PA) par m 2 <strong>de</strong> bâtimentet par lot. Ainsi, on observe pour l'été■ Figure 10 : Variations <strong>de</strong>s performances techniques en poulet standard (RENAVOL 1994/1997) - inci<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> mois d'abattage120%115%110%105%100%95%90%1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12mois d'abattageindice <strong>de</strong> consommation gain moyen quotidien mortalité technique■ Figure 11 : Variations <strong>de</strong>s performances techniques en poulet léger (RENAVOL 1994/1997) - inci<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> mois d'abattage120%115%110%105%Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004100%95%90%1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12mois d'abattageindice <strong>de</strong> consommationmortalité technique14


■ Figure 12 : Variations <strong>de</strong>s performances techniques en poulet label (RENAVOL 1994/1997) - inci<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> mois d'abattage130%125%120%115%110%105%100%RAPPELS95%90%85%1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12mois d'abattageindice <strong>de</strong> consommation mortalité technique gain moyen quotidien■ Figure 13 : Variations <strong>de</strong>s performances techniques en din<strong>de</strong> (RENAVOL 1994/1997) - inci<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> mois d'abattage110%performance en % <strong>de</strong> la moyenne annuelle105%100%95%90%1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12mois d'abattagemortalité technique indice <strong>de</strong> consommation gmq mâles gmq femelles1995 les diminutions exprimées en % <strong>de</strong> lamoyenne annuelle dans le tableau 2.De même, pour l'été 2003 (lots abattusentre Juillet et Octobre), on observe enBretagne et Pays <strong>de</strong> la Loire, <strong>de</strong>s diminutions<strong>de</strong>s performances techniques parrapport à la moyenne <strong>de</strong>s résultats2002/2003 (lots abattus entre le 1 er juillet2003 et le 30 juin 2003) récapituléesdans le tableau 3. On constate pour l'été2003 <strong>de</strong>s augmentations systématiques<strong>de</strong> la mortalité, sauf en canard <strong>de</strong> Barbarie,et <strong>de</strong>s diminutions systématiques <strong>de</strong> lapro<strong>du</strong>ctivité exprimée en kg/m 2 /lot. Onnote qu'en label, la baisse <strong>de</strong> croissanceet l'augmentation <strong>de</strong> la mortalité semblentcompensées par la diminution <strong>de</strong> l'IC.Cependant, ces effets <strong>de</strong> la chaleur surles performances techniques dépen<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> type <strong>de</strong> bâtiment et <strong>de</strong>s équipementsutilisés. Ainsi, pour la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> pouletstandard, l'effet <strong>de</strong> la chaleur est plusTableau 2 - Effet <strong>de</strong> la chaleur <strong>du</strong>rant l'été 1995 en Bretagne et Pays <strong>de</strong> la Loire(en % <strong>de</strong> la moyenne annuelle)poulet standard din<strong>de</strong> canardMarge PA/m_/lotkg/m 2 /lotDensité- 12 % - 3 % - 3 %- 7 % + 1 % - 3 %- 5 % 0 % - 2 %Source : Chambres d’Agriculture <strong>de</strong> l’OuestSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200415


Tableau 3 - Effet <strong>de</strong> la canicule 2003 sur les performances techniques (en % <strong>de</strong>s performances 2002/2003)RAPPELSDensitéPoids moyenIndice <strong>de</strong> consommationMortalitékg/m 2 /lotpoulet poulet poulet din<strong>de</strong> canard poulet din<strong>de</strong> pouletexport standard lourd médium <strong>de</strong> Barbarie certifié certifiée label- 1 % 0 % - 3 % - 1 % - 1 % + 1 % + 1 % + 1 %+ 1 % - 7 % - 4 % - 5 % - 2 % - 4 % - 3 % - 4 %+ 1 % + 5 % 0% - 1 % - 2 % 102 % +1 % - 3 %+ 32 % + 33 % + 26 % + 5 % - 6 % + 149 % + 27 % + 23 %- 2 % - 9 % - 8 % - 6 % - 2 % - 7 % - 4 % - 4 %Source : Chambres d’Agriculture <strong>de</strong> l’OuestTableau 4 - Synthèse <strong>de</strong>s résultats technico économiques en volailles <strong>de</strong> chair (Résultats d'étéen % <strong>de</strong> la moyenne annuelle)poulet standard din<strong>de</strong> médium Poulet labelDensitéGain moyen quotidienIndice <strong>de</strong> consommation% mortalité techniquekg/m 2 /lotMarge PA/m 2 /lotfaible dans les bâtiments à ventilationdynamique (-10 % <strong>de</strong> marge pendant l'été1995 par rapport à la moyenne1995/1996), que dans les bâtiments àventilation statique (-15 % <strong>de</strong> marge).L'enquête réalisée en 2003 montre quele coup <strong>de</strong> chaleur peut, à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grésdivers, avoir <strong>de</strong>s conséquences sur lesperformances zootechniques <strong>de</strong> l'ensemble<strong>de</strong>s espèces et <strong>de</strong>s types <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction(sauf le canard <strong>de</strong> Barbarie en pro<strong>du</strong>ction<strong>de</strong> chair). L'espèce din<strong>de</strong> ainsique les pro<strong>du</strong>ctions certifiées et labeln'ont pas été épargnées par l'augmentation<strong>du</strong> taux <strong>de</strong> mortalité.Par ailleurs, suivant les types <strong>de</strong> ventilation,différents types d'équipements <strong>de</strong>lutte contre la chaleur ont été suivis dansles enquêtes <strong>de</strong>s Chambres d'Agriculture<strong>de</strong> l'Ouest au cours <strong>du</strong> temps :• Équipement <strong>de</strong> brassage dans les bâtimentsen ventilation statique ou installation<strong>de</strong> ventilateurs en pignons <strong>de</strong> bâtiment: cette <strong>de</strong>rnière technique semblenotamment intéressante dans les bâtimentstype “Louisiane” où les bâtimentséquipés n'enregistrent une perte <strong>de</strong>marge que <strong>de</strong> 9 % en poulet contre 16 %pour les bâtiments non équipés pendantl'été 1995 par rapport à la moyenneannuelle.• Installation <strong>de</strong> rampe d’aspersion d'eaudans les jupes d'entrée d'air ou <strong>de</strong> systèmes<strong>de</strong> brumisation dans les bâtimentsen ventilation dynamique : ceséquipements permettent <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>irel'effet <strong>de</strong> la chaleur sur la croissance,l'efficacité alimentaire et la mortalité ;on observe globalement <strong>de</strong>s améliorations<strong>de</strong> marge <strong>de</strong> 2 à 12 % dans lesbâtiments équipés <strong>de</strong> l'un ou l'autre <strong>de</strong>ces systèmes par rapport aux bâtimentsdynamiques non équipés, avecun effet plus net <strong>du</strong> système <strong>de</strong> brumisationintérieure que <strong>de</strong> l’aspersionextérieure.En conclusion, les effets <strong>de</strong> la chaleur surles performances techniques et économiquessont variables selon les types <strong>de</strong>pro<strong>du</strong>ctions, le type <strong>de</strong> ventilation etautres équipements installés ; ils sont,bien enten<strong>du</strong>, aussi liés au pic <strong>de</strong> chaleuratteint en été. Cependant, on peut retenirl'impact figurant au tableau 4 pour les principalespro<strong>du</strong>ctions par rapport à lamoyenne annuelle.- 2,5 % - 1,5 % 0 %- 7 % - 1,5 % - 2,5 %+ 5 % - 1 % - 3 %+ 24 % + 3 % + 25 %- 8 % - 4,5 % - 4 %- 12 % - 6,5 % + 1 %Sources : Chambres d'Agriculture <strong>de</strong> l'Ouest et ITAVILe tableau 4 est issu d'une compilation <strong>de</strong>sdifférentes enquêtes terrain évoquées précé<strong>de</strong>mment; il montre que le poulet standar<strong>de</strong>st beaucoup plus sensible que ladin<strong>de</strong>, et que pour le poulet label il estobservé un impact surtout sur les performancestechniques. A l’échelle nationale,c'est donc essentiellement en poulet standardque l’on <strong>de</strong>vrait constater <strong>de</strong>s investissements<strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la chaleurdans les prochaines années. Du point <strong>de</strong>vue <strong>de</strong> l’éleveur, le choix entre investir etadapter ses pratiques <strong>de</strong>vrait dépendre <strong>de</strong>son autonomie financière, <strong>de</strong> choix personnelset <strong>du</strong> besoin d’investir dans le brassage,la ventilation ou le refroidissementselon la situation <strong>du</strong> bâtiment, son état etla pro<strong>du</strong>ction réalisée en été. Toutefois, siles investissements <strong>de</strong> prévention contrela chaleur se justifient pleinement pour lepoulet standard, ils peuvent égalements’avérer intéressant en din<strong>de</strong> pour pallierla baisse <strong>de</strong> performances.Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200416


En pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>, il existe cinq paramètresà hauts risques en élevage <strong>de</strong>volailles qui doivent faire l'objet <strong>de</strong> la plusgran<strong>de</strong> attention : la température, l’hygrométrie,les vitesses d’air, le renouvellementet la quantité d’eau à vaporiser.1. La températureL'écart entre la température <strong>du</strong> corps <strong>de</strong>l'animal et celle <strong>de</strong> l'air permet les transfertscaloriques par convection. Des essaisréalisés par le CNEVA ont montré qu'unetempérature n'excédant pas 30 à 31 °C dansl'après-midi n'est pas préjudiciable sur <strong>de</strong>sanimaux en fin <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> à condition qu'ilssoient bien ventilés (qualités <strong>de</strong> l'air,vitesses d'air,...) et qu'ils puissent bénéficier<strong>de</strong> conditions favorables pendant la nuit.Il est souhaitable que cette valeur ne soitpas dépassée lors <strong>de</strong>s saisons chau<strong>de</strong>s.2. L’hygrométriePlus l'hygrométrie <strong>de</strong> l'air ambiant (ouhumidité relative) est faible et plus l'efficacité<strong>de</strong> la thermorégulation par voie pulmonaireest bonne. Il conviendra donc <strong>de</strong>la conserver en <strong>de</strong>ssous d'un certain seuil.Parallèlement, plus l'air est sec et plus letaux <strong>de</strong> poussières <strong>de</strong> l'air augmente ; ilest donc souhaitable <strong>de</strong> conserver un minimumd'humidité dans l'air. La valeur supérieureà ne pas dépasser se situe aux environs<strong>de</strong> 70 % à la température <strong>de</strong> 30 °C.3. Les vitesses d’airLa vitesse <strong>de</strong> l'air permet à l'animal d'augmenterses pertes <strong>de</strong> chaleur par convectionforcée. Des essais réalisés au CNEVAont montré qu'une vitesse d'air <strong>de</strong> l'ordre<strong>de</strong> 1 m/s utilisée à une température <strong>de</strong>33 °C (65 % d’hygrométrie) permet <strong>de</strong> limiterles taux <strong>de</strong> mortalités lors d'une augmentation<strong>de</strong> la chaleur dans le bâtimenten agissant sur la température effectivementvécue par les animaux. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>0,3 m/s et en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 30 °C, une augmentation<strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> l'air <strong>de</strong> 0,1 m/séquivaut à une baisse <strong>de</strong> la températurevécue par l'animal <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 °C.Chapitre 2Paramètres à risquesDans tous les cas, les vitesses d'air doivent-êtreadaptées à l'age <strong>de</strong> l'animal età la température <strong>de</strong> la veine d'air. Ainsil'utilisation <strong>de</strong> vitesses d'air élevées enclimat chaud permet <strong>de</strong> ramener la températureeffectivement vécue par les animauxa<strong>du</strong>ltes plus près <strong>de</strong> leurs besoins.En revanche, l'utilisation <strong>de</strong> vitesses d'airtrop élevées sur <strong>de</strong> jeunes sujets ou à <strong>de</strong>stempératures insuffisantes peut se révélertrès dommageables pour les oiseauxd'un point <strong>de</strong> vue sanitaire.L'entretien <strong>de</strong>s vitesses d'air est déterminantsur la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> la litière. Il favorisel'évacuation <strong>de</strong> la vapeur d'eau, <strong>du</strong>CO2 et <strong>de</strong> l'ammoniac émit. Il permet <strong>de</strong>ce fait <strong>de</strong> limiter l'humidification <strong>de</strong> lalitière en fin <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>. En l'absence <strong>de</strong>vitesses d'air entretenues en fin <strong>de</strong> lot,on constate une augmentation <strong>de</strong>sconcentrations en CO2 et NH3 dans la zone<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux par rapport à l'ambiancemoyenne.4. Le renouvellementd’airLe volume renouvelé agit sur la qualité <strong>de</strong>l'air et notamment la teneur en ammoniac,le niveau d'humidité relative, mais ilintervient également sur la températureintérieure, les vitesses d'air et par conséquentsur la thermorégulation <strong>de</strong> l'oiseaupar convection forcée. Pour un bâtimentdynamique, les débits réels <strong>de</strong> renouvellementqui peuvent actuellement êtreconseillés se situent aux alentours <strong>de</strong>5m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif avec ou sans système<strong>de</strong> refroidissement.Le renouvellement nécessaire diminue sila charge animale est plus faible (<strong>de</strong>nsitéanimale ou croissance moindres) ou si leclimat est moins chaud. Il augmente si leclimat est plus chaud ou si les apports <strong>de</strong>chaleur dans le bâtiment sont accrus (isolationmoindre ou ensoleillement directsupérieur ou fermentation <strong>de</strong> litière accrue).Le débit augmente avec la capacité <strong>de</strong>ventilation dans les bâtiments dynamiques.Chaque bâtiment a donc unecharge animale maximale qui dépend <strong>de</strong>sconditions climatiques les plus chau<strong>de</strong>s.Dans les bâtiments statiques, la ventilationaugmente avec la largeur <strong>de</strong>souvrants (et la hauteur <strong>du</strong> lanterneau) etl’accroissement <strong>du</strong> différentiel <strong>de</strong> températureet d’humidité entre l’intérieur etl’extérieur <strong>du</strong> bâtiment. Le refroidissementévaporatif permet donc d’augmenter lerenouvellement d’air en augmentantl’écart entre température d’air intérieureet extérieure.5. La quantité d’eau àvaporiserPlus la température extérieure augmenteet plus l’écart entre la température intérieureet la température extérieure tend àdiminuer <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la baisse <strong>de</strong> chaleursensible et <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong> chaleur latente<strong>du</strong>es aux animaux. Le seul renouvellementd’air ne suffit plus, à maintenir la températureinférieure à 30 °C. Il <strong>de</strong>vient indispensable<strong>de</strong> refroidir l’air. Le refroidissementest réalisé en évaporant <strong>de</strong> l’eau, cequi consomme la chaleur sensible <strong>de</strong> l’airet la transforme en chaleur latente (vapeurd’eau). Une quantité d’eau suffisante permet<strong>de</strong> ramener la température à un seuilcorrect pour les animaux. Néanmoins, lavapeur d’eau ainsi apportée doit être évacuéepar un débit d’air suffisant. Pour faciliterla thermorégulation <strong>de</strong> l’oiseau enabaissant la température d’ambiance aumaximum, il faut donc ré<strong>du</strong>ire le renouvellementd’air <strong>de</strong> façon à “gar<strong>de</strong>r le froid”dans le bâtiment. Au contraire, pour éviterla dégradation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> la litière, ilfaut obtenir une hygrométrie faible, ce quisignifie que le débit d’air est maximumpour évacuer la vapeur d’eau apportée parle refroidissement. Compte tenu <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>ux objectifs opposés, il convient donc<strong>de</strong> bien réfléchir au dimensionnement <strong>de</strong>sinstallations (capacité <strong>de</strong> refroidissementet <strong>de</strong> ventilation) et au système <strong>de</strong> régulation<strong>de</strong> l’ambiance (basé sur la températureet l’hygrométrie).RAPPELSSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200417


Parc économique <strong>de</strong> RorthaisB.P. 18 79700 MAULEONTel : 05.49.82.05.05 / Fax : 05.49.82.05.11Des éleveurs et une équipe tous fiers <strong>de</strong>leur métier pour apporter transparence etsécurité alimentaire aux consommateursPersonnalisation <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s avecaccompagnement jusqu’à la miseen service <strong>de</strong>s bâtiments.Maîtrise <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctionet sélection rigoureuse <strong>de</strong>smatériels et matériaux.Savoir-faire unique qui sécurisetotalement votre investissement.Bâtiments livrés clés en main à larentabilité immédiate et optimale.Garantie d’une entreprise à votreservice <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 30 ans.Unités d’élevage avicoleSERUPA S.A.S. - B.P. 49 - 22230 MERDRIGNACTél. 02 96 67 43 50 - Fax 02 96 67 43 69 - www.serupa.fr


Chapitre 3Avant la saison chau<strong>de</strong>AVANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 20041. La formation <strong>de</strong>sintervenantsLa politique <strong>de</strong> prévention <strong>du</strong> risque “Coup<strong>de</strong> chaleur” menée en 1996 a permis lamise en application d’une stratégie <strong>de</strong>lutte satisfaisante au regard <strong>de</strong>s conditionsmétéorologiques constatées <strong>de</strong>puis8 ans en France. L’exceptionnelle caniculed’août 2003, avec les conséquences quel’on connaît, nous contraint d’avoir uneréflexion encore plus approfondie sur cequi n’a pas fonctionné et sur ce qui peutêtre amélioré.La démarche menée en 1996 avait misl’accent sur la nécessité <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>l’encadrement technique <strong>de</strong>s éleveurs et<strong>de</strong>s éleveurs eux-mêmes. Le résultat avaitété concluant ; les techniciens et les éleveursavaient appliqué avec succès surle terrain les pratiques préconisées,d’autant plus qu’ils avaient souvent participéà la rédaction <strong>de</strong> ces préconisations.Malheureusement l’hécatombe liée à lacanicule 2003 a rappelé la nécessité etl’intérêt <strong>de</strong> la formation continue auprès<strong>de</strong>s techniciens et éleveurs permettantune mise en application <strong>de</strong>s principesessentiels <strong>de</strong> lutte contre le coup <strong>de</strong> chaleuren fonction <strong>de</strong>s différentes situationsterrain. Chaque élevage est unique, lecouple éleveur – bâtiment a ses proprescontraintes ; aussi la formation doit-ellepermettre <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s points-clés pouranalyser et gérer le risque en fonction <strong>de</strong>chaque cas.Former, c’est responsabiliser chacun(technicien, éleveur) face aux possibilitésd’action <strong>de</strong> lutte contre le coup <strong>de</strong> chaleuret au besoin d’évaluer la nécessitéd’actions.La stratégie <strong>de</strong> lutte à adopter sera bienenten<strong>du</strong>e différentes selon les conditionsmétéorologiques, le type <strong>de</strong> bâtiment, letype d’équipement, l’espèce, l’éleveur. Laformation doit permettre le choix dansl’utilisation <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> lutte dont ondispose en fonction <strong>de</strong> sa situation propre.La formation doit mettre en avant 4 pointsprimordiaux :• les pratiques à risques,• le dimensionnement <strong>de</strong>s équipements<strong>de</strong> ventilation et <strong>de</strong> lutte contre le coup<strong>de</strong> chaleur,• le réglage <strong>du</strong> bâtiment et la gestion <strong>du</strong>matériel d’appoint,• les mesures <strong>de</strong> prévention ainsi que lesmesures <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s imprévus.La formation doit se faire dans la continuitéen s’adaptant aux nouvellescontraintes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, <strong>de</strong> météo, ...La formation est indispensable à 2 niveaux :• au niveau <strong>de</strong>s techniciens qui ont la responsabilité<strong>de</strong> conseiller les éleveurssur les choix à faire et sur les mesuresadéquates à prendre ;• au niveau <strong>de</strong>s éleveurs qui doivent êtreen mesure d’anticiper et <strong>de</strong> répondreefficacement aux problèmes posés parle coup <strong>de</strong> chaleur (mal-être, mortalité).2. Optimisation <strong>de</strong>l’atelier pour lasaison chau<strong>de</strong>2.1. L’isolation <strong>du</strong> bâtimentPour pouvoir lutter contre un réchauffementpar le soleil, le bâtiment doit êtrecorrectement isolé. Cette isolation doitêtre accompagnée d'une bonne ventilation<strong>de</strong> la lame d'air en sous-toiture.Une isolation <strong>de</strong>s entrées d’air exposéesau soleil (côté sud et ouest) pourra êtreréalisée, évitant ainsi un réchauffement<strong>de</strong> la veine d’air. C’est le cas notamment :• <strong>de</strong>s jupes d’entrée d’air au niveau <strong>de</strong>squellesle réchauffement est d’autantplus important que le matériau estcon<strong>du</strong>cteur (tôle laquée par exemple) ;• <strong>de</strong>s caissons d’entrées d’air, sur les bâtiments<strong>de</strong> type “Britannia”, qui sont particulièrementexposés au soleil.Ces éléments sont autant <strong>de</strong> fours quijouent un rôle d’échangeur et augmententla température <strong>de</strong> l’air <strong>de</strong> quelques<strong>de</strong>grés avant qu’il n’ait atteint l’intérieur<strong>du</strong> bâtiment.Cette isolation <strong>de</strong>vra être réalisée <strong>de</strong> préférenceavec <strong>de</strong>s matériaux non hydrofuges,surtout si l’on utilise un systèmed’aspersion au niveau <strong>de</strong>s jupes. La miseen place <strong>de</strong> plaques <strong>de</strong> mousses alvéolairesen doublage <strong>de</strong>s matériaux incriminéspourra limiter ce réchauffement.2.2. L’environnement <strong>du</strong>bâtiment (orientation,site, abords)L'utilisation <strong>de</strong> matériaux <strong>de</strong> couleursclaires permet <strong>de</strong> réfléchir les rayonssolaires par conséquent <strong>de</strong> limiter leréchauffement <strong>du</strong> bâtiment. Il est doncconseillé <strong>de</strong> bien nettoyer les plaques <strong>de</strong>couverture <strong>de</strong>s mousses et lichens quipourraient les assombrir.Selon leur orientation, les bâtiments clairsà ri<strong>de</strong>aux (type “Louisiane”), peuvent êtresensibles aux entrées <strong>de</strong> soleil par lesouvertures qui représentent une source<strong>de</strong> chaleur supplémentaire. Celles-ci peuventoccasionner <strong>de</strong>s mortalités <strong>du</strong>es aurayonnement solaire sur les animaux età leur fuite <strong>de</strong> ces zones trop chau<strong>de</strong>s quiva générer une sur <strong>de</strong>nsité dans le reste<strong>du</strong> bâtiment. Sur ce type <strong>de</strong> bâtiment, ilest souhaitable <strong>de</strong> pouvoir disposer d'untoit à large débord pour limiter ce phénomène.Le maintien d’un couvert végétal(maïs, ...) à proximité <strong>du</strong> bâtiment permettra<strong>de</strong> conserver un niveau d’humiditérelative plus important et donc <strong>de</strong>bénéficier d’un air légèrement plus fraisautour <strong>du</strong> bâtiment. L’idéal serait <strong>de</strong> maintenirun gazon ras, <strong>de</strong>nse et humi<strong>de</strong>autour <strong>du</strong> bâtiment et au niveau <strong>de</strong>sjupes. Malheureusement ceci n’est pastoujours possible par rapport aux impératifsd’écoulement <strong>de</strong>s eaux le reste <strong>de</strong>l’année (rigoles bétonnées, drainage,...).20


En élevages avec parcours, la mise à disposition <strong>de</strong> zones ombragées mettra les animaux à l'abri <strong>du</strong>soleilPour les volailles avec parcours, l'utilisation<strong>de</strong> parcours plantés et ombragéspermettra aux animaux <strong>de</strong> semettre à l'abri <strong>du</strong> soleil.2.3. Maintenance etpréparation <strong>du</strong> matérielPour permettre au bâtiment <strong>de</strong> “respirer”librement en pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>, il est impératif<strong>de</strong> dégager les entrées et sorties d'air<strong>de</strong> tout obstacle et poussières. Il faut s'assurerque les grillages ne sont pas colmatésau niveau <strong>de</strong>s jupes et <strong>de</strong>s sorties d'air.L’efficacité <strong>du</strong> système <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>l’ambiance <strong>de</strong>s bâtiments repose sur lafiabilité <strong>de</strong>s mesures relevées par lesson<strong>de</strong>s et autres appareils. Les son<strong>de</strong>s etL' étalonnage régulier <strong>de</strong> la son<strong>de</strong> hygrométriqueest indispensablephoto Avipôle Formationles appareils <strong>de</strong> mesures doivent donc êtrerégulièrement étalonnés. Il convient <strong>de</strong> réétalonner les son<strong>de</strong>s une fois par an (idéal<strong>de</strong>ux fois par an pour l'hygrométrie). Ellespeuvent être étalonnées par un technicienéquipé d’un instrument <strong>de</strong> mesure(thermomètre-hygromètre) lui-même réétalonné tous les ans, avant l’été. Un autreinstrument, le psychromètre à fron<strong>de</strong>, peutêtre utilisé. Il s’agit d’un dispositif constitué<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux thermomètres, l’un mesure latempérature sèche et l’autre, dont le bulbeest recouvert d’une gaze imprégnée d'eau,mesure la température humi<strong>de</strong>. Cet appareilprésente l'avantage d'être peu coûteuxet fourni toujours, dans <strong>de</strong>s conditionsd'utilisation correcte, une mesure fiable. Ilprésente l'inconvénient <strong>de</strong> ne pas disposerd'une lecture immédiate et <strong>de</strong> <strong>de</strong>voirse référer à un abaque ou au diagrammepsychrométrique.Depuis plusieurs années, les systèmes<strong>de</strong> refroidissement se sont répan<strong>du</strong>s etcouvrent <strong>de</strong>s domaines d’utilisation plusou moins importants : le refroidissement,la désinfection,... Cependant ces dispositifssont relativement sensibles et nécessitentune maintenance et un entretien.Ceci est d’autant plus vrai que la qualité<strong>de</strong> l’eau utilisée est mauvaise.Il est donc nécessaire d’entretenir cesappareils en suivant les préconisations<strong>de</strong>s constructeurs. Une vérifications’impose chaque année avant l’arrivée<strong>de</strong>s grosses chaleurs.Photo Chambres d'Agriculture <strong>de</strong>s Pays <strong>de</strong> la LoireLe dispositif <strong>de</strong> refroidissement estvidangé après la saison chau<strong>de</strong>. Si lematériel est utilisé à d'autres fins que lerefroidissement (désinfection, désodorisation,....) pendant le reste <strong>de</strong> l'année, ilest important que les canalisations et lapompe soient vi<strong>de</strong>s d'eau en pério<strong>de</strong>froi<strong>de</strong> pendant le vi<strong>de</strong> sanitaire. Ceci éviteraque le gel occasionne <strong>de</strong>s dégâts surle matériel.2.4. Gestion <strong>de</strong>s animaux(chargement etacclimatation)2.4.1. Le chargementLe chargement exprime le poids d’animauxpar m 2 <strong>de</strong> bâtiment.Chaque animal pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> la chaleur qu'ilélimine par la respiration, par con<strong>du</strong>ction(contact) par convection (échange avecl'air) et par rayonnement. Les animaux,à très forte <strong>de</strong>nsité, pro<strong>du</strong>isent doncbeaucoup <strong>de</strong> chaleur et forment un tapisdifficile à ventiler, ce qui signifie qu’enpério<strong>de</strong> à risque, l’augmentation <strong>du</strong> chargementaccroît également les risques <strong>de</strong>mortalité et <strong>de</strong> baisses <strong>de</strong> performances<strong>du</strong> lot.Le niveau <strong>de</strong> chargement pourra varier enfonction <strong>de</strong> la sensibilité à la chaleur <strong>de</strong>l’espèce élevée. La din<strong>de</strong> présente unesensibilité moins forte que le poulet, bienque les baisses <strong>de</strong> performances soientconstatées dans ces <strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>ctions.Pour la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s, les mortalitésconstatées en 2003 ont porté essentiellementsur la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> mâles.Cependant, la rentabilité d’un lot dépendlargement <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> volailles pro<strong>du</strong>ites.Il faudra sur ce critère trouver uncompromis entre le risque <strong>de</strong> mortalité,<strong>de</strong> baisse <strong>de</strong> performances et le revenuatten<strong>du</strong> <strong>de</strong> l’éleveur, ceci en tenantcompte <strong>du</strong> potentiel présenté parl’ensemble éleveur + animal + bâtiment +équipements.Le chargement pourra donc être précisé,au cas par cas, après une évaluation <strong>de</strong>ces différents éléments.Pour dimensionner les installations, c'estle chargement maximum qu'il convient <strong>de</strong>prendre en compte, associé aux conditionsclimatiques les plus difficiles quel'on risque <strong>de</strong> rencontrer.AVANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200421


AVANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Plus le chargement est élevé, plus la chaleur pro<strong>du</strong>ite est gran<strong>de</strong> et les besoins <strong>de</strong> ventilationimportants2.4.2. L'acclimatation <strong>de</strong>s animauxIl a été démontré qu’un stress thermiqueprécoce (24h à 36-40 °C à 5 jours) amélioraitla résistance thermique <strong>de</strong>s pouletslors d’un stress thermique à6 semaines d’âge.Pour ré<strong>du</strong>ire le stress thermique chaudsur les volailles, il est également possibled’élever les animaux, à partir <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong>15 jours jusqu'à 35 jours, à <strong>de</strong>s températuressupérieures <strong>de</strong> 2 à 3 °C par rapportaux préconisations habituelles. Cette pratiquepermet d'accroître leur résistanceà la chaleur lorsque surviennent les températuresélevées. Le gain <strong>de</strong> résistanceainsi obtenu est à peu près <strong>du</strong> mêmeordre que l'élévation <strong>de</strong> température provoquée.Cette métho<strong>de</strong> ne semble pasgénérer <strong>de</strong> baisse <strong>de</strong> performance pourles animaux à condition qu'ils aient unepossibilité <strong>de</strong> compenser pendant la nuit(rechercher <strong>de</strong>s températures plusfraîches <strong>de</strong> 2 à 3 °C par rapport aux préconisationsusuelles).Ces techniques sont relativement délicatesà mettre en oeuvre et nécessitent<strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l'éleveur une très bonne maîtrise<strong>de</strong>s installations (risques <strong>de</strong> diarrhées).3. L’assurance <strong>du</strong>risque “Coup <strong>de</strong>Chaleur”Dans certains secteurs géographiques, lerisque coup <strong>de</strong> chaleur est assurable dansle cadre <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts d'élevage au mêmetitre que la mort <strong>de</strong> froid ou par asphyxieliée aux conséquences d'un dommageélectrique, coupure <strong>de</strong> courant, tempêteou l'étouffement consécutif à une frayeursoudaine. La garantie “acci<strong>de</strong>nts d’élevage”intègre alors le risque “coup <strong>de</strong> chaleur”.Dans d’autres régions, les <strong>de</strong>ux garantiessont dissociées mais la souscription à lagarantie “coup <strong>de</strong> chaleur” implique obligatoirementune souscription à la garantie“acci<strong>de</strong>nts d’élevage”.Le coup <strong>de</strong> chaleur est défini par les assureurscomme une élévation brusque etanormalement haute <strong>de</strong> la températurepour la région à l'époque <strong>du</strong> dommage.L'in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong> l'éleveur se fait sur leprix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong>s animaux au(x) jour(s)<strong>du</strong> sinistre, estimé à dire d'expert, dèslors qu'un certain nombre <strong>de</strong> conditionssont remplies, ces conditions étant selonles cas déterminantes pour l'assurabilité<strong>du</strong> risque, ou entraînant l'application <strong>de</strong>franchises sur le remboursement <strong>du</strong>sinistre (d'une façon générale une franchise<strong>de</strong> 5 % <strong>de</strong>s animaux présents le jour<strong>de</strong> la mise en place est appliquée en cas<strong>de</strong> sinistre, cette franchise pouvant monterà 20 % <strong>de</strong>s animaux mis en place).Parmi ces conditions, appliquées notammentdans le Sud-Est <strong>de</strong> la France, le respect<strong>de</strong> <strong>de</strong>nsités d'élevage entre le 15 juinet le 15 septembre est impératif pour l'assurabilité<strong>du</strong> risque : poulet standard30 kg/m 2 , din<strong>de</strong> médium 40 kg/m 2 .Cela suppose en poulet standard <strong>de</strong>photo Avipôle Formationré<strong>du</strong>ire la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> mise en place pendantcette pério<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> pratiquer un <strong>de</strong>sserrage.En din<strong>de</strong> médium, compte tenu<strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong>s souches, le respect <strong>de</strong>cette <strong>de</strong>nsité maximale est problématiqueavant l'enlèvement <strong>de</strong>s femelles ou en fin<strong>de</strong> ban<strong>de</strong> pour les mâles.Dans certains cas, l’assurance <strong>du</strong> risquecoup <strong>de</strong> chaleur est conditionnée par <strong>de</strong>sniveaux d’enthalpie extérieurs importants(68 à 75 kJ/kg d’air sec) rencontrés lors<strong>du</strong> sinistre et correspondants à <strong>de</strong>s conditionsclimatiques extrêmes. En outre,l’in<strong>de</strong>mnisation peut être fonction <strong>du</strong> type<strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction (label et bio / standard etcertifié).Les autres conditions concernent les équipements<strong>de</strong>s bâtiments et entraînentgénéralement, en cas <strong>de</strong> non-respect, l'applicationd'une franchise plus forte entrele 15 juin et le 15 septembre, il s'agit :• <strong>de</strong> la présence d'alarme dans les bâtimentsà ventilation statique ou dynamique,• <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> brasseurs d'air dansles bâtiments à ventilation statique,• d’un dimensionnement minimum <strong>de</strong>sinstallations et/ou <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> pulvérisationdans les bâtiments à ventilationdynamique.En Bretagne, compte tenu <strong>du</strong> désengagement<strong>du</strong> principal assureur entre 1995et 2003 sur le risque “coup <strong>de</strong> chaleur”,plusieurs groupements ont mis en placeune caisse “coup <strong>du</strong>r”. Celles-ci sont alimentéespar les éleveurs et participentà l’in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s adhérents lors <strong>de</strong>mortalité par coup <strong>de</strong> chaleur. Dans certains,cas elles permettent également <strong>de</strong>financer <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention (participationà l’équipement en matériel, ...).4. Les techniques <strong>de</strong>refroidissementutilisées enaviculture4.1. Descriptif et possibilitésd’utilisationLe principe <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> tousces appareils est basé sur l'échange aireau: pour passer <strong>de</strong> l'état liqui<strong>de</strong> à l'étatgazeux, un litre d'eau absorbe 678 watts22


à 25 °C ; cette énergie est prise à l'air etentraîne une diminution <strong>de</strong> la température.Ce principe est d’autant plus intéressantque le climat est sec, ce qui rend son utilisationencore plus attrayante dans leSud-Est et le Centre <strong>de</strong> la France.Les matériels <strong>de</strong> refroidissement peuventêtre classés en trois catégories :• les systèmes <strong>de</strong> nébulisation (brumisation,pulvérisation moyenne pression...),• les filtres humi<strong>de</strong>s,• les disques à humidifier.4.1.1. Les systèmes <strong>de</strong> pulvérisationIls regroupent <strong>de</strong>s matériels aux caractéristiqueset aux performances variables.Dans tous les cas, il s'agit <strong>de</strong> pulvériserl'eau en gouttelettes fines qui vont sevaporiser dans l'air. La surface d'échangeair-eau est donc constituée par l'ensemble<strong>de</strong>s gouttelettes et l'objectif est <strong>de</strong> vaporiserla totalité <strong>de</strong> l'eau pulvérisée, pouréviter <strong>de</strong> mouiller la litière. Le temps <strong>de</strong>vaporisation <strong>de</strong> l'eau dépend essentiellement<strong>du</strong> diamètre <strong>de</strong> la gouttelette et <strong>de</strong>la vitesse <strong>de</strong> l'air. Pratiquement, onconseille <strong>de</strong> ne pas dépasser <strong>de</strong>s tailles<strong>de</strong> 25 microns pour avoir une bonne vaporisation.La taille <strong>de</strong> la gouttelette à la sortie <strong>de</strong> labuse <strong>de</strong> pulvérisation dépend surtout <strong>de</strong>la pression <strong>de</strong> l'eau, mais aussi <strong>du</strong> type<strong>de</strong> buse utilisée. De la pression utiliséeva dépendre aussi le type <strong>de</strong> canalisationà utiliser (PVC, cuivre, inox). Un pointessentiel est le dispositif <strong>de</strong> traitement<strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> façon à éviter tout colmatage<strong>de</strong>s buses.Enfin, compte tenu <strong>du</strong> risque d'humidificationexcessif, lorsque l’air extérieur estfrais, une surveillance <strong>de</strong> l’hygrométrieest indispensable. Actuellement, la plupart<strong>de</strong>s systèmes utilisent une régulation<strong>du</strong> fonctionnement <strong>de</strong> l'appareil travaillantau débit d’air maximum etarrêtant le débit d’eau selon l'hygrométrieintérieure (mise en marche au-<strong>de</strong>ssusd'une consigne basse <strong>de</strong> température,arrêt au-<strong>de</strong>là d'une consigne hauted'hygrométrie). Nous verrons plus loin l'intérêtd'un doseur cyclique (ou temporisateur)pour un fonctionnement optimal<strong>de</strong> ces appareils. Les capteurs d’hygro-Un système <strong>de</strong> refroidissement moyenne pression n’est pas le plus performant mais peut s'avérersuffisant pour certaines pro<strong>du</strong>ctions ou dans certaines zonesmétrie sont sensibles à une dérive vers<strong>de</strong>s fortes hygrométries avec le vieillissement,l’empoussièrement et le dépôt<strong>de</strong> gouttelettes sur le filtre <strong>de</strong> protection<strong>du</strong> capteur. On pourrait donc penser que<strong>de</strong>s régulations basées sur l’hygrométrieextérieure et sur l’écart <strong>de</strong> températureintérieure-extérieure seraient plus performantes.Cependant les essais terrainsréalisés à ce jour en France sur ce <strong>de</strong>rnierpoint n'ont pas donné satisfaction.On peut distinguer les matériels <strong>de</strong> brumisation(pression d’utilisation > 70 bars),les systèmes <strong>de</strong> pulvérisation moyennepression (pression <strong>de</strong> 25 à 70 bars) et<strong>de</strong>s dispositifs qui fonctionnent en injectanten même temps <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> l’aircomprimé. Ces <strong>de</strong>rniers dispositifs sontapparus relativement récemment et nousne disposons actuellement que <strong>de</strong> peu <strong>de</strong>recul sur les performances <strong>de</strong> ces appareils.Il ne faut pas confondre les appareils àpulvérisation d'eau. Les systèmes àmoyenne et haute pression se positionnentdans le bâtiment. Les systèmes àbasse pression se placent à l'extérieur <strong>du</strong>bâtiment car les retombées <strong>de</strong> gouttelettessont fréquentes.Les systèmes à basse pression (aspersion)Ils se fixent à 60 à 80 cm à partir <strong>du</strong> bas<strong>de</strong>s jupes vers l'extérieur. Leur efficacitéest limitée car une partie <strong>du</strong> refroidissementreste à l’extérieur <strong>du</strong> bâtiment, lesgouttelettes absorbent une part d’énergiesolaire avant d’être évaporées, unepartie <strong>de</strong> l’eau tombe à terre et ne refroiditpas l’air. Cependant, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt uninvestissement faible (matériel, installationet traitement d’eau) et permettent <strong>de</strong>gagner 3 à 5 °C suivant la pression d'eauqui varie selon les matériels <strong>de</strong> 3 à 5 bars.Il est important <strong>de</strong> bien veiller à ce que lesystème ne mouille pas les litières à l'entrée.Les systèmes à haute pression (brumisation)Il s'agit d'appareils plus complexes queles précé<strong>de</strong>nts qui permettent d'obtenir<strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> gouttelettes d'eau beaucoupplus fines (moins <strong>de</strong> 10 microns). Letemps <strong>de</strong> contact avec l’air nécessairepour évaporer l’eau est donc ré<strong>du</strong>it. L’efficacitéaccrue <strong>du</strong> refroidissement permetd’obtenir un abaissement <strong>de</strong> températuresupérieur à 10 °C lorsque l’air extérieurest suffisamment sec et les gouttelettessuffisamment fines. L’homogénéité <strong>du</strong>refroidissement est obtenue en pulvérisantl’eau <strong>de</strong> façon homogène dans le bâtiment.Leur pression d'utilisation varie <strong>de</strong>25 à 70 bars pour les matériels “moyennepression” et 70 à 150 bars pour les matériels“haute pression”. La taille <strong>de</strong> la goutteletted'eau est d'autant plus fine que lapression d'utilisation est importante. Plusles gouttelettes sont fines, plus le risque<strong>de</strong> retombées sur la litière et les animauxest faible.La quantité d’eau nécessaire au refroidissementétant voisine <strong>de</strong> 1 m 3 /h/bâti-photo GDS 22AVANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200423


Questions à se poser pour l'installationd'un système <strong>de</strong> brumisation haute pressionAVANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004J’ai besoin <strong>de</strong> refroidir l’ambiance <strong>de</strong> mon bâtiment, La brumeme paraît intéressante ...... Peut–elle effectivement répondre à mes attentes ?Pour le refroidissement <strong>de</strong> mon ambiance• Quelles sont les températures et hygrométries extrêmes rencontréesen été ?• Est-ce qu’en pério<strong>de</strong>s critiques je dispose d’un renouvellementd’air suffisant pour faire fonctionner ce type <strong>de</strong> matérielsans risque ?• De combien <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés je souhaite diminuer la températured’ambiance <strong>de</strong> mon élevage ?• Quelle quantité d’eau ai-je besoin <strong>de</strong> brumiser pour un telrefroidissement ?Par exemple :Pour passer d’un air à 35 °C et 30 % d’humidité relative à un air<strong>de</strong> 28°C et 65 % d’humidité, il sera nécessaire d’apporter0,003 kg d’eau par kg d’air sec (d’après le diagramme <strong>de</strong> l’airhumi<strong>de</strong>).Le débit d’eau recherché sera alors :Débit d’eau = 0,003 x débit <strong>de</strong> l’air x 0,87(litre/h) (kg d’eau) (m 3 /h) (<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> l’air)• Est ce possible par la brumisation ?• Quel nombre <strong>de</strong> buses nécessaires ?• Quel type <strong>de</strong> cycle ?Pour bien choisir son système <strong>de</strong> brumisation haute pression....Quelles sont les bonnes questions à se poser ?Le potentiel <strong>de</strong> refroidissement1 Quelle quantité d’eau dois-je apporter ?2 Comment apprécier les débits <strong>de</strong> ventilation <strong>de</strong> mon bâtiment?3 Comment coupler ventilation et brumisation ?4 Comment mesurer la quantité d’eau réellement brumisée ?5 Quelle pression d’utilisation choisir ? 70, 85 ou 110 bars ?6 Quelle taille <strong>de</strong> gouttelettes ?7 Quel sera le temps d’évaporation <strong>de</strong> ces gouttelettes ?8 Quelle influence ont la température et l’hygrométrie surcette évaporation ?9 Quel débit <strong>de</strong> buse nécessaire ?10 Quel type <strong>de</strong> buse choisir ?11 Puis-je brumiser dans toutes les conditions climatiques ?12 Quels cycles <strong>de</strong> brumisations sont proposés ?13 Quels sont les moyens pour piloter la brumisation ?14 Comment contrôler son efficacité ?Positionnement <strong>du</strong> matériel15 Quel emplacement <strong>de</strong>s buses sur les rampes ? d’un côté,<strong>de</strong> l’autre, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés ?16 Quel angle <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong> l’eau choisir ?17 Quel emplacement <strong>de</strong>s rampes <strong>de</strong> brume dans le bâtiment ?18 Comment adapter mon matériel à mon bâtiment à ventilationdynamique ? Ventilation statique ?Qualité <strong>de</strong>s matériaux19 Nature <strong>de</strong>s canalisations ?20 Quel matériau pour les buses ?21 Quels types d’assemblage : sou<strong>du</strong>res, joints et raccords ?22 Quel type d’attache au plafond ?>> choix <strong>de</strong> l’inox ?23 Quel type <strong>de</strong> surpresseur ?24 Quel est le niveau <strong>de</strong> bruit <strong>du</strong> surpresseur ?25 Un dispositif anti-coup <strong>de</strong> bélier est-il nécessaire?26 Quel est le système antigouttage ?Qualité <strong>de</strong> l’eau brumisée27 Quelle est la qualité <strong>de</strong> l’eau que je vais brumiser ?28 Quelles seront les conséquences <strong>de</strong> cette qualité sur lapérennité <strong>de</strong> mon matériel ?29 Ai-je besoin d’un traitement anti-calcaire ?30 Quel système <strong>de</strong> filtration <strong>de</strong> l’eau dois-je mettre enamont ?Importance <strong>de</strong> l’entretien31 Quel est l’entretien nécessaire ?32 Quelles pièces d’usure faut-il surveiller ?33 Quelle est la pérennité <strong>de</strong>s différents matériaux ?34 Une maintenance est-elle proposée ?Des utilisations complémentaires possiblesLes systèmes <strong>de</strong> brumisation peuvent être utilisés pourd’autres applications : détrempage, 2 e désinfection, désinsectisation,remplacement d’un nettoyeur haute pression, traitement<strong>de</strong> l’air...35 Quelles sont les exigences spécifiques à ces utilisations ?Lubac S., Martin-Peulet G.Novembre 200324


Quelles réponses apporter aux questions poséesTempérature et hygrométrie extérieures extrêmes rencontréesen étéIl s'agit <strong>de</strong> la température maximum atteinte en août 2003(moyenne sur 3 heures) et <strong>de</strong>s hygrométries enregistrées à cemoment là : le service météorologique le plus proche <strong>de</strong> votrebâtiment peut vous renseigner.Vérification d'un renouvellement d'air suffisantEn ventilation dynamique, vérifier que le débit réel <strong>de</strong> ventilationpermet bien d'apporter 5 m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif.En ventilation statique, l'efficacité d'un système <strong>de</strong> brumisationhaute pression est beaucoup plus aléatoire : moindre maîtrise<strong>de</strong>s temps d'évaporation. Préférer plutôt les systèmes <strong>de</strong> busesassociées à un brassage <strong>de</strong> l'air intérieur.Abaissement <strong>de</strong> température désiréD'une façon pratique, rester en <strong>de</strong>ssous d'une température <strong>de</strong>30 °C dans les élevages <strong>de</strong> volailles <strong>de</strong> chair et <strong>de</strong> pon<strong>de</strong>uses ;l'abaissement <strong>de</strong> température souhaité va donc être la différenceentre la température extrême rencontrée et 30 °C.Calcul <strong>de</strong> la quantité d'eau à apporterVoir chapitre 3 page 30 - 5.4.1. Systèmes <strong>de</strong> pulvérisation.Comment déterminer la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> cycle ?Celui-ci peut être basé sur le temps <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> l'air<strong>du</strong> bâtiment : ainsi pour un bâtiment <strong>de</strong> 1 000 m 2 et <strong>de</strong>3,5 mètres <strong>de</strong> haut, le volume est <strong>de</strong> 3 500 m 3 . Si le débit <strong>de</strong>ventilation est <strong>de</strong> 180 000 m 3 /heure, ou 50 m 3 /secon<strong>de</strong>, le temps<strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> l'air <strong>du</strong> bâtiment est <strong>de</strong> 70 secon<strong>de</strong>s.A l'intérieur <strong>de</strong> ce cycle, le temps <strong>de</strong> pulvérisation peut être <strong>de</strong>35 secon<strong>de</strong>s, ce qui entraînera un débit <strong>de</strong> pulvérisation <strong>de</strong> 50 %<strong>du</strong> débit maximum.D'une façon générale, pour l'homogénéité <strong>du</strong> traitement <strong>de</strong> l'air,il vaut mieux prévoir <strong>de</strong>s cycles courts et <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> pulvérisationrépétés pour assurer un bon traitement et une bonnevaporisation <strong>de</strong> l'eau dans l'air entrant.Plus la température sera élevée et plus le temps <strong>de</strong> pulvérisationà l'intérieur <strong>du</strong> cycle sera important.Mesure <strong>de</strong> la quantité d'eau brumiséeIl est extrêmement intéressant <strong>de</strong> mesurer la quantité d'eauréellement brumisée par l'installation d'un compteur d'eau enamont <strong>de</strong> la pompe haute pression. Cette mesure cependant,inclut l'eau per<strong>du</strong>e pendant la vidange <strong>de</strong> la rampe après le cycle<strong>de</strong> brumisation.Comment coupler ventilation et brumisation ?Il n'y a pas <strong>de</strong> règles dans ce domaine, mais il est évi<strong>de</strong>nt que sil'on brumise, on a intérêt à ré<strong>du</strong>ire le débit d'air chaud entrantet à refroidir, si l'on veut faire <strong>de</strong>s économies d'eau et optimiserle refroidissement. Le débit d'air doit cependant être suffisantpour les animaux.Quelle pression d'utilisation choisir ?Un brouillard efficace est un brouillard qui offre la plus gran<strong>de</strong>surface d'échange possible dans l'air. Cette surface sera d'autantplus gran<strong>de</strong> que la taille <strong>de</strong>s gouttelettes sera petite et lenombre <strong>de</strong> gouttelettes élevé. Cette taille et ce nombre dépen<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la buse d'une part et <strong>de</strong> la pression d'autre part. En pratique,une pression <strong>de</strong> 70 bars permet d'obtenir un brouillard <strong>de</strong>qualité. En augmentant la pression, on augmente encore la qualité<strong>du</strong> brouillard.La taille <strong>de</strong>s gouttelettesElle dépend <strong>de</strong> la pression, mais aussi <strong>du</strong> type <strong>de</strong> buse. Pluscette taille est faible et plus l'évaporation est rapi<strong>de</strong> ; par ailleurs,le poids <strong>de</strong>s gouttelettes dépend <strong>de</strong> la taille, et donc va conditionnerla vitesse <strong>de</strong> retombée <strong>du</strong> brouillard au sol.En pratique, on conseille <strong>de</strong> ne pas dépasser 25 microns <strong>de</strong> diamètrepour avoir une bonne vaporisation.Positionnement <strong>du</strong> matérielDans les bâtiments à ventilation dynamique, les rampes <strong>de</strong> pulvérisationdoivent être situées au niveau <strong>de</strong>s entrées d'air. Pourles bâtiments à ventilation transversale type “Colorado”, la rampeest donc située au niveau <strong>du</strong> volet d'entrée d'air avec les busesorientées dans le flux d'air entrant. Ceci afin <strong>de</strong> favoriser l'évaporation<strong>de</strong> l'eau. Dans les bâtiments pon<strong>de</strong>uses, avec entréed'air par lanterneau et extraction bilatérale par turbine, on disposeraune rampe centrale avec <strong>de</strong>s buses orientées <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxcôtés <strong>de</strong> la rampe dans le flux d'air entrant.En bâtiment en ventilation statique, préférer les systèmes <strong>de</strong>buses installées sur les brasseurs d'air intérieur.Nature <strong>de</strong>s canalisationsCompte tenu <strong>de</strong>s pressions utilisées, préférer <strong>de</strong>s rampes eninox. Les assemblages entre canalisation peuvent être <strong>de</strong>s sou<strong>du</strong>resou <strong>de</strong>s raccords haute pression, dans tous les cas, la qualité<strong>de</strong>s assemblages est essentielle dans le fonctionnement <strong>de</strong>l'installation. Les rampes doivent être suspen<strong>du</strong>es au plafondpar câbles souples. Attention aux bâtiments canard où l'oxydationest rapi<strong>de</strong> : les attaches au plafond doivent aussi être enacier inoxydable.Enfin les buses doivent être <strong>de</strong> préférence vissées dans la rampepour permettre leur entretien régulier.SurpresseurAttention au bruit <strong>du</strong> surpresseur. Veiller à ce que les fixationsau sol soit faites avec <strong>de</strong>s joints caoutchouc qui amortissentvibrations et bruits, <strong>de</strong> même installer le surpresseur si possibledans une pièce isolée phoniquement.Pour amortir les chocs liés à la mise en pression <strong>de</strong>s rampes,<strong>de</strong>s dispositifs anti-coups <strong>de</strong> bélier sont indispensables. Enfin,les buses doivent être équipées <strong>de</strong> système antigouttage quiévitent les fuites pendant la baisse <strong>de</strong> pression.Traitement <strong>de</strong> l'eau en amontPour les petites installations, un filtre avec un tamis <strong>de</strong> 5 micronsest généralement suffisant, avec un changement <strong>du</strong> filtre unefois par an. Pour les plus grosses installations, un traitement <strong>de</strong>l'eau peut permettre la mise en solution <strong>de</strong>s sels contenus dansl'eau et ainsi permettre <strong>de</strong> limiter le colmatage <strong>de</strong>s buses.Entretien <strong>du</strong> matérielPratiquement, un entretien <strong>du</strong> matériel est indispensable pourque le système soit efficace :• au niveau <strong>du</strong> surpresseur, changement <strong>de</strong> l'huile une fois paran. Révision complète tous les 3 ans.• changement <strong>du</strong> filtre une fois par an.• dévisser les buses et les nettoyer (bains aci<strong>de</strong>s) avant la campagned'été.Une vidange <strong>de</strong> la rampe après pulvérisation peut aussi permettre<strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la sédimentation <strong>de</strong> minéraux au niveau <strong>de</strong>sbuses et diminuer leur colmatage.Utilisations complémentairesDes utilisations complémentaires sont possibles mais le plussouvent restent encore à tester sur le plan <strong>de</strong> leur efficacité(désinfection, traitement <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>urs...).AVANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200425


AVANTment, certains nettoyeurs haute pressionpeuvent être utilisés pour pulvériser <strong>de</strong>l’eau dans l’ambiance intérieure. Toutefoiscette solution n'est pas utilisable avecn'importe quel appareil. Il est nécessaire<strong>de</strong> disposer d'une pompe à haute pression<strong>de</strong> bonne qualité, <strong>de</strong> s'assurer qu'ellepourra supporter une utilisation prolongéeet <strong>de</strong>s démarrages et <strong>de</strong>s arrêts fréquents.En outre il sera, dans la majorité<strong>de</strong>s cas, nécessaire <strong>de</strong> lui apporter certainesmodifications (dispositif anti-coup<strong>de</strong> bélier, possibilités <strong>de</strong> régulation, ...) et<strong>de</strong> prévoir une filtration <strong>de</strong> l'eau en entrée.Pour ces matériels, il est indispensable<strong>de</strong> filtrer l'eau en entrée et d'en maîtriserla diffusion dans la salle d'élevage (répartition,fréquence, etc.) par le biais d'unerégulation spécifique. L’alternance <strong>de</strong>cycles <strong>de</strong> pulvérisation courts est préférablepour obtenir une température et unehygrométrie régulière. Le matériel se présentesous la forme <strong>de</strong> rampes munies<strong>de</strong> buses qui s'installent dans la salled'élevage au niveau <strong>de</strong>s entrées d'air, pourrefroidir l’air entrant, où <strong>de</strong> couronnes quise positionnent <strong>de</strong>vant les ventilateursou brasseurs, pour refroidir l’air soufflévers les animaux. Pour dimensionner etinstaller un système <strong>de</strong> ce type, faitesappel à <strong>de</strong>s personnes compétentes(techniciens et installateurs). Le système<strong>de</strong> pompage filtration régulation représentantune part importante <strong>de</strong> l’investissement,certains constructeurs proposent<strong>de</strong>s équipements déplaçables,seules les rampes <strong>de</strong> pulvérisation étantalors installées dans les bâtiments.est incomplète, le refroidissement estmoindre et l’eau pulvérisée risque d’humidifierla litière.4.1.2. Les filtres humi<strong>de</strong>sLe principe consiste à avoir une surfaced'échange, le pad, dans lequel circule <strong>de</strong>l'eau et à travers lequel on fait passer l'air ;ce pad est généralement en celluloseimprégnée. Contrairement aux systèmes<strong>de</strong> pulvérisation, la surface d'échange estdonc bien matérialisée et l'air sortant <strong>du</strong>pad est refroidi et ne contient pas d'eausous forme liqui<strong>de</strong>.Ce système offre l'avantage d'être trèsperformant au niveau <strong>de</strong>s gains en températureet d’être peu sensible à la qualité<strong>de</strong> l’eau à condition d’évacuer régulièrementl’eau chargée à la base <strong>du</strong> filtre.Des systèmes mobiles par surpressionexistent, ceux-ci peuvent être placés enpignon et déplacés en fonction <strong>de</strong>s pics<strong>de</strong> chaleur et <strong>de</strong>s sta<strong>de</strong>s physiologiques<strong>de</strong>s animaux.Pour être efficace, l'ensemble <strong>de</strong> l'airentrant doit passer par le pad, ce qui suppose<strong>de</strong>s bâtiments étanches. Si ce n'estpas le cas, il faut éviter la mise en dépression<strong>du</strong> bâtiment. L'adjonction <strong>de</strong> ventilateurs<strong>de</strong>rrière les pads qui soufflent l'airrefroidi dans le bâtiment permet <strong>de</strong> pallierau problème d’étanchéité.Compte tenu <strong>du</strong> fait que l'air refroidicontient entre 70 et 80 % d'humidité, il estinutile <strong>de</strong> réguler avec une son<strong>de</strong> d'hy-grométrie, le risque d'humidification <strong>de</strong>litière étant faible, voire nul. En contrepartie,le refroidissement maximum quel’on atteindrait après réchauffement <strong>de</strong>l’air par les apports <strong>de</strong> chaleur sensible<strong>du</strong> bâtiment et humidification jusqu’à 80 %d’hygrométrie, n’est jamais obtenu.Un système <strong>de</strong> déconcentration <strong>de</strong> l'eaucirculant dans le pad est indispensable :l'eau non évaporée retombe dans le réservoiret se concentre progressivement ;pour une bonne irrigation <strong>du</strong> pad sur toutesa surface, il est important <strong>de</strong> déconcentrerrégulièrement l'eau <strong>de</strong> refroidissementen remplaçant l’eau <strong>du</strong> réservoir.4.1.3. Les disques à humidifierIl s'agit d'un disque horizontal ou verticaltournant à vitesse fixe ou variable et disposantd’une admission d'eau à débitréglable au centre <strong>du</strong> disque, sous l'effet<strong>de</strong> l'énergie cinétique, ces gouttes d'eausont entraînées à l'extérieur <strong>du</strong> disque etviennent s'écraser sur une couronne fixe;on obtient un brouillard qui va permettre,par évaporation <strong>de</strong> l'eau, <strong>de</strong> refroidir l'atmosphère.Le réglage <strong>du</strong> débit d'eau est délicat, cequi peut entraîner un mouillage important<strong>de</strong>s litières (dimension importante <strong>de</strong>sgouttelettes d'eau). Notons cependantson intérêt à la fois pour sa fonction <strong>de</strong>brassage et pour sa fonction <strong>de</strong> refroidissement; et son utilisation possibledans les élevages sans litière (poulespon<strong>de</strong>uses, canards sur caillebotis).Nous proposons un logiciel d’ai<strong>de</strong> audimensionnement et au diagnostic <strong>de</strong>ssystèmes <strong>de</strong> refroidissement en complément<strong>de</strong> ce numéro hors série.Pour vous le procurer, contactez l'ITAVI.Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Le brassage d’air dans la zone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>sanimaux est nécessaire pour favoriserl’évaporation complète <strong>de</strong>s gouttelettesen suspension dans l’air ou déposées surle plumage. Une ventilation suffisante estégalement nécessaire pour évacuer lavapeur d’eau et rester en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> la saturation.Il faut donc ventiler le bâtiment,contrairement aux climatisations avecpompe à chaleur. Lorsque l’évaporationUn filtre humi<strong>de</strong> ou pad-cooling26


Tableau 5 - Les différents systèmes <strong>de</strong> refroidissement utilisés en avicultureSystèmes Montant <strong>de</strong> Pression Avantage Inconvénient Domaine Zone <strong>de</strong>l'investissement d'utilisation <strong>de</strong> l'eau d'utilisation températureAspersion dansl’entrée d’airPulvérisationintérieuremoyenne pressionBrumisationFiltre humi<strong>de</strong>(1) Ventilation dynamique – (2) Ventilation statiquegaspillage d’eau,inférieur à1,5 à 2 € / m 2 3 à 5 bars faible coût faible VD (1) 35 °Crefroidissementrisque d’humidifier VN (2)2,5 à 3 € / m 2 20 à 70 bars bon rapport la litière, avec brassage supérieur àcoût/efficacité refroidissement ou 35 °Cmoyen VD (1)fort sensibilité à la VN (2) supérieur à5 à 8 € / m 2 > 70 bars refroidissement et qualité <strong>de</strong> l’eau avec brassage 35 °Chomogénéité ou VD (1)fortsensibilité auxrefroidissement entrées d’air VD (1) en supérieur à5 à 8 € / m 2 < 3 bars après le pad, faible parasite, risque dépression 35 °Csensibilité à la d’accumulation VD (1)qualité <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> pathogènes en surpressionTableau 6 - Coût annuel <strong>de</strong>s équipements en fonction <strong>de</strong> la configuration retenuesystème <strong>de</strong> prévention coût <strong>du</strong>rée d'amortissement coût annuel coût <strong>de</strong> coût total(€/m 2 ) (ans) <strong>de</strong> l'investissement fonctionnement (€/m 2 /an)(€/m 2 /an) (€/m 2 /an) (1)Brassage intérieuren bâtiment statiqueAspersion enbâtiment dynamiqueBrumisation enbâtiment dynamique5 5 1,00 0,09 1,092 5 0,40 0,14 0,548 5 1,60 0,44 2,04(1) Brassage intérieurPour un bâtiment <strong>de</strong> 1000 m 2 , consommation électrique <strong>de</strong> 10 brasseurs <strong>de</strong> 600 W/h pendant 10 heures/jour pendant 30 jours, prix <strong>du</strong> kW/h <strong>de</strong> 0,05 euros.AspersionPour un bâtiment <strong>de</strong> 1000 m 2 , 90 buses à 7 litres/heure pendant 10 heures/jour pendant 30 jours, prix <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> 0,76 euros. (190 m3 d'eau consommée).BrumisationPour un bâtiment <strong>de</strong> 1000 m 2 , consommation <strong>de</strong> 100 m 3 d'eau à 0,76 euros plus une visite annuelle <strong>de</strong> maintenance à 150 euros, plus les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> remplacement estimés à 150 euros(1 filtre par an, huile pour la pompe, trempage <strong>de</strong>s buses, changement <strong>de</strong> pièces <strong>de</strong> la pompe tous les 3 ans). La consommation électrique est calculée sur la base d'une pompe <strong>de</strong> 5 cv fonctionnant10 heures par jour pendant 30 jours et un prix <strong>de</strong> 0,05 euros <strong>du</strong> kW/h soit environ 55 euros par an.A VANT4.2. Temps <strong>de</strong> retour surinvestissement dans unsystème <strong>de</strong> lutte contrela chaleurA partir <strong>de</strong> l'impact <strong>de</strong> la chaleur sur lesperformances techniques et surtout économiques<strong>de</strong>s élevages <strong>de</strong> volailles, nousavons étudié le temps <strong>de</strong> retour sur investissement<strong>de</strong> quelques solutions <strong>de</strong> luttecontre la chaleur :• le brassage <strong>de</strong> l'air dans les bâtimentsà ventilation statique. Le coût <strong>de</strong> l'investissementest estimé à 5 euros/m 2pour l'installation <strong>de</strong> brasseurs verticauxespacés <strong>de</strong> 15 mètres dans le sens <strong>de</strong>la longueur <strong>du</strong> bâtiment et en 2 rangéesdans le sens <strong>de</strong> la largeur <strong>du</strong> bâtiment(brasseurs <strong>de</strong> 20 000 m 3 /h).• l’aspersion pour les bâtiments à ventilationdynamique. Le coût <strong>de</strong> l'investissementest estimé à 2 euros/m 2 et estle plus souvent installé au niveau <strong>de</strong> jupesd'entrée d'air. Ce système présente l'inconvénientd'être gros consommateurd'eau et il convient <strong>de</strong> s'assurer d'une disponibilitéen eau suffisante en été.• la brumisation dans les bâtiments àventilation dynamique. Le coût <strong>de</strong> l'investissementest estimé à 8 euros/m 2pour une pompe <strong>de</strong> 100 bars avec l'équipement<strong>de</strong> filtration <strong>de</strong> l'eau en amont,une rampe inox équipée <strong>de</strong> buses enaval dans le bâtiment, la rampe étantdisposée au niveau <strong>de</strong>s entrées d'air.D'après nos estimations antérieures, leseffets <strong>de</strong> la chaleur se tra<strong>du</strong>isent par unebaisse <strong>de</strong> rémunération <strong>de</strong> l'éleveur estiméeà 12 % en poulet et à 6,5 % en din<strong>de</strong>. Letableau 7 montre l'impact économiqueannuel prévisible pour ces <strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>ctions.L'efficacité <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> prévention<strong>de</strong> la chaleur est variable suivant le systèmeadopté. Nous avons considéré quepar rapport à la perte annuelle estiméeliée à l'été, pour une température <strong>de</strong> 35 °Cet une hygrométrie <strong>de</strong> 40 % :• le brassage intérieur permet <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ired'environ 50 % cette perte, en pouletstandard et <strong>de</strong> 40 % en din<strong>de</strong> médium ;• l’aspersion permet <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire d'environ40 % cette perte, en poulet standard et<strong>de</strong> 30 % en din<strong>de</strong> médium ;• la brumisation permet <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire d'environ90 % cette perte en poulet standar<strong>de</strong>t <strong>de</strong> 80 % en din<strong>de</strong> médium.Compte tenu <strong>de</strong> ces éléments, sur la based'une utilisation annuelle <strong>de</strong> 30 jours enconsidérant que l'éleveur n'a pas recoursà l'emprunt, le temps <strong>de</strong> retour sur investissementfigure dans le tableau 8.On observe <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> retour situésentre 0,8 année et 1,3 années en poulet,ils sont beaucoup plus élevés en din<strong>de</strong>(entre 2 et 3 ans).Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200427


Tableau 7 - Impact économique annuel prévisible pour ces <strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>ctionsPoulet standardDin<strong>de</strong> médiummarge moyenne % <strong>de</strong> perte estivale perte <strong>de</strong> marge/lot nombre <strong>de</strong> lots d'été perte <strong>de</strong> margeannuelleannuelle(€/m 2 /lot) (€/m 2 /lot) (€/m 2 /lot)6,83 12 0,82 2 1,6413,83 6,5 0,90 1 0,90Tableau 8 - Temps <strong>de</strong> retour sur investissement en fonction <strong>du</strong> type <strong>de</strong> configuration et <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ctionAVANTPouletBrassage intérieuren bâtiment statiqueAspersion enbâtiment dynamiqueBrumisationhaute pression enbâtiment dynamiqueDin<strong>de</strong>Brassage intérieuren bâtiment statiqueAspersion enbâtiment dynamiqueBrumisationhaute pression enbâtiment dynamiqueperte <strong>de</strong> marge efficacité <strong>de</strong>s gain estimé en coût <strong>de</strong>s systèmes en temps <strong>de</strong> retour( €/m 2 /lot) systèmes ( €/m 2 /lot) ( €/m 2 /lot) (en années)1,64 50 % 0,82 1,09 1,31,64 40 % 0,66 0,54 0,81,64 90 % 1,48 2,04 1,40,90 40 % 0,36 1,09 3,00,90 30 % 0,27 0,54 2,00,90 80 % 0,72 2,04 2,8Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Cette analyse économique n'est cependantpas le seul élément à prendre encompte dans le choix <strong>de</strong> l'investissement ;en effet, les assurances peuvent imposer<strong>de</strong> leur côté un certain nombre d'équipementsqui ren<strong>de</strong>nt le risque coup <strong>de</strong> chaleurassurable, dans le cadre <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>ntsd'élevage. Par ailleurs, cetteapproche est à mo<strong>du</strong>ler par région comptetenu <strong>de</strong>s différences climatiques. Enfin,bien sûr notre approche n'est basée quesur <strong>de</strong>s moyennes statistiques alors quel'on sait que l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la chaleur esttrès variable selon les lots, en fonction <strong>de</strong>l'âge <strong>de</strong>s animaux au moment <strong>de</strong>sgrosses chaleurs et selon les pratiques<strong>de</strong>s éleveurs.5. Dimensionnement<strong>de</strong>s installations5.1. Principes <strong>du</strong>dimensionnementOn a vu précé<strong>de</strong>mment que les paramètresà maîtriser étaient la température,l’hygrométrie et la vitesse <strong>de</strong> l’air dans lazone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux. Le dimensionnement<strong>de</strong>s installations vise à rester en<strong>de</strong>çà <strong>de</strong>s valeurs limites pour ces paramètres,pour <strong>de</strong>s conditions donnéesd'espèce, <strong>de</strong> chargement, <strong>de</strong> climat extérieuret <strong>de</strong> bâtiment (isolation et apports<strong>de</strong> chaleur par l’ensoleillement).L’aviculteur dispose <strong>de</strong> trois niveauxd’intervention :• la ventilation <strong>du</strong> bâtiment, elle permetd’évacuer la chaleur pro<strong>du</strong>ite par les animauxet la litière ; l’augmentation <strong>du</strong>débit d’air maximum donne la possibilitéà l’aviculteur <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire l’écartd’enthalpie (augmentation <strong>de</strong> températureet d’humidité) entre l’intérieur etl’extérieur <strong>de</strong> son bâtiment ;• la ventilation associée au brassage <strong>de</strong>l’ambiance, lorsque la température intérieuredépasse 30 °C, l’augmentation <strong>de</strong>svitesses d’air vers 1 m/s au niveau <strong>de</strong>sanimaux permet <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire les conséquences<strong>de</strong> la chaleur sur les volailles ;cette augmentation <strong>de</strong>s vitesses d’airest d’autant plus nécessaire que la <strong>de</strong>nsité<strong>de</strong>s animaux est élevée et la litièrehumi<strong>de</strong> ;• la ventilation associée au brassage etau refroidissement, lorsqu’en fin <strong>de</strong> lotla température dépasse 30 °C, l’aviculteur<strong>de</strong>vra refroidir l’air intérieur pouréviter la mortalité; le moyen le plus économique<strong>de</strong> refroidissement est l’évaporationd’eau ; pour que ce moyen soitefficace, il doit être associé à une ventilationsuffisante (pour évacuer la vapeurd’eau supplémentaire) ou à un brassagesuffisant là où l’eau est apportée (pourque l’eau à l’état liqui<strong>de</strong> s’évapore le pluscomplètement possible).Pour utiliser au mieux son refroidissementévaporatif lorsque l’air est plus chaud àl’extérieur qu’à l’intérieur <strong>du</strong> bâtiment,l’aviculteur doit choisir entre privilégierl’abaissement <strong>de</strong> température ou privilégierl’hygrométrie (figure 14) :• s’il augmente le débit d’air, il va évacueren même temps le froid et la vapeurd’eau ; un débit d’air élevé doit donc êtrepréféré lors <strong>de</strong>s journées chau<strong>de</strong>s encours <strong>de</strong> lot, pour maintenir une litière■ Figure 14 : Variation <strong>de</strong> la température et <strong>de</strong>l'hygrométrie intérieures lorsque l'air est pluschaud à l'extérieurQuantité d'eauvaporiséetempératurehygrométrieRenouvellementd'airtempératurehygrométrie28


sèche le plus longtemps possible à l’ai<strong>de</strong>d’une hygrométrie faible associée au brassage<strong>de</strong> l’air, quitte à ce que l’abaissement<strong>de</strong> température soit moindre ;• s’il augmente le débit d’eau, le refroidissementmaximum ne pourra êtreobtenu qu’en contrepartie d’une hygrométrieélevée, en ré<strong>du</strong>isant le débit d’airpour “gar<strong>de</strong>r le froid” à l’intérieur <strong>du</strong> bâtiment; cette situation doit être préféréelorsque la charge animale est maximale,dans les quelques jours qui précè<strong>de</strong>ntle départ <strong>de</strong>s animaux ; la litière n’a alorspas le temps <strong>de</strong> se dégra<strong>de</strong>r.Les mesures d’humidité en situation <strong>de</strong>refroidissement doivent être considéréesavec beaucoup <strong>de</strong> précautions : le capteurdoit être bien étalonné entre 70 et 100 %,le filtre <strong>de</strong> protection doit être bien propreet sec car les dépôts <strong>de</strong> poussières etd’eau créent <strong>de</strong>s conditions plus humi<strong>de</strong>sà l’intérieur <strong>du</strong> filtre, la mesure doit êtrefaite au même endroit que la températureet dans la zone <strong>de</strong> vie animale.5.2. La ventilation5.2.1. Les entrées d’air (trappes,ri<strong>de</strong>aux…)L’efficacité <strong>de</strong>s ouvrants est cruciale pourles bâtiments statiques lors <strong>de</strong>s journéeschau<strong>de</strong>s sans vent. S'ils sont limitantsdans les statiques à lanterneau, les passagesd'air au niveau <strong>de</strong>s jupes serontagrandis. Un passage <strong>de</strong> 60 cm par rapportau sol est souhaitable. L’entrée d’airpar les volets peut être complétée parl’ouverture <strong>de</strong>s portails <strong>de</strong> pignon.L'air sera intro<strong>du</strong>it <strong>du</strong> côté le plus frais(côté nord, côté ombragé) pour bénéficier<strong>de</strong> sa fraîcheur quand le bâtiment lepermet. Cette technique permet <strong>de</strong> gagnerquelques <strong>de</strong>grés (<strong>de</strong> 1 à 3 °C) sur la température<strong>de</strong> l’air entrant. Cette techniqueest utilisable dans le cas :• <strong>de</strong> bâtiments dynamiques à extractionhaute,• <strong>de</strong> bâtiments dynamique à extractionlatérale si l'implantation <strong>du</strong> bâtiment lepermet,• dans le cas <strong>de</strong> bâtiments statiques avecmise en place d'extracteurs.Elle n’est pas utilisable en bâtiment statiquecar elle ré<strong>du</strong>irait dramatiquement la ventilationen condamnant une <strong>de</strong>s rangées <strong>de</strong>Un lanterneau mal dimensionné ne permet pas une ventilation efficacetrappes. Les entrées d’air parasite empêchentd’obtenir les vitesses d’air maximalesaux entrées d’air souhaitées (brassagetransversal ou ventilation tunnel). Elles sontencore plus gênantes en cas <strong>de</strong> refroidissementévaporatif par pulvérisation extérieureou par filtre humi<strong>de</strong> (pad) car ellesaugmentent l’entrée d’air non refroidi dansle bâtiment. Elles doivent être détectéesdans le cas <strong>de</strong>s bâtiments dynamiques aumoyen <strong>de</strong> fumigènes, ou simplement enrepérant les points froids avec un thermomètreradiatif (infrarouge) en hiver ou lors<strong>de</strong>s matinées fraîches lorsque la températureintérieure est chau<strong>de</strong>.5.2.2. Les sorties d’air(lanterneaux, ri<strong>de</strong>aux,ventilateurs...)L’efficacité <strong>de</strong>s sorties d’air est aussi crucialepour les bâtiments statiques quecelle <strong>de</strong>s entrées d’air. Il faut s'assurer queles grillages ne sont pas colmatés auniveau <strong>de</strong>s sorties d'air.Lorsque <strong>de</strong>s extracteurs sont ajoutésen longs pans ou en pignons, veiller aurespect <strong>de</strong>s réglementations (installationsclassées, co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'urbanisme;matériaux contenant <strong>de</strong> l'amiante,...).Il est également préférable <strong>de</strong> tenircompte <strong>de</strong>s habitations proches <strong>du</strong> bâtiment: les extracteurs vont augmenterles pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> plumes, poussières,o<strong>de</strong>urs et bruits dans leur axe <strong>de</strong> soufflage.En cas <strong>de</strong> besoin, la pose <strong>de</strong>plaques ou grillages à quelques mètres<strong>du</strong> ventilateur ré<strong>du</strong>ira cet effet local.5.3. Le brassage5.3.1. Brasseurs intérieursLes brasseurs génèrent <strong>de</strong>s vitesses d'airqui sont plus ou moins homogènes en fonction<strong>du</strong> nombre, <strong>du</strong> type, <strong>de</strong> la mobilité et<strong>de</strong> la disposition <strong>de</strong>s appareils. Il existe plusieurstypes <strong>de</strong> brasseurs d'air : horizontaux,verticaux, à balayage, etc. Le besoin<strong>de</strong> brassage en été est supérieur à celuinécessaire en hiver dont le but est seulementd’éviter l’accumulation d’air chaud enpartie haute. L’avantage <strong>de</strong>s brasseurs intérieursest <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la consommationd’énergie pour les mêmes vitesses dansl’aire <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong> permettreun brassage maximum sans être à la ventilationmaximale, ce qui est essentiel ensituation <strong>de</strong> refroidissement maximum(débit d’eau maximum et débit d’air limité).La difficulté avec les brasseurs d'air estd'obtenir un balayage total <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong>vie <strong>de</strong>s animaux. L’homogénéité <strong>de</strong>svitesses n’est pas indispensable mais unminimum voisin <strong>de</strong> 1 m/s est conseillé.Avant tout équipement, l’aviculteur doits'assurer auprès <strong>du</strong> fabricant ou d'un technicien,<strong>de</strong>s possibilités d'obtention <strong>de</strong>vitesses d'air supérieures à 0,8 m/s quelque soit l’endroit <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux,ce qui pourra être contrôlé à la miseen route. La seule contre indication àl’emploi <strong>de</strong> brasseurs est le cas <strong>de</strong>s bâtimentsavec <strong>de</strong> nombreux obstacles (pon<strong>de</strong>uses)ou ceux où l’on veut éviter lesobstacles dans le volume <strong>du</strong> bâtiment(circulation <strong>de</strong>s matériels ou <strong>de</strong>s personnes).photo GDS 22A V ANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200429


AVANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Exemple <strong>de</strong> brasseur vertical qui peut-être associé (notre photo) ou non à <strong>de</strong>la brumisationEn ventilation longitudinale (ventilation tunnel), le dimensionnement se faiten fonction <strong>de</strong> la section <strong>du</strong> bâtiment5.3.2. Ventilation “tunnel”La vitesse d’air dans la zone <strong>de</strong> vie animaleest obtenue en faisant passer toutle débit d’air dans la section la plus petite<strong>du</strong> bâtiment. Par conséquent l’air doitentrer par une extrémité et sortir par lepignon opposé. La vitesse d’air est dépendante<strong>de</strong> la section <strong>du</strong> bâtiment et <strong>du</strong>Tableau 9 - Puissances d'extraction réelles à installer en fonction <strong>de</strong>s vitesses d'air recherchéesExemples <strong>de</strong> Statique Statique Statique Statiqueventilation ventilation lanterneau lanterneau lanterneaulongitudinale transversale (1) (faible pente (bonne pente (grand<strong>de</strong> toit) (2) <strong>de</strong> toit) (3) volume) (4)Surface <strong>du</strong> pignon(Section <strong>du</strong>bâtiment) 36 m 2 50 m 2 57 m 2 70 m 2Vitesse d'airrecherchée0,8 m/s1,0 m/s1,2 m/s105 000 m 3 /h 145 000 m 3 /h 165 000 m 3 /h 200 000 m 3 /h130 000 m 3 /h 180 000 m 3 /h 205 000 m 3 /h 250 000 m 3 /h155 000 m 3 /h 215 000 m 3 /h 245 000 m 3 /h 300 000 m 3 /hSource CNEVA Ploufragan(1) largeur intérieure = 12 m / hauteur intérieure <strong>du</strong> long pan = 2,20 m / Pente intérieure (sous-toiture) = 26 %(2) largeur intérieure = 15 m / hauteur intérieure <strong>du</strong> long pan = 2,20 m / Pente intérieure (sous-toiture) = 30 %(3) largeur intérieure = 15 m / hauteur intérieure <strong>du</strong> long pan = 2,20 m / Pente intérieure (sous-toiture) = 42 %(4) largeur intérieure = 17m / hauteur intérieure <strong>du</strong> long pan = 2,40 m / Pente intérieure (sous-toiture) = 40 %débit d’air. Le calcul <strong>du</strong> débit nécessaireest réalisé selon la formule suivante :D = (V x 3600) x Soù D est le débit réel à obtenir, en m 3 /hV est la vitesse recherchée, en m/sS est la section <strong>du</strong> bâtiment, en m 2Pour éviter <strong>de</strong>s vitesses d’air trop faiblesdans la zone <strong>de</strong> vie animale, il est nécessaired’enlever tous les obstacles présentsdans la section (cloisons pleines,planches <strong>de</strong> séparation,...). Pour l’élevaged’animaux en sexes séparés, il conviendrad’utiliser <strong>de</strong>s cloisons non pleines(grillagées par exemple). Pour éviter <strong>de</strong>svitesses d’air trop fortes dans la zoned’entrée d’air, il est possible <strong>de</strong> positionnerles entrées au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’aire <strong>de</strong> vie<strong>de</strong> animaux ou bien utiliser <strong>de</strong>s “déflecteurs”.Ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> brassage présente un inconvénientdans les bâtiments équipés d’unsystème <strong>de</strong> refroidissement par pad ouaspersion extérieure car il ne permet pasd’associer un brassage maximum au débitd’eau maximum lorsque le débit d’air estré<strong>du</strong>it pour obtenir un refroidissementmaximum.Ce type <strong>de</strong> configuration présente uninconvénient dans les bâtiments équipésd’un système <strong>de</strong> refroidissement par padcooling car il ne permet pas <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire ledébit d’air entrant sans diminuer le débitd’eau. Il convient donc d’en limiter l’usageaux climats modérément chauds (températureextérieure < 35 °C) ou d’associerune moindre charge animale dans lespério<strong>de</strong>s chau<strong>de</strong>s ou d’utiliser la brumisationdans tout le volume <strong>du</strong> bâtiment.5.3.3. Vitesse <strong>de</strong> soufflage àl’entrée d’airDans le cas <strong>de</strong>s bâtiments dynamiques,les trappes d’entrée d’air permettentd’assurer le soufflage d’air neuf. Lestrappes directionnelles permettentd’orienter la veine d’air en sorte <strong>de</strong> balayerau mieux les animaux et la litière. La portée<strong>de</strong> la veine d’air dépend principalement<strong>de</strong> la vitesse au soufflage, <strong>de</strong> sonépaisseur et <strong>de</strong> l’absence d’obstacles. Parexemple, pour une entrée d’air large <strong>de</strong>6 cm, la portée pour une vitesse rési<strong>du</strong>elle<strong>de</strong> 0,6 m/s passe <strong>de</strong> 4 m si la vitesse <strong>de</strong>soufflage est <strong>de</strong> 2 m/s, à 12 m si la vitesse<strong>de</strong> soufflage est <strong>de</strong> 6 m/s. La veine <strong>de</strong>soufflage crée en outre une circulationd’air dans l’ensemble <strong>du</strong> bâtiment.L’avantage <strong>de</strong> ce système par rapport auprécé<strong>de</strong>nt est que la ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> débitd’air et l’augmentation <strong>du</strong> brassage peuventaller <strong>de</strong> pair : en ré<strong>du</strong>isant la sectiond’ouverture, on augmente la vitesse <strong>de</strong>soufflage et on ré<strong>du</strong>it le débit. L’inconvénientest que cette possibilité <strong>de</strong>man<strong>de</strong>30


une bonne étanchéité <strong>du</strong> bâtiment pouratteindre la dépression nécessaire etqu’elle augmente la consommation d’énergiepour le même débit d’air. Ce systèmeconvient donc aux bâtiments dynamiquesbien étanches. Un autre inconvénient peutapparaître si le circuit d’air est trop court.Dans ce cas, la vitesse d’air peut <strong>de</strong>venirfaible sous la trappe. Il est donc particulièrementimportant <strong>de</strong> vérifier lesvitesses d’air sous les trappes lors <strong>de</strong> leurréglage, par exemple au moyen <strong>de</strong> fumigènes.Ce système convient donc auxbâtiments dynamiques bien étanches.5.4. Le refroidissementLe calcul <strong>de</strong> la quantité d'eau à vaporiserest réalisé à l'ai<strong>de</strong> <strong>du</strong> diagramme <strong>de</strong> l'airhumi<strong>de</strong>. C'est cette valeur qui permettraensuite <strong>de</strong> déterminer la quantité d'eaunécessaire au niveau <strong>du</strong> dispositif <strong>de</strong>refroidissement.La quantité d’eau à vaporiser dépend <strong>du</strong>débit <strong>de</strong> ventilation <strong>du</strong> bâtiment, <strong>du</strong> climatet <strong>de</strong> l’ambiance recherchée. La formulesuivante permet <strong>de</strong> l’estimer :E = (hsint – hsext) x D x 0,87où E = quantité d'eau à apporter en l/hhsint – hsext = écart d’humidité spécifique(par exemple hsint = 0,016 kg eau/kg airsec à 30 °C et 60 % hygrométrie intérieure; hsext = 0,011 kg eau/kg air sec à40 °C et 25 % hygrométrie extérieure ; soitun écart <strong>de</strong> 5 g d'eau/kg air sec)D = débit réel <strong>de</strong> ventilation en m 3 /h(D = surface bâtiment x chargement x5m 3 /h/kg PV ; par exemple 160 000 m 3 /hpour 1 000 m 2 et 32 kg PV/m 2 )L'ambiance effectivement obtenue à l'intérieur<strong>du</strong> bâtiment sera à la fois pluschau<strong>de</strong> et plus humi<strong>de</strong> que les valeurs utiliséesdans la formule. L'augmentation <strong>de</strong>température est <strong>du</strong>e à l'apport <strong>de</strong> chaleursensible dans le bâtiment (animaux, litière,parois mal isolées, ...). L'augmentationd'hygrométrie est <strong>du</strong>e à l'augmentation <strong>de</strong>chaleur latente (respiration <strong>de</strong>s animaux; évaporation d'eau par la litière, ...).Les valeurs d'humidité spécifique peuventêtre obtenues à l'ai<strong>de</strong> <strong>du</strong> diagramme<strong>de</strong> l'air humi<strong>de</strong> (cf. figure 1) sachant quela transformation est adiabatique.Déterminer le poids d'eau dans l'air pourles conditions extrêmes (exemple pour40 °C et 25 % d'hygrométrie intérieure, lepoids d'eau est <strong>de</strong> 0,011 kg d'eau par kgd'air sec). Sur le diagramme, suivre la diagonale(qui représente la transformationadiabatique <strong>de</strong> l'air) jusqu'à la températureque l'on veut atteindre (exemple30 °C) et calculer le poids d'eau dans l'airà cette température (ex : 0,016 kgd'eau/kg d'air sec). Vérifier que le tauxd'hygrométrie à cette température n'estpas trop élevé (dans l'exemple, on obtiendraitplus <strong>de</strong> 60 % d'hygrométrie intérieurece qui est correct pour les volailles, ne pasdépasser 80 % d'hygrométrie).La plupart <strong>de</strong>s systèmes apportent entre400 et 800 litres d'eau par heure pour1 000 m 2 <strong>de</strong> bâtiment. Si l’on applique laformule ci-<strong>de</strong>ssus, on obtient un débitd’eau <strong>de</strong> 720 l/h. Pour économiser l’eautout en refroidissant, il est impératif quela régulation ré<strong>du</strong>ise le renouvellementd’air lors <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> température.Lors <strong>du</strong> dimensionnement <strong>de</strong> l'installation,pour déterminer la quantité d'eauvaporisée, le débit maximal sera retenusur la base d'un fonctionnement continu<strong>de</strong> la pulvérisation. En pratique, un doseurcyclique est utilisé dans lequel on peutprogrammer un temps <strong>de</strong> pulvérisationsur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> cycle.5.4.1. Systèmes <strong>de</strong> pulvérisationLes différents systèmes <strong>de</strong> nébulisation(aspersion, pulvérisation moyenne pressionet brumisation) se dimensionnenttous sur le même principe. Il convientjuste <strong>de</strong> déterminer le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>sappareils c'est à dire la quantité d'eau quiva être effectivement évaporée.Pour la brumisation, compte tenu <strong>de</strong> lafine taille <strong>de</strong>s gouttelettes, on considèrequ'elle est proche <strong>de</strong> 100 %. Donc quetoute l'eau injectée est évaporée (dans lalimite <strong>de</strong> la saturation), ce qui est loind'être le cas pour les systèmes d'aspersion.Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, compte tenu <strong>de</strong>la diversité <strong>de</strong>s matériels rencontrés(débit <strong>de</strong>s buses, pressions d'utilisation,taille <strong>de</strong>s gouttelettes, positionnement,efficacité <strong>du</strong> système,...), il convient <strong>de</strong>se renseigner auprès <strong>du</strong> ven<strong>de</strong>ur.Lorsque la quantité d'eau à vaporiser estdéfinie, en divisant celle-ci par le ren<strong>de</strong>ment,nous obtenons la quantité d'eaunécessaire au système. Ainsi par exempleun dispositif d'aspersion qui présenteraitA V A N TPour dimensionner un système <strong>de</strong> refroidissement, il faut avant tout déterminer la quantité d'eau à évaporerL'aspersion : un investissement moindre maisun résultat limitéPhoto Avipôle FormationSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200431


A VANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004un ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 20 à 30 % aurait besoind'un volume d'eau 3 à 5 fois supérieur(2 400 à 3 600 litres par heure) à un système<strong>de</strong> brumisation pour obtenir lamême quantité <strong>de</strong> vapeur d'eau.Pour un système <strong>de</strong> brumisation, dont leren<strong>de</strong>ment est <strong>de</strong> 100 %, il nous faut calculerle nombre <strong>de</strong> buses nécessaires. Sil'on reprend notre exemple ci-<strong>de</strong>ssus,pour lequel nous <strong>de</strong>vons évaporer720 litres/heure, le calcul est le suivant :• dans le cas où les buses débitent enmoyenne 5 litres/heure, il faudra doncune installation comportant 144 buses(720/5) pour apporter 720 litres/heure,• dans l'hypothèse où ces buses fournissent16 litres par heure, il sera nécessaire<strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> 45 buses (720/16).5.4.2. Pad coolingLe ren<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> pad est défini par le rapportentre l’humidité <strong>de</strong> l’air à la sortie <strong>du</strong>pad et l’humidité que l’air aurait s’il étaitsaturé à la température humi<strong>de</strong>. Il augmenteavec son épaisseur (5 cm à20 cm), il diminue quand la vitesse <strong>de</strong> l'airqui le traverse augmente (vitesse recommandée<strong>de</strong> 1 m/s), quand le taux d'humidité<strong>de</strong> l'air entrant diminue et quandl'état <strong>du</strong> pad se dégra<strong>de</strong> (régularité <strong>de</strong> l'irrigation,colmatage <strong>du</strong> pad par <strong>de</strong>s concrétionsou <strong>de</strong>s poussières d’élevage).Tableau 10 - Les rapports puissance / intensitéChangement <strong>du</strong> branchementkWAmpèresLe dimensionnement <strong>de</strong>s pads et <strong>de</strong>s ventilateursest basé sur la capacité <strong>de</strong> ventilation<strong>du</strong> bâtiment <strong>de</strong> façon à ce que l'airentrant traverse le pad à une vitesse <strong>de</strong>l'ordre <strong>de</strong> un mètre par secon<strong>de</strong> : ainsi,pour une capacité <strong>de</strong> ventilation <strong>de</strong>150 000 m 3 /h, soit 42 m 3 /secon<strong>de</strong>, la surface<strong>de</strong> pad nécessaire est <strong>de</strong> 42 m 2 . Lessystèmes fixes nécessitent une puissance<strong>de</strong> ventilation importante pour fairepasser l’air à travers le filtre, une bonneétanchéité <strong>du</strong> bâtiment si le filtre est endépression (sinon l’air entre par les fuiteset non par le filtre), une bonne protectionintérieure <strong>du</strong> filtre pour éviter l’accumulation<strong>de</strong> poussières et <strong>de</strong> plumes susceptibles<strong>de</strong> favoriser le développement<strong>de</strong> pathogènes. L’inconvénient <strong>de</strong>s systèmesutilisant la ventilation <strong>du</strong> bâtimentpar dépression est que le débit d’eau nepeut être maximum si le débit d’air traversantle bâtiment n’est pas égalementmaximum.5.5. Sécurité <strong>de</strong>sinstallations5.5.1. Sélectivité électriqueDans <strong>de</strong> nombreux cas, les pannes d'origineélectrique sont liées à <strong>de</strong>s installationsmal conçues ou mal réalisées.L'installation <strong>de</strong>vra être conforme à lanorme NF C 15-100.Changement <strong>de</strong> tarif9 12 15 18 24 30 36 42 48 54 6015 20 25 30 40 50 60 70 80 90 100Tarif bleuTableau 11 - Le tarif bleu (option tempo) prix <strong>du</strong> kWh en centimes d’eurosTarif rouge22 jours rouges 43 jours blancs 300 jours bleusEntre 01/11 et 31/03 Répartis sur toute l’année Répartis sur toute l’annéeHeures Heures Heures Heures Heures HeuresPleines Creuses Pleines Creuses Pleines Creuses35,58 12,54 7,91 6,63 3,93 3,11Source EDF Entreprises – Tarifs publics en vigueur en avril 2004Tableau 12 - Le tarif jaune (option <strong>de</strong> base longues utilisations) prix <strong>du</strong> kWh en centimes d’eurosHiverÉtéEntre 01/11 et 31/03 Du 1/04 au 31/10Heures Pleines Heures Creuses Heures Pleines Heures Creuses7,728 5,491 2,721 2,143Source EDF Entreprises – Tarifs publics en vigueur en avril 2004Un disjoncteur différentiel sera installéau moins avant chaque groupe <strong>de</strong> ventilateurs.On s'assurera que le disjoncteurdifférentiel qui protège le circuit électrique<strong>de</strong> l'élevage est suffisamment bien calibré.Il sera choisi <strong>de</strong> telle façon que lesdispositifs terminaux <strong>de</strong> protection contreles surintensités agissent en priorité. Parexemple, on choisira un disjoncteur différentielà déclenchement “retardé” enprotection <strong>de</strong> l'élevage pour permettre auxprotections <strong>de</strong>s circuits terminaux <strong>de</strong>jouer leur rôle et éviter qu'un ventilateurdéfectueux ne fasse disjoncter la totalité<strong>de</strong> l'installation. Ceci sous-entend, biensûr, un circuit électrique indépendant pourchaque protection mise en place.Les appareils électroniques craignent tousles températures élevées, il est donc intéressant<strong>de</strong> disposer d'un thermostat <strong>de</strong>type “bilame” installé en secours quipourra prendre le relais en cas <strong>de</strong>défaillance <strong>du</strong> régulateur.5.5.2. Raccor<strong>de</strong>ment électriqueLa continuité <strong>de</strong> l’alimentation est àprendre en compte, si celle-ci présente<strong>de</strong>s faiblesses, il est indispensable <strong>de</strong>dimensionner largement la ventilation statique<strong>de</strong> secours et il est préférable <strong>de</strong> privilégier<strong>de</strong>s moyens moins consommateurs<strong>de</strong> courant ou <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la chargeanimale en pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>.Pour garantir un bon fonctionnement <strong>du</strong>matériel <strong>de</strong> lutte contre la chaleur (ventilateurset dispositifs <strong>de</strong> refroidissement),il faut s’assurer au préalable que vous disposez<strong>de</strong> la puissance suffisante auniveau <strong>du</strong> bâtiment. Cette puissance peus’obtenir par un redimensionnement <strong>de</strong>l’installation électrique ou par une utilisationplus rationnelle <strong>de</strong> l’électricitéconsommée. Il est en effet possible, danscertaines situations d’utiliser un délesteur.Cet appareil permet <strong>de</strong> déterminerau niveau <strong>de</strong> l’exploitation les circuits prioritairesou non. Il compare en permanencel’intensité <strong>du</strong> courant absorbée par rapportà un seuil choisi. Lors d’un dépassement<strong>de</strong> ce seuil, un ou plusieurs circuitsnon prioritaires sont coupés. Lorsque laconsommation passe <strong>de</strong> nouveau en <strong>de</strong>ssous<strong>du</strong> seuil, les circuits sont rétablis.L’utilisation <strong>du</strong> délesteur permet donc <strong>de</strong>gérer au mieux la consommation auniveau <strong>de</strong> l’exploitation. Il faut cependant32


disposer <strong>de</strong> circuits qui puissent s’effacersinon il conviendra <strong>de</strong> redimensionnerl’installation.Tarifs et contratsLa tarification <strong>de</strong> l’électricité repose surun binôme :• l’abonnement ou prime fixe qui est fonction<strong>de</strong> la puissance,• le prix <strong>du</strong> kWh X la consommation.Les tarifs, au nombre <strong>de</strong> trois, se structurenten fonction <strong>de</strong> la puissance• le tarif bleu jusqu’à 36 kW (ou 60 A),• le tarif jaune <strong>de</strong> 36 kW à 250 kW (ou400 A),• le tarif vert au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 250 kW.Le tableau 11 et le tableau 12 reprennent<strong>de</strong>ux contrats EDF parmi les plus adaptésaux élevages avicoles.Précautions d’installationIl est bien évi<strong>de</strong>nt que les équipements<strong>de</strong> ventilation ou <strong>de</strong> brumisation mis enplace pour lutter contre les coups <strong>de</strong> chaleursvont nécessiter <strong>de</strong>s modificationsélectriques plus ou moins conséquentesà l’aval et à l’amont <strong>du</strong> compteur.Au travers <strong>de</strong> 2 exemples nous allons faireressortir les points importants à ne pasnégliger que se soit sur les raccor<strong>de</strong>mentsréseaux, les branchements et les installationsélectriques intérieures.Cas n° 1 : <strong>de</strong>ux bâtiments <strong>de</strong> 1000 m 2 , ventilationstatique, s’équipant <strong>de</strong> ventilationd’été (puissance supplémentaire estiméeà 2 X 6 kW = 12 kW)Cas n° 2 : <strong>de</strong>ux bâtiments <strong>de</strong> 1 000 m 2 ,ventilation dynamique, renforçant leurséquipements <strong>de</strong> ventilation + brumisation(puissance supplémentaire : 2 X 6 kW =12 kW)En résumé, les éléments majeurs àprendre en compte lors <strong>de</strong> modification<strong>de</strong> la ventilation d’un bâtiment sont :• le dimensionnement <strong>de</strong> l’installationélectrique intérieure, surtout- si l’installation <strong>de</strong> départ est en statiqueet ancienne,- si le bâtiment est distant <strong>du</strong> disjoncteurgénéral.Contacter votre électricien pour évaluerles modifications à apporter• les délais <strong>de</strong> renforcement <strong>du</strong> réseauélectrique <strong>de</strong> distribution (si besoin) qui«Nous alimentonschaque année plus<strong>de</strong> 1,5 milliards<strong>de</strong> pouletsen Europe».Savoir ANTICIPERtoute la COMPLEXITÉ<strong>de</strong> l’élevage.En matière <strong>de</strong> nutritionet d’élevage avicole,l’innovation doit être continue,la prise en compte<strong>de</strong>s impératifs <strong>de</strong> la filière,<strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur au consommateur,doit être permanente et évolutive,la compréhension<strong>du</strong> comportement <strong>de</strong>s animauxet <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> leursperformances doit être rapi<strong>de</strong>.Trouw Nutrition France est une entreprise certifiée ISO 9002 par BVQITROUW NUTRITION FRANCE - Le Bord’Haut <strong>de</strong> Vigny - 95450 VIGNY


dépen<strong>de</strong>nt le plus souvent <strong>de</strong>s syndicatsdépartementaux d’électrification ;• le disjoncteur général est à la charge <strong>du</strong>client dans le cas d’un passage en tarifjaune (estimation <strong>de</strong> coût : <strong>de</strong> 1 000 à1 200 €).5.5.3. Alimentation en eauL’eau sert à l’abreuvement et éventuellementau refroidissement évaporatif. Laconsommation <strong>du</strong> refroidissement peutdépasser 1 m 3 /h selon les systèmes. Plusl’eau est chargée, plus il sera nécessaire<strong>de</strong> la traiter ou <strong>de</strong> prévoir un gaspillage<strong>de</strong>stiné à éviter le colmatage <strong>du</strong> système<strong>de</strong> refroidissement (systèmes <strong>de</strong> déconcentration<strong>de</strong>s filtres humi<strong>de</strong>s).5.5.4. AlarmeUn système d'alarme doit permettre <strong>de</strong>prévenir l'aviculteur d'un défaut <strong>de</strong> sonsystème (eau, électricité) ou d'une élévationanormale <strong>de</strong> la température.Compte tenu <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> mesurerl’hygrométrie, il est préférable que cettemesure ne soit pas considérée dans la procé<strong>du</strong>red’alarme. La présence <strong>de</strong> l’aviculteurà proximité <strong>de</strong> son bâtiment est souhaitableafin <strong>de</strong> veiller au bon fonctionnement<strong>de</strong> l’ensemble, d’affiner les réglagesen fonction <strong>du</strong> comportement <strong>de</strong>s animauxet <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> temps pourréagir en cas <strong>de</strong> déclenchement d’alarme.Il est souhaitable que cette alarme puissealerter l'éleveur ou la personne qui assurela surveillance, sur le site (alarme locale)ou par téléphone (transmetteur téléphonique).AVANTVeillez à ce que l'installation électrique respecte les normes - faites appel à unprofessionnelUne alarme fonctionnelle permet <strong>de</strong> réagir rapi<strong>de</strong>ment - attention à sonparamètrageTableau 13 - Exemples <strong>de</strong> modifications <strong>de</strong> l'installation électrique liées à la gestion <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Modifications changement <strong>de</strong> renforcement changement Estimation Estimationà entreprendre puissance (1) <strong>du</strong> branchement (2) <strong>de</strong> Tarif (3) <strong>du</strong> coût <strong>de</strong>s délaisCas n° 1Puissance avantprojet : 12 kWCas n° 2Puissance avantprojet : 24 kW24 kW <strong>de</strong> 18 à 36 kW 260 € HT <strong>de</strong> 4 à 6 semaines42 kW Passage en tarif jaune De 2165 € à 8200 € HT <strong>de</strong> 12 à 18 semaines(1) il s’agit d’un réglage <strong>du</strong> disjoncteur(2) pour les puissances inférieures ou égales à 18 kW, il est nécessaire d’adapter la liaison allant <strong>du</strong> réseau ( <strong>de</strong>rnier support ) au disjoncteur(3) le coût est fonction <strong>de</strong> la distance entre le compteur et le transformateur le plus proche (un forfait <strong>de</strong> 2165 € jusqu’à 200 m et 15,09 € /mètre supplémentaire au-<strong>de</strong>là)34


POURLA PREVENTIONDES COUPS DE CHALEURSUn spécialiste <strong>de</strong>puis 30 ansBRUMISATION 70 Bars- Refroidissement- Désinfection- Traitement <strong>de</strong>s o<strong>de</strong>urs- Trempage – Lavage- DépoussiéragePompe et ordinateur2 bâtimentsLUBING INTERNATIONAL62840 SAILLY SUR LA LYSTél. : (00 33) 03. 27.60.68 – Fax. : (00 33) 03.21.26.26.70InEmail : lubing. mmer r


Chapitre 4Pendant la pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>P ENDANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 20041. Alerte météoUn épiso<strong>de</strong> caniculaire n’arrive jamais àl’improviste. En effet, chacun, au cours <strong>de</strong>ses diverses activités, peut se rendrecompte que la température s’élève (il fait“chaud”), et que le phénomène, au lieud’être circonscrit à une journée, prend progressivement<strong>de</strong> l’ampleur, y compris lanuit (la température ne retombe pas oupas assez). Si l’on est à l’écoute <strong>de</strong>s bulletinsmétéo diffusés par la radio et la télévision,sans compter ceux qui le sont parvoie <strong>de</strong> presse, il est relativement faciled’obtenir un minimum d’informations,mais celles-ci sont insuffisantes poursavoir s’il s’agit d’un phénomène “coup <strong>de</strong>chaleur” (température supérieure à 30 °C,hygrométrie faible, et souvent égalementvent faible voire absent). Par ailleurs, il estprimordial que les informations recueilliesconcernent la zone où l’on vit.Il convient donc <strong>de</strong> s’informer le mieuxpossible <strong>de</strong> l’éminence d’un coup <strong>de</strong> chaleur.Le service public Météo-France peutfournir <strong>de</strong>s informations très précieuses.1.1. La météo <strong>du</strong> particulierMétéo-France propose différents servicespour se procurer les prévisions pour lesheures ou les jours à venir. Ils sont accessibles<strong>de</strong> différentes manières :• minitel : 36 15 METEO,• téléphone : 32 50 ou 0 892 68 02 XX (XXcorrespondant au numéro minéralogique<strong>du</strong> département),• SMS (variable selon les opérateurs),mais les informations recueillies serontcelles que chacun peut interpréter facilement,surtout en pério<strong>de</strong> estivale. Il s’agitdonc d’une météo à <strong>de</strong>stination <strong>du</strong> particulierou <strong>du</strong> vacancier.1.2. La météo <strong>du</strong>professionnelMétéo-France propose <strong>de</strong>s services professionnels,plus complets et mieux aptesà répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s professionnelles,notamment celles <strong>du</strong> milieu agricole.Ces services sont payants, mais donnentune information beaucoup plus rigoureuse.En prévision <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> chaleur,<strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>its peuvent être intéressants: le bulletin <strong>de</strong> prévision et l’atmogramme.1.2.1. Le bulletin <strong>de</strong> prévisionsLe bulletin <strong>de</strong> prévisions est établi àl’échelle départementale. Il s’agit d’uneprévision à 7 jours. Ce bulletin décrit l’évolution<strong>de</strong> la situation météorologique jourpar jour, indique <strong>de</strong>s fourchettes <strong>de</strong> températureet <strong>de</strong> vent, prévient <strong>de</strong> phénomènesparticuliers (brouillards, orages...).Pour les quatre <strong>de</strong>rniers jours, la tendancegénérale est décrite et accompagnée d'unindice <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong> la prévision surune échelle allant <strong>de</strong> 1 à 5 (5 étant l'indice<strong>de</strong> confiance maximal). Réalisé aucœur <strong>du</strong> département, il est réactualisé3 fois par jour à heures régulières(07H30, 13H et 18H) et amendé lorsquela prévision est corrigée ou substantiellementaffinée.Accessibilité : consulter le sitewww.meteo.fr ; le service professionnelest consultable sur abonnement1.2.2. L’atmogrammeL’atmogramme donne <strong>de</strong>s prévisions synthétiques,sous forme <strong>de</strong> pictogrammesou <strong>de</strong> valeurs chiffrées qui en facilitent lalecture et la compréhension.L'atmogramme complet est une prévision,par tranches <strong>de</strong> 3 heures, réactualiséetoutes les 3 heures, pour la journée et lelen<strong>de</strong>main. Pour le surlen<strong>de</strong>main et ledébut <strong>de</strong> la journée suivante, l'informationest fournie par pas <strong>de</strong> 6 heures etréactualisée 2 fois par jour. Élaborée parles centres départementaux <strong>de</strong> Météo-France, elle permet en cas <strong>de</strong> situationmétéorologique instable, <strong>de</strong> suivre entemps quasi-réel l'évolution <strong>de</strong> la situationet <strong>de</strong> prendre toutes les dispositionsnécessaires dans un délai très court.Les paramètres météorologiques proposéssont les suivants : température, couverturenuageuse, direction et force <strong>du</strong>vent, rafales, temps sensible (pluie,brouillard, neige, etc.), humidité, températuresminimale et maximale quotidiennes,cumul quotidien <strong>de</strong> précipitations.Chaque département a été divisé enzones climatiquement homogènes, <strong>de</strong>façon à prendre en compte les spécificitéslocales (vallées, zones maritimes, altitu<strong>de</strong>...)susceptibles d’influer sur les variationsclimatiques.Accessibilité : consulter le sitewww.meteo.fr; le service professionnelest consultable sur abonnement. Ce serviceest également accessible parsimple appel à partir d’un téléphone-faxCoût : le lot <strong>de</strong> 50 atmogrammes,consommables sur un an : 250 €1.2.3. L’atmofaxDestiné notamment aux coopératives agricoles,ce service <strong>de</strong> Météo-France se compose<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pro<strong>du</strong>its précé<strong>de</strong>nts (atmogrammeet bulletin <strong>de</strong> prévision) qui sonttrès complémentaires. Météo-France proposeAtmofax 100 (pour 5 adhérents) etAtmofax 500 (pour 25 adhérents). Si la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> porte sur un ou plusieurs sitesgéographiques dans un même département,il suffit d'adresser un message électroniqueau centre départemental <strong>de</strong> Météo-France concerné. L'adresse électroniqueest <strong>de</strong> la forme : cdmxx@meteo.fr (avec xx =numéro minéralogique <strong>du</strong> département).Exemple :cdm29@meteo.fr est l'adresseélectronique <strong>du</strong> Finistère département 29.Accessibilité : le service est accessiblepar télécopie. Le coût est <strong>de</strong> 347 € pourAtmofax 100 et 1 523 € pour Atmofax500 (plus 46 € par adhérent supplémentaire).2. Gestion <strong>de</strong>l'élevage2.1. Con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> la litièreLe sol <strong>du</strong> bâtiment est frais et les volailless’y couchent pour rechercher la fraîcheur.Pour privilégier les pertes <strong>de</strong> chaleur parle sol, il pourra être conseillé <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>irela quantité <strong>de</strong> litière pour les ban<strong>de</strong>s d'été,36


celle-ci pourra être ramenée aux environs<strong>de</strong> 3 kg/m 2 en élevage <strong>de</strong> poulets.Il faut éviter une fermentation excessive<strong>de</strong> la litière. Celle-ci augmente la températuresous l’animal et gêne l’évacuation<strong>de</strong> sa chaleur. Elle augmente la pro<strong>du</strong>ction<strong>de</strong> dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone par la litièrece qui gêne la respiration <strong>de</strong> l’animal. Elleaugmente également les dégagementsd'ammoniac particulièrement sensiblesà l’élévation <strong>de</strong> température.Pour gar<strong>de</strong>r une litière sèche le plus longtempspossible, il faut:• un sol sec et sain, légèrement drainant ;• le maintien d’une faible hygrométrie ;• entretenir les vitesses d’air près <strong>de</strong> lalitière dès le début <strong>de</strong> l’élevage, pour éliminerla vapeur d’eau, les gaz et la chaleurpro<strong>du</strong>its par la litière ; en effet, cetteélimination sera <strong>de</strong> plus en plus difficileà mesure que les animaux couvrirontdavantage le sol ;• lorsqu’une humidification exceptionnelle<strong>de</strong> la litière se pro<strong>du</strong>it (système d'abreuvementdéréglé, diarrhée), il est préférable<strong>de</strong> la compenser rapi<strong>de</strong>ment parun apport complémentaire <strong>de</strong> litièresèche ou un asséchant minéral ou végétalen surface ; en effet, dès que la litièreest moins poreuse, l’eau <strong>de</strong>s déjectionsa tendance à s’accumuler au lieu d’êtrerégulièrement évaporée par la combinaison<strong>de</strong>s vitesses d’air et <strong>de</strong> la chaleurmétabolique pro<strong>du</strong>ite par les animauxet la litière, créant <strong>de</strong>s zones àpartir <strong>de</strong>squelles les fermentations sedéveloppent irréversiblement.les effets négatifs <strong>de</strong> la chaleur dépen<strong>de</strong>nt<strong>du</strong> type <strong>de</strong> stress thermique auquelles animaux sont exposés. Lors d’un “coup<strong>de</strong> chaleur”, <strong>de</strong>s mesures d’urgence doiventêtre prises, les solutions sont essentiellementtechniques, passant par unegestion adaptée <strong>de</strong>s principaux paramètresà risque (température, hygrométrie,débit <strong>de</strong> renouvellement et vitessed’air), et pouvant être complétées pard’autres stratégies telles que la mise àjeun et une bonne gestion <strong>de</strong> l’abreuvement.Lors d’une exposition prolongée àla chaleur, <strong>de</strong>s solutions nutritionnellespeuvent être envisagées, sans toutefoisrétablir vraiment <strong>de</strong>s résultats zootechniquescomparables à ceux obtenus enclimat tempéré.Pour prévenir le coup <strong>de</strong> chaleur, <strong>de</strong>smesures <strong>de</strong> précaution sont à prendre auniveau <strong>de</strong> l’abreuvement <strong>de</strong>s animaux et<strong>de</strong> l’alimentation.Attention à la dégradation<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’alimentEn raison d’éventuels phénomènes <strong>de</strong>con<strong>de</strong>nsation, il faut veiller à éviter toutedégradation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> l’aliment.Pour cela, il est nécessaire <strong>de</strong> disposerd’une ventilation suffisante au niveau<strong>de</strong>s silos, qui seront <strong>de</strong> préférence <strong>de</strong>couleur claire limitant ainsi le réchauffementpar le rayonnement solaire.2.2.1. La mise à jeun : une techniqueefficace, en respectantquelques règlesCette technique consiste à mettre à jeunles animaux avant et pendant le coup <strong>de</strong>chaleur, dans le but <strong>de</strong> limiter le dégagement<strong>de</strong> chaleur dû à la consommationd’aliment, et ainsi <strong>de</strong> minimiser la mortalité.En pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> volailles <strong>de</strong> chair, la miseà jeun doit être réalisée suffisamment tôtdans la matinée pour être efficace et dèsl’âge <strong>de</strong> 30 jours, quand les poulets sontsensibles aux températures élevées.Certains éleveurs pratiquent la mise à jeundès l’âge <strong>de</strong> 15-20 jours dès lors que lelot est élevé dans une pério<strong>de</strong> à risque <strong>de</strong>coup <strong>de</strong> chaleur. Cette pratique leur permetd’habituer les animaux à un nouveaurythme alimentaire et diminue les risquesd’étouffement lors <strong>de</strong> la reprise <strong>de</strong> l’alimentation.Dans les élevages <strong>de</strong> poules pon<strong>de</strong>uses,les <strong>de</strong>rnières distribution d'aliment serontréalisées le plus tôt possible dans la matinée<strong>de</strong> façon à ce que l'aliment soit digéréaux moments les plus chauds, pour éviterune pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> chaleur supplémentaire.Il conviendra <strong>de</strong> tenir compteEn élevage <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>cteurs, distribuerle <strong>de</strong>rnier aliment 4 heures avant le pic<strong>de</strong> chaleur.P E NDANT2.2. Con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong>l'alimentationLe stress thermique désigne la réaction <strong>de</strong>l’animal à <strong>de</strong>s températures ambiantes élevées.Néanmoins selon le type <strong>de</strong> stressthermique, les réponses <strong>de</strong>s poulets sontdifférentes : en cas <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> chaleur, <strong>de</strong>schangements immédiats et radicauxconvergent vers un seul objectif, la survie<strong>de</strong> l’animal, tandis qu’en cas d’expositionprolongée à la chaleur, les changementssont relativement faibles jusqu’à atteindreun nouvel équilibre (homéostasie) qui permetà l’animal <strong>de</strong> s’acclimater.Les mesures nutritionnelles ou <strong>de</strong>con<strong>du</strong>ite d’élevage à prendre pour ré<strong>du</strong>irePar temps chaud, alimenter préférentiellement les animaux aux heures les plus fraîches.Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200437


PENDANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004<strong>de</strong>s programmes lumineux pour la miseà jeun <strong>de</strong> façon à ce que les animaux puissentrecevoir leur ration quotidienne dansles meilleurs conditions.Avec une chaîne d’alimentation au solLes assiettes sont relevées à 80 cm – 1 m<strong>de</strong> hauteur vers 7 – 8 h <strong>du</strong> matin. Cettesolution est préférable à la simple coupure<strong>de</strong>s vis <strong>de</strong> reprise, car elle in<strong>du</strong>itmoins <strong>de</strong> stress à la remise en alimentationet moins d’obstacles à la ventilation.Ceci nécessite un bon ancrage <strong>de</strong> lachaîne d’alimentation sur la charpente <strong>du</strong>bâtiment. Les chaînes doivent être bienréglées à la même hauteur.La remise en place <strong>de</strong>s assiettes doit sefaire dès que la température a commencéà baisser <strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong>grés et/ou dès quequelques poulets cherchent à manger. Decette manière, les poulets les plus alertesvont se ré alimenter les premiers, puis laisserla place aux autres. Le jeûne <strong>de</strong> la journéeest ainsi compensé par une prise alimentaireau cours <strong>de</strong> la nuit, favorisée parun éclairement continu jusqu’au matin.Le relevage <strong>de</strong> la chaîne offre en outrel’avantage <strong>de</strong> libérer l’espace au sol pourles volailles.Avec une chaîne d’alimentation aérienneLe principe <strong>de</strong> mise à jeun reste le mêmeavec une chaîne aérienne, toutefois dansl’impossibilité <strong>de</strong> relever ses assiettes,Attention, avant <strong>de</strong> ré alimenterles volailles, il est impératif <strong>de</strong> s’assurerque la température a suffisammentbaissé, pour ne pas engendrer <strong>de</strong> pertessupplémentaires. La technique <strong>de</strong> lamise à jeun permet <strong>de</strong> limiter lamortalité sans engendrer plus <strong>de</strong> pertesur la croissance que sa non mise enœuvre dans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong>température élevée (supérieure à30 °C). C’est pourquoi il est nécessaired’anticiper à bon escient, en disposantd’une alerte météo fiable !Cette technique est conseillée notammentpour les bâtiments non équipésen système <strong>de</strong> refroidissement.Attention toutefois, il semblerait quedans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> températuresélevées en pratiquant une mise à jeunplusieurs jours consécutifs, les indices<strong>de</strong> consommation peuvent se dégra<strong>de</strong>r.Tableau 14 - La mise à jeun permet <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire lamortalité <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> moitiéMise à jeun 4 havant le stressPas <strong>de</strong> mise à jeunl’éleveur <strong>de</strong>vra anticiper et interrompreson alimentation <strong>de</strong> façon à ce que lesmangeoires soient vi<strong>de</strong>s vers 7 à 8 heures<strong>du</strong> matin.En fin <strong>de</strong> journée, pour la ré alimentation<strong>de</strong>s animaux, il faudra veiller à ce que lebruit <strong>de</strong> la chaîne n’entraîne pas un affluxtrop important <strong>de</strong>s animaux aux mangeoires.Ceci pourrait être un facteurd’étouffement et <strong>de</strong> mortalité.2.3. L'abreuvement(consommation etqualité <strong>de</strong> l'eau)Mortalité (en %)2557Source : CNEVA Ploufragan, 1994Chargement : 36,5 kg/m 2 , T° : 32 °C, Humidité relative : 67 %,Vitesse d’air : 0,20 m/s2.3.1. Favoriser la consommationen eauLes animaux augmentent leur consommationen eau en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> chaleur afin<strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire leur température corporelle. Enélevage <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>cteurs, pendant lesjournées chau<strong>de</strong>s présentant un risquepour les animaux, on fournira un abreuvementà volonté.Pour que les volailles puissent boire àvolonté, il est donc important <strong>de</strong> :• prévoir un nombre <strong>de</strong> points d’abreuvementsuffisant ;• vérifier le débit d’eau, notamment pourles pipettes. Le débit habituel doit êtreà peu près doublé.Attention au colmatageLes eaux calcaires ou chargées en fer,manganèse, sont susceptibles <strong>de</strong> colmaterles canalisations, et ceci surtoutpour l’élevage d’espèces à cycle longcomme la din<strong>de</strong>, la pinta<strong>de</strong> ou le canard.Dans ces conditions, les canalisationsdoivent être entretenues tous les 10-15 jours pour éviter un colmatage, etdonc une ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> débit disponiblepour les animaux.Privilégier une eau fraîcheIl convient d’alimenter les rampes d’abreuvementen direct avec <strong>de</strong> l’eau la plusfraîche possible. Les eaux <strong>de</strong> forage sontgénéralement plus fraîches que celles <strong>du</strong>réseau. Pour ce faire, il est souhaitable <strong>de</strong>purger régulièrement les lignes d’abreuvement,toutefois attention à ne pas intro<strong>du</strong>ired’air dans les circuits et ainsi d’occasionner<strong>de</strong>s fuites au niveau <strong>de</strong>sabreuvoirs. Dans le cas <strong>de</strong> circuit d’abreuvementavec bac, l’ajout <strong>de</strong> pains <strong>de</strong> glacedans l’eau peut être utilisé pour diminuersa température.Aux heures les plus chau<strong>de</strong>s, fournir à volonté l'eau la plus fraîche possible aux animaux38


Supplémentations en sels : avec modérationL’apport <strong>de</strong> sels dans l’eau <strong>de</strong> boisson permet<strong>de</strong> corriger l’alcalose respiratoireet/ou le déséquilibre électrolytique(concentrations faibles en HCO3 - et K +notamment) liés aux températures élevées.L’apport simultané <strong>du</strong> bicarbonate<strong>de</strong> sodium et <strong>du</strong> chlorure <strong>de</strong> potassiumpermet bien souvent d’améliorer les performances<strong>de</strong> croissance et <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire lamortalité (cf. tableau 16), <strong>du</strong> fait d’uneaugmentation <strong>de</strong> la consommation en eau,permettant <strong>de</strong> diminuer la températurecorporelle.Toutefois, cette technique est à utiliseravec précaution car l’utilisation <strong>de</strong> selspeut provoquer <strong>de</strong>s diarrhées et la litièrerisque d’être dégradée.2.3.2. Accentuer la surveillance<strong>de</strong> la désinfection <strong>de</strong> l’eauUne température supérieure à 30 °C estparticulièrement favorable aux développements<strong>de</strong> germes bactériens, etnotamment <strong>de</strong>s bactéries fécales. Uneattention particulière doit être portéeà la désinfection <strong>de</strong> l’eau, et cecid’autant plus qu’une température élevéeva favoriser le dégagement <strong>du</strong>chlore (Cl2) et baisser l’efficacité <strong>de</strong> lachloration.Il est donc recommandé d’accentuer lescontrôles <strong>de</strong> chlore libre en bout <strong>de</strong> ligneafin <strong>de</strong> s’assurer d’une bonne désinfection<strong>de</strong> l’eau.En élevages <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>cteurs : les intensitéset <strong>du</strong>rées d'éclairement ne serontpas modifiées.2.5. Enlèvement <strong>de</strong>s animauxLa métho<strong>de</strong> d’attrapage utilisée et lesconditions <strong>du</strong> ramassage provoquent unstress important. Ce stress peut se tra<strong>du</strong>irepar <strong>de</strong>s blessures et <strong>de</strong>s étouffements.En présence d’animaux affaiblispar la chaleur, l’étape <strong>du</strong> ramassage représenteun risque pour le lot et sa rentabilité.2.5.1. L’heure <strong>du</strong> ramassage et lagestion <strong>de</strong>s planningsAvec l’accumulation <strong>de</strong> la chaleur dans lesbâtiments, le mal-être <strong>de</strong>s animaux estau maximum en fin <strong>de</strong> journée entre 17et 21 heures. Cependant, il est préférabled’éviter toute intervention auprès <strong>de</strong>s animauxlorsque la température dépasse26 °C dans le bâtiment.Pour les enlèvements <strong>du</strong> soir, il est impératifd’attendre la fraîcheur nocturne avant<strong>de</strong> commencer le ramassage. Les animauxdoivent récupérer et se ré oxygénerpour éviter les arrêts cardiaques ou“coups <strong>de</strong> sang” lors <strong>de</strong> l’attrapage.D’une manière générale, il est conseilléd’enlever les animaux tôt le matin. Demême, il faut prévoir <strong>de</strong>s enlèvementspartiels et privilégier les bâtiments ou lechargement est faible (animaux détassés).Pour les bâtiments à risque <strong>du</strong> fait d’unchargement élevé, il paraît souhaitableque l’abattoir puisse anticiper et proposeraux éleveurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserrages avantque survienne le pic <strong>de</strong> chaleur.Il existe une sensibilité différente <strong>de</strong>svolailles face à la chaleur selon l’espèce :<strong>du</strong> plus risqué, le poulet standard, aumoins sensible, la pinta<strong>de</strong> et le canard <strong>de</strong>Barbarie. Ainsi, la prévision <strong>de</strong> l’heured’enlèvement doit être décidée en fonction<strong>de</strong>s conditions climatiques, <strong>de</strong>l’espèce, et <strong>du</strong> planning <strong>de</strong> l’abattoir.2.5.2. Améliorer les conditionsd’ambianceAvant le ramassage, l’éleveur recherchera<strong>de</strong>s vitesses d’air pour améliorer lesconditions d’ambiance dans le bâtiment(cf. Chapitre 3 - 5). Dans les bâtiments oùla <strong>de</strong>nsité animale est ré<strong>du</strong>ite (ex :volailles label rouge), l’humidification <strong>de</strong>slitières juste avant l’enlèvement peutconstituer une technique intéressantepour rafraîchir l’ambiance et diminuer leniveau d’empoussièrement.2.5.3. L’organisation <strong>du</strong> chantierLe ramassage <strong>de</strong>s volailles est une étapedélicate. Même s’il est difficile d’éliminercomplètement toutes les sources <strong>de</strong>stress associées au ramassage, il est possible<strong>de</strong> les minimiser. Au préalable, lebâtiment <strong>de</strong>vra être préparé soigneusementpour l’enlèvement. Le mauvais parcage<strong>de</strong>s animaux (en din<strong>de</strong> et canardP ENDANT2.4. L'éclairementEn pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> volailles <strong>de</strong> chair : leniveau d’éclairement sera diminué, ilconviendra <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r une intensité suffisantepour que les animaux puissents'abreuver facilement. Au cours <strong>de</strong> la nuit,surtout lorsque la mise à jeun a été pratiquéedans la journée, il est souhaitableque les animaux soient éclairés en permanence<strong>de</strong> façon à pouvoir s’alimenterà volonté.En élevages <strong>de</strong> poules pon<strong>de</strong>uses : sipossible, il est souhaitable d'adapter leprogramme lumineux <strong>de</strong> façon à privilégierles phases d'obscurité pendant lespério<strong>de</strong>s chau<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la journée. Il seraitsouhaitable que ce programme permetteégalement une alimentation <strong>de</strong>s animauxtôt le matin.Tableau 15 - Une eau fraîche et un apport en sels (KCl à 5 %) améliorent la résistance à la chaleurT° eau GMQ (g/j) Consommation en eau (ml/j) T° corporelle (°C)Témoin KCl Témoin KCl Témoin KCl13 °C31 °C42 °C55,4 60,2 364 470 42,8 42,750,3 56,5 359 466 43,1 42,947 42,5 364 340 43,3 43,1Source : Teeter et al, 1994Tableau 16 - Fréquence <strong>de</strong>s lots présentant <strong>de</strong>s performances améliorées lors d'un apport enbicarbonate <strong>de</strong> sodium et chlorure <strong>de</strong> potassium par rapport à leur homologue témoin, en fonction<strong>de</strong> la température <strong>du</strong> bâtimentPerformances T < 30 °C T > 30 °CPoids plus élevéIC diminuéMortalité 28 jours –abattage diminuée50 % 75 %44 % 71 %56 % 86 %Source : Bouvarel et al, 1998.Étu<strong>de</strong> réalisée chez 24 éleveurs, distribution en continu <strong>de</strong> NaHCO3 et KCl (2/3, 1/3) à raison <strong>de</strong> 1g/l, <strong>de</strong> 28 jours à l’abattage.Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200439


PENDANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004maigre) ne facilite pas l’attrapage etstresse les volailles. Une mauvaise organisationdans le bâtiment provoque unepanique <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong>s étouffements.L’annonce erronée <strong>du</strong> poids moyen parl’éleveur entraînera un nombre insuffisant<strong>de</strong> cages ou <strong>de</strong> containers pour leramassage. Les animaux seront en sur<strong>de</strong>nsités,le risque d’étouffement sera trèsélevé.L’éleveur doit faire appel à un nombre <strong>de</strong>personnes suffisant pour le ramassage.Le manque d’effectif joue directement surla qualité <strong>de</strong> l’enlèvement. Le temps <strong>de</strong>chargement est allongé avec le risqued’une mortalité élevée.Le ramassage mécanisé améliore lesconditions <strong>de</strong> ramassage <strong>de</strong>s volaillesdans la mesure ou les animaux sont pluscalmes.2.5.4. Le chargement dans lescamionsL’état sanitaire et physique <strong>de</strong>s animauxle jour <strong>du</strong> ramassage détermine, engran<strong>de</strong> partie, le nombre <strong>de</strong> morts encaisse observé à l’abattoir. Les animauxaffaiblis par la chaleur <strong>de</strong>viennent trèssensibles aux conditions <strong>du</strong> ramassage(animaux faibles, rachitiques ou cardiaques).Pour l’équipe d’attrapage, laconnaissance <strong>du</strong> comportement <strong>de</strong>s animauxet <strong>de</strong> la façon <strong>de</strong> les manipuler estessentielle pour minimiser les risques <strong>de</strong>blessures.Au niveau <strong>du</strong> matériel, l’utilisation <strong>de</strong>scontainers diminue le stress comparativementaux cages mobiles. Il existe <strong>de</strong>uxtypes <strong>de</strong> containers : à petit et à grandtiroir. Ces <strong>de</strong>rniers sont plus pratiquespour les encageurs et le fonctionnement<strong>de</strong>s machines à ramasser mais le risqued’étouffements est plus élevé.En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> forte chaleur, les <strong>de</strong>nsitésdans les caisses et les containers doiventêtre diminuées afin d’éviter les étouffementset <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire la mortalité. Le chargementpeut être adapté en fonction <strong>de</strong>la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> transport <strong>de</strong>s animaux jusqu’àl’abattoir.Pour maintenir les animaux dans <strong>de</strong>bonnes conditions d’ambiance, toutes lesprécautions <strong>de</strong>vront être prises lors <strong>du</strong>transport et à l’abattoir. Ces précautionspermettront <strong>de</strong> proposer au consommateurun pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> qualité.3. L’adaptation et leréglage <strong>du</strong>bâtimentDans les exemples ci-après, nous avonsrepris pour différents types <strong>de</strong> bâtimentsun schéma <strong>de</strong> principe et <strong>de</strong>ux tableaux,l'un tableau pour les caractéristiques etl'autre pour le niveau <strong>de</strong> performances <strong>du</strong>bâtiment dans diverses situations climatiques.■ Pour les tableaux <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> performances <strong>de</strong>s bâtiments en fonction <strong>de</strong>s équipements dansdiverses situations climatiques, nous avons utilisé un co<strong>de</strong> couleur dont la signification est lasuivante :Très bonnes Performances : permet d’éviter la sur-mortalité et <strong>de</strong> maintenir le niveau <strong>de</strong> performancesBonnes Performances : permet d’éviter la sur-mortalité avec un risque <strong>de</strong> dégradation <strong>de</strong>s performancesMoyennes Performances : permet d’éviter la sur-mortalité mais avec une dégradation <strong>de</strong>s performancesMauvaises Performances : augmentation nette <strong>de</strong> la mortalité et dégradation importante <strong>de</strong>s performancesTrès mauvaises Performances : ne permet pas d’assurer dans <strong>de</strong>s conditions fiables l’élevage <strong>de</strong>s animaux.La signification <strong>de</strong>s pictogrammes utilisés dans la suite <strong>de</strong> ce document est la suivante :Aspersion à l'extérieur<strong>du</strong> bâtiment (au niveau<strong>de</strong>s jupes par exemple)Rampe <strong>de</strong>PulvérisationMoyenne PressionCouronne <strong>de</strong>brumisationRampe <strong>de</strong>brumisationFiltre humi<strong>de</strong>(pad cooling)Attention, dans les tableaux <strong>de</strong>caractéristiques qui suivent, nousfournissons une valeur indicative <strong>du</strong>prix en euro hors taxe <strong>de</strong>s différentséquipements non montés. Cesmontants ne tiennent pas compte <strong>de</strong>saccessoires, <strong>de</strong> l'installation <strong>de</strong>protections, <strong>de</strong> la pose et <strong>du</strong>raccor<strong>de</strong>ment. Les frais éventuels liésà une augmentation <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong>l’installation électrique souscrite auprèsd’EDF (cf. chapitre correspondant) nesont pas non plus inclus. Les fraisd'installation peuvent se révéler trèsdifférents d'un type <strong>de</strong> matériel à unautre. C'est pourquoi il est souhaitableavant tout choix définitif <strong>de</strong> faire établir<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vis détaillés par différentsfournisseurs.3.1. Les bâtiments statiquesUn bâtiment statique sans aucune assistancemécanique (ventilateurs ou brasseursd'air) est d'autant plus dépendant<strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> vent que la différence<strong>de</strong> température entre l'intérieur et l'extérieurest faible. En pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>, les animauxémettent essentiellement leur chaleurmétabolique sous forme <strong>de</strong> vapeurd'eau (la chaleur latente). Comme la chaleurlatente est moins efficace que la chaleursensible pour générer le renouvellementd'air <strong>de</strong>s bâtiments statiques, lesouvertures s'avèrent souvent trop petitespour assurer la ventilation. La charge animaledépasse alors la capacité <strong>de</strong> ventilation<strong>du</strong> bâtiment. Pendant les pério<strong>de</strong>s<strong>de</strong> forte chaleur, le vent est généralementfaible. L'éleveur peut augmenter la ventilation<strong>de</strong> son bâtiment en s'équipantd'une assistance <strong>de</strong> ventilation mécanique.En théorie, il est possible d'accroîtrenettement le renouvellement d'air d'unbâtiment statique en l'absence <strong>de</strong> ventpar l'utilisation d'un système <strong>de</strong> refroidissementévaporatif. Dans ce <strong>de</strong>rnier cas,il conviendra <strong>de</strong> s'assurer que le renouvellementainsi créé est suffisant pourévacuer la chaleur latente dégagée dansle bâtiment.Les appareils installés, bien qu'i<strong>de</strong>ntiquesquelquefois (par exemple <strong>de</strong>s ventilateursd’un débit <strong>de</strong> 40 000 m 3 /h), pourront donner<strong>de</strong>s résultats relativement différentsen fonction <strong>de</strong> leur positionnement à l'in-40


Extracteur en long pan équipé <strong>de</strong> ses voletsAttention, quelle que soit l'optionretenue, s'il s'agit d'un système <strong>de</strong>secours pour la pério<strong>de</strong> estivale, il estfortement déconseillé d'utiliser celui-cien <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la saison chau<strong>de</strong>.L’utilisation <strong>de</strong> ces appareils permet <strong>de</strong>ré<strong>du</strong>ire la température effectivementvécue par les animaux en augmentantles vitesses d'air. Leur emploi avec unair trop frais aurait <strong>de</strong>s conséquencesnéfastes sur le confort <strong>de</strong>s volailles etdonc sur les résultats <strong>du</strong> lot.térieur (brasseurs) ou sur les parois <strong>du</strong>bâtiment (extracteurs). Un choix doit-êtrefait sur le dispositif à mettre en place :Des ventilateurs chargés d'extraire l'airvicié <strong>du</strong> bâtiment ou <strong>de</strong> pulser l'air neufdans le bâtiment. Ces appareils offrent ledouble service <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s vitesses d'airet <strong>de</strong> renouveler l'ambiance <strong>du</strong> bâtimentquand ce <strong>de</strong>rnier est bien étanche. Ils sontindispensables au fonctionnement <strong>de</strong>sfiltres humi<strong>de</strong>s ou quand le renouvellementd'air <strong>du</strong> bâtiment est trop faible.Des brasseurs d'air qui ont pour rôle <strong>de</strong>créer <strong>de</strong>s vitesses d'air et <strong>de</strong> brasser l'airdans la salle d'élevage pour homogénéiserles températures, améliorer leséchanges <strong>de</strong> chaleur <strong>de</strong>s animaux, sécherla litière et accélérer l'évaporation <strong>de</strong>sgouttelettes d'eau.Dans le cas <strong>de</strong>s bâtiments statiques, lerefroidissement évaporatif est théoriquementmoins efficace sur le renouvellementd’air quand l’air est humi<strong>de</strong> (parexemple 30 °C et 60 % HR comparé à 40 °Cet 25 % HR). Théoriquement, car on dimensionneles ouvrants pour la situation "sansvent". En réalité, on constate que dans<strong>de</strong>s conditions d'enthalpie i<strong>de</strong>ntiques, levent est plus élevé lorsque l'air est plushumi<strong>de</strong>, l'écart <strong>de</strong> température entre l'intérieuret l'extérieur est donc moinsessentiel puisque le vent va participer aurenouvellement d'air. Par conséquent ilest préférable <strong>de</strong> dimensionner lesouvrants sur la situation d'enthalpie maximumavec un air chaud et sec.Le tableau 18 illustre les caractéristiquesdimensionnelles <strong>de</strong> quelques situations.Il montre en particulier qu'a chargementégal un grand nombre <strong>de</strong> petits animaux<strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> renouvellement d’air et<strong>de</strong> refroidissement qu’un petit nombre <strong>de</strong>gros animaux. Il montre aussi que le refroidissementévaporatif requiert <strong>de</strong>s ouverturessuffisantes dans le cas <strong>de</strong>s bâtimentsstatiques (<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m enbâtiment à lanterneau ; 1,8 m en bâtimentà ventilation transversale) pour pouvoirévacuer la vapeur d’eau pro<strong>du</strong>ite par lesanimaux et par le refroidissement. Enconséquence, si ce type d’investissementest envisagé dans le cas d’un poulailler<strong>de</strong> type label, il est préférable que la pulvérisations’effectue pour partie à l’extérieur<strong>du</strong> bâtiment, <strong>du</strong> côté ombragé. Onconstate également que le refroidissementfavorise le renouvellement d'air <strong>de</strong>sbâtiments statiques et que le dimensionnement<strong>de</strong>s ouvrants est élevé dansla situation d'un air chaud et humi<strong>de</strong> 30 °Cet 60 % d'hygrométrie.Tableau 17 - Quelques éléments <strong>de</strong> réflexion entre extraction et brassageIl existe plusieurs modèles <strong>de</strong> brasseurs. Ils n'ontpas tous la même efficacité. Ce modèle fourni<strong>de</strong>s vitesses à son aplomb mais elles seré<strong>du</strong>isent très rapi<strong>de</strong>mentLa notation utilisée dans le tableau 18 estla suivante :• Lo = bâtiment statique à ventilationtransversale (type “Louisiane”) (bâtiment12 m largeur ; nous considéronsqu'au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la nécessité d'une ouverture<strong>de</strong> 2 m <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>au sur chaque côté,il est préférable d'installer <strong>de</strong>s extracteurs).Ce cas <strong>de</strong> figure est largementau-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>souvertures <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> ce typerencontrés actuellement sur le terrain(1 m à 1,20 m) ; hauteur d'ouverture <strong>du</strong>ri<strong>de</strong>au en mètres ;• La = bâtiment statique à lanterneau etfaible pente <strong>de</strong> toiture (bâtiment <strong>de</strong>12 m <strong>de</strong> largeur ; nous considérons queType Vitesses d’air Renouvellement Avantages Inconvénientsd’appareils<strong>de</strong> l’air intérieurExtracteursBrasseursOuiOuiOuiNon (*)(*) excepté dans certaines configurations spécifiques• Permet l’utilisation <strong>de</strong>tous les systèmes <strong>de</strong>refroidissement• Augmente lerenouvellement d'air<strong>de</strong>s bâtimentsstatiques (cas <strong>de</strong>souvrants trop étroits)• Les vitesses d’airobtenues sonthomogènes sousréserve d’un bonréglage• Possibilité d’installation“amovible”• Plus gran<strong>de</strong> sécuritépar rapport à unecoupure d’électricité• Vitesses d'air obtenuessont supérieures auniveau <strong>de</strong>s brasseurs• Mise en placedéfinitive (à quelquesexceptions près).• En cas <strong>de</strong> coupured’électricité laventilation estinopérante• Obligationsréglementaires (ICPE,Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'urbanisme,amiante,...)• Vitesses d'air faibles encas d'étanchéité faible• Ne permet pasd'augmenter lerenouvellement d’air (*)• Les vitesses d’airintérieures sont plushétérogènes• Crée <strong>de</strong>s obstaclesdans le volumeintérieur <strong>du</strong> bâtimentphoto GDS 22PENDANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200441


s'il est nécessaire <strong>de</strong> disposer d'un passaged'air libre supérieur à 1 m au lanterneauet l'équivalent sur les 2 trappes,il est préférable d'installer <strong>de</strong>s extracteurs): largeur <strong>de</strong> passage d'air au lanterneauen mètres ;• Dy = bâtiment dynamique : débit d'air(m 3 /h).Avec vitesses d'air supérieures à 0,8 m/set refroidissement (< 30 °C ; 70 %) signifieque nous sommes dans le cas d'uneconfiguration capable <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>svitesses d'air, disposant d'un dispositif<strong>de</strong> refroidissement et qu'il est possibled'obtenir <strong>de</strong>s conditions intérieures inférieuresà 30 °C et à 70 % d'hygrométrie.Dy (145 000 m 3 /h ; 150 l/h) on se situeici dans le cas d'un dynamique et dansune situation ou la ventilation doit débiterau moins 145 000 m 3 /h et le système<strong>de</strong> refroidissement évaporer au moins 150l/h d'eau.3.1.1. Utilisation <strong>de</strong> brasseurs d'airCes <strong>de</strong>rniers génèrent <strong>de</strong>s vitesses d'airqui sont plus ou moins homogènes enfonction <strong>du</strong> nombre, <strong>du</strong> type et <strong>de</strong> la disposition<strong>de</strong>s appareils. La difficulté avecles brasseurs d'air est d'obtenir unbalayage <strong>de</strong> la totalité <strong>de</strong> la zone <strong>de</strong> vie<strong>de</strong>s animaux; l'existence <strong>de</strong> zones sousventiléesest fréquente. Les brasseurspeuvent améliorer le renouvellement d'airlorsqu'ils créent un mouvement d'air sortant<strong>du</strong> bâtiment. Il existe plusieurs types<strong>de</strong> brasseurs d'air : horizontaux, verticaux,à balayage,... Avant tout équipement avecces appareils, il est conseillé <strong>de</strong> s'assurerauprès <strong>du</strong> fabricant ou d'un technicien,<strong>de</strong>s possibilités d'obtention d'un renouvellementd'air suffisant et <strong>de</strong> vitessesd'air minimales dans la zone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>sanimaux.Le choix <strong>du</strong> type d’appareil en fonction <strong>de</strong>la configuration <strong>du</strong> bâtiment détermineral’efficacité <strong>du</strong> brassage et donc <strong>de</strong> l'amélioration<strong>du</strong> confort thermique <strong>de</strong>s animaux.L'efficacité <strong>de</strong> ces équipements vadépendre <strong>du</strong> nombre d'appareils maisaussi <strong>de</strong> la puissance <strong>de</strong> chacun d'eux, <strong>du</strong>caractère oscillant et <strong>de</strong> leur répartitiondans le bâtiment. Il est souhaitable d'obtenir<strong>du</strong> fournisseur les distances d'installationentre les brasseurs pour obtenir<strong>de</strong>s vitesses d'air suffisantes et homogènes.Tableau 18 - Quelques indications <strong>de</strong> renouvellement d'air, <strong>de</strong> surface d'ouvrants et <strong>de</strong> débit d'eau <strong>de</strong> refroidissement en fonction <strong>du</strong> chargement et <strong>du</strong>climat pour un bâtiment <strong>de</strong> 1000 m 2PENDANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CClimat extérieur Hygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air sec20 kg/m 2poulets(18x1,12 kg)35 kg/m 2poulets(18x1,93 kg)50 kg/m 2dindons(4,2 x 11,9 kg)80 kg/m 2pon<strong>de</strong>uses(44 x 1,8 kg)Sans brassage(< 31 °C ; 42 % HR)Avec vitesses d'air (*)( < 32 °C ; 60 % HR)Avec vitesses d'air (*) etrefroidissement(< 30 °C ; 70 % HR)Sans brassage(< 31 °C ; 42 % HR)Avec vitesses d'air (*)(< 32 °C ; 60 % HR)Avec vitesses d'air (*) etrefroidissement(< 30 °C ; 70 % HR)Sans brassage(< 31 °C ; 42 % HR)Avec vitesses d'air (*)(< 32 °C ; 60 % HR)Avec vitesses d'air (*) etrefroidissement(< 30 °C ; 70 % HR)Sans brassage(< 31 °C ; 42 % HR)Avec vitesses d'air (*)(< 32 °C ; 60 % HR)Avec vitesses d'air (*) etrefroidissement(< 30 °C ; 70 % HR)Débit d'air et débit d'eau <strong>de</strong> refroidissement (effectivement évaporée).Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (450 000 m 3 /h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (200 000 m 3 /h)Lo (1,50 m ; 240 l/h)La (0,9 m ; 220 l/h)Dy (55 000 m 3 /h ; 220 l/h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (481 000 m 3 /h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (205 000 m 3 /h)Lo (1,76 m ; 260 l/h)La (1,19m ; 240 l/h)Dy (65 000 m 3 /h ; 240 l/h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (270 000 m 3 /h)Lo (2,04 m)La (extracteurs)Dy (110 000 m 3 /h)Lo (1,58m ; 170 l/h)La (0,84m ; 150 l/h)Dy (45 000 m 3 /h ; 150 l/h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (731 000 m 3 /h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (228 000 m 3 /h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (161 000 m 3 /h ; 430 l/h)–Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (200 000 m 3 /h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (156 000 m 3 /h ; 40 l/h)–Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (205 000 m 3 /h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (205 000 m 3 /h ; 280 l/h)–Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (265 000 m 3 /h)Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (145 000 m 3 /h ; 150 l/h)––Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (537 000 m 3 /h ; 430 l/h)––Lo (1,32 m ; 420 l/h)La (0,79 m; 400 l/h)Dy (70 000 m 3 /h ; 390 l/h)––Lo (1,54 m ; 520 l/h)La (0,98 m ; 490 l/h)Dy (85 000 m 3 /h ; 430 l/h)––Lo (1,22m ; 320 l/h)La (0,69m ; 320 l/h)Dy (60 000 m 3 /h ; 300 l/h)––Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (209 000 m 3 /h ; 900 l/h)––Lo (1,65 m ; 1010 l/h)La (0,94 m ; 850 l/h)Dy (142 000 m 3 /h ; 900 l/h)––Lo (1,84m ; 1150 l/h)La (extracteurs)Dy (173 000 m 3 /h ; 1060 l/h)––Lo (1,43m ; 760 l/h)La (0,97m ; 830 l/h)Dy (140 000 m 3 /h ; 800 l/h)––Lo (extracteurs)La (extracteurs)Dy (457 000 m 3 /h ; 2 590 l/h)(*) vitesses d'air supérieures à 0,8 m/s42


Voici à titre d'exemple cinq configurationsavec utilisation <strong>de</strong> brasseurs d'air parmiles plus utilisées selon les types <strong>de</strong> bâtimentset <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction.Attention, l'utilisation <strong>de</strong> brasseurspar fortes chaleurs permet <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>svitesses d'air hétérogènes, élevées auvoisinage <strong>de</strong>s brasseurs qui permettent<strong>de</strong> ramener la température effectivementvécue par les volailles à <strong>de</strong>s niveaux plusproches <strong>de</strong> leurs besoins. De plus,l'entretien <strong>de</strong>s vitesses d'air favorisel'évacuation <strong>de</strong>s gaz pro<strong>du</strong>its par lalitière. Cependant, en pério<strong>de</strong> froi<strong>de</strong> ou(et) en démarrage <strong>de</strong> lot, lesconséquences sur les animaux peuventêtrecatastrophiques. C'est pourquoi, ilconvient <strong>de</strong> la réserver uniquement pourla pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>, sauf si la configurationa été aussi prévue pour l'utilisation hors<strong>de</strong> ce contexte, c'est à dire en permettantd'obtenir <strong>de</strong>s vitesses d'air faiblesadaptées aux débuts <strong>de</strong> lots (< 0,3 m/s).Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004PENDANT43


Brasseurs verticaux “en boucle”■ Figure 15 - Bâtiment “statique” équipé <strong>de</strong>brasseurs “en boucle”80 mBrasseurs suspen<strong>du</strong>sou sur supports30 m. maxiTableau 19 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “brasseurs en boucle”Configuration initialeAdaptationPortes et portailsTrappes et lanterneauou ri<strong>de</strong>auxRenouvellementVitesses d’airBâtiment statique à extraction haute (lanterneau) ou ventilationtransversale (type “Louisiane”) <strong>de</strong> 1200 m 2 .Ce type <strong>de</strong> configuration esttransposable au cas <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> volailles <strong>de</strong> chair avec parcours.6 brasseurs verticaux <strong>de</strong> 40 000 m 3 /hFermés ou ouverts (à partir <strong>de</strong> 30 °C) selon renouvellement d’air obtenudans le bâtimentConserver le fonctionnement habituel <strong>de</strong> la ventilationIl doit être assuré par les organes habituels : lanterneau, trappesd’entrées ; ri<strong>de</strong>aux ; le cas échéant additionnés <strong>de</strong>s portes et portails sinécessaireElles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s brasseurs, vérifiez bien que la surfaced’élevage bénéficie d’une vitesse d’air moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s avecun minimum <strong>de</strong> 0,8 m/s en tous points.RefroidissementCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)Possible sous réserve d’un renouvellement d’air minimumBrasseurs 6 x 600 € 3 600 €4 € / m 2 (Groupe haute 4 800 €pression, couronnes, ...)(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2PENDANT15 mBrasseurs verticaux “en ligne”■ Figure 16 - Bâtiment "statique" équipé <strong>de</strong>brasseurs "en ligne"Portails ouverts80 mBrasseurs suspen<strong>du</strong>sou sur supports30 m. maxiTableau 20 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “brasseurs en ligne”Configuration initialeAdaptationPortailsTrappes et lanterneauou ri<strong>de</strong>auxRenouvellementVitesses d’airBâtiment statique à extraction haute (lanterneau) ou ventilationtransversale (type “Louisiane”) <strong>de</strong> 1200 m 2 (nécessite <strong>de</strong> disposer d'unportail à chaque extrémité)6 brasseurs verticaux <strong>de</strong> 40 000 m 3 /hOuvertsConserver le fonctionnement habituel <strong>de</strong> la ventilationIl doit être assuré par les organes habituels : lanterneau, trappesd’entrées ; ri<strong>de</strong>aux ; les brasseurs accroissent le renouvellement d'air <strong>du</strong>fait <strong>de</strong> l'ouverture <strong>de</strong>s portailsElles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s brasseurs, vérifiez bien que la surfaced’élevage bénéficie d’une vitesse d’air moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s avecun minimum <strong>de</strong> 0,8 m/s en tous points.RefroidissementPossible sous réserve d’un renouvellement d’air minimumSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 20044 à 5 m15 m1 mCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Brasseurs 6 x 600 € 3 600 €4 € / m 2 (Groupe haute 4 800 €pression, couronnes, ...)Attention, en cas d'ouverture <strong>de</strong>s portails sur les bâtiments statiques, les animauxdoivent s'habituer. Prévoir la mise en place d'un cloisonnement <strong>du</strong> bâtiment pouréviter les regroupements (cloisons perméables à l'air)44


Tableau 21 - Niveau <strong>de</strong> performances <strong>du</strong> bâtiment “avec brasseurs en ligne” ou “en boucle” en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> poulet standard en fonction <strong>du</strong> climat et<strong>du</strong> niveau d'équipement(*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans brassageAvec brassage et sans refroidissementAvec brassage etMauvaises Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesTrès bonnes Mauvaises Moyennes Très mauvaisessi renouvellement d’air suffisant(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentTableau 22 - Niveau <strong>de</strong> performances <strong>du</strong> bâtiment “avec brasseurs en ligne” ou “en boucle” en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s en fonction <strong>du</strong> climat et <strong>du</strong> niveaud'équipement(*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans brassageAvec brassage et sans refroidissementAvec brassage etMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesMoyennes Mauvaises Moyenne Très mauvaisesTrès bonnes Moyennes Moyennes Mauvaisessi renouvellement d’air suffisant(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentL'ouverture <strong>de</strong>s portails en bâtiments statiquespermet souvent d'améliorer le renouvellement,mais nécessite quelques précautions■ Figure 17 - Valeur <strong>de</strong>s vitesses d'air dans la zone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux à différentes distances <strong>du</strong>brasseur en fonction <strong>de</strong> sa hauteurappareil positionné à0,9m - 1 m <strong>de</strong> hauteur1,18 m/s1,38 m/s1,11 m/s0,68 m/s0,58 m/sappareil positionnéà 1,2 m <strong>de</strong> hauteur1,05 m/s0,65 m/s0,75 m/s0,83 m/s0,74 m/s0,48 m/s1,33 m/s0,27 m/s0,87 m/s0,39 m/s0,50 m/s0,53 m/sappareil positionné à1,6m <strong>de</strong> hauteur0,59 m/sPENDANT6 m5 m4 m3 m2 m1 mBrasseur vertical oscillant, ici équipé d'unecouronne <strong>de</strong> brumisationBrasseur horizontalà plaque diffuseuseSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200445


Brasseurs verticaux oscillants■ Figure 18 - Bâtiment statique à ventilationtransversale - mise en place <strong>de</strong> brasseursverticaux oscillantsBrasseurs pivotant à180 ° sur un axe vertical100 mTableau 23 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “brasseurs verticaux oscillants”Configuration initialeAdaptationPortes et portailsRi<strong>de</strong>auxRenouvellementVitesses d’airRefroidissementBâtiment statique à ventilation transversale (type “Louisiane”) <strong>de</strong> 1200 m 26 brasseurs verticaux oscillants <strong>de</strong> 20 000 m 3 /hFermés ou ouverts (à partir <strong>de</strong> 30 °C <strong>de</strong> T° intérieure et en fonction <strong>du</strong>renouvellement d’air obtenu dans le bâtiment).Conserver le fonctionnement habituel <strong>de</strong> la ventilation. Les ri<strong>de</strong>auxdoivent-être ouverts au maximum pendant les pics <strong>de</strong> chaleur.Il doit être assuré par les ouvertures ; le cas échéant additionnés <strong>de</strong>sportes et portails si nécessaire. Les brasseurs positionnés près <strong>de</strong>sentrées d’air vont participer au renouvellement.Elles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s brasseurs, vérifiez bien que la surfaced’élevage bénéficie d’une vitesse d’air moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s avecun minimum <strong>de</strong> 0,8 m/s en tous points. Le réglage <strong>de</strong> l’angle <strong>de</strong> rotation<strong>de</strong>s brasseurs sera effectué <strong>de</strong> façon à ce que toute la zone d’élevagesoit balayée.Possible, assurez-vous <strong>de</strong> disposer en permanence d’unrenouvellement d’air minimumCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)Brasseurs 6 x 1 000 € 6 000 €4 € / m 2 (Groupe haute 4 800 €pression, couronnes, ...)(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Côté ombre12 mP ENDANTExemple : bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 26 brasseurs <strong>de</strong> 20 000 m 3 /hTableau 24 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> poulets (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans brassageAvec brassage et sans refroidissementAvec brassage etMauvaises Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisessi renouvellement d’air suffisant(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentTrès bonnes Moyennes Moyennes Très mauvaisesSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Tableau 25 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans brassageAvec brassage et sans refroidissementAvec brassage etsi renouvellement d’air suffisant(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentMauvaises Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesMoyennes Mauvaises Moyennes Très mauvaisesTrès bonnes Moyennes Moyennes Très mauvaises46


Brasseurs horizontaux avec plaque diffuseuse■ Figure 19 - Bâtiment statique - mise enplace <strong>de</strong> brasseurs horizontaux avec plaquediffuseuse80 mTableau 26 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “brasseurs horizontaux avec plaque diffuseuse”Configuration initialeAdaptationPortes et portailsTrappes et lanterneauou ri<strong>de</strong>auxRenouvellementVitesses d’airRefroidissementBâtiment statique à extraction haute (lanterneau) ou ventilationtransversale (type “Louisiane”) <strong>de</strong> 1200 m 26 brasseurs horizontaux <strong>de</strong> 20 000 m 3 /h avec plaque diffuseuse.Fermés ou ouverts (à partir <strong>de</strong> 30 °C <strong>de</strong> T° intérieure et en fonction <strong>du</strong>renouvellement d’air obtenu dans le bâtiment)Conserver le fonctionnement habituel <strong>de</strong> la ventilation.Il doit être assuré par les organes habituels : lanterneau, trappes d’entrées ;ri<strong>de</strong>aux ; le cas échéant additionnés <strong>de</strong>s portes et portails si nécessaireElles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s brasseurs, vérifiez bien que la surfaced’élevage bénéficie d’une vitesse d’air moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s avecun minimum <strong>de</strong> 0,8 m/s en tous points.Possible sous réserve d’unrenouvellement d’air minimumououBrasseurs 6 x 700 € 4 200 €Brasseurs horizontauxavec plaque diffuseuseCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)2,5 € / m 2 3 000 €4 € / m 2 (Groupe haute 4 800 €pression, couronnes, ...)15 m1 mExemple : bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 26 brasseurs <strong>de</strong> 20 000 m 3 /h(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 26 € / m 2 7 200 €Le brasseur horizontal avec plaque diffuseusepeut lui aussi être équipé d'une couronne <strong>de</strong>brumisationP ENDANTTableau 27 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> poulets (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans brassageAvec brassage et sans refroidissementAvec brassage et si renouvellementd’air suffisantAvec brassage et si renouvellementd’air suffisantAvec brassage et si renouvellementd’air suffisant(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentMauvaises Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesBonnes Très mauvaises Moyennes Très mauvaisesTrès bonnes Mauvaises Moyennes Très mauvaisesTrès bonnes Mauvaises Moyennes Très mauvaisesSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200447


Tableau 28 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans brassageAvec brassage et sans refroidissementAvec brassage et si renouvellementd’air suffisantMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesMoyennes Mauvaises Moyennes Très mauvaisesBonnes Mauvaises Moyennes Très mauvaisesAvec brassage et si renouvellementd’air suffisantTrès bonnes Moyennes Moyennes MauvaisesAvec brassage et si renouvellementd’air suffisantTrès bonnes Moyennes Moyennes Mauvaises(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentPENDANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Brasseurs verticaux - exemple en poules repro<strong>du</strong>ctrices avec pondoirs à ramassage manuel■ Figure 20 - Bâtiment “statique” équipé <strong>de</strong>brasseurs100 mBrasseurs suspen<strong>du</strong>sou sur supports12 m1 mPondoirs30 m. maxiPortail opposé aulocal techniqueTableau 29 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “brasseurs verticaux oscillants”Configuration initialeAdaptationPortes et portailsTrappes et lanterneauou ri<strong>de</strong>auxRenouvellementVitesses d’airRefroidissementCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Bâtiment statique à extraction haute (lanterneau) ou ventilationtransversale (type “Louisiane”) <strong>de</strong> 1200 m 23 brasseurs verticaux <strong>de</strong> 40 000 m 3 /hFermés ou ouverts (à partir <strong>de</strong> 30 °C <strong>de</strong> température intérieure et enfonction <strong>du</strong> renouvellement d’air obtenu dans le bâtiment)Conserver le fonctionnement habituel <strong>de</strong> la ventilation.Il doit être assuré par les organes habituels : lanterneau, trappesd’entrées ; ri<strong>de</strong>aux ; le cas échéant additionnés <strong>de</strong>s portes et portails sinécessaireElles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s brasseurs, vérifiez bien que les animauxpuissent bénéficier d’une vitesse d’air moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s. Comptetenu <strong>de</strong>s chargements beaucoup plus faibles en volailles repro<strong>du</strong>ctricesqu’en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> chair, la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> chaleur interne sera beaucoupplus faible et les animaux seront moins tassés ce qui facilitera leurventilation. Par contre, les pondoirs seront <strong>de</strong>s obstacles supplémentairesà la bonne diffusion <strong>de</strong> l’air sur les animaux. L'utilisation <strong>de</strong> brasseursverticaux oscillants <strong>de</strong>vrait encore améliorer la circulation <strong>de</strong> l'air.Possible sous réserve d’un renouvellement d’air minimumBrasseurs 3 x 600 € 1 800 €3 € / m 2 3 600 €48


Tableau 29 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en poules repro<strong>du</strong>ctrices (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans brassageAvec brassage et sans refroidissementAvec brassage etsi renouvellement d’air suffisant(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Mauvaises Très mauvaisesTrès bonnes Moyennes Moyennes Mauvaises3.1.2. Utilisation d'extracteursVoici quelques-unes unes <strong>de</strong>s installationsavec extracteurs qui peuvent être proposéescomme solution dans le cas <strong>de</strong> bâtimentsstatiques. Attention, dès lors quel'on utilise <strong>de</strong>s ventilateurs pour assurerle renouvellement d'air, le bâtiment disposera<strong>de</strong>s mêmes contraintes que lesbâtiments dynamiques (dépendanceénergétique, réglementation, ...) et il faudradonc le considérer comme tel.Attention, si l'utilisation d'extracteursest retenue pour prévenir le coup <strong>de</strong>chaleur, il est nécessaire d'habituer lesanimaux à leur fonctionnement. Il nefaudra pas attendre “le coup <strong>de</strong> chaud”pour mettre en route les extracteurs, cequi risque <strong>de</strong> provoquer un stress et unmouvement <strong>de</strong> panique chez les volailles.Au contraire, on commencera à habituerles animaux aux bruits générés par lesventilateurs à partir <strong>de</strong> 20 à 25 jours. Lors<strong>de</strong> ces séances d'habituation, on veilleraà ne pas provoquer <strong>de</strong> vitesses d'air tropimportantes si les animaux sont jeunesou (et) la température extérieureinsuffisante.Mise en place d'extracteurs ou turbinesen pignonElles peuvent être disposées en pignon,voire fixées dans un cadre à la place <strong>du</strong>portail, le fonctionnement <strong>du</strong> bâtiments'effectue alors par ventilation longitudinaleen admettant l’air par les ouvrants(trappes ou ri<strong>de</strong>aux) sur 1/3 à 1/2 <strong>de</strong> lalongueur <strong>du</strong> bâtiment côté opposé auxextracteurs. Concrètement, il s’agit <strong>de</strong> lapremière portion d’ouvrant régulée.La mise en route et l'arrêt <strong>de</strong>s turbinespeuvent être effectués manuellement enfonction <strong>du</strong> niveau <strong>de</strong>s températures àl'intérieur <strong>du</strong> bâtiment. Ce type d'équipementpeut être utilisé pour <strong>de</strong>s bâtimentsstatiques avec extraction par lanterneauou pour <strong>de</strong>s bâtiments statiquesavec ventilation transversale (type"Louisiane"). Il est nécessaire d'obtenirune relativement bonne étanchéité surle reste <strong>de</strong>s ouvrants (trappes, lanterneau,ri<strong>de</strong>au,...). De cette étanchéitédépendra la vitesse d'air obtenue dans lazone <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s animaux. Dans cetteconfiguration c'est la section <strong>du</strong> bâtimentet la vitesse d'air à obtenir qui gui<strong>de</strong> lechoix <strong>de</strong> la capacité d'extraction à installeret non le poids d’animaux présentsdans le bâtiment.Attention, l'utilisation <strong>de</strong> cetteconfiguration par fortes chaleurspermet <strong>de</strong> privilégier les vitesses d'airet par conséquent <strong>de</strong> ramener latempérature effectivement vécue parles volailles à <strong>de</strong>s niveaux plus proches<strong>de</strong> leurs besoins. De plus, l'entretien <strong>de</strong>svitesses d'air favorise l'évacuation <strong>de</strong>sgaz pro<strong>du</strong>its par la litière. Cependant,en pério<strong>de</strong> froi<strong>de</strong> ou (et) en démarrage<strong>de</strong> lot, les conséquences sur lesanimaux peuvent-être catastrophiques.C'est pourquoi, il convient <strong>de</strong> la réserveruniquement pour la pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>,sauf si la configuration a été aussiprévue pour l'utilisation hors <strong>de</strong> cecontexte. C'est à dire avec notammentun étagement <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong>sventilateurs adapté aux démarrages etune régulation qui permette <strong>de</strong> gérerles petits et les gros débits aussi bienaux entrées d'air qu'au niveau <strong>de</strong>sventilateurs.PENDANTLa ventilation longitudinale offre l'avantage <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s vitesses d'airrelativement homogènes et un renouvellement <strong>de</strong> l'airLa “dynamisation” d'un bâtiment nécessite une réflexion préalableSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200449


Mise en place d'extracteurs en pignon■ Figure 21 - Bâtiment statiqueTableau 30 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “ventilation tunnel” en volailles <strong>de</strong> chairOuverture <strong>de</strong>strappes ou <strong>de</strong>sri<strong>de</strong>aux sur lapremière portionrégulée (cotéopposé auxturbines)Fermeture <strong>de</strong>sautres trappes ouri<strong>de</strong>aux, <strong>du</strong>lanterneau et <strong>du</strong>portail.Procé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> réglage avant l'étéFaible dépression d'utilisation(<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 20 à 30 Pascals)80 mConfiguration initialeAdaptationPortes et portailsTrappes et lanterneauou ri<strong>de</strong>auxRenouvellementVitesses d’airBâtiment statique à extraction haute (lanterneau) ou ventilationtransversale (type “Louisiane”) <strong>de</strong> 1200 m 26 extracteurs <strong>de</strong> 40 000 m 3 /h (débit théorique) en pignon.Fermés (excepté si l’entrée d’air se fait par le portail opposé aux ventilateurs)Ouverture <strong>de</strong>s trappes ou <strong>de</strong>s ri<strong>de</strong>aux sur 1/3 ou la 1/2 <strong>de</strong> la longueur surles cotés opposés aux ventilateurs (excepté si l’entrée d’air se fait par leportail opposé aux ventilateurs)Le renouvellement d’air est assuré par les extracteurs. En cas d’utilisationd’un dispositif <strong>de</strong> refroidissement, il conviendra d’adapter le niveau <strong>de</strong>renouvellement et les vitesses d’air aux exigences <strong>de</strong>s animaux et auxconditions climatiques.Elles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extracteurs, vérifiez bien qu’au moment <strong>de</strong>spics <strong>de</strong> chaleur la surface d’élevage puisse bénéficier d’une vitesse d’airmoyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s (voire plus) avec un minimum <strong>de</strong> 0,8 m/s entous points. Ces vitesses d’air <strong>de</strong>vront être mo<strong>du</strong>lées en fonction <strong>du</strong> sta<strong>de</strong>physiologique <strong>de</strong> l’animal et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> température. S’assurerd’obtenir <strong>de</strong>s vitesses d’air suffisantes sous les trappes et au niveau <strong>du</strong>pignon opposé aux extracteurs.Refroidissementou ou ouP E NDANTexemple :Bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Section <strong>de</strong> 50 m 215 m6 turbines <strong>de</strong>40 000 m 3 /hthéoriquesoit 240 000 m 3 /hthéoriquesou 192 000 m 3 /hréelsCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)Extracteurs 6 x 800 € 4 800 €2 € / m 2 2 400 €2,5 € / m 2 (Groupe haute 4 800 €pression, couronnes, ...)6 € / m 2 7 200 €6 € / m 2 7 200 €(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Tableau 31 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> poulets (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secAvec brassage et sans refroidissementMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Bonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très mauvaisesBonnes Bonnes Moyennes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes Moyennes(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtiment50


Tableau 32 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secAvec brassage et sans refroidissementBonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes MoyennesTrès bonnes Moyennes Bonnes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes Moyennes(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentMise en place d'extracteurs ou turbinesen long panL'utilisation <strong>de</strong> cette technique entraînedans la majorité <strong>de</strong>s cas une pose définitive<strong>de</strong>s extracteurs ou <strong>de</strong>s turbines. Cecinécessite <strong>de</strong> pouvoir obtenir une trèsbonne étanchéité au niveau <strong>de</strong>s ventilateurslorsqu'ils ne fonctionnent pas(notamment en pério<strong>de</strong> hivernale). Lechoix <strong>du</strong> débit réel d'extraction à installersera déterminé par la plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux valeurs entre un minimum <strong>de</strong>160 m 3 /heure/m 2 ou un débit réel <strong>de</strong>5m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif pour le chargementmaximum prévu.Par exemple un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2 severra doté d’une ventilation <strong>de</strong>192 000 m 3 /h (160 x 1 200 m 2 ) si le chargementmaximum prévu est d’environ30 kg/m 2 . A l’inverse on installera un débit<strong>de</strong> ventilation <strong>de</strong> 210 000 m 3 /h pour unchargement <strong>de</strong> 35 kg/m 2 (35 x 5 x1200 m 2 ).Dans cette configuration le réglage <strong>du</strong>bâtiment sera l'une <strong>de</strong>s conditions <strong>du</strong> succèspour obtenir <strong>de</strong>s vitesses d'air suffisantesen tout point au niveau <strong>de</strong>s animaux.Avec ce système, il est souhaitable <strong>de</strong> préleverl'air entrant <strong>du</strong> côté le plus frais(côté nord) il est ainsi possible <strong>de</strong> gagnerles premiers <strong>de</strong>grés. Attention, il n'est pastoujours possible d'adapter <strong>de</strong>s turbines<strong>de</strong> 40 000 m 3 /h sous les volets d'entréesd'air existants (bien vérifier les possibilitésd'adaptation avant d'opter pour cetteconfiguration).P E NDANTDans tous les cas, procé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> réglage avant l'été, ceci permettra<strong>de</strong> ne pas tâtonner au moment crucialphoto GDS 22Bâtiments dynamiques à extraction haute : il arrive souvent que lescheminées soient mal dimensionnées et ré<strong>du</strong>isent les débits <strong>de</strong> ventilationSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200451


Mise en place d'extracteurs ou turbines en long panP ENDANT■ Figure 22 - Bâtiment statique aveclanterneau - (cas <strong>de</strong> l’utilisationuniquement en pério<strong>de</strong>s chau<strong>de</strong>set en fin <strong>de</strong> lot).6 turbines <strong>de</strong>40 000 m 3 /hthéoriquesoit 240 000 m 3 /hthéoriquesou 192 000 m 3 /hréelsProcé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> réglage avant l'été.Dépression d'utilisation en pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong> :<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 20 à 30 pascalsExemple :Bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2(ici base 160 m 3 /m 2 /h <strong>de</strong> débit réel)15 m80 mTableau 33 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “extraction monolatérale” en volailles <strong>de</strong> chairConfiguration initialeAdaptation(ici calculs faits sur labase <strong>de</strong> 160 m 3 /h/m 2 )Renouvellement d’airPortes et portailsTrappesRenouvellementVitesses d’airRefroidissementCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)Bâtiment statique à extraction haute (lanterneau) <strong>de</strong> 1200 m 2Elle consiste au passage <strong>du</strong> bâtiment en extraction monolatérale.L’adaptation peut-être utilisée uniquement pour la gestion <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong>lots et notamment en été. Dans ce cas elle peut consister en la mise enplace <strong>de</strong> 6 extracteurs <strong>de</strong> 40 000 m 3 /h (débit théorique) sur un long pan,l’utilisation d’une régulation permettant <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r les trappes et lesventilateurs est alors souhaitable (mais pas indispensable). Lorsqu’il estenvisagé d’utiliser la nouvelle configuration en début <strong>de</strong> lots et enpério<strong>de</strong>s froi<strong>de</strong>s, il conviendra d’adapter le nombre et l’étagement <strong>de</strong>sdébits <strong>de</strong>s extracteurs en conséquence (par exemple : 4 x 40 000 m 3 /h +3 x 20 000 m 3 /h + 2 x 10 000 m 3 /h). Dans le cadre d’une utilisation pourles démarrages et en pério<strong>de</strong>s froi<strong>de</strong>s, la pose d’une régulation estindispensable. Dans tous les cas, la fermeture et l’étanchéité <strong>du</strong>lanterneau et <strong>de</strong> la rangée <strong>de</strong> trappes située sur le long pan où sontplacées les turbines s’avèrent indispensables. Attention, le passage endynamique extraction monolatérale nécessite une très bonne étanchéité<strong>du</strong> bâtiment (une étanchéité bonne à moyenne pourra être tolérée pourune utilisation pendant les seules pério<strong>de</strong>s chau<strong>de</strong>s et les fins <strong>de</strong> lots).La plus forte valeur entre 160 m 3 /h/m 2 et 5 m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif.Fermés.Ouverture <strong>de</strong>s trappes sur le long pan opposé aux ventilateurs –Lanterneau fermé et étancheLe renouvellement d’air est assuré par les extracteurs. En cas d’utilisationd’un dispositif <strong>de</strong> refroidissement, il conviendra d’adapter le niveau <strong>de</strong>renouvellement et les vitesses d’air aux exigences <strong>de</strong>s animaux et auxconditions climatiques.Elles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extracteurs, vérifiez bien qu’au moment <strong>de</strong>spics <strong>de</strong> chaleur la surface d’élevage puisse bénéficier d’une vitesse d’airmoyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s (voire plus) avec un minimum <strong>de</strong> 0,7 à 0,8 m/sen tous points. Ces vitesses d’air <strong>de</strong>vront être mo<strong>du</strong>lées en fonction <strong>du</strong>sta<strong>de</strong> physiologique <strong>de</strong> l’animal et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> température.ou ou ouSi utilisation 6 x 40 000 m 3 /h etestivale volets anti-retour et 4 200 €et fins <strong>de</strong> lots volets d'étanchéitéExtracteurs 2 x <strong>de</strong> 10 000 m 3 /h à 650 €Si utilisation 3 x <strong>de</strong> 10 000 m 3 /h à 750 €continue 4 x <strong>de</strong> 40 000 m 3 /h à 800 € 6 750 €(tous équipés <strong>de</strong> voletanti retour et volets)Régulation 2 € / m 2 2 400 €2 € / m 2 2 400 €2,5 € / m 2 4 800 €Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 26 € / m 2 7 200 €6 € / m 2 7 200 €52


Tableau 33 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> poulets (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans refroidissementMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesBonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très mauvaisesBonnes Bonnes Moyennes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes Moyennes(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentTableau 34 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans refroidissementBonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes MoyennesTrès bonnes Moyennes Bonnes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes MoyennesPENDANT(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtiment3.2. Bâtiments dynamiquesDans les bâtiments à ventilation dynamique,les problèmes rencontrés sont surtout<strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> sous-capacité <strong>de</strong>ventilation, cette sous-capacité est <strong>du</strong>e àun mauvais dimensionnement <strong>de</strong> l'installationd'origine et (ou) à un vieillissement<strong>de</strong>s matériels utilisés. Il est alorspossible <strong>de</strong> compléter les équipementsexistants à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> nouveaux ventilateurs.Il conviendra <strong>de</strong> s'assurer que lesactions <strong>de</strong>s ventilateurs ainsi rajoutés nes'opposent pas. Après ces rajouts, il faudraveiller au bon réglage <strong>du</strong> bâtiment,celui-ci <strong>de</strong>vra permettre d'obtenir lesvitesses d'air souhaitées au niveau <strong>de</strong>sanimaux en tout point <strong>du</strong> bâtiment.Pour déterminer les débits réels <strong>de</strong> ventilationà installer en bâtiments dynamiques,nous prendrons la plus fortevaleur entre 160 m 3 /h/m 2 et 5 m 3 /h/kg <strong>de</strong>poids vif appliqué au chargement maximum.Les débits maximum ne sont pastoujours utilisés, notamment lorsqu’unsystème <strong>de</strong> refroidissement est utilisé.Ces débits maxi représentent toutefois ungros intérêt aux moments ou l’utilisation<strong>du</strong> refroidissement s’avère impossible(panne <strong>du</strong> système, temps chaud et trèshumi<strong>de</strong>, au moment <strong>de</strong>s enlèvements,...).Pour refroidir l’air entrant <strong>de</strong> 40 °C et 25 %vers 30 °C et 70 % il faudra vaporiser <strong>de</strong> 1à 1,8 kg eau/h/m 2 selon le chargementpour refroidir. Ce qui représente entre 0,5et 3 m 3 /h pour un bâtiment. Il convient <strong>de</strong>s’assurer en pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong> que la quantitéd’eau prévue s’évapore effectivement.Tableau 35 - Débits réels à installer(en m 3 /h) en fonction <strong>de</strong> la taille <strong>du</strong> bâtiment et <strong>du</strong> chargementmaximum <strong>du</strong> bâtiment (base 5 m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif)Chargement par m 2 pour 800 m 2 pour 1000 m 2 pour 1200 m 2 pour 1500 m 2(Kg/m_)273033363942454851135 108 000 135 000 162 000 202 500150 120 000 150 000 180 000 225 000165 132 000 165 000 198 000 247 500180 144 000 180 000 216 000 270 000195 156 000 195 000 234 000 292 500210 168 000 210 000 252 000 315 000225 180 000 225 000 270 000 337 500240 192 000 240 000 288 000 360 000255 204 000 255 000 306 000 382 500Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200453


Dans certains bâtiments dynamiques, compte tenu <strong>de</strong>s circuits d'air, il peut être intéressant, voire impératif <strong>de</strong> disposer undéflecteur dans la veine d'air <strong>de</strong> façon à rabattre celle-ci (ou une partie <strong>de</strong> celle-ci) pour ventiler une zone spécifique ou pourobtenir les circuits d'air recherchés.Dynamique extraction hauteP E NDANT■ Figure 23 - Bâtiment dynamique àextraction haute - ajout d'extracteurs outurbines en pignonAjout <strong>de</strong>2 extracteurs <strong>de</strong>40 000 m 3 /hthéoriquessoit au total200 000 m 3 /hthéoriques ouenviron160 000 m 3 /hProcé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> réglage avant l'été.Origine : 10 ventilateurs <strong>de</strong> 12 000 m 3 /hsoit 120 000 m 3 /h théoriques68 mTableau 36 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “dynamique extraction haute” en volailles <strong>de</strong> chairConfiguration initialeExtracteursRenouvellement d’airPortes et portailsTrappesRenouvellementVitesses d’airRefroidissementBâtiment dynamique à extraction haute <strong>de</strong> 1020 m 2Mise en place <strong>de</strong> 2 extracteurs supplémentaires au niveau <strong>de</strong>s pignons<strong>du</strong> bâtimentLa plus forte valeur entre 160 m 3 /h/m 2 et 5 m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif.FermésUtiliser une dépression <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 20 à 30 pascals pour le réglage <strong>de</strong>strappes <strong>de</strong> façon à obtenir les circuits d’air souhaités et <strong>de</strong>s vitesses d’airsuffisantes en tous points (notamment sous les trappes). Attention lesvitesses d’air doivent tenir compte <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong> latempérature <strong>de</strong> la veine d’air.Le renouvellement d’air est assuré par les extracteurs. En cas d’utilisationd’un dispositif <strong>de</strong> refroidissement, il conviendra d’adapter le niveau <strong>de</strong>renouvellement et les vitesses d’air aux exigences <strong>de</strong>s animaux et auxconditions climatiques.Elles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extracteurs, vérifiez bien qu’au moment<strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> chaleur la surface d’élevage puisse bénéficier d’une vitessed’air moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s (voire plus) avec un minimum 0,8 m/sen tous points. Ces vitesses d’air <strong>de</strong>vront être mo<strong>du</strong>lées en fonction <strong>du</strong>sta<strong>de</strong> physiologique <strong>de</strong> l’animal et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> température.réels ou ou ouExtracteurs 2 x 800 € 4 200 €Exemple :Bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2(ici base 160 m 3 /m 2 /h <strong>de</strong> débit réel)15 mCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)2 € / m 2 2 040 €2,5 € / m 2 2 550 €6 € / m 2 6 120 €4 € / m 2 4 080 €(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Tableau 37 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> poulets (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans refroidissementMoyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Bonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très mauvaisesBonnes Bonnes Moyennes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes Moyennes(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtiment54


Tableau 38 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans refroidissementBonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très MauvaiseTrès bonnes Moyennes Bonnes Très MauvaiseTrès bonnes Bonnes Bonnes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes Moyennes(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentPENDANTBâtiment type “Colorado” : comme pour tous les bâtiments un bon réglage <strong>de</strong>s circuits d'air estnécessaireSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200455


Dynamique extraction monolatérale (type “Colorado”)■ Figure 24 - Bâtiment dynamique àextraction monolatérale basse6 turbines <strong>de</strong>40 000 m 3 /hthéoriquesoit 240 000 m 3 /hthéoriquesou 192 000 m 3 /hréelsProcé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> réglage avant l'été.80 mTableau 39 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “extraction monolatérale basse” en volailles <strong>de</strong> chairConfiguration initialeExtracteursRenouvellement d’airPortes et portailsTrappesRenouvellementVitesses d’airBâtiment dynamique à extraction monolatérale basse <strong>de</strong> 1200 m 22 x 10 000 m 3 /h3 x 20 000 m 3 /h4 x 40 000 m 3 /hLa plus forte valeur entre 160 m 3 /h/m 2 et 5 m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif.FermésUtiliser une dépression <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 20 à 30 pascals (en fonction <strong>de</strong>l'étanchéité) pour le réglage <strong>de</strong>s trappes <strong>de</strong> façon à obtenir les circuitsd’air souhaités et <strong>de</strong>s vitesses d’air suffisantes en tous points. Attentionles vitesses d’air doivent tenir compte <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong> latempérature <strong>de</strong> la veine d’air.Le renouvellement d’air est assuré par les extracteurs. En cas d’utilisationd’un dispositif <strong>de</strong> refroidissement, il conviendra d’adapter le niveau <strong>de</strong>renouvellement et les vitesses d’air aux exigences <strong>de</strong>s animaux et auxconditions climatiques.Elles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extracteurs, vérifiez bien qu’au moment<strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> chaleur la surface d’élevage puisse bénéficier d’une vitessed’air moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s (voire plus) avec un minimum <strong>de</strong> 0,7 à0,8 m/s en tous points. Ces vitesses d’air <strong>de</strong>vront être mo<strong>du</strong>lées enfonction <strong>du</strong> sta<strong>de</strong> physiologique <strong>de</strong> l’animal et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong>température.Le dispositif <strong>de</strong> refroidissement sera placé dans la veine d'air.Refroidissement15 mououP E NDANTExemple :Bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2(ici base 160 m 3 /m 2 /h <strong>de</strong> débit réel)Coût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)2 € / m 2 2 040 €2,5 € / m 2 2 550 €6 € / m 2 6 120 €(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Tableau 40 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> poulets (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans refroidissement Moyennes Mauvaises Très mauvaises Très mauvaises(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentBonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très mauvaisesBonnes Bonnes Moyennes Moyennes56


Tableau 41 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans refroidissement Bonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très MauvaisesTrès bonnes Moyennes Bonnes MauvaisesTrès bonnes Bonnes Bonnes Moyennes(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentPENDANTBâtiment type “Britannia”Photo Avipôle FormationSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200457


Dynamique extraction bi latérale basse (type “Britannia”)■ Figure 25 - Bâtiment dynamique àextraction bilatérale basse type“Britannia”Ventilateurs :4 <strong>de</strong> 10 000 m 3 /h2 <strong>de</strong> 20 000 m 3 /h4 <strong>de</strong> 40 000 m 3 /hsoit 240 000 m 3 /hthéoriquesou 192 000 m 3 /hréelsProcé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> réglage avant l'été.80 mTableau 42 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “extraction bi latérale basse” en volailles <strong>de</strong> chairConfiguration initialeExtracteursRenouvellement d’airPortes et portailsTrappesRenouvellementVitesses d’airBâtiment dynamique à extraction monolatérale basse <strong>de</strong> 1200 m 24 x 10 000 m 3 /h2 x 20 000 m 3 /h4 x 40 000 m 3 /hLa plus forte valeur entre 160 m 3 /h/m 2 et 5 m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif.FermésUtiliser une dépression <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 30 à 35 pascals pour le réglage <strong>de</strong>strappes <strong>de</strong> façon à obtenir les circuits d’air souhaités et <strong>de</strong>s vitesses d’airsuffisantes en tous points. Attention les vitesses d’air doivent tenircompte <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong> la température <strong>de</strong> la veine d’air. Comptetenu <strong>du</strong> fonctionnement particulier <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> bâtiment (entrée d’air enfaîtage et extraction au niveau <strong>de</strong>s longs pans), il faut veiller à la bonneisolation <strong>de</strong>s caissons d’entrée d’air qui risque <strong>de</strong> générer une élévation <strong>de</strong>température <strong>de</strong> la veine d’air avant son intro<strong>du</strong>ction dans le bâtiment.L’utilisation d’un dispositif <strong>de</strong> refroidissement <strong>de</strong> l’air au niveau <strong>du</strong> caissond’entrée d’air ou en sortie est souhaitable.Le renouvellement d’air est assuré par les extracteurs. En cas d’utilisationd’un dispositif <strong>de</strong> refroidissement, il conviendra d’adapter le niveau <strong>de</strong>renouvellement et les vitesses d’air aux exigences <strong>de</strong>s animaux et auxconditions climatiques.Elles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extracteurs, vérifiez bien qu’au moment<strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> chaleur la surface d’élevage puisse bénéficier d’une vitessed’air moyenne <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s (voire plus) avec un minimum <strong>de</strong> 0,7 à0,8 m/s en tous points. Ces vitesses d’air <strong>de</strong>vront être mo<strong>du</strong>lées enfonction <strong>du</strong> sta<strong>de</strong> physiologique <strong>de</strong> l’animal et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong>température.P E N D ANTExemple :Bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2(ici base 160 m 3 /m 2 /h <strong>de</strong> débit réel)RefroidissementCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)au niveau <strong>de</strong>s caissons d'entrée ou (et) ou2 € / m 2 2 040 €2,5 € / m 2 2 550 €6 € / m 2 6 120 €(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Tableau 43 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> poulets (*)Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans refroidissement Moyennes Mauvaises Très mauvaises Très mauvaises(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentBonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très mauvaisesBonnes Bonnes Moyennes Moyennes58


Tableau 44 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en fonction <strong>du</strong> climat extérieur et <strong>du</strong> niveau d'équipement en pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> din<strong>de</strong>s (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secSans refroidissement Bonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très MauvaisesTrès bonnes Moyennes Bonnes MauvaisesTrès bonnes Bonnes Bonnes Moyennes(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtimentUtilisation d'un système <strong>de</strong> refroidissement sous les volets d'admissionen “Britannia”photo GDS 22PENDANTL'anémomètre, un instrument très utile pour mesurer les vitesses d'airL’environnement <strong>du</strong> bâtiment n'est pas à négliger pour gagner quelques<strong>de</strong>grèsSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200459


Dynamique en extraction monolatérale (bâtiment <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction d'œufs <strong>de</strong> consommation)■ Figure 26 - Bâtiment dynamique àextraction monolatérale type “Colorado”16 turbines <strong>de</strong>40 000 m 3 /hthéoriquesoit 640 000 m 3 /hthéoriquesou 512 000 m 3 /hréelsProcé<strong>de</strong>r aux essais <strong>de</strong> réglage avant l'été.80 mTableau 45 - Caractéristiques <strong>de</strong> la configuration “extraction monolatérale basse” en pon<strong>de</strong>usesœufs <strong>de</strong> consommationConfiguration initialeRenouvellement d’airPortes et portailsTrappesRenouvellementVitesses d’airRefroidissementBâtiment dynamique à extraction monolatérale (type “Colorado”)On se basera sur une capacité <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 5 m 3 /h/kg<strong>de</strong> poids vif soit environ 10 m 3 /h et par place.En bâtiments dynamiques, surtout conserver les portes et portails bienfermés. Dans le cas contraire, les circuits d’air ne pourraient plus êtreassurés et les risques augmenteraient pour les cages <strong>du</strong> haut et celles <strong>du</strong>bas <strong>de</strong> ne plus avoir <strong>de</strong> vitesses suffisantes.Ouverture <strong>de</strong>s trappes sur le long pan opposé aux ventilateurs travaillersur une dépression <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 20 à 30 pascals (en fonction <strong>de</strong>l'étanchéité).Le renouvellement d’air est assuré par les extracteurs. En cas d’utilisationd’un dispositif <strong>de</strong> refroidissement, il conviendra d’adapter le niveau <strong>de</strong>renouvellement et les vitesses d’air aux conditions climatiques.Elles sont obtenues à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s extracteurs, vérifiez bien qu’au moment<strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> chaleur les animaux puissent bénéficier <strong>de</strong> vitesses d’air <strong>de</strong>l’ordre <strong>de</strong> 1 m/s (voire plus) avec un minimum <strong>de</strong> 0,7 à 0,8 m/s en touspoints. Ces vitesses d’air <strong>de</strong>vront être mo<strong>du</strong>lées en fonction <strong>de</strong>sconditions <strong>de</strong> température.ou ou ouP E N D A N TExemple :Bâtiment <strong>de</strong> 50 000 poules pon<strong>de</strong>uses en cages(base 5 m 3 /h/ kg vif – soit 10 m 3 /h/place)15 mCoût indicatif<strong>de</strong> l’équipement (*)Compte-tenu <strong>de</strong> la variabilité importante <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsitésramenées au m 2 <strong>de</strong> bâtiment et <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nce<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>nsités sur les besoins en équipements,nous vous invitons à consulter lesfournisseurs d'équipements et <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<strong>de</strong> réaliser une étu<strong>de</strong> personnalisée(*) Coût indicatif en € HT pour un bâtiment <strong>de</strong> 1200 m 2Tableau 46 - Niveau <strong>de</strong> performance <strong>du</strong> bâtiment en pro<strong>du</strong>ction d’œufs <strong>de</strong> consommation (*)Climat extérieur Température 30 °C 30 °C 35 °C 40 °CHygrométrie 40 % 60 % 30 % 25 %Enthalpie extérieure correspondante 57 kJ/ kg d’air sec 71 kJ/ kg d’air sec 62 kJ/ kg d’air sec 70 kJ/ kg d’air secAvec brassage et sans refroidissement Moyennes Très mauvaises Très mauvaises Très mauvaisesSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004Bonnes Mauvaises Mauvaises Très mauvaisesBonnes Moyennes Moyennes Très mauvaisesBonnes Bonnes Moyennes MoyennesTrès bonnes Bonnes Bonnes Moyennes(*) Sous réserve d’une bonne gestion <strong>de</strong> l’élevage, <strong>du</strong> bâtiment et d’une absence <strong>de</strong> défauts majeurs sur le bâtiment60


3.3. Régulation <strong>de</strong> labrumisation sur latempératureSur la base <strong>du</strong> dimensionnement suivant...- Surface <strong>de</strong> bâtiment (dynamique) :1 000 m 2- Renouvellement d’air théorique :200 000 m 3 /h ou 160 000 m 3 /h <strong>de</strong> débitréel- Capacité <strong>de</strong> refroidissement : 40 buses<strong>de</strong> 16 l/h... voici quelques préconisations en terme<strong>de</strong> régulation d’un système <strong>de</strong> brumisationsur la température.En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> très forte chaleur (sur labase <strong>de</strong>s conditions climatiques rencontréesdans les Pays <strong>de</strong> la Loire en août2003), ce système parvient à conserverune température intérieure maximum <strong>de</strong>32° C pour <strong>de</strong>s poulets <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 25 joursen ré<strong>du</strong>isant le débit <strong>de</strong> ventilation lors<strong>de</strong> l'utilisation <strong>de</strong> la brumisation. Il faudraitdisposer d’un dimensionnement encoreplus important si l'on souhaite obtenir <strong>de</strong>sconditions <strong>de</strong> température intérieure plusfaible ou si les conditions climatiques<strong>de</strong>venaient encore plus défavorables(enthalpie très élevée).Il existe <strong>de</strong>s dispositifs permettant <strong>de</strong>réguler la brumisation sur l’hygrométrie.Ces <strong>de</strong>rniers laissent généralement lapossibilité <strong>de</strong> réguler également sur latempérature, ce que nous conseillons ici.Nous avons repris dans le tableau 47l'exemple d'une régulation sur laquelle la<strong>du</strong>rée <strong>de</strong> marche doit être modifiée en fonction<strong>de</strong> la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> cycle. Sur les <strong>de</strong>rnièresgénérations <strong>de</strong> régulation, la tendance estd'avoir une <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> fonctionnement fixeet <strong>de</strong> régler la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> cycle. Le principe<strong>de</strong> régulation doit toutefois rester le même: il convient <strong>de</strong> modifier la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> cycleselon le volume <strong>du</strong> bâtiment.Attention, il est fortement déconseillé <strong>de</strong><strong>de</strong>scendre en <strong>de</strong>ssous d'une <strong>du</strong>rée minimum<strong>de</strong> fonctionnement à chaque miseen route (<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 7 à 10 secon<strong>de</strong>s).En <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> ces valeurs, les consommationsélectriques sont accrues, le matérielrisque <strong>de</strong> souffrir compte tenu d'unéchauffement plus important.Il est souhaitable <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire les débits <strong>de</strong>renouvellement lorsque la brumisationest en fonctionnement <strong>de</strong> façon à optimiserl'efficacité <strong>du</strong> refroidissement. Pourobtenir ce résultat, il est nécessaire <strong>de</strong>décaler l'enclenchement <strong>du</strong> ou <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniersgroupes <strong>de</strong> ventilateurs <strong>de</strong> quelques<strong>de</strong>grés vers le haut. Si le décalage <strong>de</strong>groupes isolés <strong>de</strong> ventilateurs n'est paspossible, la plage <strong>de</strong> ventilation pourraêtre élargie.Tableau 47 - Exemple <strong>de</strong> régulation d'ambiance avec un bâtiment “dynamique” équipé d'un système <strong>de</strong> brumisationVolume Poulets âge Din<strong>de</strong>s âge Température Débit <strong>de</strong> Temps <strong>de</strong> Temps <strong>de</strong> Consigne<strong>du</strong> bâtiment (en jours) (en jours) intérieure ventilation réel Cycle total fonctionnement supérieure(en °C) (en m 3 /h/kg (en s) (en s) d’hygrométrie (2)<strong>de</strong> poids vif) (en %)Élevé(3500 m 3 )Faible(3000 m 3 )< 30 5 brumisation non déclenchée30 (TC) (1) 4 10< 25 < 55 32 3 30 19 7034 3 28> 34 3 dimensionnement insuffisant< 28 5 brumisation non déclenchée28 (TC) (1) 4 10> 25 > 55 30 3 30 19 7532 3 28>32 3 dimensionnement insuffisant< 26 5 brumisation non déclenchéeAbattage Abattage 26 (TC) (1) 4 10– – 28 3 30 19 805 j 5 j 30 3 28>30 3 dimensionnement insuffisant< 30 5 brumisation non déclenchée30 (TC) (1) 4 5< 25 < 55 32 3 15 9 7034 3 13> 34 3 dimensionnement insuffisant< 28 5 brumisation non déclenchée28 (TC) (1) 4 5> 25 > 55 30 3 15 9 7532 3 13>32 3 dimensionnement insuffisant< 26 5 brumisation non déclenchéeAbattage Abattage 26 (TC) (1) 4 5– – 28 3 15 11 805 j 5 j 30 3 13>30 3 dimensionnement insuffisant(1) TC : Température <strong>de</strong> consigne conseillée <strong>du</strong> système <strong>de</strong> refroidissement. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la TC, le système se déclenche et en <strong>de</strong>çà, il se coupe.(2) CSH : Consigne supérieure d’hygrométrie. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la CSH, le système <strong>de</strong> brumisation se coupe.Débit <strong>de</strong> ventilation réel : Débit d’air réel conseillé. En cas d’utilisation d’un système <strong>de</strong> brumisation, il convient <strong>de</strong> limiter le renouvellement d’air pour avoir moins d’air à refroidir et conserver unemarge en terme <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> ventilation en cas d’hygrométrie trop élevée.P E N DANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200461


P ENDANTSciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 20044. Synthèse <strong>de</strong> lacon<strong>du</strong>ite à tenirLors d'une journée à risques, comme tousles autres jours, l'observation <strong>du</strong> comportement<strong>de</strong>s animaux reste un bongui<strong>de</strong> sur la con<strong>du</strong>ite à tenir.Voici un rappel <strong>de</strong>s principales opérationsà réaliser un jour <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> chaleurannoncé.La veille au soir :• consulter les prévisions météorologiquespour le len<strong>de</strong>main (cf. page 36 Chapitre4 - 1 Alerte météo), si une journée à fortetempérature est annoncée, prendre lesprécautions nécessaires à savoir :Tout au long <strong>de</strong> la journée :• vérifier régulièrement la température<strong>de</strong> l'eau d'abreuvement et la maintenirdans la mesure <strong>du</strong> possible en <strong>de</strong>ssous<strong>de</strong> 20 °C ;• vérifier régulièrement le bon fonctionnement<strong>de</strong>s équipements.Le matin :• ramasser les animaux morts <strong>du</strong>rant lanuit ;• pratiquer la mise à jeun (cf. page 37Chapitre 4 - 2.2.1 La mise à jeun : unetechnique efficace, en respectantquelques règles);• si la litière est humi<strong>de</strong> et croûtée,épandre un acidifiant pour limiter lesémissions d'ammoniac (cf. page 36Chapitre 4 - 2.1 Con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> la litière) ;• vérifier le débit d'abreuvement (cf.page 38 Chapitre 4 - 2.3 L'abreuvement(consommation et qualité <strong>de</strong> l'eau)) ;• en l'absence <strong>de</strong> régulation automatique,enclencher progressivement les ventilateurset (ou) les brasseurs en fonction<strong>de</strong> la température dans le bâtiment ;• contrôler la mise en marche <strong>du</strong> système<strong>de</strong> refroidissement lorsque la températureatteint la consigne d'enclenchement(ou l'enclencher si sa mise enroute est manuelle - aspersion).Dans la soirée :• lorsque la température a commencé àbaisser <strong>de</strong> plusieurs <strong>de</strong>grés à l'intérieur<strong>du</strong> bâtiment, ré-alimenter les animaux ;• lorsque la température le permet, arrêterle système <strong>de</strong> refroidissement (sison arrêt est manuel) ;• en l'absence <strong>de</strong> régulation automatique,couper progressivement les brasseurset les extracteurs pour ajuster le débit<strong>de</strong> ventilation et les vitesses d'air auxbesoins <strong>de</strong>s animaux.Pendant la nuit :• en volailles <strong>de</strong> chair : maintenir lalumière en permanence pour permettreaux animaux <strong>de</strong> se ré-alimenter ;• rechercher <strong>de</strong>s températures <strong>de</strong>consignes <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 17 à 20 °C aprèsemplumement (en fonction <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong>sanimaux) avec <strong>de</strong>s vitesses d'air <strong>de</strong>l'ordre <strong>de</strong> 0,3 m/s.5. Les pratiques àrisque etinterventionsinutilesIl n’est pas inutile <strong>de</strong> récapituler les principalespratiques à éviter en pério<strong>de</strong>chau<strong>de</strong> :• Ne pas déplacer les pompiers pourarroser la toiture : cette pratique, souventréalisée en désespoir <strong>de</strong> causen'abaisse que très faiblement la températuredans le bâtiment pour une isolation“normale”. Cet arrosage peut êtreà l'origine d'une stagnation d'eau en périphérieimmédiate <strong>du</strong> bâtiment. Lesconséquences peuvent être une remontéepar capillarité à l'intérieur <strong>du</strong> bâtimentprovoquant une fermentation <strong>de</strong>la litière et donc une élévation <strong>de</strong> température,<strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>ctions <strong>de</strong> gaz nocifs.• Ne pas utiliser <strong>de</strong> refroidissement sansl'assurance d'un renouvellement d’airsuffisant : pour éviter le risque importantd’augmentation <strong>de</strong> l’hygrométrieintérieure en cas d’utilisation d’un système<strong>de</strong> refroidissement, il convientd’apporter un renouvellement minimum(au moins 3 m 3 /h/kg <strong>de</strong> poids vif en bâtimentsdynamiques). En bâtiments statiques,le dimensionnement <strong>de</strong>souvrants est très souvent insuffisanten été (peu <strong>de</strong> vent). L’installation d’unsystème <strong>de</strong> refroidissement doit alorsêtre couplée à une augmentation <strong>du</strong>dimensionnement <strong>de</strong>s ouvrants ou préférentiellementà l’installation d’extracteurspour l’été (ventilation tunnel oumono-latérale).• Proscrire l'ouverture <strong>de</strong>s portes et portailsen bâtiments dynamiques : cetteopération supprime toute possibilité <strong>de</strong>régulation <strong>du</strong> système <strong>de</strong> ventilation.Les bâtiments ne sont alors plus ensituation <strong>de</strong> dépression et les circuitsd’air sont modifiés et difficilementgérables.• Ne pas intervenir dans le bâtiment aucours <strong>de</strong> la journée : sauf cas <strong>de</strong> forcemajeure, toute intervention humainedoit être proscrite en journée pour éviter<strong>de</strong> déranger les animaux ce qui provoqueraitune pro<strong>du</strong>ction supplémentaire<strong>de</strong> chaleur et <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong>tassage puis d'étouffement.• Ne pas arroser précocement les animaux: excepté lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniersjours avant le départ vers l’abattoir <strong>de</strong>l’ensemble <strong>du</strong> lot, l’arrosage <strong>de</strong>s animauxest à proscrire afin d’éviter l’augmentationtrop importante <strong>de</strong> l’hygrométrieintérieure et les problèmessanitaires liés à la dégradation très probable<strong>de</strong> la litière. En <strong>de</strong>rnier ressort,dans les 2 jours précé<strong>de</strong>nts le départ<strong>de</strong> l’ensemble <strong>du</strong> lot, si tous les moyens<strong>de</strong> préventions ont été épuisés, l'arrosage<strong>de</strong>s animaux peut-être envisagé.6. Les trucs et astuceset interventionsutiles• Pour les bâtiments “dynamisés” (statiqueséquipés <strong>de</strong> ventilateurs pour lapério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong>) et les bâtiments dynamiques,disposer préférentiellementd’un groupe électrogène en cas <strong>de</strong> coupureélectrique (fréquent en été avecles orages), ou d’une génératrice (fonctionnantsur tracteur).• Disposer d'un brasseur ou (et) d'un ventilateurd'avance qui permette <strong>de</strong> compenserrapi<strong>de</strong>ment la défaillance d'unappareil qui tombe en panne (y comprisles week-end et les jours fériés).• Avoir en stock <strong>de</strong>s pièces détachées <strong>de</strong>première urgence <strong>de</strong> manière à procé<strong>de</strong>rà une remise en marche rapi<strong>de</strong> <strong>du</strong>matériel défectueux (1 courroie <strong>de</strong> ventilateur,quelques têtes <strong>de</strong> brumisateur,...).• Faire rentrer la fraîcheur dans le(s) bâtiment(s)pendant la nuit, avant le début62


<strong>de</strong> la journée. Attention toutefois avec<strong>de</strong>s jeunes animaux, s'assurer que lestempératures et vitesses d'air obtenuescorrespon<strong>de</strong>nt à leurs exigences. Enbâtiments statiques, il est possible d'ouvrirles portails pour faciliter l'évacuation<strong>de</strong> chaleur et l'intro<strong>du</strong>ction d'air plusfrais.• En dépannage, il est possible d'obtenirun effet rafraîchissant en utilisant unnettoyeur haute pression. Il convientalors <strong>de</strong> l'équiper <strong>de</strong> la buse pro<strong>du</strong>isantles gouttelettes les plus fines (buse rotativepar exemple) et <strong>de</strong> mettre celui-cien marche à l'intérieur <strong>du</strong> bâtiment, enorientant le jet dans le flux d'air entrantet en ayant un maximum d'échange entrel'eau et l'air.• Fournir une eau fraîche.• En <strong>de</strong>rnier ressort, dans les 2 jours précé<strong>de</strong>ntsle départ <strong>de</strong> l’ensemble <strong>du</strong> lot,l'arrosage <strong>de</strong>s animaux peut-être envisagé.Litière sèche, propre,confortable ettrès absorbanteP E N D A N Tremplace la paille, moins <strong>de</strong> travail,pas <strong>de</strong> rajouts, pas <strong>de</strong> volume…> LITAVIC ® : Poulets, Din<strong>de</strong>s,Pinta<strong>de</strong>s…> LITOPORC ® : Post-sevrage,engraissement, quarantaine> BOVILIT ® : Stabulation, logettes, bergerie…Livraison vrac et big bagLe Garlan • 22460 SAINT-THELOTél. 02 96 26 27 59 • Fax 02 96 32 45 96Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 200463


Que faire en cas <strong>de</strong> sinistre ?Voici quelques recommandations supplémentairessur la con<strong>du</strong>ite à tenir par leséleveurs en cas <strong>de</strong> sinistre :• Ne pas pénétrer dans le bâtiment pendantle pic <strong>de</strong> chaleur, attendre lesheures fraîches pour ramasser lesmorts...• Contacter la société d’équarrissage etpréciser l’éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong>s pertes animales.• Contacter l’organisation <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ctionafin que l’abattoir puisse connaître leplus rapi<strong>de</strong>ment possible l’importance<strong>du</strong> manque en approvisionnementprévu, et puisse éventuellement modifierl’heure <strong>du</strong> ramassage.• Contacter l’assureur si un contrat a préalablementsouscrit auprès d’une sociétéspécialisée d’assurance, ou l’organisation<strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction si une cotisation estversée à une éventuelle caisse “coup<strong>du</strong>r “.• Dans tous les cas, il est indispensableque l’éleveur évalue les conséquencesfinancières sur son élevage : les pertesdirectes (sur-mortalité) et les pertesindirectes <strong>de</strong> type baisse <strong>de</strong> performances(IC, poids, saisies et/ou chute<strong>de</strong> ponte, chute <strong>de</strong> fertilité...).• Enfin, il est essentiel d’i<strong>de</strong>ntifier lescauses d’apparition <strong>du</strong> problème :- Vérifier que toutes les mesures préventivesont été prises en amont <strong>du</strong>problème (avant la saison chau<strong>de</strong>) etnotamment, si nécessaire, diagnostiquerle bâtiment et l’équipement installé(dimensionnement, cohérenceglobale <strong>du</strong> système...)- Vérifier également que toutes les opérations<strong>de</strong> lutte possible ont été assuréespendant la pério<strong>de</strong> chau<strong>de</strong> etnotamment vérifier le protocole <strong>de</strong>réglage <strong>de</strong>s installations.SINISTRESciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - <strong>Hors</strong> <strong>Série</strong> - Mai 2004AMAND G., VALANCONY H., 1996 - Lutter contre le coup <strong>de</strong> chaleur. Recueil<strong>de</strong> recommandations. Le coup <strong>de</strong> chaleur et les paramètres à risques -Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 15, 5-8AMAND G., VALANCONY H., 1996 - Lutter contre le coup <strong>de</strong> chaleur. Recueil<strong>de</strong> recommandations. Gestion <strong>de</strong> l’élevage - Sciences et <strong>Technique</strong>sAvicoles - n° 15, 15-18AMAND G., VALANCONY H., 1996 - Lutter contre le coup <strong>de</strong> chaleur. Recueil<strong>de</strong> recommandations. Le bâtiment et le matériel - Sciences et <strong>Technique</strong>sAvicoles - n° 15, 9-14AMAND G., VALANCONY H., 1996 - Lutter contre le coup <strong>de</strong> chaleur. Recueil<strong>de</strong> recommandations. Le bâtiment: mise en application - Sciences et<strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 15, 19-27BOUGON M., LE MENEC M., LAUNAY M., 1994 - Influence <strong>de</strong> la températureet <strong>de</strong> l’alimentation sur les performances <strong>de</strong>s poulets <strong>de</strong> chair et leursren<strong>de</strong>ments à l’abattage - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 8, 4-6BOUGON M., LE MENEC M., BALAINE L., LAUNAY M., 1996 - Influence d’unstress thermique à 5 jours et d’une mise à jeun <strong>de</strong>s poulets, lors d’un coup<strong>de</strong> chaleur à 37 jours, sur la mortalité - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles -n° 14, 4-11BOUVAREL I., FRANCK Y., 1994 - Importance <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> chaleur et <strong>de</strong>baisses <strong>de</strong> performances en été en aviculture - Sciences et <strong>Technique</strong>sAvicoles - n° 8, 7-10BOUVAREL I., FARGEAS E., FERCHAL E., ROFFIDAL L., GUILLAUMIN J.M., <strong>de</strong>SAINT-JAN B. , TISSERAUD S., 1998- Distribution dans l’eau <strong>de</strong> boisson <strong>de</strong>NaHCO3 et <strong>de</strong> KCl à <strong>de</strong>s poulets <strong>de</strong> chair en pério<strong>de</strong> estivale - Sciences et<strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 24, 15-18FRANCK Y., 1992 – Les étouffements <strong>de</strong> volailles en zone chau<strong>de</strong>. Quellessolutions ? - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 1, 4-9FRANCK Y. et col., 1993 - Tests <strong>de</strong> fiabilité <strong>de</strong> différents systèmes <strong>de</strong>refroidissement intérieurs en poulets <strong>de</strong> chair - Deuxième partie - Scienceset <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 5, 27-38FRANCK Y., GERARD A., LE MENEC M., SOULOUMIAC D., ALLARD F., BOU-TALBI O., 1993 - Tests <strong>de</strong> fiabilité <strong>de</strong> différents systèmes <strong>de</strong> refroidissementintérieurs en poulets <strong>de</strong> chair - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles -n° 4, 13-28FRANCK Y., 1995 - Analyse <strong>de</strong>s équipements réalisés pour la lutte contreles coups <strong>de</strong> chaleur en zone méditerranéenne et efficacité pendant l’été1994 - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 12, 13-16Références bibliographiquesFRANCK Y., BOUTBALBI O., 1996 - Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’amortissement d’un système<strong>de</strong> refroidissement en poulet <strong>de</strong> chair : effet <strong>de</strong> l’augmentation <strong>du</strong> chargementen pério<strong>de</strong> estivale - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 14, 21-25LE MENEC M., VALANCONY H., 1995 - Utilisation <strong>de</strong>s vitesses d’air dans lalutte contre le coup <strong>de</strong> chaleur - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 11,28-30VALANCONY H., BOUGON M., 1997 - Influence <strong>de</strong> la température d’élevagesur la croissance <strong>de</strong>s dindons en finition - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles -n° 19, 16-20VALANCONY H., BOUGON M., BALAINE L., 1998 - Repro<strong>du</strong>ction expérimentaled’un coup <strong>de</strong> chaleur sur les dindons âgés <strong>de</strong> 15 semaines -Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 24, 3-6VALANCONY H.,BALAINE L., TAVAREZ M., 1999 - Utilisation d’un système<strong>de</strong> brumisation haute pression - Sciences et <strong>Technique</strong>s Avicoles - n° 27,12-16SOULOUMIAC D., ROBIN P., 1995 - Maîtrise climatique en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> forteschaleur en bâtiments d'élevage avicole intensifs; travaux <strong>de</strong> l'unité I.N.R.A.<strong>de</strong> Bioclimatologie <strong>de</strong> Rennes : mesures en bâtiments réels <strong>de</strong> la profession,mesures en élevages expérimentaux contrôlés, recommandationsdimensionnelles. Note pour la réunion professionnelle <strong>du</strong> 2 novembre,21p.ROBIN P., SOULOUMIAC D., FERREN J.C., 1995 - Maîtrise climatique enbâtiment statique d’élevage <strong>de</strong> volailles <strong>de</strong> chair ; refroidissementd’ambiance en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> forte chaleur. 1ères Journées <strong>de</strong> la RechercheAvicole, Angers, 28-30 mars 1995, Communication, 93-95.ROBIN P., SOULOUMIAC D., DE OLIVEIRA P.A.V., 1998 - Misting systems forpoultry - Dimension and Application. International Environment and PoultryPro<strong>du</strong>ction Systems Symposium,Concordia, Brasil, 28-29 October 1998,Communication, 12pSOULOUMIAC D., 1995 - Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s microclimats réalisables dans <strong>de</strong>senceintes énergétiquement autonomes soumises à <strong>de</strong>s flux <strong>de</strong> chaleurd'origine métabolique. Thèse <strong>de</strong> Docteur <strong>de</strong> l'<strong>Institut</strong> National AgronomiqueParis-Grignon, 24 janvier 1995, 191p.SOULOUMIAC D., ITIER B., 1989 - Prise en compte <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong>chaleur latente dans la ventilation. C.R.Acad. Sci., série 11, Tome 308 n~3,269-274.64


SCIENCES & TECHNIQUESavicolesLa Revue Scientifique <strong>de</strong> l’AvicultureLa Revue Scientifique <strong>de</strong> l’AvicultureDes articlessur les thèmes suivants■ Ambiance et techniques d’élevage■ Batiments et équipements■ Alimentation■ Environnement■ Génétique■ Pathologie - Sanitaire■ Qualité■ Filière■ Bien-êtreSCIENCES ET TECHNIQUES AVICOLESZoopôle BeaucemaineBP 37 22440 PloufraganTél. : 02 96 76 00 05 - Fax : 02 96 78 36 40e-mail : itaviouest@itavi.asso.frTARIF ABONNEMENT (4 N°)HTTTCFRANCE Tarif normal 58,77 € 62,00 €Tarif éleveur 55,92 € 59,00 €ÉTRANGER 75,00 €-25 % pour les adhérents ITAVI.-25 % pour les abonnements groupés à partir <strong>de</strong> 5 exemplairesBULLETIN D’ABONNEMENT SCIENCES ET TECHNIQUES AVICOLESSOCIÉTÉ/GAEC..........................................................................................................................NOM................................................................... Prénom............................................................ADRESSE....................................................................................................................................CODE POSTAL ................................................. COMMUNE .....................................................PAYS ................................................................. TÉL. :...............................................................Ci-joint chèque <strong>de</strong>.............................................., libellé à l’ordre <strong>de</strong> ItaviAbonnement souhaité à partir <strong>du</strong> N°..................Souhaite recevoir le sommaire <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts numéros : ouiPour mieux vous connaître et mieux vous satisfaire, préciser si vous êtes :1 Sélectionneur - Accouvreur 6 Technicien <strong>de</strong> terrain 11 Conditionnement d’œufs2 Multiplicateur 7 Vétérinaire - Laboratoire 12 Enseignement - Formation3 Éleveur chair 8 Groupement - Coopérative 13 Recherche - Développement4 Éleveur poulettes 9 Fabricant d’aliments 14 Autres (préciser : ……………)5 Pro<strong>du</strong>cteur d’œufs10 Abattage - Découpenon


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Ce document a été réalisé en concertationavec les professionnels <strong>de</strong> l’avicultureet avec la collaboration <strong>de</strong>AVIPÔLEFORMATIONet le soutien financier <strong>de</strong>

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