THESE de Virginie DERVAUX

A ce jour, il n’existe aucune étude sur les risques traumatiques afférents à la pratiquedu Kung Fu. Il existe, certes, des études sur les sports de combats et arts martiaux [1,2,8], mais la représentation du Kung-fu y est soit inexistante, soit très minoritaire, parrapport aux autres disciplines. De plus, certaine de ces études ne tiennent compte quedes traumatismes vus aux services des urgences hospitalières. Elles ne tiennent pascompte des traumatismes mineurs vu en médecine ambulatoire, ou ceux pris en chargepar le pratiquant lui-même [8]. Ces études sont très générales et englobent tout oupartie des sports de combat, sans prendre en compte des spécificités de chacune de cesdisciplines sportives.Les réunionsdes comités médicaux et des représentants des entraîneurs qui ontprocédé à l’élaboration des règlements de la fédération, notamment celle concernant lamise en place des mesures de protection des sportifs, ont aboutit au résultat suivant :les risques traumatiques liés à la pratique du kung-fu wushu sont très mal connu. Lesseules références de la fédération sont en effet celles des déclarations assuranciellesd’accident. En 2006 seulement 27 traumatismes liés à la pratique du kung-fu ont étérecensés en Ile De France.Ma pratique personnelle (7 ans de pratique de Kung-fu Wushu, ceinture noire) m’apermis de constater que bon nombre de pratiquants ne déclarent pas leurs traumatismeset plus encore ne consultent pas un médecin.La question est posée : le Kung Fu wushu est-t-il un art martial peu traumatique ou lestraumatismes liés à la pratique de ce sport sont-il méconnus (traumatismes nondéclarés à la fédération et pris en charge par un médecin en ville ou par le pratiquantlui-même, voire, négligés par le pratiquant) ?15