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ESCALES<br />
« Ce sont les meilleures de tout<br />
le Québec, explique Charlotte.<br />
On vient s’approvisionner ici toutes<br />
les semaines. Elles ont un goût<br />
incroyable ! »<br />
Catherine, sa voisine de<br />
banc et amie, nous tend<br />
généreusement une fraise<br />
pour que je la goûte. Le fruit<br />
est charnu, la chaire juteuse<br />
et subtilement parfumée. Ces<br />
fraises québécoises n’ont rien<br />
à envier à notre gariguette<br />
nationale…<br />
Nous sommes sur le marché Jean Talon situé au nord de Montréal au cœur de la Petite<br />
Italie. C’est le plus grand marché public découvert de la ville, et même d’Amérique du<br />
Nord, selon les Marchés publics de la ville. Il est aussi l’un des plus anciens puisque son<br />
ouverture officielle date de 1933 et l’un de plus fréquentés.<br />
Au début des années 1930, la clientèle est principalement constituée par les habitants<br />
des paroisses avoisinantes, dont beaucoup de Canadiens d’origine italienne. Ils viennent<br />
retrouver ici l’ambiance des marchés en plein air du sud de l’Europe. Quelques décennies<br />
plus tard, le tout-Montréal se bouscule et la réputation du marché s’étend hors des<br />
frontières de la ville. En 1983, des cloisons amovibles sont installées afin de procurer aux<br />
marchands et aux clients un marché chauffé et à l’abri des intempéries de l’hiver.<br />
Les palais les plus audacieux se laisseront agréablement<br />
surprendre par le cidre de glace, une production typique<br />
du terroir de la Belle Province, ou, plus étonnant,<br />
par le cola bio québécois.<br />
Nous achevons notre visite sur<br />
un air de jazz manouche joué<br />
à la guitare et par un détour à<br />
la librairie, histoire de glaner<br />
quelques recettes bien du cru.<br />
N° 2 / 2015<br />
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