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EN COUVERTURE
8 • LES LIBRAIRES • FÉVRIER-MARS 2016
Exposition En toutE libErté
Partout dans la Maison, une vaste exposition met
en valeur le patrimoine littéraire du Québec. Audioguide
en main, explorez les chemins de notre littérature !
Rencontres avec des écrivains québécois
incontournables :
Jean Sioui | 4 février | 20 h
Pierre nePveu | 9 mars | 17 h 30
Michel rabagliati | 16 avril | 14 h
LA coLLection
La Maison de la littérature est une composante
de la Bibliothèque de Québec proposant une
collection composée de près de 25 000 documents.
Majoritairement constituée du Fonds de l’imaginaire
québécois formé d’œuvres de fiction d’auteurs nés
ou ayant vécu au Québec, la collection comprends
des classiques de la littérature québécoise,
des publications récentes et des œuvres primées,
avec un accent sur les auteurs de Québec. À cela
s’ajoute de nombreux documents de référence.
25 $
par année :
une contribution
qui fait
du bien !
en soutenant le développement de cette belle grande
Maison, vous profitez d’avantages toute l’année.
• Période de 25 heures avant la mise en vente
officielle pour acheter les billets et pour réserver
vos places lors des activités gratuites
• Rabais sur les objets promotionnels
• occasions exclusives de rencontres avec
des auteurs et les résidents de la Maison
• tirages et plus encore !
TouTe la programmaTion
maisondelalitterature.qc.ca
Photos © Renaud Philippe
FÉLIX GIRARD
L’ENFANCE AU CREUX DE LA MAIN
Il avait seulement 18 ans lors de sa première exposition, et il n’en a maintenant que 27 et vit
pourtant de son art. Félix Girard, issu d’une famille d’artistes peintres, a toujours baigné dans
ce milieu. Pochettes du DVD de Fred Pellerin et du CD des X-Ray Zebras, étiquettes pour des
bières de microbrasserie, albums pour la jeunesse : son talent, on le retrouve partout! Entrevue
éclair avec l’artiste qui signe la couverture du présent numéro.
Propos recueillis par Josée-Anne Paradis
Quels sujets vous inspirent le plus et pourquoi?
J’aime tout ce qui touche à l’univers des contes, de la littérature et de la nature, mais je suis davantage
intéressé par la façon d’aborder les sujets que par les sujets eux-mêmes. J’aime partir d’idées simples
et leur donner un nouveau sens, combiner des éléments pour raconter quelque chose. Pour moi, le défi
avec chaque nouveau tableau, c’est de créer une histoire à partir d’une seule image, c’est qu’on puisse
s’imaginer un « avant » et un « après ». Il faut laisser de la place à l’interprétation. L’observateur crée alors
sa propre histoire et devient ainsi un acteur à part entière dans le processus créatif de l’œuvre.
Avec quels matériaux travaillez-vous?
Je travaille essentiellement à la peinture acrylique, sur des panneaux de bois ou sur du papier
aquarelle selon le projet. Je travaille l’acrylique un peu comme de l’aquarelle, en utilisant beaucoup
d’eau et en superposant des couches de peinture afin d’obtenir les effets que je recherche. Pour la
couverture du magazine, j’ai travaillé sur un panneau de bouleau : je trouve intéressant de laisser
paraître le grain et les veinures du bois à certains endroits dans l’image. Ça ajoute un niveau de
détail supplémentaire et ça teinte légèrement les couleurs du tableau. C’est un médium qui offre
beaucoup de possibilités.
Est-ce que vous vivez actuellement de votre art?
Oui, je me considère très chanceux de pouvoir gagner ma vie en faisant ce que j’aime. C’est possible
surtout parce je fais différents types de projets : entre les peintures personnelles, les projets d’art
public, les commandes d’illustration, les livres jeunesse, les expositions, les salons d’art et la vente
en ligne de giclées, j’arrive à tirer mon épingle du jeu. Il faut savoir faire beaucoup de choses par soimême,
être débrouillard et très assidu. Cela dit, c’est très gratifiant d’être son propre patron et de
pouvoir choisir ses projets.
Vous avez fait des études en architecture. En quoi votre travail artistique et cette discipline se
complètent-ils?
C’est surtout en ce qui a trait au processus créatif que je vois des liens entre les deux domaines.
Les études en architecture que j’ai faites misaient beaucoup plus sur la résolution de problèmes de
manière innovatrice que sur l’apprentissage de techniques précises. On nous demandait de penser
d’abord à l’effet désiré avant de nous laisser trouver des façons tangibles d’y arriver. Ça m’a appris
à ne pas me limiter à ce que je connaissais déjà et à continuellement chercher de nouvelles façons
de faire et de nouveaux outils. Pour moi, il n’y a pas une si grande différence entre la création d’un
tableau et la création d’un bâtiment, ce ne sont seulement pas les mêmes moyens qui sont utilisés.
Pour plus de détails ou pour acheter ses œuvres : www.felixgirard.com