MANmagazine Truck 2/2015 Suisse

Les Schmitz vouent une véritable
passion aux camions MAN d'hier
et d'aujourd'hui.
taire de services local perd le contrat en
conséquence de la guerre des prix qui s'ensuit.
«Ça a été un choc énorme pour nous à
l'époque. Du jour au lendemain, nous avons
perdu plus de 60 % de notre chiffre d'affaires»,
se souvient Resi Schmitz. «Mais au
lieu de nous laisser abattre, nous nous
sommes attelés à réorganiser l'entreprise familiale.»
Délaissant l'activité de collecte d'ordures,
l'entreprise utilise aujourd'hui son parc
de véhicules MAN pour se spécialiser dans le
balayage de voirie ainsi que le transport de
déchets verts, de paillis d'écorces et de gravats.
«Ce fut une démarche avisée», conclut
Johannes Schmitz. «En raison du volume de
commandes, nous n'avons jamais eu autant
de camions en activité.» Johannes et sa sœur
Agnes se sont formés au métier chez MAN à
«Pour nous, MAN
a toujours été au
centre de tout.»
Johannes Schmitz, entrepreneur de transport
maine de sept jours et la nécessité d'être disponible
24 heures sur 24. Quand vous êtes né
dedans, ce métier devient votre vie.»
Les premières années, l'entreprise Schmitz
transporte principalement des briquettes de
charbon en provenance des vastes mines de
lignite à ciel ouvert de la baie du Rhin inférieur
qui alimentaient en fioul l'industrie et
les foyers du pays. Reiner Schmitz évoque une
expérience marquante en 1958: son voyage en
train à Munich («l'équivalent d'un tour du
monde à cette époque-là») avec son père, pour
récupérer et ramener le premier MAN de l'entreprise.
«Ça a été une aventure exaltante.»
C'est à partir de là que l'entreprise a connu son
essor, même si pendant 63 ans, la collecte d'ordures
en était l'activité principale. «Aux premiers
temps, il fallait hisser les poubelles sur
les remorques et les vider à la main. Le pire
était les cendres chaudes qui pénétraient dans
les chaussures.»
Puis en 2002, le déclin de cette activité
menace de mettre en péril l'entreprise,
lorsque le maire de la ville lance des appels
d'offres dans toute l'Europe et que le presta-
Cologne- Mülheim, avant de rejoindre l'entreprise
familiale, Agnes au poste d'assistante
administrative commerciale, et Johannes en
tant que mécanicien. «Pour nous, MAN a toujours
été au centre de tout. À nos yeux, la
marque MAN reste à ce jour associée aux
normes les plus élevées.»
Et c'est une tradition qui promet de
perdurer. Niklas, le fils de Johannes, vient
juste de passer à l'école secondaire. Accoutré
d'une casquette de baseball et de gants de travail,
il arbore une décalcomanie sur le bras,
non pas d'une pop star ou du logo d'un club
de football, mais des mots «MAN Traction en
tournée». Le dépôt abrite toujours le camion
Kettcar bleu que, tout petit, Niklas enfourchait
en tirant une remorque bricolée transportant
un mini-conteneur en métal orange.
Aujourd'hui, dès qu'il le peut, Niklas accompagne
son père ou son grand-père sur la
route. Il attend avec impatience le jour où il
pourra lui-même prendre le volant. «Ça me
rappelle ma propre enfance», dit son père Johannes.
«Et puis on grandit et les responsabilités
viennent avec.»
Photos: Tillmann Franzen, Max Kratzer
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