Moment d’émotion: de nombreuses mains soulèvent le voile qui recouvre le nouveau Starliner NEOPLAN des Engeloch. En 1998, le spécialiste suisse des voyages en autocar Engeloch a acheté le premier Starliner NEOPLAN – et reçoit aujourd’hui le dernier modèle de ce grand classique. Ovation pour une grande star La fin d’une époque: le bus à l’effigie d’Engeloch Reisen est le dernier Starliner NEOPLAN. 30
2/<strong>2015</strong> Photos: Oliver Soulas, Jörg Gläscher Il faut beaucoup de mains MAN pour retirer le voile noir qui recouvre ce bus de 13 mètres de long, tandis que retentit «Conquest of Paradise», l’hymne triomphant de Vangelis – un grand moment. Les frère et sœur Peter et Ursula Engeloch, domiciliés à Riggisberg (BE), se sont rendus au MAN Bus Forum de Karlsfeld pour réaliser un vieux rêve: en 1998, l’entreprise familiale avait acheté le premier Starliner NEOPLAN. Aujourd’hui, Peter et Ursula se voient remettre le dernier modèle de ce grand classique. Alors que le voile est tombé, le Starliner se révèle dans toute sa splendeur – avec sa silhouette dynamique caractéristique d’un gris métallisé éclatant flanquée du logo Engeloch rouge vif. Sous un tonnerre d’applaudissements, Peter Engeloch prend sa sœur dans ses bras. «Avec le nouveau Starliner, la boucle est bouclée», déclare-t-il fièrement. Les Engeloch sont venus avec leur chauffeur Walter Trachsel dans le Starliner de 2005. Parqué juste à côté du nouveau modèle, le «vieux» bus rutilant est le symbole de toute une décennie, que Peter Engeloch qualifie de «grande époque» de l’entreprise familiale fondée en 1948. Il raconte que son grand-père a commencé jadis avec un bus de ligne, et que son père a, dès 1965, élargi l’offre aux voyages en car. Lui-même, après sa formation chez MAN, a repris l’entreprise à la fin des années 1980 avec son épouse Esther et ses sœurs Ursula, Barbara et Marlis. Aujourd’hui, la flotte comprend six autocars, 16 bus de ligne et deux cars postaux oldtimer des années 1959 et 1964. Les cars – cinq Starliner et un Cityliner – portent tous des noms féminins chez Engeloch. «Nos figures de proue ne portent pas de numéro», explique Ursula Engeloch. «Elles s’appellent Carla, Livia, Nadine, Lara et Chiara – comme les enfants de leurs propriétaires.» Cependant, le nouveau Starliner fraîchement dévoilé n’a pas encore de nom – faute d’autre De gauche à droite: Jan Aichinger (responsable Sales Management Bus chez MAN), Marcus Gossen (Managing Director MAN <strong>Suisse</strong>), Rebecca Stütze (Sales Management Bus chez MAN), Peter et Ursula Engeloch sont tout sourire. Voyager confortablement: grâce à l’habitacle spacieux et aux matériaux nobles, les vacances commencent déjà dans le car! descendante féminine. «C’est le conseil de famille qui décidera», conclut Ursula Engeloch. LES SUISSES avaient commandé leur nouveau véhicule quand aucun nouveau bus ne figurait encore sur la liste des acquisitions. «Mais nous ne voulions pas laisser filer la dernière chance», explique Peter Engeloch, et de reconnaître que cette décision l’avait tout de même mis quelque peu mal à l’aise: le dernier Starliner assemblé au site de Plauen remplirait-il encore les exigences de sécurité élevées? En février, Peter Engeloch s’est rendu à Vogtland, en Saxe, pour se faire une idée en direct du gros-œuvre de son bus et, par la même occasion, discuter encore de ses souhaits personnels concernant l’équipement. «Le client se faisait du souci», témoigne André Körner. Le responsable du site et l’équipe de l’usine de montage de Plauen restructurée, devenue entretemps le «Bus Modification Center» (BMC), ont pu totalement dissiper les doutes de Peter Engeloch. «Nous avons «Nous avons mis toute notre ambition dans ce véhicule.» André Körner 31