08.12.2012 Views

recueil de jurisprudence contentieux du genocide tome iii - ASF

recueil de jurisprudence contentieux du genocide tome iii - ASF

recueil de jurisprudence contentieux du genocide tome iii - ASF

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

RP 84/2/2001 JUGEMENT <strong>du</strong> 30/11/2001<br />

RMP 44223/S8/KA TPI BUTARE<br />

Atten<strong>du</strong> qu’à la question posée par Maître NKURIKIYIMFURA Innocent <strong>de</strong> savoir si la<br />

fonction <strong>de</strong> bourgmestre était assurée par GISAGARA ou MASONGA quand les victimes ont<br />

été tuées après la constitution <strong>du</strong> comité, NTEZIRYAYO répond que c’est à l’époque où cette<br />

fonction était exercée par MASONGA François ;<br />

25<br />

11 ème feuillet.<br />

Atten<strong>du</strong> que Maître NKURIKIYIMFURA Innocent, Conseil <strong>de</strong>s parties civiles, dit que la<br />

population était divisée et que MASONGA François est allé rendre visite à NTEZIRYAYO,<br />

qu’ils se sont alors concertés et que celui-ci lui a obéi, que c’est à ce moment que les victimes<br />

innocentes ont commencé à être tuées ;<br />

Atten<strong>du</strong> que maître SAYINZOGA J. PIERRE, Conseil <strong>de</strong> NTEZIRYAYO, dit que <strong>du</strong>rant la<br />

pério<strong>de</strong> où GISAGARA était encore bourgmestre, les gens n’ont pas été tués, que la population a<br />

changé <strong>de</strong> comportement et a participé aux massacres à l’époque où cette fonction était exercée<br />

par MASONGA François qui a été un meurtrier, qu’il se peut que le message envoyé à<br />

NTEZIRYAYO ait existé mais qu’il ne lui soit pas parvenu, qu’il termine en disant que seul le<br />

bourgmestre doit répondre <strong>de</strong>s tueries qui ont été commises étant donné que le conseiller ne<br />

pouvait d’ailleurs rien faire pour résister à six militaires ;<br />

Atten<strong>du</strong> que Maître NKURIKIYIMFURA Innocent dit qu’il estime que c’est le conseiller qui a<br />

ordonné les massacres car il est resté avec les membres <strong>du</strong> comité après sa constitution et que les<br />

victimes ont été tuées le len<strong>de</strong>main ;<br />

Atten<strong>du</strong> qu’invité à répliquer aux arguments <strong>de</strong> Maître NKURIKIYIMFURA Innocent,<br />

NTEZIRYAYO Emmanuel dit que ce comité a été constitué par la population, que cela peut être<br />

confirmé par les militaires qui étaient en service à cette époque et qui sont encore en vie ainsi<br />

que par la population qu’il dirigeait à l’exception <strong>de</strong> ceux qui ont commis les tueries qui<br />

actuellement le mettent injustement en cause ;<br />

Atten<strong>du</strong> que Maître SAYINZOGA J. Pierre dit que NTEZIRYAYO Emmanuel reconnaît que les<br />

indivi<strong>du</strong>s qui ont été élus par la population sont restés pour se faire enregistrer après la réunion,<br />

que Maître NKURIKIYIMFURA argumente que ces personnes sont restées pour recevoir <strong>de</strong>s<br />

instructions sans cependant indiquer comment celles-ci ont été données ni la voie par laquelle il<br />

en a eu connaissance ;<br />

Atten<strong>du</strong> qu’invité à dire quelque chose sur la réunion au cours <strong>de</strong> laquelle les personnes chargées<br />

<strong>du</strong> maintien <strong>de</strong> la sécurité dans le secteur BUSASAMANA ont été élues, l’Officier <strong>du</strong> Ministère<br />

public répond que NTEZIRYAYO <strong>de</strong>vrait lui aussi dire au Tribunal si cette réunion <strong>de</strong> sécurité a<br />

atteint ses objectifs ;<br />

Atten<strong>du</strong> que NTEZIRYAYO dit que ce comité a mené ses activités dans la cellule<br />

BUNYESHWA <strong>de</strong> façon qu’il a même pris à un groupe <strong>de</strong> malfaiteurs une hache qui <strong>de</strong>vait<br />

servir à commettre les tueries, mais qu’il s’est dissout après que <strong>de</strong>s gens ont été tués par balles à<br />

la laiterie par les militaires, que par ailleurs, <strong>de</strong>s gens avaient reçu <strong>de</strong>s grena<strong>de</strong>s <strong>de</strong> sorte qu’il ne<br />

pouvait pas les affronter, qu’il termine en disant que quelques- uns <strong>de</strong> ces indivi<strong>du</strong>s ont commis<br />

les massacres mais qu’en ce qui le concerne, il y a lieu d’interroger la population qu’il dirigeait<br />

pour qu’elle témoigne à sa décharge ; qu’à la question <strong>de</strong> savoir si quelques-uns <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong><br />

ce comité chargé <strong>de</strong> la sécurité n’ont pas pris part aux massacres il répond par l’affirmative et

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!