artificielle dans les grandes entreprises
Gouvernance-IA-CIGREF-LEXING-2016
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Gouvernance de l'intelligence <strong>artificielle</strong> <strong>dans</strong> <strong>les</strong> <strong>grandes</strong> <strong>entreprises</strong><br />
Enjeux managériaux, juridiques et éthiques<br />
Décision<br />
Perception<br />
Action<br />
Apprentissage<br />
Figure 2 : Définition technique de l’intelligence <strong>artificielle</strong><br />
Pour la plupart des <strong>entreprises</strong> membres du CIGREF, l’intelligence <strong>artificielle</strong> repose essentiellement<br />
sur la notion d’apprentissage. Afin de permettre à un système d’apprendre, il faut mettre en commun<br />
des bases de données. Le Big data est donc un enjeu non négligeable. Watson d’IBM illustre<br />
parfaitement cette nécessité de l’apprentissage.<br />
L’apprentissage est donc un point essentiel. Néanmoins, il existe plusieurs types d’apprentissage. Ceux<br />
qui apprennent à partir des algorithmes :<br />
• supervisés : le système apprend à fournir la bonne réponse à partir de données lui indiquant<br />
des exemp<strong>les</strong> ;<br />
• non supervisés par l’homme : le système apprend seul à partir des données brutes.<br />
La majorité des applications actuel<strong>les</strong> reposent sur l'apprentissage supervisé. Néanmoins, il existe de<br />
nombreux algorithmes non supervisés.<br />
La notion d’intelligence <strong>artificielle</strong> n’est pas unitaire. Les experts font, en effet, une distinction entre<br />
deux formes d’intelligence <strong>artificielle</strong> :<br />
• l’intelligence <strong>artificielle</strong> « faible » : elle vise simplement à imiter certaines fonctions de<br />
l’intelligence pour répondre à des missions spécifiques. Il s’agit des programmes <strong>les</strong> plus<br />
utilisés. La machine ne fait que donner une impression d’intelligence ;<br />
• l’intelligence <strong>artificielle</strong> « forte » vise, quant à elle, à faire naître une sorte de conscience. Elle<br />
se rapproche du raisonnement humain en modélisant notamment <strong>les</strong> interactions neurona<strong>les</strong><br />
et en développant la notion d’apprentissage.<br />
A titre d’illustration, le projet de Deep Learning de Google « Google Brain » de 2012 est un réseau de<br />
neurones distribué sur de nombreux serveurs, et auquel lui sont donnés essentiellement des tâches<br />
d'apprentissage supervisé. Cette intelligence <strong>artificielle</strong> est fondée sur un algorithme prenant une<br />
forme d’apprentissage non-supervisé et il donne d’impressionnants résultats <strong>dans</strong> le domaine de la<br />
reconnaissance d'image, du traitement de la voix, de la traduction automatique, et quelques autres<br />
tâches. Il s'apparente plutôt à une réplication des fonctions basses du cerveau, comme la perception<br />
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Septembre 2016