Merci ! - La Barque des Enfants
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Durant la construction de la Gaillarde en<br />
1691, <strong>La</strong>urent Dental, à la demande <strong>des</strong><br />
Bernois, a formé <strong>des</strong> constructeurs navals<br />
aptes à poursuivre son œuvre.<br />
<strong>La</strong> Gaillarde, 70 pieds de long, porte 12<br />
rames sur chaque bord et embarque 400<br />
hommes en cas de guerre.<br />
Le bateau se révèle excellent. Il n'est pas<br />
trop cher et de simples armateurs peuvent<br />
se le faire construire à un coût abordable.<br />
Il est si parfaitement adapté aux conditions<br />
lémaniques et à l'usage commercial,<br />
qu'en dix ans, dix nouvelles barques (ou<br />
brigantins) sont construites autour du<br />
Léman. Les anciennes barques genevoises<br />
disparaissent, supplantées par la géniale<br />
invention de Dental. Ce succès extraordinaire<br />
va se poursuivre jusqu'au vingtième<br />
siècle puisque la barque devient le bateau<br />
de transport le plus courant et le plus<br />
emblématique du Léman.<br />
En inventant la barque du Léman, <strong>La</strong>urent<br />
Dental a introduit dans la région lémanique<br />
un vocabulaire et <strong>des</strong> techniques<br />
typiquement méditerranéennes. Contrairement<br />
à ce que pensait Forel et Gérard<br />
Cornaz, le seul terme qui vienne exclusivement<br />
<strong>des</strong> galères est celui d’ « apousti ».<br />
Tous les autres mots méditerranéens introduits<br />
dans la région lémanique étaient<br />
utilisés pour toutes sortes de bateaux.<br />
Il semble que les galères étaient divisées<br />
en trois catégories. Les gran<strong>des</strong> « galères »<br />
qui étaient les plus grands navires de cette<br />
époque, les « galiotes », ou demi-galère,<br />
atteignent généralement 90 pieds (environ<br />
28,8 mètres) et les « brigantins », plus<br />
petits, environ 60 pieds.<br />
Sur le Léman, les bateaux construits par<br />
Dentan sont désignés d'abord sous le<br />
terme de « galiote » ou « tartane » ou<br />
même « frégate ». Le terme de « barque »<br />
ne s'imposera que plus tard. Les « brigantins<br />
» deviendront les « bricks ». Le dernier<br />
existant est la Vaudoise de 17 mètres au<br />
pont. Il est intéressant de constater que<br />
cette différenciation <strong>des</strong> différentes<br />
26<br />
galères a subsisté sur le Léman, les<br />
« galiotes » devenant les « barques » et les<br />
« brigantins » les « bricks ».<br />
Christian Reymond<br />
Remerciements :<br />
- Pierre-Marie Amiguet à Saint-Gingolph<br />
- Benini Franco, <strong>La</strong>usanne (traduction de<br />
l’italien)<br />
- Paul Bloesch, Bâle pour ses conseils et<br />
son article « Die Erfindung der<br />
-<br />
Genferseebarke 1691 » aux archives<br />
d’Etat de Genève.<br />
Pierre Duchoud, Saint-Gingolph<br />
- Patrick Flury, Genève<br />
- Suzanne Pittet à Sottens (traduction de<br />
l’allemand)<br />
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