Journal ASMAC No 2 - Avril 2014

Politique
Le principal en un clin d'œil
Exploiter le potentiel disponible
A la fin de l’année dernière, j’ai rencontré
un ancien collègue lors d’une manifestation
de formation postgraduée. Fraîchement
diplômés, nous avions fait nos premières
expériences comme médecins-assistants
et – probablement comme tous les
autres dans notre situation – espéré le
moins d’incidents possible pendant le service
de nuit. Entre-temps, nous avons tous
les deux acquis un titre de spécialiste. Mon
collègue a fait connaissance de sa femme
au travail qui a également obtenu son titre
de spécialiste. Elle a récemment mis au
monde un fils en bonne santé. Jusqu’ici,
cela n’a rien d’inhabituel.
Ce qui est par contre inhabituel, c’est qu’ils
aient décidé de quitter la Suisse en raison
de leur situation familiale. En effet, ils ont
trouvé des conditions de travail mieux
adaptées à leur vie de famille à l’étranger.
Ils attachent une grande importance à
pouvoir exercer leur profession dans un
environnement dans lequel la vie privée a
sa place, les postes à temps partiel existent
aussi pour les médecins et les familles
bénéficient d’un soutien.
Des conditions de travail qui permettent
aux deux parents de trouver satisfaction
au travail et d’être là pour leurs enfants
n’existent hélas guère à l’heure actuelle
en Suisse. Les postes à temps partiel pour
les médecins-assistant(e)s ne sont encore
que trop rarement proposés. Réussir en
tant que médecin-assistante un retour au
travail avec un faible taux d’occupation
après le congé maternité est très difficile.
Ces femmes retournant au travail seraient
pourtant les collaboratrices idéales. Elles
connaissent les collègues et l’hôpital. Elles
n’ont pas besoin d’être initiées au travail,
elles connaissent les déroulements et ne
génèrent aucun frais de recrutement.
Pour ce qui est de la prise en charge des
petits enfants, de nombreux employeurs
dans le domaine de la santé sont encore à
un stade embryonnaire. Beaucoup de
crèches ont des heures d’ouverture incompatibles
avec les horaires de travail à
l’hôpital. Il serait pourtant possible d’offrir
une place de travail attrayante aux employés
(pas seulement aux médecins!) en
réalisant des projets novateurs et en créant
ainsi une situation à l’avantage de tous. A
l’époque de la pénurie de médecins, les
hôpitaux novateurs possèdent de cette
façon un avantage concurrentiel décisif.
L’ASMAC soutient les conditions de travail
favorables à la famille et présente dans sa
nouvelle brochure «Profession et famille»
les avantages de postes à temps partiel
pour les médecins avec famille et en particulier
aussi pour les hôpitaux. Vous trouverez
de plus amples informations sur la
brochure à la rubrique Formation postgraduée/Conditions
de travail. Si vous
avez des questions ou besoin d’un soutien,
adressez-vous aux représentants de votre
section ou au secrétariat central. ■
Daniel Schröpfer,
président de l’ASMAC
8 VSAO JOURNAL ASMAC N O 2 Avril 2014