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JAD 13

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MA SOUPE<br />

aux herbes sauvages<br />

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Texte et portrait : Stéphane de Laage<br />

Cet été, Nathalie Deshayes vous apprend à sélectionner<br />

les végétaux comestibles qui poussent sur les bords de Loire.<br />

Promenade au large des duits ligériens ; soupes et tartes garanties.<br />

On se plaint souvent d’avoir perdu le goût des choses<br />

simples. Et ce n’est pas être Bobo que de vouloir les<br />

retrouver. Nos grand-mères savaient reconnaître et<br />

utiliser à bon escient ces herbes délicieuses qui nous<br />

entourent. Cela commence par quelques plantes dont<br />

on fait les soupes. Mais sauriez-vous différencier une<br />

plante comestible d’une plante ordinaire, voire nocive ?<br />

Si comme moi, vous n’êtes pas spécialiste, vous avez<br />

de fortes chances de vous tromper. Les conséquences<br />

sont rarement dramatiques, mais elles peuvent causer<br />

quelques désagréments. Abuser de l’Oxalis, par<br />

exemple, est parait-il mauvais pour les calculs rénaux.<br />

Alors pourquoi ne pas retrouver le plaisir des choses<br />

simples, comme celui d’une soupe d’orties ? C’est<br />

l’idée de Nathalie Deshayes, restauratrice sur les quais<br />

de Loire. Comme l’association de son mari batelier<br />

Bertrand, elle vous fait dire « Merci la Loire », tant les<br />

berges du fleuve sont riches de plantes et de fleurs<br />

magiques.<br />

Sous les pavés… le goût<br />

La rencontre débute sur les quais de Loire. Entre les pavés,<br />

poussent des herbes que l’on arracherait volontiers. Si<br />

vous saviez… Embarquement sur le grand ponton quai<br />

du Chatelet, pour une promenade en Loire. Quelques<br />

clapotis plus tard, la Stern jette les amarres sur une île<br />

ou sur un quai selon le niveau de l’eau et la météo. Tout<br />

le monde débarque et écoute religieusement Nathalie<br />

qui fait des yeux, un premier tour du propriétaire.<br />

Elle découvre sans peine de la menthe sauvage, du<br />

millepertuis et des pissenlits. Il faut dire que son œil<br />

expert a beaucoup bourlingué. « J’ai un temps vécu en<br />

Auvergne, se souvient-elle. Je partageais la découverte<br />

des plantes aromatiques et médicinales avec un groupe<br />

de passionnés. Chaque mois, nous apportions un<br />

plat confectionné avec des plantes sauvages ».<br />

Cette passion ne l’a pas quitté, elle en fait aujourd’hui<br />

profiter les clients de son restaurant et les amateurs<br />

curieux. La réunion d’apprentis tourne vite à la balade<br />

de copains. Nathalie identifie les plantes, en fait une<br />

description et présente leurs vertus médicinales. Ellemême<br />

curieuse de tout, elle partage volontiers ses<br />

conseils de cuisine, « il faut pour cela savoir cueillir les<br />

plantes pour garder les parties vertueuses ». Observer<br />

et comparer pour comprendre. Nathalie vous dira les<br />

dangers de la cigüe, vous apprendra à distinguer le muguet<br />

(toxique) de l’ail des ours, la gentiane de la vératre, et bien<br />

sûr l'alière, idéale pour le beurre d’ail.<br />

Elle ne manquera pas non plus de vous raconter quelques<br />

anecdotes et des légendes. Elle vous présentera la littérature<br />

qu’il faut connaître, comme l’ouvrage de référence sur le<br />

sujet , publié par l’herboriste François Couplan et le chef<br />

cuisinier Marc Veyrat. n<br />

30 / Magazine <strong>JAD</strong>

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