25.01.2019 Views

Désolé j'ai ciné #9

Au programme de ce 9e numéro : on revient sur la trilogie Incassable/Split/Glass, des rétrospectives de M. Night Shyamalan et Robert Zemeckis, Dragons 3, pas mal de critiques, une tribune pour défendre le cinéma d'animation, des séries et des chroniques DVD entre autres.

Au programme de ce 9e numéro : on revient sur la trilogie Incassable/Split/Glass, des rétrospectives de M. Night Shyamalan et Robert Zemeckis, Dragons 3, pas mal de critiques, une tribune pour défendre le cinéma d'animation, des séries et des chroniques DVD entre autres.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

vertu pour certains, regorgent de moments<br />

qui choqueraient certains parents affiliés à<br />

l’association ‘’Promouvoir’’ ou cherchant<br />

absolument à aseptiser toute production qui<br />

ne leur conviendrait pas. Souvenons-nous<br />

de «Blanche-Neige» et sa course effrénée<br />

dans une forêt aussi accueillante qu’un<br />

membre de Rassemblement National (et qui<br />

fait toujours son effet dans l’attraction de<br />

Disneyland, non, ce n’est pas du vécu). Ou<br />

encore la mort de Clayton dans «Tarzan»,<br />

avec l’ombre de son corps se reflétant devant<br />

un Tarzan désemparé. Autre exemple avec<br />

«Roger Rabbit», aux connotations sexuelles<br />

appuyées et son méchant au rire pouvant<br />

traumatiser n’importe quel enfant (non, ce<br />

n’est toujours pas du vécu…). La plupart des<br />

grands films d’animation (ou en comportant)<br />

arrivent à jouer sur toutes les émotions pour<br />

ne s’aliéner aucun public.<br />

Le <strong>ciné</strong>ma d’animation est<br />

un format, non un genre<br />

À une époque où les blockbusters se<br />

rapprochent de plus en plus de l’animation<br />

avec leurs nombreux effets numériques,<br />

pourquoi garder un œil hautain sur le<br />

genre ? Car le voir de cette manière est une<br />

erreur, tout simplement. Si certains metteurs<br />

en scène se servent du dessin animé, de<br />

la stop-motion ou autre animation en<br />

3D, c’est car c’est le meilleur format à<br />

leurs yeux pour raconter leurs histoires.<br />

Prenons «Anomalisa» : Charlie Kaufman<br />

et Duke Johnson profitent du format pour<br />

traiter le syndrome de Fregoli (un trouble<br />

psychologique qui pousse la personne<br />

atteinte à suspecter de voir un autre individu<br />

dans d’autres personnes de son entourage)<br />

par le biais de figurines aux visages presque<br />

tous similaires. Ils profitent même de<br />

l’imperfection de la technique pour tirer<br />

une scène de cauchemar marquante tout<br />

en appuyant la souffrance du personnage<br />

anomalisa (2016)<br />

principal. Prenons plusieurs titres au hasard<br />

pour souligner la multitude de propositions<br />

artistiques en animation : le film superhéroïque<br />

(«Les Indestructibles», «Spider-<br />

Man New Generation»), contes (la plupart<br />

des Disney), comique («Kuzco»), action<br />

(«Resident Evil»), horreur («Blood the last<br />

vampire»), aventure initiatique («Kubo et<br />

l’armure magique»), steampunk («Avril et le<br />

monde caché»), science-fiction («Paprika»),<br />

drame («Perfect Blue»), … La liste s’allonge<br />

encore et encore.<br />

On oublie d’ailleurs l’importance<br />

de l’animation dans les débuts de la<br />

représentation <strong>ciné</strong>matographique. Nous<br />

sommes ainsi passés par le théâtre d’ombre,<br />

auquel tente de se raccrocher le conte des<br />

trois frères dans la première partie d’»Harry<br />

Potter et les reliques de la mort». Venu de<br />

103

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!