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Désolé j'ai ciné #9

Au programme de ce 9e numéro : on revient sur la trilogie Incassable/Split/Glass, des rétrospectives de M. Night Shyamalan et Robert Zemeckis, Dragons 3, pas mal de critiques, une tribune pour défendre le cinéma d'animation, des séries et des chroniques DVD entre autres.

Au programme de ce 9e numéro : on revient sur la trilogie Incassable/Split/Glass, des rétrospectives de M. Night Shyamalan et Robert Zemeckis, Dragons 3, pas mal de critiques, une tribune pour défendre le cinéma d'animation, des séries et des chroniques DVD entre autres.

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On le disait récemment, «Ben is back» et «My beautiful boy» partagent<br />

ironiquement plus ou moins la même histoire : un parent qui va tout tenter<br />

pour sauver son enfant de l’addiction. Dans «Ben is back» c’est la mère et<br />

dans «My beautiful boy»c’est au tour du père de tout faire pour sauver son fils<br />

de la toxicomanie. Un rude combat que dépeint «My beautiful boy» tiré d’une<br />

histoire vraie et porté à merveille par Timothée Chalamet et Steve Carrel.<br />

Felix van Groeningen avait un matériel très dense pour réaliser ce film soit non<br />

pas un bouquin mais deux. «Beautiful Boy : A Father’s Journey Through His Son’s<br />

Addiction» de David Sheff et «Tweak : Growing Up on Methamphetamines»<br />

de Nic Sheff son fils. Un même combat raconté des deux points de vue dont<br />

le réalisateur s’est emparé pour réaliser «My beautiful boy» qui impose quand<br />

même beaucoup plus le regard du père sans pour autant omettre le fils. Un<br />

vrai combat qui a duré près de dix ans pour cette famille qui n’a eu de cesse<br />

de vivre dans les tourmentes de l’addiction aux drogues. Evidemment le film<br />

peut compter sur un casting de choix entre Steve Carrel dont le talent n’est<br />

même plus à démontrer et qui offre une partition émouvante pleine de rage;<br />

accompagné par la nouvelle coqueluche d’Hollywood Timothée Chalamet<br />

qui réussit une nouvelle fois à proposer une performance tout en retenue.<br />

Les deux, sans jamais sombrer dans un pathos quelconque, dessinent les<br />

méandres qu’engendre la toxicomanie comme pour prévenir des dangers que<br />

cela peut comporter. D’ailleurs c’est peut-être ça qu’on peut reprocher au film,<br />

garder cet aspect très préventif sans pour autant s’attarder sur leur histoire et<br />

même si le film fait le job à 100%, il nous manque ce petit quelque chose à<br />

laquelle nous raccrocher pour être autant ému qu’à la toute fin. Très convenu<br />

dans sa forme, le film fonctionne cependant sur son fond, sur la relation<br />

Carrel/Chalamet qui fonctionne à merveille et sur ces moments solaires qui<br />

nous sont offerts, éphémères certes mais terriblement salvateurs, comme une<br />

bouffée d’oxygène avant de replonger au plus bas.<br />

Un combat qui est finalement universel face à une menace qui touche tous les<br />

jeunes venant autant des classes moyennes que des classes aisées. Mais loin<br />

de tomber dans un certain misérabilisme, «My beautiful boy» reste porteur<br />

d’un certain espoir et que quelque part, à force de persévérance, l’amour des<br />

proches peut sauver quelqu’un.<br />

Margaux Maekelberg

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