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Désolé j'ai ciné #9

Au programme de ce 9e numéro : on revient sur la trilogie Incassable/Split/Glass, des rétrospectives de M. Night Shyamalan et Robert Zemeckis, Dragons 3, pas mal de critiques, une tribune pour défendre le cinéma d'animation, des séries et des chroniques DVD entre autres.

Au programme de ce 9e numéro : on revient sur la trilogie Incassable/Split/Glass, des rétrospectives de M. Night Shyamalan et Robert Zemeckis, Dragons 3, pas mal de critiques, une tribune pour défendre le cinéma d'animation, des séries et des chroniques DVD entre autres.

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COLETTE<br />

34<br />

Le grand Baudelaire écrit « donne-moi<br />

ta boue et j’en ferai de l’or ». «Colette»<br />

c’est le processus inverse : donne-moi ton<br />

or et j’en ferai de la boue. Au sortir de la<br />

séance, il nous semble avoir assisté à ce qui<br />

s’apparente chez les peuples primitifs à un<br />

sacrifice, dont nous réalisons rapidement<br />

avoir été nous-mêmes (les spectateurs) les<br />

bêtes destinées à passer sous la lame du<br />

couteau aiguisée.<br />

Pour ce film, le choix de Westmoreland<br />

(réalisateur de «Still Alice») est de se<br />

concentrer sur les premières années de<br />

Colette, lorsqu’elle n’était encore qu’une<br />

jeune provinciale naïve ayant épousé un<br />

homme d’affaire parisien et s’installant avec<br />

lui dans la capitale. Colette écrit et son mari<br />

publie ses romans sous son nom à lui car<br />

à l’époque ‘’les femmes ça ne vend pas’’.<br />

Colette continuera à écrire pour lui tout le<br />

long du film jusqu’à une énième dispute<br />

qui conduira à leur séparation définitive<br />

juste avant que les lumières de la salle ne se<br />

rallument.<br />

Au-delà de sa mise en scène classique, qui<br />

peine à nous offrir des images ‘’digérables’’<br />

c’est avant tout sur le fond que Colette<br />

pêche. Le film est dépourvu d’axe narratif. Il<br />

n’y a aucun questionnement et donc aucune<br />

réponse. Colette passera 1h45 du film à se<br />

soumettre, docilement, pour se révolter lors<br />

des cinq dernières minutes et nous délivrer<br />

un monologue d’une platitude et d’une<br />

vacuité abyssale… C’est une Colette avec<br />

laquelle on ne sympathise pas car rien dans<br />

le film n’est fait pour nous faire comprendre à

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