Voyons maintenant ce que dit Jésus : 1. Rendre la dîme en légaliste est indigne d’un croyant. « Quel malheur pour vous, scribes et pharisiens, hypocrites ! Vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et vous laissez de côté ce qui est le plus important dans la loi : la justice, la compassion et la foi ; c’est cela qu’il fallait pratiquer, sans laisser de côté le reste. » (Matthieu 23.23). Les pharisiens apparaissent ici comme de purs légalistes. Ils s’attachent à suivre le commandement du Lévitique à la lettre et donnent la dîme même des épices qui poussent dans leur jardin ou sur leurs terrasses. Jésus n’a rien à reprocher à ce geste sinon qu’il est accompli sans cœur. La dîme est versée par simple devoir, sans y inclure la relation humaine qu’elle implique : la compassion envers le prochain et la foi en Dieu. <strong>Mai</strong>s attention ! Il ne faut pas se méprendre. Jésus ne demande pas de remplacer un légalisme dur par ce que l’on pourrait appeler un légalisme mou. La dîme n’est pas un impôt que l’on doit verser allègrement. C’est la justice au sens de la cohérence de sa pratique avec sa foi et la compassion qui doivent être la source de la fidélité. D’ailleurs, foi et fidélité traduisent le même mot grec. <strong>Mai</strong>s allons plus loin avec Jésus. 2. Avec Jésus on peut aller plus loin. Les pharisiens ont demandé un jour à Jésus, s’il fallait payer l’impôt à César ou pas. Jésus a répondu : « Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie la capitation. Ils lui présentèrent un denier. Il leur demande : De qui sont cette image et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Matthieu 22.17-21). A l’ouïe de ces propos, les pharisiens se sont retirés sans un mot. César est propriétaire du denier sur lequel est gravée son image. Il lui appartient, il convient de le lui rendre. L’image de Dieu, elle, est gravée sur l’homme. Il en découle que l’humain se consacre à Dieu. L’apôtre Paul l’a bien compris, lui qui réserve deux chapitres de sa deuxième épître aux Corinthiens sur le sujet de la générosité. J’en extrais quelques versets : « De même que vous avez tout en abondance, foi, parole, connaissance, empressement, outre l’amour que nous vous portons, abondez aussi dans cette œuvre de grâce…Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ : lui qui était riche, il s’est fait pauvre à cause de vous, pour que vous, par sa pauvreté, vous deveniez riches » (2 Corinthiens 8.7, 9). « En fait, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème largement moissonnera largement. Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. » (2 Corinthiens 9.6, 7). La question nous est maintenant posée : Que peut-on rendre à Dieu ? La dîme ? Ce n’est pas ce que nous chantons dans nos cantiques : « Je te donne mon cœur…Je te donne tout. » Ou encore : « Prends Seigneur, prend toute ma vie ! ». Si le régime de la grâce est supérieur au régime de la loi, alors la dîme est un minimum. On ne peut imaginer qu’un chrétien n’aille pas plus loin qu’un pharisien. Il peut ajouter à la dîme de nombreuses offrandes « selon son cœur, » c’est-à-dire, selon sa reconnaissance à Dieu qui, dans son amour, lui a tout donné. Richard Lehmann Avec l’aide de Dieu je m’engage à... Mettre à part les premiers moments de chaque journée pour me connecter au Seigneur à travers la prière et l’étude de la Bible Prendre soin de mes relations en étant compatissant et bienveillant afin de refléter l'amour de Dieu pour moi. Orienter mes pensées et tous mes sens vers ce qui est digne de Dieu Rendre fidèlement la dîme du Seigneur Observer le sabbat en focalisant mes pensées et mes actions sur Dieu et Sa volonté. Consacrer un pourcentage régulier de mes revenus comme offrande volontaire au Seigneur. Partager la bonne nouvelle avec mon entourage 6 7