Echo de la Réhab - N°25 - Archéologie du présent - Septembre 2019

l ' é c h o d e l a r é h a b N ° 2 5
r a r e e s t l ' h u m a i n
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Petit jeune cogite seul
Se laisse aller dans la mutilation
Ce qui est peu fertile en pleine dépression
Petit ne boit plus, ne mange plus rien
Pour lui son avenir est fini
Jusqu'au jour où sa famille le suivit
Lui comprit qu'on l'aimait quand même
Malgré toute sa peine qui ressort en haine
En vain l'estomac rétrécit,
Puis petit passe des semaines sans dormir
Rêve encore de voir encore la lumière
Rêve de la revoir
Alors
Il est mort encore
C'est elle qui ne le lâche plus
Tant mieux petit n'a plus peur vieux.
Vaille que vaille
Car la vaillance traverse les épreuves
Bien qu’il n’y ait rien qui aille
Et puis j'entends souvent ces gens qui braillent
Mais qui sont ces gens qui râlent
Bande de sombres brelles
A semer celui
Et vous attisez la haine
A croire qu’elle
Se parsème dès l'baptême
Tu sais qui sera à tes obsèques
Qui t'accueillera les bras ouverts
Tu finiras pour elle par t'ouvrir les veines
Avec ces problèmes de merde
Sous nos actes qui nous ont marqués
J'avais 15 ans avec le Diable j'me suis pacsé
Agis sous vide, l'envie passe
Souvent l'argent est un bon serviteur
Au royaume des aveugles les borgnes sont rois
Un diamant rond dans le fond doré
Tu fais des bonds, tu t'es cambré pour l'ramasser
comme une P
Pendant que tu toc toc dans l'coffre,
Tic-tac t'escortes plié comme un clic-clac
Jusqu'à la prochaine montagne
J'avais pas envie d'ça
Mais c’est encore chaud
Les frangins, une action mène à une autre action
Faut pas d'frustration !
J'suis dans la méditation
J'me relaxe pendant l'expiation
J'arrive même à jouir de mes déceptions
Comme un vulgaire bouffon
J'attends qu'il appuie sur l'bouton
Mais j'ai si mal à l'âme je reste un homme
quand j'dis ça
J'ai la larme à l'œil aveuglé
Par c'qui reste de l'humanité
Aveugle et muet
Visage assombri
Une lueur dans les yeux
Me dit d'avancer et ne pas reculer
Même si la m.o.r.t.
M'a bien bousculé... C'est pas terminé
Jamais je m'arrêterai
Non signé
L’arbre né de la chance
Bourgeon
Brindille
Branche
Tronc
Une feuille tendre s’envole
Danse
Et s’affole
A voir l’arbre si droit
Il se frotte les mains
Le forestier
Qui vient de le repérer
Pour le débiter en tranches
Ou en planches
La feuille tendre tourbillonne
Se pose sur le bras de l’arbre
De l’arbre tordu
Elle pense la feuille
Elle rêve à l’arbre tordu
N’a-t-il pas, lui, plus de chance
Le forestier, de loin
D’un coup d’œil rapide
En pro
Se moque de l’arbre tordu
D’une moue dédaigneuse
Il se moque de l’arbre tordu
Il le laisse
Il l’oublie
Il l’abandonne
Dans son nœud de souffrance
Moqué par l’impatiente tronçonneuse
Et sa violence
L’arbre tordu soupire
La feuille tendre, elle, se réjouit
Elle respire de le voir épargné
De le voir libre
Elle aime la vie
La feuille tendre
Elle aime l’arbre tordu
Elle danse
Elle danse et elle rie
Autour de l’arbre né de la chance.
Nicole Durand
Mardi 14 mai 2019