Echo de la Réhab - N°25 - Archéologie du présent - Septembre 2019
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courrier<br />
55<br />
Je t’écris, j’écris<br />
Pendant un temps, j’ai cru perdre <strong>la</strong><br />
raison, j’ai cru perdre mon cœur. Des<br />
images tournant en boucle dans ma tête<br />
m’ont privée <strong>de</strong> penser, comme un b<strong>la</strong>ckout<br />
d’une <strong>du</strong>rée indéterminée, me <strong>la</strong>issant<br />
l’impression <strong>de</strong> n’être plus qu’un corps.<br />
Et, c’est après un long voyage que je<br />
déci<strong>de</strong> non pas <strong>de</strong> revenir, mais<br />
simplement <strong>de</strong> te proposer <strong>de</strong> continuer<br />
cette excursion avec moi.<br />
Il y a quelque chose <strong>de</strong> joyeux dans<br />
l’écriture. Car c’est à <strong>la</strong> fois une<br />
rencontre, avec soi et autrui. Une parole,<br />
que je me suis autorisée à prendre et qui<br />
m’était indispensable. Une voix, bonne<br />
ou mauvaise qui me sou<strong>la</strong>ge parfois. Mais<br />
aussi une histoire, un ren<strong>du</strong> partageable<br />
propre à chacun d’entre nous, portée<br />
d’attention par ceux qui font le choix<br />
d’être là.<br />
Tu sais, je me suis beaucoup p<strong>la</strong>ntée à<br />
partir <strong>du</strong> moment où j’ai cru te<br />
comprendre. Mais je sais que je ne sais<br />
pas. Car c’est dans les moments où je me<br />
suis questionnée sur ta vraie nature que je<br />
n’ai pu dire ce que tu étais vraiment. Tu<br />
appartiens à tout le mon<strong>de</strong>, tu fais partie<br />
inhérente <strong>de</strong> l’être humain, mais tu n’es<br />
pas une science exacte. Mais ce n’est pas<br />
grave, car après tout… est-ce possible que<br />
tout soit bien dans notre tête et dans<br />
notre cœur constamment ?<br />
Aujourd’hui, je t’invite, dans mon espace<br />
<strong>de</strong> liberté et <strong>de</strong> parole. Je t’accueille, avec<br />
tes difficultés, dans notre endroit libre et<br />
<strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir. Et si tu tombes ma<strong>la</strong><strong>de</strong>, ne te<br />
fais pas souffrance, je suis là.<br />
Ainsi, je t’écris pour te parler <strong>de</strong> moi, <strong>de</strong><br />
nous et <strong>de</strong>s autres aussi.<br />
Recueil <strong>de</strong> toutes les notes prises au sein<br />
<strong>du</strong> journal.<br />
Car<strong>la</strong><br />
La vien'estpasunlit<strong>de</strong>roses?<br />
Etsijustementellel'était?La vieestpour<br />
<strong>la</strong> plupartunlit<strong>de</strong>roses, <strong>de</strong>par<strong>la</strong> douceur<br />
<strong>de</strong>sespétalesetparlesdéchirures<br />
provoquéesparsesépines. Voilà, c'estaussi<br />
ça <strong>la</strong> vie, <strong>de</strong>scaresseset<strong>de</strong>sdouleurs. Alors<br />
merci, merci<strong>de</strong>partagerd'unesisubtile<br />
façon, danscejournal, lespétalesetles<br />
épines<strong>de</strong>vosvies.<br />
Lucie